ALL STAR WRESTLING #84

ALL STAR WRESTLING #84

05/07/1980

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et « Wrestling’s Living Legend » Bruno Sammartino sont nos hôtes et nous accueillent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie pour ce programme All Star Wrestling en date du 5 juillet 1980.

Gary Cappetta s’occupe des présentations et mentionne que le catch proposé ce soir est sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, représentée sur place par leurs officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette heure de catch au Fieldhouse d’Hamburg seront John Stanley, Gilberto Roman et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : SIX-MAN TAG TEAM MATCH : PAT PATTERSON, DOMINIC DENUCCI & RENÉ GOULET VS FRANK « MOOSE » MONROE, SYLVANO SOUSA & DAVEY O’HANNON (11:58)

VAINQUEURS : PAT PATTERSON, DOMINIC DENUCCI & RENÉ GOULET

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB

INDICATEUR : ** ¾


La formule qui accompagnait nos visionnages de l’année 1978 est de retour en ouverture de ce programme. D’un côté, on distingue « Big Moose » Monroe, qui s’associe ce soir à Sylvano Sousa, également de retour à l’antenne et à Davey O’Hannon, notre irlandais de cœur. De l’autre, c’est une alliance formée par trois des vétérans des rings les plus endurcis de cette époque. Pat Patterson rejoint ses compatriotes Dominic DeNucci et René Goulet, très appréciés du public d’Hamburg. Pour l’occasion, le temps limite est repoussé à un quart d’heure. 

Dominic commence face à Davey, on s’échange quelques contacts au sol, jusqu’à ce que DeNucci soit tiré par le caleçon dans le coin adverse. Dominic s’en sort en saut carpé et avec quelques gifles qui réveillent l’irlandais. Le trio de babyfaces s’illustre ensuite avec des spots de Comedy Wrestling. Un triple coup de tête donne suite à une petite séance de rame, chacun s’emparant d’une jambe et ramant avec l’entrain de la foule. Quelques plans larges et rapprochés s’attardent d’ailleurs sur les réactions amusées d’un public parfois hilare. Goulet, puis Patterson continuent sur cette lignée, sautant à pieds joints sur l’abdomen de Sousa. O’Hannon est tourné en bourrique et donne de sa personne, repassant ensuite le relais à Monroe, envoyé au sol par un enfourchement de l’italien. Sur ses pieds, « Moose » est couché par un saut chassé de Goulet et retourné en Boston Crab par Patterson. Cela suffit pour que l’imposant Monroe jette l’éponge, octroyant la victoire à ce trio de briscards. Complètement à l’ouest, « Big Moose » fonce sur ce pauvre Gary Cappetta qui termine au sol. Aidé par Dominic et Goulet, Cappetta se relève, un peu surpris et décontenancé. Pour la peine, Goulet se débarrasse du trio vaincu avec une série de sauts chassés. Ce genre de rencontres ne laissait personne indifférent et plaisait au plus grand nombre. 


MATCH 2 : THE HANGMAN W/FREDDIE BLASSIE VS FRED MARZINO (04:36)

VAINQUEUR : THE HANGMAN 

PRISE DE FINITION : HANGMAN’S NOOSE

APPRÉCIATION : SQUASH BRUTAL ET SANS PITIÉ


Accompagné par « The Fashion Plate of Wrestling », The Hangman rejoint le ring avec son nœud coulant. Originaire de Matane au Québec, le bourreau des rings est pourtant annoncé d’Europe et combat ce soir face à Fred Marzino, habitué à perdre dans ce genre de rencontres depuis ses débuts en 1979. 

Sans perdre une seconde, The Hangman martèle ce pauvre gars, qui croule sous les coups du bourreau. Particulièrement remonté, ce dernier est d’humeur sadique et ne fait preuve d’aucune compassion face à son frêle antagoniste. C’est une punition, ancrant plutôt fortement ce personnage dans le paysage de l’époque. The Hangman l’emporte rapidement avec son terrifiant Hangman’s Noose. 


– Accueilli en ringside par Bruno Sammartino, Freddie Blassie semble plutôt réticent à l’idée de parler de son poulain. Chaque question de Bruno est d’abord contournée avec virulence par un « Classy » agressif. Celui-ci clame que son protégé est invaincu sur les rings de catch européens. L’italien suggère à Blassie de nous faire une démonstration de son nœud coulant en le mettant autour de son propre cou ! Blassie rétorque qu’il n’a jamais apprécié Bruno et conclut en vantant les mérites des territoires de la côte Est des États-Unis.


MATCH 3 : PEDRO MORALES VS MARC POLE (02:33)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB

APPRÉCIATION : RENCONTRE SANS RÉEL INTÉRÊT


Marc Pole catche sur ce territoire depuis 1978 et n’a pour l’instant jamais pu prétendre à quoi que ce soit. Compétiteur de la région de New York et de Pennsylvanie, Pole est porteur d’une longue série de défaites. Son adversaire l’a déjà rencontré par le passé et n’est autre qu’un ancien titulaire de l’or suprême de la promotion, tenu entre 1971 et 1973. Il s’agit de Pedro Morales, toujours aussi populaire. 

Les premiers contacts sont tout à l’avantage de Morales, faisant preuve d’une agressivité relative à son « Puertorican Fire » de ses grandes heures. Pole ne s’illustre que par de maigres tentatives d’étranglement, ce qui a pour don d’enrager encore plus le portoricain. Morales le calme une bonne fois pour toutes avec un gros coup de poing dans l’abdomen et lui fait jeter l’éponge avec un Boston Crab en moins de trois courtes minutes. 


MATCH 4 : « QUICKDRAW » RICKY MCGRAW VS « PRETTY BOY » LARRY SHARPE (08:16)

VAINQUEUR : AUCUN 

PRISE DE FINITION : DOUBLE COUNT OUT

INDICATEUR : ** ½


« Quickdraw » Ricky McGraw est rapidement devenu une figure appréciée du public d’Hamburg. Ce soir, le garçon originaire des territoires de Floride et de Mid-Atlantic Wrestling s’oppose à « Pretty Boy » Larry Sharpe, qui affiche toujours une confiance déconcertante. À l’instar de Ken Patera, Sharpe reçoit une pluie de sifflets moqueurs lorsqu’il retire sa combinaison. 

Une nervosité palpable s’installe dès les premiers échanges. À cet égard, « Quickdraw » brille de technicité. Attention toutefois à Sharpe qui affiche ce soir un catch mature et intelligent, l’emmenant au tapis en Drop Toehold. Un enfourchement et un surpassement plus tard, Ricky est mis en difficulté. Télégraphiant un autre surpassement, Sharpe passe à rien de se faire surprendre par un Sunset Flip. À genoux, Sharpe et Ricky ne lâchent rien et s’envoient de sacrés coups. McGraw s’impose mais Larry le calme avec un coup de tête dans l’abdomen. « Pretty Boy » contre ensuite une projection et laisse McGraw s’écraser lourdement sur le plancher en bois du Fieldhouse. S’envoyant des droites et des gauches, Sharpe et McGraw tombent à l’extérieur du ring et continuent de se battre, ne prêtant pas attention au compte de l’officiel. La cloche sonne mais la bagarre continue, les deux hommes se répondant coups pour coups jusqu’a être finalement séparés par l’arbitre Gilberto Roman. Mention toute particulière à Larry Sharpe qui a ici corrigé des semaines de piètres performances en offrant ici une prestation endiablée, non sans l’aide de son énergique antagoniste. 


MATCH 5 : « THE INCREDIBLE » HULK HOGAN W/FREDDIE BLASSIE VS FRANKIE WILLIAMS (02:54)

VAINQUEUR : HULK HOGAN

PRISE DE FINITION : AXE BOMBER

APPRÉCIATION : UN AUTRE SQUASH DE PLUS POUR HOGAN


Concluant cet épisode d’All Star Wrestling, Freddie Blassie s’amène avec un autre membre de son armée. Tout récemment revenue d’une tournée au Japon, Hulk Hogan affiche une stature de colosse. Hogan n’en a toutefois pas terminé avec les rings nippons, s’illustrant en fin d’année 1980 face à Bob Backlund et Antonio Inoki, en équipe avec Stan Hansen. Ce soir, Hogan se mesure à Franke Williams, l’homme contre lequel il fit ses premiers pas à Championship Wrestling en 1979. 

Face à l’endurci Williams, Hogan n’a aucune difficulté à s’imposer et marche sur ce pauvre gars. Encouragé par ce fourbe de Blassie, Hogan se croit à l’entraînement et ne perd pas une goutte de sueur. Pas de prise de l’ours, ni de descente de la cuisse, Hogan l’emporte en moins de trois minutes avec un gros coup de la corde à linge, qu’on connaît alors sous le nom d’Axe Bomber. 


Concluant cette série d’enregistrements, cet épisode d’All Star Wrestling propose du bon comme du moins bon, le tout agrémenté de quelques surprises. Les protégés de Freddie Blassie étaient de la partie, ce fut le cas pour The Hangman et pour Hulk Hogan, qu’on pressent déjà comme une future tête d’affiche. Quant à Tor Kamata, l’imposant japonais ira prochainement s’illustrer sur cette antenne face à Bob Backlund dans une Wrestling Exhibition. Depuis son retour en début d’année 1980, Pedro Morales stagne en eaux troubles. C’est dommage pour un athlète de son rang. Espérons pour lui qu’une opportunité se dégage dans les prochains temps. La reprise du 6-Man Tag Team, une formule qui fonctionne toujours, fut un grand succès. En ouverture de bal, Dominic DeNucci, René Goulet et Pat Patterson se sont éclatés, offrant un savant mélange de Comedy Wrestling et de catch à l’ancienne comme on l’aime. Enfin, c’est une première que de conclure cet article par une critique élogieuse du « Pretty Boy » Larry Sharpe. Et pourtant, non sans l’aide d’un solide adversaire, Sharpe a su s’affirmer et briller grâce à un catch mature et réfléchi, offrant au public d’Hamburg un petit match aussi compétitif qu’énergique. 

Nathan Maingneur

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