WRESTLEWAR ’92

WCW WRESTLEWAR ‘92

17/05/1992

WrestleWar '92

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– Tony Schiavone et Eric Bischoff nous retrouvent en direct du Jacksonville Coliseum, de Jacksonville, Floride pour ce WrestleWar ‘92 !

Le clou du spectacle, c’est ce War Games, où deux rings accueilleront une immense cage et 10 compétiteurs. Jim Ross et Jesse « The Body » Ventura commentent ce programme.


MATCH 1 : WCW UNITED STATES TAG TEAM TITLES MATCH : MICHAEL P.S HAYES ET JIMMY GARVIN VS TERRY TAYLOR ET GREG VALENTINE © (16:02)

VAINQUEURS : MICHAEL P.S HAYES ET JIMMY GARVIN

PRISE DE FINITION : DDT

NOTE : ***


Les Fabulous Freebirds sont ici ce soir, et quelle manière de chauffer la foule qu’avec les lascars de Badstreet, USA! Face à eux, le duo composé du Taylor Made Man, et de Greg « Hammer » Valentine, qui remettent leurs titres en jeu pour ce combat d’ouverture.

Inimitable, Hayes fait son numéro, et plus charismatique, tu meurs ! Rapidement, les Freebirds réussissent à prendre le contrôle, avec un catch par équipe précis. Une projection à l’extérieur et une entente cohésive permet aux Champions de reprendre la main, usant de tactiques un peu houleuses à l’égard des chouchous du public. La rencontre s’intensifie, et l’arbitre a du mal à contenir toute l’action. Isolé, Hayes dérouille de longues minutes, et lorsqu’il fait le tag avec Garvin, c’est le tournant du match. Celui-ci, profitant d’une gauche de son collège Freebird, peut gérer et Valentine, et Taylor, qui finit planté par le DDT. Un compte de trois, et le public exulte. Les Freebirds remportent les titres par équipes de États-Unis devant une foule en délire, sans aucun doute le meilleur moyen de lancer ce WrestleWar !


MATCH 2 : TRACY SMOTHERS VS JOHNNY B. BADD (07:03)

VAINQUEUR : JOHNNY B. BADD

PRISE DE FINITION : LEFT HAND

NOTE : ** ½


« Young Pistol », Tracy Smothers, effectue son entrée ce soir devant un public un peu plus calme. Cela change lorsque son adversaire, Johnny B. Badd, entre dans l’arène. Une attraction à lui seul, celui-ci nous gratifie d’une entrée haute en couleurs et part largement favori.

On démarre en trombe, avec des échanges survoltés, desquels Johnny semble prendre l’avantage. Smothers surprend son monde, avec de redoutables coups de pied « roundhouse style » qui calment le catcheur coloré. Young Tracy réussit à se dégager d’un Sunset Flip, mais succombera quelque instants plus tard à un terrible crochet du gauche, fruit du passé de boxeur de Johnny B. Badd.


– Les Fabulous Freebirds s’expriment à propos de leur victoire face à Taylor et Valentine. Hayes promet qu’on n’arrêtera pas de si tôt de parler des Freebirds.


MATCH 3 : MARCUS BAGWELL VS SCOTTY FLAMINGO (07:11)

VAINQUEUR : SCOTTY FLAMINGO

PRISE DE FINITION : ROLL-UP AVEC TRICHE

NOTE : * ¾


Le futur Buff Bagwell effectue son entrée, et Ross ne manque pas de noter qu’il n’est plus un rookie, attention. Gonflé à bloc (de prétention et d’arrogance, nuance), Flamingo rejoint le ring sous quelques sifflets.

Un duel de claques, qui aurait pu être un chouïa plus court (les blagues les plus courtes sont… je sais…) débute le combat. Flamingo contrôle une partie du combat, même si Bagwell revient, parfois, alors que Ventura s’indigne du trop plein de fair-play du côté de Marcus, et du cruel manque de triche du côté de Scotty. Ce dernier semble l’avoir entendu, du moins, c’est ce que laisse présager sa victoire. Partant pour un petit paquet, Bagwell se fait retourner, sauf que Flamingo lui retient le collant, et cela suffit pour l’immobiliser.


– On revient sur le retour de JYD à Superbrawl II, qui avait aidé Simmons face à Abdullah the Butcher.


MATCH 4 : MR. HUGHES VS RON SIMMONS (05:22)

VAINQUEUR : RON SIMMONS

PRISE DE FINITION : LEG TACKLE

NOTE : * ¾ (AVANT-MATCH INCLUS)


Mr. Hughes, suivi du dérangé Cactus Jack s’avancent vers le ring, alors que Jack semble repartir aux vestiaires. La raison ? Attaquer JYD pendant son entrée. Il semble le blesser avec une descente du coude, directement depuis la rampe, alors que sécurité et officiels accourent pour le raccompagner.

On ne sait alors si le match aura lieu, mais Simmons, ne supportant pas cet assaut, revient et se jette sur les deux hommes. On passe alors d’un tag match à un supposé Handicap, sauf que… non. Foley reste à l’extérieur et Simmons affronte donc Hughes. Opposition classique du héros du peuple face à l’imposant heel, le combat ne décolle pas. Faisant jouer sa puissance hors du commun, Simmons réussit toutefois à s’imposer, offrant un joli tampon à Foley, avant de coucher Hughes avec un Leg Tackle.


MATCH 5 : THE SUPER INVADER VS TODD CHAMPION (05:26)

VAINQUEUR : THE SUPER INVADER

PRISE DE FINITION : POWERBOMB

NOTE : ¾ *


Un dénommé Todd Champion, arborant avec fierté les couleurs américaines et les logos olympiques, s’avance vers le ring. Face à lui, le protégé de Harley Race aussi ridicule que terrifiant, le Super Invader.

Est-ce qu’on veut réellement voir ce match ? Impossible de ne pas rire en voyant l’accoutrement de l’Invader, qui n’impressionne vraiment pas. Champion est invisible, et on a presque honte pour Race. Le ninja aux allures de sadomasochiste en soirée échangiste l’emporte toutefois avec un Powerbomb.


MATCH 6 : RICHARD MORTON VS BIG JOSH (07:33)

VAINQUEUR : BIG JOSH

PRISE DE FINITION : NOTHWOOD DROP

NOTE : * ¼


Aïe. Le fossé semble se creuser entres les joies du début de show et l’excitation des derniers gros combats. Ici, Richard Morton, en solo, d’accord… affronte Big Josh, qui n’est d’ailleurs autre que le futur Doink the Clown…

Bon, en soi le combat reste décent, sans pour autant décoller, mais c’est assez classique. Les mimiques de Josh plaisent aux plus jeunes, tandis que Morton est un peu en retrait. Josh l’emporte au bout de 7 minutes de combat, avec son Northwood Drop, alors que l’arbitre semble indécis quand au compte, un moment de gène s’installant dans la salle, passons à autre chose.


MATCH 7 : LIGHT HEAVYWEIGHT TITLE MATCH : TOM ZENK VS FLYIN’ BRIAN PILLMAN © (15:30)

VAINQUEUR : FLYIN’ BRIAN

PRISE DE FINITION : INSIDE CRADLE

NOTE : *** ½


Passons à l’une des grosses affiches de ce programme. Z-Man s’avance vers le ring, conscient de l’opportunité qu’il a ce soir. Face à lui, l’actuel Light Heavyweight Champion, le prometteur Flyin’ Brian Pillman, remet son titre en jeu.

Les deux hommes se respectent, sans pour autant qu’il n’y ait pas de tensions. Les premiers échanges sont électriques, et on s’acharne sur l’épaule, en véritable duel technique. Pillman adopte un coté plus agressif et s’en prend à la jambe de Zenk, l’affaiblissant de longues minutes. Jusqu’ici, on était sur du classique, du très propre, mais classique. Les choses se sont alors intensifiées, et les nearfalls s’enchaînent, tenant en haleine tout le public. Zenk passe à rien de l’emporter, alors que Brian passe à rien de conserver son titre. Feintant d’être toujours affaibli au genou, Zenk contre Pillman, avec un Dropkick, alors que ce dernier s’envolait en Crossbody. Un sursaut de lucidité permet au Champion d’esquiver un Missile Dropkick du Z-Man, et de l’enrouler en Inside Cradle. Cela suffit, et Brian conserve son titre au terme d’un petit bijou.


MATCH 8 : THE STEINER BROTHERS VS TATSUMI FUJINAMI ET TAKAYUKI IISUKA (18:17)

VAINQUEURS : THE STEINER BROTHERS

PRISE DE FINITION : TOP ROPE BELLY-TO-BELLY

NOTE : **** ¾


C’était peut-être le combat que j’attendais le plus. Annoncés de Tokyo, au Japon, le légendaire Tatsumi Fujinami et le jeune Takayuki Iisuka rejoignent le ring. Face à eux, un défi non des moindres, puisqu’il s’agit de l’équipe la plus chaude du moment, Rick et Scott Steiner, les Steiner Brothers.

Steiners Brothers

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On s’attendait à un bon match, allons jusqu’à dire un grand combat. Dès la première seconde, et jusqu’à la dernière, ces quatre hommes auront défini le terme intensité. Les japonais auront fait plier les Steiners, ceux-ci offrant une démonstration implacable de ce que devrait être un combat par équipe. L’essence même d’un tag match se retrouve ici, où pendant près de vingt minutes, on s’assoit, on regarde, et on profite. Les spots s’enchaînent, et les nearfalls sont à couper le souffle. Je ne saurai même pas décrire ce combat, tant tout semble impeccable. Iisuka est en sang, alors que Rick nous contre un Crossbody en un Powerslam, lui même perché sur les épaules de Fujinami. Avec du recul, ce combat est en avance sur son temps, d’une dizaine, voire d’une vingtaine d’années. On regrette peut-être (je suis dur, mais face à l’excellence…) l’absence d’un Frankensteiner de Scott, qui aurait été le must. C’est Rick qui l’emporte pour son équipe, écrasant Iisuka avec une Belly-to-Belly de la troisième corde, inscrivant ce match dans les annales de l’histoire du catch par équipe.


MATCH 9 : WAR GAMES MATCH : STING’S SQUADRON VS THE DANGEROUS ALLIANCE (23:27)

VAINQUEURS : STING’S SQUADRON

PRISE DE FINITION : FUJIWARA ARMBAR

NOTE : *****

Sting's Squadron

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Le clou du spectacle. Cette immense cage, qui a déjà fait couler tellement de sang, de sueur et de larmes, qui a vu tant d’hommes se détruire, effectue sa descente. En premier lieu, la Dangerous Alliance, méthodiquement escortée par Paul E. Dangerously et Madusa. L’opposition se nomme le Sting’s Squadron, accueilli par les acclamations de la foule. Il n’y a plus qu’à dire : « Let the War Games Begin » !

Rude Sting

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Stunning Steve commence face à Windham, et le ton est donné dès les premiers coups. Rude les rejoindra, le tirage favorisant l’Alliance. On s’y attendait, et on le voulait tellement fort, Steamboat est le prochain, et ce dernier se jette sur Rude, livrant des échanges survoltés. Anderson fera son arrivée, alors que le sang coule du côté de Stunning Steve. Sous les ordres de Dangerously, Madusa se rend au sommet de la cage, et glisse le téléphone à ses hommes, alors que Sting la rejoint, et quelle image ! Lorsque rentre Sting, le combat (déjà fou), prend une autre dimension. Zbysko, Rhodes et Eaton entreront, alors qu’on est face à une véritable guerre. On doutait de la loyauté de Koloff, et le face à face avec Sting est dantesque. Et contre toute attente, Koloff et Sting s’allient, faisant tomber une pluie de coups, alors que le public ne se retient plus ! C’est le chaos et ayant détaché la troisième corde, Zbysko veut s’en servir comme d’une arme. Sting esquive, et c’est Eaton qui est touché, se blessant à l’épaule. Dans un moment de lucidité, Sting s’accroche à cette épaule, et pousse Eaton à se rendre, le Sting’s Squadron remportant ce match insensé.


– Des tensions apparaissent du côté de la Dangerous Alliance, alors que Dangerously tente de calmer ses hommes. On sent que l’implosion est toute proche, et Bischoff et Schiavone concluent ce Wrestle War.


Le Sting’s Squadron face à la Dangerous Alliance. Telle était l’affiche principale de ce WrestleWar ‘92, qui, on peut déjà le dire, aura été un programme globalement riche, cohérent et parfois tout bonnement dantesque. Dès l’opener, le ton est donné, et quelle manière de débuter ce programme que par une victoire des chouchous du public, les Fabulous Freebirds ? Malheureusement, ce PPV n’est pas exempt de défauts, et on tombe rapidement dans les méandres du milieu de carte, d’où ne se démarquent (que timidement, hélas!) Ron Simmons, Scotty Flamingo et Johnny B. Badd. Le reste, est franchement oubliable, et demeure dommageable quant à la qualité du show. On ne peut que valoriser cette petite pépite, où Tom Zenk et Flyin’ Brian auront surpris leur monde, et offert un petit bijou de catch. On ne peut que s’arracher les cheveux, face à ce Tag match du feu de dieu (et c’est un euphémisme), entre les Steiners et Fujinami/Iisuka, s’inscrivant comme l’un des meilleures matches par équipes que j’ai pu voir jusqu’ici. Et alors qu’on pensait qu’il était impossible de dépasser ce combat, nous avions presque oublié notre Main Event. Ce War Games, gonflé à bloc en terme de star-power, littéralement parfait dans son exécution, ce combat aura été une guerre, où auront coulé sang, sueur et larmes. Dantesque, du début à la fin, c’est sans doute le plus grand War Games de tous les temps, et j’irai jusqu’à dire, l’un des plus grands combats de l’Histoire. Merci, WrestleWar’92, car grâce à toi, je ne cesserai définitivement jamais d’être fan de catch.

A Wrestling Addict

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