ALL STAR WRESTLING #146

ALL STAR WRESTLING #146

28/11/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon n’est cette fois-ci pas accompagné par Pat Patterson, à priori absent de cette soirée au Fieldhouse d’Hamburg. Ce All Star Wrestling commence tout d’abord par une rencontre qui a récemment eu lieu au Madison Square Garden. 

– On nous diffuse alors ce combat où Pedro Morales a terrassé « The Magnificent » Don Muraco pour regagner sa ceinture de Champion Intercontinental. Lors de cette rencontre, le règne du « Magnificent One » s’est écroulé face à la détermination de son challenger. Et devant une foule des grands soirs, ces compétiteurs ont fait couler le sang, la sueur et les larmes à l’issue d’un pugilat où Pedro Morales a vengé son honneur et celui de la ceinture de Champion Intercontinental. 


MATCH 1 : TONY ATLAS VS JERRY JOHNSON (05:35)

VAINQUEUR : TONY ATLAS 

PRISE DE FINITION : MILITARY PRESS SLAM 

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT MOYEN 


Les cordes de ring grises ont été mises au placard et ont été remplacées par celles de couleur rouge, blanc et bleu qui resteront pour des années encore. Originaire de Roanoke en Virginie, Tony Atlas est sur une pente montante. Victorieux de Mister Fuji au Madison Square Garden, l’ancien culturiste est aujourd’hui à l’affiche et se mesure ce soir à Jerry Johnson, jobber natif du New Jersey. 

Les premiers contacts sont à l’avantage de Johnson, qui prend Atlas en clé de bras. Tony peut toutefois compter sur la force de ses bras et retourne cette clé avec puissance. Et étonnamment, Atlas se focalise ici sur l’aspect technique de son catch, ce qui n’est pas l’une de ses forces. Toutefois, Jerry ne se laisse pas démonter et cogne, brisant la garde d’Atlas le temps de quelques secondes à peine. Et comme souvent, Atlas s’offre ensuite une sorte de second souffle et, porté par l’appui du public, rétorque avec de gros coups de poing. Il le hisse alors dans les airs et l’écrase lourdement en Military Press Slam. La scène est impressionnante et cette prise suffit évidemment pour le compte de trois de ce cher John Stanley. 


– Tony Atlas est ensuite reçu au microphone par Vince McMahon. Interrogé à propos de ses récents succès, Tony n’est pas peu fier de son parcours et attribue son mérite à une routine des plus strictes et un entraînement des plus intensifs. Atlas s’adresse ensuite aux nouveaux mauvais garçons de la promotion que sont Adrian Adonis et Jesse « the Body » Ventura. Tony Atlas conclut cette promo en s’adressant au public d’Hamburg. 


MATCH 2 : « GOLDEN BOY » ADRIAN ADONIS W/FREDDIE BLASSIE VS LEE WONG (04:10)

VAINQUEUR : ADRIAN ADONIS

PRISE DE FINITION : SLEEPER HOLD 

APPRÉCIATION : TRÈS BON SQUASH D’ADONIS


Originaire de Hong Kong, Lee Wong apparaît souvent lors de ces programmes. Sa toute première apparition en date remonte à 1973, lors d’un combat face à Blackjack Mulligan au Madison Square Garden. Son antagoniste ce soir est un récent transfuge de l’AWA de Verne Gagne. Accompagné au ring par « Classy » Freddie Blassie, « Golden Boy » Adrian Adonis est copieusement sifflé par la foule du Fieldhouse. 

La cloche sonne mais Adonis décide de prendre tout son temps pour retirer son blouson et ses gants de motard. Finalement, c’est avec agressivité et une technique irréprochable qu’Adrian s’impose en quelques secondes à peine. Les enfourchements sont portés avec autorité et ce pauvre Wong déguste. Balancé sur les cordes en Stun Gun, ce pauvre gars est ensuite ramené manu-militari sur le ring en souplesse arrière. C’est l’heure d’aller se coucher et Adonis le sait parfaitement. Il l’attrape en Sleeper Hold, baptisée « Goodnight Irene » par son auteur en référence à ce célèbre morceau des années 1940. Lee s’endort mais Adonis n’est pas rassasié pour autant et le piétine sauvagement. Il le réveille ensuite avec une claque dans l’arrière du crâne et retourne au vestiaire. 


MATCH 3 : STEVE TRAVIS VS « BIG » RON SHAW (04:45)

VAINQUEUR : STEVE TRAVIS 

PRISE DE FINITION : RUSSIAN LEG SWEEP

APPRÉCIATION : C’EST MOYEN, D’AUTANT PLUS POUR UN RETOUR 


Garçon du pays originaire de Philadelphie, Ron Shaw a tout récemment endossé le rôle du Masked Executioner face à Mil Mascaras au Madison Square Garden. Son antagoniste ce soir effectue son retour à la World Wrestling Federation. Absent de nos écrans depuis 1979, Steve Travis était l’un des espoirs de l’année 1979, second du classement officiel du Pro Wrestling Illustrated. En 1980, Travis a catché sur les rings de Géorgie, des Jim Crockett Promotions et du Japon, du côté de la New Japan Pro Wrestling d’Antonio Inoki. 

Travis semble s’être amélioré, en témoigne un catch plus incisif et plus précis. Shaw est gardé au sol par un Travis qui fait état de plutôt bonnes notions de Ground Wrestling. Ron est fidèle à lui-même et cogne fort mais cela n’empêche pas Travis de répondre avec des jabs et des uppercuts. Toutefois, le catch de Travis reste plutôt timide et n’emballe pas le public d’Hamburg. Celui-ci l’emporte en un peu moins de cinq minutes avec un Russian Leg Sweep sans faire d’émules. 


MATCH 4 : JESSE « THE BODY » VENTURA W/FREDDIE BLASSIE VS BARRT HART (03:02)

VAINQUEUR : JESSE VENTURA 

PRISE DE FINITION : CANADIAN BACKBREAKER 

APPRÉCIATION : SQUASH CLASSIQUE DE LA PART DE VENTURA 


Une drôle de coiffure, un pantalon et un accoutrement coloré, Jesse « the Body » Ventura a de sacrés airs de « Superstar » Billy Graham. À l’instar d’Adrian Adonis, Jesse est aussi en provenance de l’AWA et managé par Freddie Blassie. Ventura rencontre ce soir Barry Hart, aucun lien de parenté avec cette célèbre famille de Calgary au Canada. 

Comme à l’accoutumée, ce combat à sens unique n’est rien de plus qu’une promenade de santé pour le futur gouverneur de Californie. Ventura cogne fort et n’éprouve aucune forme de compassion pour son souffre-douleur attitré. Avec son style, Ventura l’emporte en l’espace de trois minutes avec un Canadian Backbreaker. 


Les braises du dernier spectacle à s’être déroulé au Madison Square Garden sont encore chaudes. En effet, lors de cet événement, les cartes de la World Wrestling Federation ont été rebattues et les effets s’en ressentent dans ce programme. 

– Victorieux de Mister Fuji au Garden, fort d’une popularité toujours plus forte, Tony Atlas était à l’affiche. L’ancien culturiste et « Monsieur USA » s’est imposé avec style et a mis en garde les nouveaux mauvais garçons de la promotion que sont Adrian Adonis et Jesse « the Body » Ventura. 

– Ces derniers étaient au programme et l’emportèrent chacun au terme de leurs matches respectifs. Bien que Jesse Ventura semble le plus charismatique, s’inspirants à outrance des codes de « Superstar » Billy Graham, c’est bien Adrian Adonis qui nous intéresse le plus, faisant état d’un catch tout à fait impeccable et d’une présence sur le ring digne des plus grands. 

– On célébrait timidement ce soir le retour de l’une des promesses de la fin des années 1970. Après un an d’absence, nous accueillions en effet Steve Travis sans grande pompe. En effet, son retour n’a pas été mauvais, mais n’a pas été sensationnel non plus. 

– Le clou du spectacle était toutefois cette rediffusion inédite du match de championnat qui a opposé Pedro Morales et Don Muraco au Madison Square Garden. Bien que nous avions déjà vu la rencontre lors du programme en question, on imagine bien tout l’intérêt que représentait ce genre d’attraction pour les fidèles téléspectateurs de l’émission. Ces mêmes téléspectateurs qui assistaient ce soir là, sans forcément le savoir, à ce qui est toujours considéré, quarante ans plus tard, comme l’un des plus grands matches pour la ceinture de Champion Intercontinental. 

Nathan Maingneur

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