ALL STAR WRESTLING #32

ALL STAR WRESTLING #32

02/12/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon, qui en l’espace d’un an a troqué son costume rouge écarlate pour un costume jaune pale, est accompagné par Bruno Sammartino, à ses côtés aux commentaires depuis quelques temps déjà.

Gary Michael Cappetta nous précise que le catch proposé ce soir est supervisé et sous la juridiction de la Commission d’État. Le représentant officiel de la délégation, Nick Santoro est aux abords du ring en compagnie de Mike Mittman, toujours à la cloche et du Dr. George Zahorian. Les arbitres seront ce soir Tony Altimore et Dick Woehrle.


MATCH 1 : AUSTRALIAN TAG TEAM MATCH : S.D JONES & DAVE DARROW VS BARON MIKEL SCICLUNA & MOOSE MONROE (09:02)

VAINQUEURS : BARON MIKEL SCICLUNA & MOOSE MONROE

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

INDICATEUR : * ½


S.D Jones est présent et continue ce soir sa tournée des partenaires par équipe aléatoires. Jones s’associe en effet à Dave Darrow, talent catégorisé « chair à canon » du circuit nord-américain des années 1970. Opposés a cette équipe de super jobbers se présente un tandem composé du Baron Mikel Scicluna, en tag avec Moose Monroe, gros gabarit d’origine canadienne. Pourquoi diable cette stipulation ? Je n’en ai strictement aucune idée, nous n’avons pas de précisions à cet égard et aucun de ces quatre gars n’est originaire d’Australie.

Darrow se fait immédiatement prendre à parti par ses adversaires, qui font d’ailleurs ce soir preuve d’une solide cohésion par équipe. Jones entre et entame sa petite danse, demandant au public s’il doit piétiner les doigts de Scicluna. Bien-sûr que tu dois. Le maltais s’en sort évidemment et Darrow se fait ensuite malmener. Sammartino le notifie, aucune prise de catch où presque n’est appliquée, ce ne sont que des coups de pied, de poing et de genou. Le match tend en longueur, on s’approche tout doucement de la limite de temps autorisée et Jones entre à nouveau, claquant des coups de tête à tout va. C’est toutefois Darrow qui subit le coup de grâce (c’était plutôt prévisible) et succombe à un coup de pied suivi d’une descente du genou de Scicluna.


MATCH 2 : IVAN KOLOFF W/CPT. LOU ALBANO VS STEVE KING (04:48)

VAINQUEUR : IVAN KOLOFF

PRISE DE FINITION : BOMBS AWAY

APPRÉCIATION : AUTORITAIRE. KOLOFF EST TOUJOURS UNE MENACE


On le surnomme l’Ours Russe en raison de sa terrible réputation. Ivan Koloff est sur le ring et compte bien passer ses nerfs sur un pauvre gars qui n’a rien demandé. Celui-ci n’est autre que Steve King, catcheur d’origine portoricaine, habitué à ces matches à sens unique. Lou Albano et son insupportable sifflet sont de la partie et resteront sagement aux abords du ring.

C’est un passage à tabac. Envoyé à l’extérieur du ring, King se prend un coup de pied d’Albano mais riposte ! Cela ne change toutefois pas la donne pour un Koloff qui prend un plaisir malsain à casser son adversaire en deux avec une série de brise-dos. En véritable bourreau qu’il est, Koloff joue avec le corps de son adversaire, lui relevant à chaque fois l’épaule de son plein gré. Il l’emporte toutefois en moins de cinq minutes avec sa descente du genou.


– Vince McMahon s’autorise un petit entretien avec un Dino Bravo visiblement mal à l’aise (et c’est peu dire) au microphone. D’un ton monotone, Bravo nous dit qu’il visite des hôpitaux et qu’il suit un régime strict. L’information intéressante est qu’il soulève quand même apparemment près de 250kg d’haltères.


MATCH 3 : ERNIE LADD VS FRANCISCO FLORES (03:10)

VAINQUEUR : ERNIE LADD

PRISE DE FINITION : THUMB TO THE THROAT

APPRÉCIATION : CLASSIQUE. LES SQUASHES DE LADD SE RESSEMBLENT


On fait un petit bond dans le temps puisqu’on passe désormais à une ancienne édition de Championship Wrestling. Buddy Wagner s’occupait alors des présentations et Antonino Rocca, qui est décédé en mars 1977 est encore aux commentaires avec McMahon. Grâce à cette information, on peut en déduire qu’il s’agit d’un enregistrement datant de 1975 ou de 1976. « Big Cat » Ernie Ladd se frotte ce soir à Francisco Flores, qui ressemble un peu à Verne Gagne, un côté hispanique en plus.

À cette époque, Ladd n’est pas encore accompagné du Grand Wizard of Wrestling. Ce dernier prend l’avantage et ne perd pas de temps à utiliser son pouce comme d’une arme, l’enfonçant dans la gorge de Flores. L’arbitre n’y voit que du feu et Ladd l’emporte en retombant lourdement sur le cou de son adversaire.


MATCH 4 : HIGH CHIEF PETER MAIVIA W/FREDDIE BLASSIE VS MIKE PAIDOUSIS (05:15)

VAINQUEUR : PETER MAIVIA

PRISE DE FINITION : COUP DE TÊTE

APPRÉCIATION : MAIVIA S’EN SORT. MAIS QUE CE FUT BROUILLON


Toujours prétendant à la ceinture de Bob Backlund, « High Chief » Peter Maivia s’échauffe ce soir face à un défi à ne toutefois pas sous-estimer. Accompagné par l’inclassable Freddie Blassie, le samoan se mesure à Mike Paidousis, qui du haut de ses 55 ans, reste un compétiteur aguerri (et quelque peu rouillé).

Maivia est agressif et sort quelque chose de son slip, qu’il frotte contre le visage de Paidousis. Celui-ci veut éclater la tête de Maivia dans le coin mais le samoan a la tête dure. Aidé par la canne de Blassie, c’est Maivia qui éclate le crâne de Paidousis dans un coin peu protégé. Face à un Paidousis plutôt en forme, c’est bien Maivia qui l’emporte avec un coup de boule. L’arbitre est distrait par ce gueulard de Blassie et Maivia en profite pour mettre quelques coups de pied supplémentaires à Paidousis.


MATCH 5 : BOB BACKLUND VS « CRAZY » LUKE GRAHAM W/GRAND WIZARD OF WRESTLING (07:49)

VAINQUEUR : BOB BACKLUND

PRISE DE FINITION : ATOMIC DROP

INDICATEUR : **


Pour conclure ce programme de la meilleure des manières, Bob Backlund nous offre sa présence, sans son habituel manager à ses côtés, en la personne du Golden Boy, Arnold Skaaland. Ce soir, celui que Cappetta surnomme « All American Boy », se mesure à « Crazy » Luke Graham, escorté et managé par The Grand Wizard of Wrestling, surnommé « The Manager of Champions ». La ceinture n’est pas en jeu, mais en cas de victoire (ce qui me semble toutefois peu probable), Graham serait immédiatement propulsé vers un match de championnat.

On se cherche et on se tourne autour, Backlund essayant d’emmener et de maintenir son large adversaire au sol. Face à un Graham un peu nonchalant, Backlund est dans une forme olympique et le démontre en faisant preuve d’une efficacité remarquable. Assis sur un coin, Backlund gifle Graham qui, de rage, s’éclate lui-même la tête dans l’un des coins. « Crazy » Luke dans toute sa splendeur. Ce dernier réussit toutefois à reprendre l’avantage, utilisant son pouce, bandé à outrance, comme une arme. Sur un contre, Backlund parvient à hisser Graham dans les airs, ce qui n’est pas rien compte-tenu du poids de ce dernier et l’écrase en Atomic Drop, sa prise de finition. Backlund l’emporte, au grand bonheur d’une foule admirative, offrant sans doute à Graham sa meilleure performance.


– Encore tout transpirant, Backlund accorde quelques mots à McMahon et dresse un solide portrait de la fictive famille Graham, dont fait également partie un certain « Superstar » Billy Graham.


Clôturant cette année 1978, ce All Star Wrestling traîne un peu des pieds et ne propose presque rien de pertinent. Vous aviez déjà vu un Australian Tag Team Match ? Moi non plus ! Plus sérieusement, ce match est comme n’importe quel combat par équipe redondant et inutile de cette époque. Du côté des heels, Peter Maivia et Ivan Koloff s’imposent avec force et maintiennent leur positions. Correct sur un ring, Dino Bravo n’a malheureusement aucune aisance au microphone, le résultat offrant une promo peu inspirée. Bob Backlund nous gratifie quand même ce soir de sa présence et continue s’il est besoin de prouver qu’il est encore à cette époque sans doute l’athlète le plus rôdé et affuté du circuit.

1979 s’annonce plutôt prometteuse pour une WWWF qui ira perdre un W pour des raisons cosmétiques et prendre le nom de World Wrestling Federation. En effet, des noms tels que Ted DiBiase, Pat Patterson, Tito Santana, Iron Sheik ou encore… Hulk Hogan feront leur apparition. Quel sort pour des noms tels que Billy Graham ou Bruno Sammartino ? Quant à Bob Backlund, 1979 sera l’année de tous les dangers. Avec une pléthore de challengers à ses trousses, Backlund parviendra-t-il a conserver sa ceinture ? Toute ces réponses vous seront offertes dans la suite de mes articles sur cette fascinante époque à l’orée de l’âge d’or du catch nord-américain. 

Bob Backlund

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Nathan Maingneur 

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