ALL STAR WRESTLING #87

ALL STAR WRESTLING #87

02/08/1980

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et « Wrestling’s Living Legend » Bruno Sammartino sont nos hôtes et nous présentent la carte de ce programme de catch All Star Wrestling, enregistré en tapings depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. 

Gary Cappetta s’occupe des présentations sérotinales et mentionne que le catch proposé ce soir est sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique d’État, représentée sur place par leurs officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette heure de catch seront John Stanley, Gilberto Roman et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : PAT PATTERSON & RENÉ GOULET VS JOSÉ ESTRADA & MIKE MIHALKO (08:52)

VAINQUEURS : PAT PATTERSON & RENÉ GOULET

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

INDICATEUR : ** 


Pat Patterson continue dans sa quête du partenaire particulier et s’allie ce soir à son compatriote québécois René Goulet. Souvent associés à Dominic DeNucci, Patterson et Goulet sont un duo plutôt apprécié du public nord-américain. Ces briscards sont chacun dotés d’un bagage d’expérience de plus de vingt ans et s’opposent à un tandem de circonstances. Le portoricain José Estrada, qui ne cesse de perdre encore et encore, s’associe ce soir à un certain Mike Mihalko, large compétiteur annoncé de Philadelphie en Pennsylvanie. 

Patterson commence face à Estrada et s’impose avec sa roublardise. Une silhouette rouge s’approche alors des abords du ring. Il s’agit de Lou Albano, manager des Wild Samoans, qui cherche apparemment à en découdre avec Patterson. L’imposant Mihalko entre alors et étrangle Goulet dans le dos de l’arbitre. L’ancien partenaire du légendaire Karl Gotch s’en sort toutefois et l’emmène au sol. Estrada essaie alors de s’interposer mais Patterson le chasse et en profite pour marcher sur ce pauvre Mihalko. Le gag se répète et provoque l’hilarité d’un public habitué à ces séquences de Comedy Wrestling. Goulet comme Patterson sautent ensuite à pieds joints sur l’abdomen de Mihalko, complètement tourné au ridicule. Patterson entre à son tour et assène un enfourchent à cet imposant compétiteur. Ensuite pris à partie par le catch fourbe d’Estrada, Patterson est cadenassé dans une prise de l’ours. Ramené dans son coin, l’ancien Champion Intercontinental est aidé par un saut chassé de Goulet, qui peut prendre le relais. Sur le ring, celui-ci sèche Mihalko avec un magnifique saut chassé et l’emporte ensuite avec une descente du coude. Goulet et Patterson semblent s’entendre à merveille, peut-être est-ce enfin le moment de s’approcher de l’or par équipe, toujours détenu par les Samoans d’Albano. 


MATCH 2 : « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ VS PEDRO MORALES (07:11)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

INDICATEUR : ** ½


En ce mois d’août 1980, « Unpredictable » Johnny Rodz n’a toujours pas remporté un seul de ses matches. Ce soir, Rodz s’oppose à un ancien Champion du Monde de la World Wide Wrestling Federation en la personne de Pedro Morales, toujours aussi populaire depuis son règne entre 1971 et 1973. 

Tel un lion en cage, celui qu’on surnomme « Fire Brand from the Bronx » se jette sur Morales, alors même pas rentré sur le ring. Morales se fait toutefois entendre grâce à son « Puertorican Fire » et emmène Rodz au sol. Pris en collier de tête, Johnny triche de manière éhontée en mordant, étranglant et griffant le visage de son adversaire. Attention, Pedro sait aussi pratiquer ce genre de catch, habitué à l’ardeur des combats de Porto Rico. Projeté dans le coin, Rodz en profite pour retirer le coussinet en mousse et s’emparer de la cordelette blanche. Toutefois, l’étau se resserre sur Johnny qui subit son propre piège. Envoyé à l’extérieur du ring, Johnny Rodz est malmené, projeté face première contre les escaliers en bois. Johnny peut désormais utiliser cette cordelette pour étrangler Morales, un geste évidemment illégal réprimandé par l’arbitre John Stanley. Pedro est en rogne et éclate le crâne de Rodz contre l’anneau métallique du coin, dénudé de sa protection. Ensuite projeté dans le coin opposé, Johnny retombe lourdement en contrebas, s’écrasant avec fracas sur la tables des officiels, qui auront eu une belle frousse. Lancé, Pedro Morales cogne fort et l’emporte malgré tout avec un petit paquet, accrochant une victoire de plus à son palmarès. 


– Pas d’entretien au micro pour cette semaine, cette séquence est en effet absente du montage de ce programme. 


MATCH 3 : KEN PATERA W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS RON LEE (04:22)

VAINQUEUR : KEN PATERA

PRISE DE FINITION : SINGLE LEG BOSTON CRAB

APPRÉCIATION : PATERA S’IMPOSE SANS SOURCILLER


Accompagné par « The Manager of Champions » en la personne du Grand Wizard of Wrestling, Ken Patera porte fièrement sa ceinture Intercontinentale autour de ses reins. Patera affiche également une musculature de colosse et s’oppose ce soir à Ron Lee, catcheur d’Akron dans l’Ohio qui catche encore ici jusqu’en octobre 1980. Victime de sifflets moqueurs à son égard, Patera s’en délecte toujours autant et continue de jouer sur cet aspect de son personnage.

Si l’on se fie à son bandage, Ron Lee semble s’être blessé au genou. En parfait prédateur, Patera saute sur cette cible, le piétinant sans relâche. Face à une proie démunie et estropiée, Patera s’autorise pourtant quelques tricheries et sales tactiques, lui éclatant notamment le genou dans le poteau. Il l’emporte facilement avec un Single Leg Boston Crab, laissant sa Swinging Full Nelson au placard pour cette fois-ci. 


MATCH 4 : « QUICKDRAW » RICK MCGRAW VS BARON MIKEL SCICLUNA (07:28)

VAINQUEUR : AUCUN

PRISE DE FINITION : DOUBLE COUNT OUT

INDICATEUR : * ½


« Quickdraw » Ricky McGraw s’est rapidement forgé une certaine popularité, en témoigne ces quelques autographes signés pour une poignée de spectateurs. Le challenge est plutôt majeur, puisqu’il s’agit du Baron Scicluna, briscard et vétéran des rings de catch dont la carrière sur ce territoire s’étale depuis 1964, à une époque où la promotion s’appelait encore World Wide Wrestling Federation, un an après sa fondation. 

La cloche n’a même pas sonné que Scicluna fonce sur McGraw, l’envoyant ensuite s’écraser lourdement sur le plancher du Fieldhouse. Ricky subit ensuite les gros coups du maltais et peine à réagir en ce début de rencontre. Grâce à sa fougue et à l’appui du public, McGraw revient avec des droites et des gauches, vendues avec une certaine manière par Scicluna. Ce dernier affiche d’ailleurs un selling aussi théâtral que ridicule, jouissant d’un talent d’artiste remarquable. Le maltais calme l’ardeur de celui qu’on surnomme « Quickdraw » avec un gros surpassement. Voulant retenter l’expérience, Scicluna est emmené en Sunset Flip et passe à rien de concéder ce match. Se sentant à la merci de son imposant adversaire, McGraw tente ensuite de l’emmener en petit paquet, sans succès. À nouveau envoyé valdinguer sur le plancher de l’arène, Ricky est rejoint par Scicluna pour une petite séquence en contrebas. On s’échange alors des coups de poing sans que quiconque ne prête attention au compte de l’arbitre Gilberto Roman. Celui-ci fait sonner la cloche et proclame un double décompte. Scicluna fulmine tandis que Ricky McGraw récupère difficilement de ce petit match quelque peu frustrant dans sa construction.


MATCH 5 : RICK MARTEL VS MARC POLE (02:39)

VAINQUEUR : RICK MARTEL

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET

APPRÉCIATION : MARTEL S’AFFIRME AVEC STYLE


On conclut cette édition d’All Star Wrestling avec l’une des récentes acquisitions de la promotion. Originaire de Québec au Canada, Rick Martel semble plutôt populaire. Du côté du territoire de Portland, Martel est toujours le Pacific Northwest Champion et s’oppose ce soir à Marc Pole. Catcheur endurci de Long Island, Pole est également connu pour être brouillon et mou. 

Martel s’impose techniquement avec quelques clés de bras qui voient Pole ressortir frustré de ces premiers échanges. Un contre semble lui redonner confiance, au point de s’offrir une petite pose, plus hilarante qu’autre chose. Martel s’impose ensuite par la force avec une série d’enfourchements et l’emporte en moins de trois minutes avec un petit paquet. 


À une semaine du grand Showdown at Shea, ce programme All Star Wrestling se révèle plutôt plaisant. Tout fraîchement débarqué du territoire du Portland, Rick Martel prend ses marques et c’est bon signe. Toujours Champion Intercontinental, Ken Patera s’affirme avec force et facilité, à quelques jours d’un match face à Tony Atlas. Attention à ne pas faire glisser cet or de ces hanches musclées. S’affichant de semaine en semaine face à de gros noms du circuit, Ricky McGraw se mesurait ce soir au Baron Scicluna. Moins séduisant cette fois-ci, on peut quand même compter sur son tempérament de battant. Depuis sa perte de l’or Intercontinental, Pat Patterson semble toujours en quête de son partenaire particulier. Après André le Géant et Dominic DeNucci, c’est cette fois-ci sur son compatriote René Goulet que Patterson a jeté son dévolu. S’offrant une petite victoire sympathique, nul doute que ce tandem pourrait maintenant s’approcher des ceintures des Samoans, sous la tutelle de l’infâme Lou Albano. Aux prises avec Pedro Morales, Johnny Rodz s’est encore incliné, non sans nous offrir un petit match bourré d’énergie, comme d’habitude disons-le. La prochaine étape se déroulera donc au Shea Stadium de Flushing dans l’État de New York. Bob Backlund et Pedro Morales s’allieront pour se mesurer aux Wild Samoans tandis qu’Hulk Hogan se mesurera pour la première fois à André le Géant. Toutefois, l’affiche principale sera ce match en cage, dernier chapitre de cette guerre intestinale entre Larry Zbyszko et Bruno Sammartino.

Nathan Maingneur 

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