ALL STAR WRESTLING #132

ALL STAR WRESTLING #132

08/08/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos hôtes et commenteront ce All Star Wrestling, toujours enregistré depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. Fuji et Saito seront en action, de même que nos Champions Tag Team, Tony Garea et Rick Martel. 

Gary Cappetta nous accueille et s’enquiert des rituelles présentations. Le catch proposé ce soir sera placé sous la juridiction de la Commission Athlétique d’État, présidée par J.J Binds et représentée sur place par ses officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette heure de catch étiquetée World Wrestling Federation seront Danny Davis, Gilberto Roman et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : S.D JONES VS « BIG » RON SHAW (05:28)

VAINQUEUR : S.D JONES

PRISE DE FINITION : SWINGING NECKBREAKER

APPRÉCIATION : SQUASH UN PEU MOU ET SANS GRAND INTÉRÊT


Originaire de Philly, S.D Jones est sur le ring et se prépare à affronter un jobber. Celui-ci est également un garçon du pays en la personne de « Big » Ron Shaw, grand gaillard qui a commencé sa carrière sur les rings de catch en 1980. 

Jones commence fort et Ron essaie de tenir la cadence mais s’écroule plutôt rapidement à cause de son manque d’expérience. Tout ce que Shaw tente se solde par un médiocre et pénible échec. De son côté, S.D est à l’aise comme un poisson dans l’eau et choisit de donner une petite leçon de catch à son adversaire. Il le garde longtemps au sol mais Ron se ressaisit avec un coup de genou dans les côtes. Shaw a désormais l’avantage mais commet des erreurs de débutant qui permettent à Jones de se remettre de ses émotions. Avec son style atypique, S.D déroule et l’emporte avec son Swinging Neckbreaker, une prise dont Jones se sert pour conclure ses matches.


MATCH 2 : KILLER KHAN W/FREDDIE BLASSIE VS STEVE KING (01:14)

VAINQUEUR : KILLER KHAN

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : LES MATCHES DE KHAN SE RESSEMBLENT ET S’ASSEMBLENT


On le retrouve d’habitude en fin d’émission. Killer Khan monte sur le ring et est toujours managé par le légendaire « Classy » Freddie Blassie. Annoncé des steppes mongoles mais en réalité né à Tsugame dans la province de Niigata au Japon, Khan se frotte ce soir à Steve King, Saint-Patron des jobbers d’origine portoricaine. 

La cloche retentit à peine que Khan se jette sur King en le martelant de gros coups dans l’arrière de la tête. Khan est brutal et cela se ressent dans ses coups de pied portés sauvagement dans le crâne de ce pauvre garçon. Projeté dans les cordes, King subit une double Judo Chop et succombe à une énorme descente du genou. L’issue du match est fatale pour King et permet à Killer Khan de s’arroger une courte victoire supplémentaire sur ce programme. 


MATCH 3 : « THE MAGNIFICENT » DON MURACO W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS DOMINIC DENUCCI (08:21)

VAINQUEUR : DON MURACO 

PRISE DE FINITION : COUNT OUT 

INDICATEUR : **


Champion Intercontinental depuis sa victoire au Spectrum de Philadelphie face à Pedro Morales, Don Muraco s’affiche désormais fièrement avec sa ceinture. Emmené au ring par Ernie Roth, plus connu sous le sobriquet de Grand Wizard of Wrestling, Muraco pue l’arrogance et se mesure ce soir à un compétiteur endurci. Il s’agit du regretté Dominic DeNucci, briscard des rings originaire du Sud de l’Italie.

Le Champion est reçu par une pluie de sifflets et de chants à son encontre. Il est évident que les « Beach Bum » ont remplacé les « Gomer Pyle » qui rendaient fou Sgt. Slaughter en ce début d’année 1981. Muraco en joue à la perfection et refuse d’engager le combat, au grand dam de Dominic. Celui-ci réussit à lui décocher une grosse droite mais Muraco se réfugie alors dans les jupons de son manager. À plusieurs reprises encore, Muraco fuit le combat et fait languir le public et son antagoniste. Il réussit toutefois à acculer DeNucci dans l’un des coins et utilise alors son pouce bandé, notamment pour l’étrangler. L’italien revient et réponds avec de gros coups de poing mais, trop lent, succombe ensuite à un sale coup porté à la gorge. S’écroulant en contrebas, Dominic est incapable de remonter sur le ring au compte de l’arbitre. Don Muraco ne perds pas de temps et s’empresse de récupérer sa ceinture, alors que Pat Patterson l’attend pour un passage au microphone. 


– Encore tout transpirant, Muraco et son manager sont donc reçus pour une promo. Pat Patterson s’adresse au sorcier du catch et lui demande s’il est fier de la façon dont son poulain a remporté son titre de Champion Intercontinental. Le Wizard est bien entendu en colère et défend corps et âme le surfeur de Sunset Beach. Celui-ci est ensuite interrogé sur ces chants « Beach Bum » et ne les supporte plus. Muraco fustige le public de la côte Est et affirme que Pedro Morales n’est qu’un chapitre de la saga Don Muraco. Méprisant au possible, celui qu’on surnomme « The Magnificent » jette ensuite sa ceinture au sol et crache dessus, sous le regard écœuré du Champion inaugural. Muraco en termine et s’autoproclame nouvelle légende de ce sport-spectacle.


MATCH 4 : MR. FUJI & MR. SAITO W/CPT. LOU ALBANO VS CURT HENNIG & « IRISH » TERRY GUNN (04:01)

VAINQUEURS : MR. FUJI & MR. SAITO

PRISE DE FINITION : COUP DE PIED À LA GORGE

APPRÉCIATION : EXCELLENTS DÉBUTS POUR FUJI ET SAITO 


On repart au Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie pour un récent passage de Championship Wrestling. Joe McHugh s’occupait des introductions et nous présente le tandem composé de « Irish » Terry Gunn et de Curt Hennig, plutôt apprécié de la foule. Leurs adversaires s’amènent vêtus de kimonos et d’hachimakis, bandeau traditionnels japonais. Mr. Fuji et Mr. Saito effectuaient à priori ici leurs débuts et s’avançaient donc vers ce ring pour la première fois. 

Originaire d’Honolulu, Hawaï mais annoncé d’Osaka au Japon, Fuji commence par son rituel consistant à jeter du sel pour chasser les esprits. Une fois la cloche sonnée, Gunn n’est d’aucune utilité et subit le catch en tag des japonais. À cet égard, Patterson et Vince notent l’efficacité redoutable de ce Tag Team Wrestling. Entre alors Hennig pour se frotter à Masa Saito. Les échanges sont d’une fluidité impeccable et on serait en droit de vouloir qu’ils s’affrontent en un-contre-un. Toutefois, c’est bien Terry Gunn qui succombe au catch de ce duo, ne se relevant pas d’un coup de pied porté à la gorge. Lou Albano a donc bel et bien remplacé ses Moondogs. 


MATCH 5 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ & BARON SCICLUNA (05:28)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL 

PRISE DE FINITION : SUNSET FLIP

INDICATEUR : ** 


« Unpredictable » Johnny Rodz s’associe une fois n’est pas coutume au Baron Scicluna pour un match en tag. En effet, ce n’est ni la première, ni la dernière fois que Rodz fait équipe avec le natif de l’île de Malte. Ces vétérans des rings se mesurent à nos tout fraîchement couronnés Tony Garea et Rick Martel qui ont récemment battu les Moondogs pour regagner leurs ceintures. Les Champions effectuent leur entrée sous un tonnerre d’acclamations de la foule d’Hamburg. 

Tony commence face à Rodz et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils se connaissent. En effet, Garea et Johnny Rodz ont déjà croisé à de maintes reprises, que ce soit en tag ou en solo. On triche du côté des heels qui utilisent la cordelette blanche de leur coin pour étrangler Tony. Martel entre alors et tient la dragée haute au baron mais se retrouve rapidement pris à partie dans le mauvais coin. Se relevant à la suite d’un coup d’arpin, Rodz reprends l’avantage avec un magnifique coup de pied de mule dont le québécois se dégage in-extremis. Sur un surpassement téléphoné, Rodz est ensuite enroulé en Sunset Flip par Martel. L’arbitre compte trois mais Johnny semble s’être dégagé à temps. Le résultat est pourtant sans appel, les Champions sont déclarés gagnants. Rodz est fou de rage alors que Vince et Patterson demandent le replay, pour ensuite passer à autre chose en constatant ce petit couac sans doute pas planifié. 


MATCH 6 : GREG VALENTINE W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS PETE MITCHELL (03:26)

VAINQUEUR : GREG VALENTINE

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK 

APPRÉCIATION : SQUASH AUSSI MÉTHODIQUE QUE BRUTAL 


Pete Mitchell, souffre-douleur à ses heures perdues, patiente sagement sur le ring en attendant l’entrée de son antagoniste. Originaire de Seattle dans l’État de Washington, Greg Valentine arbore une somptueuse robe de ring, aussi colorée que le costume de son manager, The Grand Wizard of Wrestling. 

On a connu les matraquages du fiston de Johnny Valentine. Mais depuis son retour, Greg semble se focaliser sur l’aspect technique de son catch. En effet, Valentine s’est doté de sa Figure Four Leglock qu’il maîtrise à la perfection. C’est donc tout naturellement que Valentine s’emploie à arracher l’une des jambes de Mitchell, qui passe un très sale quart d’heure. Il le couche avec une souplesse arrière et lui porte ensuite un Drop Toe Hold et enchaîne avec sa prise en quatre. Contorsionné de la pire des manières, Mitchell jette l’éponge en moins d’une seconde tandis que Valentine s’octroie donc une victoire de plus sur ce territoire. 


Ce All Star Wrestling oscille entre moyen et médiocre, s’inscrivant dans une lignée reprise lors du précédent épisode. Rien ou presque ne se démarque et l’émission sombre plutôt rapidement dans l’oubli, c’est bien dommage. 

– S.D Jones s’est offert une petite victoire quelque peu insignifiante. On ne l’imagine même pas challenger de Don Muraco. 

– Celui-ci était de la partie et se mesurait à Dominic DeNucci. Face à la légende, Muraco fut d’une délicieuse insolence et d’un mépris magnifique. L’emportant sur un décompte à l’extérieur du ring, c’est la cerise sur le gâteau pour ce heel qui s’assume à fond, que ce soit sur le ring ou au micro. 

– Greg Valentine continue d’écraser toute compétition et a ce soir encore utilisé un pauvre jobber en guise de paillasson. À cette époque, Valentine est occupé avec Leroy Brown du côté de la Mid-Atlantic Wrestling. 

– Des images de ce qui semblait être les débuts de Fuji et Saito ont été diffusées et complètent ce qu’on a vu la semaine dernière. Profitant d’une bonne dynamique et d’un catch atypique, Fuji et Saito feront de bons challengers aux Champions Tag Team que sont Tony Garea et Rick Martel. 

– Ces derniers étaient à l’affiche et combattaient face à un tandem qu’ils connaissent parfaitement. Opposés au Baron Scicluna et à « Unpredictable » Johnny Rodz, Garea et Martel ont signé un exemplaire de ce genre de petits matches dont ils ont le secret. Un petit cocktail d’action sans fioritures, et c’est tout ce qu’on demande.

Nathan Maingneur

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