MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #9

MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #9

12/12/1981

Mid-Atlantic Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Bob Caudle et David Crockett nous accueillent au sein des WPCQ-Studios de Charlotte en Caroline du Nord et nous présentent les grandes lignes de cet épisode de Mid-Atlantic Championship Wrestling. 

– Caudle et Crockett accueillent d’abord le Sgt. Slaughter et sa recrue, en la personne de Jim Nelson. Slaughter s’adresse à tous ceux qui croient pouvoir se dégager de sa terrible Cobra Clutch. Le sergent a ramené une enveloppe contenant mille dollars et promet cette somme à quiconque pourra se sortir de sa redoutable prise. Le défi est adressé à Ricky Steamboat, Jake Roberts ou encore Jay Youngblood. Après une série de pompes pour le petit Nelson, place à l’action sur le ring. 


MATCH 1 : RICKY STEAMBOAT VS CHARLIE FULTON (07:19)

VAINQUEUR : RICKY STEAMBOAT

PRISE DE FINITION : SURFBOARD STRETCH

INDICATEUR : **


En guerre avec « Rowdy » Roddy Piper, Ricky Steamboat apparaît ce soir en solo et est unanimement reçu par le public de Charlotte. Immensément populaire, ce jeune prodige des rings originaire d’Hawaï se mesure ce soir à Charlie Fulton, catcheur endurci qui nous a récemment gratifié de plutôt bonnes rencontres. 

On catche à l’amiable, c’est à dire qu’il s’agit majoritairement d’un duel de prises au sol, essentiellement maîtrisé par Steamboat et son aisance technique. Ricky domine ce début de rencontre sans difficulté. En parallèle, Sandy Scott a rejoint Caudle et Crockett afin de discuter du challenge de Slaughter. L’aspect fair-play de la rencontre est brisé par Fulton qui sonne Ricky avec un sale coup d’avant-bras. Il lui écrase ensuite le crâne dans le coin et récupère l’avantage. Toutefois, Steamboat n’est pas du genre à se laisser démonter et revient avec de sacrés atémis qui claquent dans tous les studios, au grand bonheur de la foule qui soutient Steamboat avec passion ! Une projection dans les cordes de Fulton est contrée et celui-ci est soulevé en Surfboard Stretch par Steamboat. Maintenu dans cette position plus qu’inconfortable, Fulton jette l’éponge, ce qui permet à Ricky Steamboat de l’emporter au terme d’un bon petit match. 


MATCH 2 : NWA TELEVISION CHAMPIONSHIP MATCH : « THE RUSSIAN BEAR » IVAN KOLOFF © VS JIM GRAY (05:30)

VAINQUEUR : IVAN KOLOFF

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU DU HAUT DES CORDES 

APPRÉCIATION : TRÈS BON SQUASH DE KOLOFF 


Cela faisait quelque temps que nous n’avions plus aperçu l’Ours Russe sur cette antenne. Champion TV de la NWA depuis novembre, Ivan Koloff est un briscard des rings. Ancien titulaire de la ceinture de Champion du monde de la World Wide Wrestling Federation en 1971, Koloff est ici opposé à Jim Gray et, comme le souhaite la coutume, sa ceinture sera remise en jeu lors du premier quart d’heure de la rencontre. 

Les premiers échanges se déroulent au sol et le moins qu’on puisse dire, c’est que tonton Ivan en a encore dans le coffre. Koloff est en effet impressionnant de technique et garde Gray au tapis de longues minutes. Il lui saute alors sur l’abdomen à pieds joints et couche ensuite ce pauvre garçon avec un enfourchement. Le soviétique cogne fort et, que ce soit avec des coups de poing ou des manchettes, Koloff lui fait passer un sale quart d’heure. En témoigne un nez en sang, sans doute causé par la brutalité du catch de Koloff. Écrasé au sol, Gray ne se relève pas d’une descente du genou portée du haut des cordes. Koloff l’emporte et conserve donc sa ceinture de Champion TV. 


– The Ninja apparaît en compagnie de Gene Anderson pour la promotion d’un événement qui sera organisé en début d’année 1982 à Marion en Virginie. Lors de ce show, des têtes d’affiche telles que Ricky Steamboat, Jake Roberts, Roddy Piper, Ray Stevens ou encore Pork Chop Cash seront de la partie. Ils sont rejoints par Piper qui s’adresse alors à Ricky Steamboat. Avec toute l’intensité et la nervosité qu’on lui connaît, Roddy Piper s’engage dans une promo enflammée. 

Caudle et Crockett parlent du soi-disant manque de confiance accordé à Ray « Crippler » Stevens par ses collègues catcheurs. Ils souhaitent démontrer le contraire en diffusant un extrait d’un match entre Ricky Steamboat et un jobber. Lors de ce combat, Roddy Piper est d’abord intervenu en dehors du ring pour haranguer Steamboat. À l’issue d’un match rondement mené par Steamboat, Piper l’a alors agressé, suivi de près par Ole Anderson. Et c’est alors que Ray Stevens s’est interposé, nous offrant une belle bagarre pour le plus grand bonheur de la foule. 


MATCH 3 : RAY « CRIPPLER » STEVENS VS MIKE PRATER (00:36)

VAINQUEUR : RAY STEVENS 

PRISE DE FINITION : PILEDRIVER

APPRÉCIATION : MATCH PLUTÔT COURT ET BONNE PROMO 


Briscard des rings de catch, Ray Stevens s’est forgé une réputation de dur à cuire durant ses trente ans de carrière. Pris sous l’aile de Don Fargo, puis de Roy Shire en 1959, Ray a catché en compagnie des plus grands, comme Dick The Bruiser ou encore Angelo Poffo. Il est surtout connu pour être la moitié des Blond Bombers avec Pat Patterson du côté de San Francisco. Stevens se mesure ce soir à Mike Prater, jobber sur lequel je n’ai aucune information à renseigner.

Prater surprends Stevens et le rue de coups alors que la cloche a à peine sonné. Stevens ne se laisse pas faire et, toujours en portant son gilet, renvoie les coups à son adversaire. Il lui porte un enfourchement et le plante avec son Piledriver qui suffit pour le compte de trois de l’arbitre Jackie Fargo, l’emportant en moins d’une minute. 


–  Ray « Crippler » Stevens est ensuite reçu par Caudle et Crockett et déclare s’en foutre de savoir si on l’aime ou on ne l’aime pas. Du son de sa voix rauque, Stevens fustige Ole et Gene Anderson et met au défi les Champions de venir chercher sa ceinture s’ils en ont le courage. 


MATCH 4 : « HANDSOME » JIMMY VALIANT VS MIKE MILLER (02:01)

VAINQUEUR : JIMMY VALIANT 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE 

APPRÉCIATION : C’EST FRANCHEMENT MOYEN 


Dansant sur le ring comme s’il s’agissait d’une piste enflammée, Jimmy Valiant effectue son entrée en musique, tout en « Boogie Woogie ». Originaire de Tullahoma dans l’État du Tennessee, Valiant est un briscard des rings, ancien membre des Valiant Brothers du côté de la World Wide Wrestling Federation. Au son de « Boy From New York City », ce trublion du catch se mesure ce soir à un garçon nommé Mike Miller. 

Avec son style haut en couleurs, Jimmy s’impose sans grandes difficultés. « Handsome » Jimmy Valiant ne se fatigue pas et tourne son antagoniste en bourrique. De retour sur le ring après une projection en contrebas, ce pauvre garçon est gardé au sol par une clé de bras. Valiant le sèche ensuite avec un coup de coude et l’emporte grâce à une descente du coude. 


MATCH 5 : SGT. SLAUGHTER & JIM NELSON VS LARRY HAMILTON & TONY ANTHONY (06:50)

VAINQUEURS : SGT. SLAUGHTER & JIM NELSON 

PRISE DE FINITION : COBRA CLUTCH

APPRÉCIATION : SLAUGHTER EST TOUT SIMPLEMENT EXCELLENT 


C’est la toute première fois que le Sgt. Slaughter et Jim Nelson catchent ensemble. Tout récemment recruté par le sergent, Nelson a changé et est devenu un homme, tout en affichant de bons progrès sur le ring. Ce soir, ce duo de choc tout droit sorti de Full Metal Jacket (ou de Gomer Pyle, c’est selon) se mesure à un tandem de jobbers composé de Larry Hamilton, en grenouillère orange, et de Tony Anthony, originaire de Knoxville dans le Tennessee. 

Alors que sonne la cloche, Slaughter délaisse son partenaire et part embêter Crockett et Caudle. Il remet son défi sur la table et Youngblood fait alors irruption. Sur le ring, Nelson se retrouve pris au piège et subit plus qu’autre chose la force du nombre. Au micro, Jay Youngblood accepte le challenge mais Slaughter fait mine de rien et remonte sur le ring. En déroute, Nelson passe le tag à Slaughter qui entre pour calmer le jeu. Tony Anthony est alors couché par un sale Gutbuster du sergent. De son côté, Nelson souffre toujours des premières minutes de la rencontre mais esquive un saut chassé pour faire entrer son supérieur. Celui-ci sèche Anthony avec son Slaughter Cannon et le place ensuite dans sa Cobra Clutch. La respiration coupée, ce pauvre garçon suffoque et permet à Slaughter de l’emporter pour son équipe. 


– Jay Youngblood, qui est alors resté aux abords du ring, souhaite monter sur le ring avec Slaughter. Celui-ci ne semble pas du tout enclin à concourir et plaide l’épuisement, entre autres choses. Sandy Scott les interrompt et annonce que Slaughter doit immédiatement remonter sur le ring avec Youngblood ! 

Sous les acclamations d’un public unanimement dévoué à la cause de Youngblood, Sgt. Slaughter remonte sur le ring à contre-cœur et s’apprête à lui porter son Cobra Clutch. Et si Youngblood s’en sort, il remporte les mille dollars promis par le sergent. Mais Slaughter est intelligent et joue la montre. Le verdict tombe, l’émission manque de temps et Caudle doit alors rendre l’antenne. 


Épisode particulièrement dense cette semaine du côté des Jim Crockett Promotions. Les rivalités se construisent et gagnent en intensité, que ce soit entre Roddy Piper et Ricky Steamboat, Sgt. Slaughter et Jay Youngblood ou encore Ray Stevens et Ole Anderson, le catch des JCP est passionnant. 

– Sgt. Slaughter est tout simplement l’un des meilleurs heels du programme. Sur le ring comme en promo, Slaughter est indiscutablement l’une des vedettes du programme. Et peut-être que dans une semaine, nous aurons droit au retour du Cobra Clutch Challenge pour lequel mille dollars seront en jeu. 

– En guerre avec Roddy Piper, Ricky Steamboat concourrait ce soir en solo, et quel plaisir de découvrir ces images d’un Steamboat déjà excellent et pourtant encore tellement loin d’atteindre le sommet de son art. 

– Remettant sa ceinture de Champion TV en jeu comme c’est la tradition, Ivan Koloff nous gratifiait d’un passage à tabac dont lui seul a le secret. Et à ne pas s’y méprendre, sa performance fut celle d’un grand, grand méchant du catch professionnel. 

– Les semaines passent et « Handsome » Jimmy Valiant n’impressionne toujours pas. Et ce, malgré l’engouement d’un public qui semble apprécier ce compétiteur atypique. C’est bien dommage. 

– Les tensions sont vives entre Roddy Piper, Ole Anderson et Ray « Crippler » Stevens. Actuel détenteur de la moitié des ceintures de Champions Tag Team, Stevens joue le rôle de l’électron libre et donne un souffle intéressant à une carrière d’ores et déjà légendaire. 

– « Rowdy » Roddy Piper est un spécialiste pour jeter de l’huile sur le feu. Et en amont de sa rencontre avec Ricky Steamboat, Roddy nous gratifiait ce soir d’une promo enflammée dont lui seul a le secret. Personne ne manie autant l’art du verbe que « The Rowdy One ». 

Nathan Maingneur

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