ALL STAR WRESTLING #28

ALL STAR WRESTLING #28

04/11/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Cette fois-ci accompagné d’un partenaire et non des moindres, Vince McMahon est notre hôte et commente ce programme All Star Wrestling en compagnie d’un certain… Bruno Sammartino ! En effet, les grandes heures de l’italien semblent être derrière lui et une pré-retraite est sans doute la prochaine étape pour l’ancien Champion du Monde de la World Wide Wrestling Federation.

Bruno Sammartino & Vince McMahon

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Joe McHugh nous précise s’il est nécessaire que l’action proposée ce soir est supervisée par la Commission d’État, présidée par Howard McCall et son directeur exécutif, Francis Walker. Le représentant officiel de la délégation, Nick Santoro est aux abords du ring, en compagnie du Dr. John Woods et de Mike Mittman à la cloche. Les arbitres de cette heure de catch sont Mario Savoldi et Dick Woehrle.


MATCH 1 : JOHNNY RODZ VS S.D JONES (10:00)

VAINQUEUR : AUCUN

PRISE DE FINITION : DRAW

INDICATEUR : ** ¼


Sur le papier, l’affiche est plutôt intéressante. S.D Jones, populaire catcheur originaire d’Antigua-et-Barbuda, s’oppose ce soir à celui qu’on surnomme « Fire Brand from the Bronx » en raison de son tempérament agressif. Johnny Rodz, futur entraîneur de renommée est en action en solo.

On se cherche un peu, chacun restant sur ses gardes, en particulier S.D qui connaît sans doute bien le caractère imprévisible de son adversaire. Jones est maintenu au sol et revient avec un de ses coups de tête. Sonné, Rodz est en déroute et se sort in-extremis d’un Sunset Flip. Acculé dans un des coins, Jones, qui a dégusté une bonne partie du match, s’essaie à un style de boxeur et répond avec des crochets du droit et du gauche. En plus de posséder d’excellentes capacités offensives, « Unpredictable » est également impérial sur son selling. Avachi dans les cordes, Jones subit une série de sauts chassés en glissade particulièrement redoutables. Sur le troisième, S.D se retire et voit Rodz s’écraser contre les cordes. Entamant une phase de retour, Jones est interrompu par l’arbitre qui fait sonner la cloche. En effet, la limite de temps réglementaire est dépassée, c’est donc un nul. Toutefois, Rodz et Jones auront offert un solide affrontement.


MATCH 2 : DINO BRAVO & DOMINIC DENUCCI VS DAVEY O’HANNON & JOSÉ ESTRADA (07:38)

VAINQUEURS : DINO BRAVO & DOMINIC DENUCCI

PRISE DE FINITION : AIRPLANE SPIN

INDICATEUR : ** ½


L’excitant et populaire Dino Bravo (tel qu’il est annoncé, je ne partage pas tout à fait cette opinion) s’allie à l’italien Dominic DeNucci, qui a ce soir troqué son slip contre une grenouillère. Celui-ci est toujours une figure enthousiaste, également appréciée du public. L’opposition est composée d’un portoricain et d’un irlandais, c’est à dire de José Estrada et de Davey O’Hannon. De quoi est capable ce nouveau tandem ?

Dominic tient tête à O’Hannon et tel un vétéran des rings, tient à se faire respecter. Toutefois, l’italien est rapidement pris à partie dans le mauvais coin et dérouille de longues minutes. Estrada et Davey empêchent son partenaire de s’interposer en usant de sournoiseries en tous genres, s’échangeant furtivement le relais. Après quelques temps en difficulté, Dominic passe enfin le tag à Dino qui entre, impatient d’en découdre avec ses assaillants. O’Hannon est envoyé haut dans les airs en surpassement et cette association italo-canadienne se révèle diablement efficace. Sur une projection de Dominic, Estrada subit un superbe saut chassé de Bravo, qui n’a plus qu’à l’emmener en Airplane Spin pour le compte de trois. Doit-on voir cette association comme une équipe à part entière ? Eric et Pierre, toujours détenteurs des ceintures par équipes, n’ont qu’à bien se tenir !


– Freddie Blassie et sa récente acquisition, ce tandem composé de Victor Rivera et de Spiros Arion, accepte de répondre à quelques questions de McMahon. Éternelle grande gueule, Blassie aboie sur quelques fans des premiers rangs et assure que ses protégés ont tout pour s’arroger les ceintures par équipe. Doit-on s’attendre à un conflit de managers enter Blassie et Albano, manager des Champions ? « Classy » termine en revenant une fois n’est pas coutume sur la décision de Backlund de s’être rattaché au Golden Boy plutôt qu’à lui-même.


MATCH 3 : SPIROS ARION & VICTOR RIVERA W/FREDDIE BLASSIE VS TONY GAREA & LARRY ZBYSZKO (05:09)

VAINQUEURS : AUCUN

PRISE DE FINITION : DOUBLE DISQUALIFICATION

INDICATEUR : ** ½


Arion et son partenaire d’origine portoricaine sont ensuite sur le ring. Ce nouveau tandem se mesure à un populaire duo qui a déjà prouvé son efficacité. Tony Garea est sur le tapis, accompagné d’un Larry Zbyszko qui s’est… rasé ! Plus de moustache pour Larry qui n’a plus jamais osé cette faute de goût.

Le match démarre en trombe, Zbyszko puis Garea faisant un ménage unilatéral ! Arion et Rivera sont envoyés aux quatre coins du ring et au-delà. Larry et son coéquipier néo-zélandais sont chauds comme la braise, ce qui plaît à un public plutôt réceptif. Rivera calme le rythme effréné de ce début de rencontre en gardant Garea isolé. Ces efforts sont de courte durée puisque le match finit par dégénérer, les quatre hommes se battant ensuite comme des chiffonniers, faisant fi des avertissements de l’arbitre. Celui-ci fait sonner la cloche et officialise ce match comme nul, à l’avantage d’aucune de ces deux équipes. Malgré la double-disqualification, Zbyszko et Garea en ressortent la tête haute.


MATCH 4 : CRUSHER BLACKWELL W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS STEVE KING (01:52)

VAINQUEUR : CRUSHER BLACKWELL

PRISE DE FINITION : SINGLE LEG BOSTON CRAB

APPRÉCIATION : PLUS COURT QUE D’HABITUDE. DONNEZ DU DÉFI À CET HOMME !


Accumulant depuis son retour une série de victoires écrasantes (et une petite pile de corps inertes…) Crusher Blackwell est en action, toujours accompagné du coloré Grand Wizard of Wrestling. C’est à Steve King, catcheur d’origine portoricaine de se mesurer ce soir à « Mountain from Stone Mountain » et on ne donne pas franchement cher de sa peau.

Crusher ne perd pas de temps et écrabouille son adversaire avec une terrible Body Avalanche. Il se laisse ensuite lourdement retomber avec un Falling Headbutt, complètement destructeur lorsqu’il est porté par un gabarit comme celui de Blackwell. Pour ce squash, ce dernier adopte toutefois une tactique différente puisqu’il plie King dans une sorte de Single Leg Boston Crab, qui lui fait immédiatement jeter l’éponge en moins de deux minutes.


MATCH 5 : CHIEF JAY STRONGBOW VS TONY RUSSO (05:05)

VAINQUEUR : CHIEF JAY STRONGBOW

PRISE DE FINITION : TOMAHAWK CHOP

APPRÉCIATION : UN PEU INSIGNIFIANT MAIS DIVERTISSANT


Compétiteur extrêmement apprécié des foules du monde entier, Chief Jay Strongbow conclut ce soir ce programme, ce qui n’est pas franchement commun. L’amérindien porte une superbe coiffe indienne et s’oppose à Tony Russo, catcheur d’origine sicilienne qui porte d’habitude un casque de légionnaire romain.

Dans son style atypique, Strongbow se chauffe en démontrant l’efficacité de son jeu de jambes inimitable. Russo se fait cueillir par des Chops et ne parvient que temporairement à prendre l’avantage. Il en faut toutefois plus pour garder l’énergique Chief Jay au sol, ce dernier entamant son célèbre retour, marqué de sa transe habituelle. Celui qui est en réalité italien déroule son catch et l’emporte avec son Tomahawk Chop.


Pour les premiers pas de Bruno Sammartino aux commentaires, ce All Star Wrestling est un régal. Décryptage. Johnny Rodz et S.D Jones ont ouvert le bal avec style, Rodz pour son efficacité entre les cordes et S.D pour sa figure derrière laquelle il est si facile de se ranger. D’un côté, Bravo et DeNucci ont fait sensation et s’inscrivent de fait comme une potentielle équipe à suivre de très près. Bravo s’est enfin trouvé une direction à suivre et pourquoi pas une ceinture de Champion par équipe ? De l’autre, Zbyszko et Garea ont une fois de plus prouvé qu’ils ont également l’étoffe de champions. Quelle division par équipe ! Face à eux, le tandem de Rivera et de Arion n’a pas réellement pu prouver quoi que ce soit pour leurs débuts en tag, pris sous le feu de leurs énergiques adversaires. Crusher Blackwell continue quant à lui d’amasser des victoires faciles, mais un peu de challenge ne serait pas de trop. Strongbow n’est peut-être plus le catcheur le plus svelte sur un ring mais sait encore se mouvoir et emballer les foules avec son style atypique. Quant à Sammartino, d’ailleurs agréable à écouter, l’histoire nous dira si sa présence est juste un plus (déjà non-négligeable) pour l’émission ou si un compétiteur le ferait éventuellement sortir de sa pré-retraite pour un combat et ça, c’est intéressant. Le tout offre un programme de qualité, digne d’être visionné par quiconque désireux de s’intéresser à cette phase du catch nord-américain.

Nathan Maingneur

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