ALL STAR WRESTLING #15

ALL STAR WRESTLING #15

13/05/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Toujours enregistré depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie, Vince McMahon est notre hôte et nous donne les grandes lignes de l’émission de ce soir.

Quatre compétiteurs déjà sur le ring et Joe McHugh s’occupe des présentations traditionnelles. Cet épisode est supervisé et sous la direction de la Commission d’État, présidée par Howard McCall et son vice-président Francis Walker. Nick Santoro est aux abords du ring en tant que délégué officiel de la Commission, en compagnie du Dr. Fred Heinbach et de Mike Mittman. Les arbitres de cette heure de catch seront « Wee » Willie Weber et Dick Woehrle.


MATCH 1 : DOMINIC DENUCCI & DINO BRAVO VS TANK PATTON & THE GOLDEN TERROR (06:24)

VAINQUEURS : DOMINIC DENUCCI & DINO BRAVO

PRISE DE FINITION : AIRPLANE SPIN

INDICATEUR : * ¾


On retrouve nos titulaires des ceintures par équipe, apparemment en bonne forme physique. Les ceintures de Dominic DeNucci et de Dino Bravo ne sont pas remises en jeu alors qu’ils se mesurent à un tandem atypique. Tank Patton et son casque de GI américain s’associe ce soir à the Golden Terror, une version précurseure (et bas-coût) des Los Conquistadores. Bien qu’on connaisse le résultat d’avance, on ne peut qu’être interloqué par ce que pourrait offrir ce petit match.

L’italien donne une leçon de catch à un Golden Terror totalement impuissant. Patton s’en sort un peu mieux grâce à son gabarit et s’affirme avec de gros coups. Et on a du catch par équipe ! Où tout du moins des prémices, puisque DeNucci fait basculer Golden Terror en catapulte, recueilli par Bravo. C’est un peu brouillon, mais c’est un mouvement qui est encore utilisé de nos jours. Toujours dans ce coin, Bravo retourne le masque du Golden Terror qui n’y voit plus rien, sous les rires amusés du public. En furie, Bravo envoie une série de sauts chassés et, projetant Golden Terror, Dominic le hisse en Airplane Spin, ce qui suffit pour l’emporter. Groggy et tenant à peine debout, le Golden Terror est retenu par son partenaire et même par DeNucci ! Lorsqu’ils le lâchent, ce drôle de personnage s’écroule face première au tapis !


MATCH 2 : GEORGE « THE ANIMAL » STEELE W/CPT. LOU ALBANO VS GENE CRESPO (05:34)

VAINQUEUR : GEORGE STEELE

PRISE DE FINITION : FLYING HAMMERLOCK

APPRÉCIATION : SQUASH PARTICULIER ET PROMO D’APRÈS MATCH ÉDIFIANTE


Gene Crespo, jobber d’origine portoricaine, se tient sur le ring et s’apprête à passer un sale quart d’heure. En effet, son adversaire n’est autre que le dément George « The Animal » Steele, de retour sur nos écrans et plus dangereux que jamais.

George Steele

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Steele, qui cache toujours son objet illicite du contrôle de l’arbitre, l’utilise de manière éhontée, réussissant toujours à le fourrer on ne sait où, alors que l’officiel n’y voit que du feu. Envoyé par dessus les cordes, Crespo est étranglé et mordu, dans ce qui s’apparente plus à une séance de torture qu’à un match de catch. Suspendu par Steele dans un Flying Hammerlock, ce pauvre gars ne se fait pas prier et jette l’éponge. Cela n’arrête pas Steele qui lui piétine le bras et qui mord ensuite dans l’un des coins, faisant ressortir son intrigante langue verte.


– Affichant un air plus qu’inquiet, McMahon interviewe ensuite Lou Albano et lui demande s’il sait pourquoi la langue de Steele est verte. Albano répond en disant qu’il s’agit d’une substance qui remonte du pancréas pour s’agglutiner sur la langue. Et pourquoi pas. Albano semble distrait et a du mal à rester concentré. Au nom de ce psychopathe de George Steele, Albano lance un défi à presque tout le roster babyface de l’époque, incluant l’actuel détenteur de la ceinture mondiale, Bob Backlund.


MATCH 3 : THE YUKON LUMBERJACKS W/CPT. LOU ALBANO VS S.D JONES & CHARLIE BROWN (05:41)

VAINQUEURS : THE YUKON LUMBERJACKS

PRISE DE FINITION : DOUBLE AXE CHOP

APPRÉCIATION : SQUASH EXTRÊMEMENT BRUTAL


Les bûcherons du ring, Eric et Pierre, en chemise rouge et noir et en jeans, sont accompagnés par leur manager, Captain’ Lou Albano, véritable flibustier du ring. Il ne manque que des haches et les Yukon Lumberjacks ont la panoplie complète. À ces féroces compétiteurs s’oppose un duo un peu fébrile composé de S.D Jones et de Charlie Brown, à ne surtout pas confondre avec son homonyme incarné par l’inclassable Jimmy Valiant.

Albano s’avance un peu trop et se mange un coup de Jones, directement envoyé au tapis ! Jones réussit temporairement à résister, mais ce n’est pas le cas de Brown, qui tente avec un catch maladroit d’emmener Pierre au sol, ce dernier répondant avec de lourds coups de coude. Eric n’est pas plus tendre, au contraire et Brown se prend une raclée, écrasé sous une énorme descente du coude. Ils l’emportent ensuite en décimant ce pauvre Brown avec un Double Axe Chop, s’inscrivant concrètement comme de potentiels aspirants aux ceintures de Bravo et DeNucci.


MATCH 4 : SPIROS ARION W/FREDDIE BLASSIE VS PETE AUSTIN (03:41)

VAINQUEUR : SPIROS ARION

PRISE DE FINITION : GREEK BACKBREAKER

APPRÉCIATION : UN PEU REDONDANT MAIS ARION CONTINUE SUR SA LANCÉE


De retour pour un squash, Spiros Arion est toujours accompagné par son manager haut en couleurs « Classy » Freddie Blassie. Le grec se frotte ce soir à un jobber du nom de Pete Austin et on connaît déjà le résultat des courses.

Arion n’éprouve aucune compassion et martyrise ce pauvre gars. C’est quelque peu redondant et Arion continue en le piétinant et s’impose encore une fois de manière brutale. Il l’élève dans son Greek Backbreaker, mais ne parvenant pas à le hisser entièrement, l’arbitre fait sonner la cloche alors qu’il le laisse lourdement retomber sur le ring.


MATCH 5 : 6-MAN TAG TEAM MATCH : LARRY ZBYSZKO, HAYSTACKS CALHOUN & HIGH CHIEF PETER MAIVIA VS STRONG KOBAYASHI, MOOSE MONROE & PAUL VACHON (03:28)

VAINQUEURS : LARRY ZBYSZKO, HAYSTACKS CALHOUN & PETER MAIVIA

PRISE DE FINITION : SPLASH

INDICATEUR : * ½


Un peu aléatoire, ce 6-Man Tag Team est une attraction typiques des programmes de l’époque, qui devrait quand même offrir quelques bons moments. On reste sur une construction on-ne-peut-plus classique. D’un côté, nous retrouvons Strong Kobayashi, Moose Monroe et Paul Vachon, une association menaçante à ne surtout pas sous-estimer. De l’autre, un formidable trio composé de Larry Zbyszko, High Chief Peter Maivia et Haystacks Calhoun, célèbre figure populaire du catch nord-américain.

Zbyszko repousse Vachon et fait de même avec le japonais, qui doit un temps reprendre ses esprits à l’extérieur du ring. Paul Vachon est quelque peu inutile face à la fougue de Larry Zbyszko. Haystacks Calhoun entre et fait face à l’imposant (et poilu comme un singe) canadien Moose Monroe. Maivia entre alors et assène un Gutbuster à Monroe, ensuite écrasé comme une crêpe sous un énorme Splash de Calhoun. Au vu de l’affiche, on aurait pu espérer que le match dure un peu plus longtemps, n’excédant ici guère plus que trois minutes.


– Directement après ce match plutôt court, Calhoun et Zbyszko répondent à quelques questions au microphone de McMahon. Zbyszko explique qu’il est difficile de suivre une stratégie dans ce genre de combat. Calhoun raconte avec amusement l’histoire des noms de leurs prises par équipe et qu’avec lui, le Splash a encore de belles années devant lui.


Cette édition de All Star Wrestling propose encore une fois un contenu riche et varié. On retrouve nos titulaires des ceintures par équipe en début d’épisode, confirmant leur place à la tête de la division Tag Team. Un tandem de potentiels prétendants s’impose d’ailleurs à cet effet un peu plus tard dans la soirée. En l’occurrence ce sont les Yukon Lumberjacks, qui se consolident concrètement comme de réelles menaces. George Steele nous gratifie d’une apparition plutôt étrange, offrant un aperçu de son nouveau personnage qu’il gardera pour le reste de sa carrière. Spiros Arion continue sur sa lancée et on peut en déduire qu’un projet autour du grec est dans les rails, alors qu’une confrontation retour avec Backlund s’annonce inévitable. Terminant sur ce match à six, ce programme s’achève donc sur une note positive, caractéristique de ces matches à plusieurs où fusaient alors action et coups de théâtre, spécifiques à cette période.

Nathan Maingneur

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