ALL STAR WRESTLING #103

ALL STAR WRESTLING #103

17/01/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Pas de présentations pour ce programme All Star Wrestling. Celles-ci ont été coupées sur cet enregistrement. L’épisode s’ouvre donc avec Gary Cappetta, se tenant au milieu du ring du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. 


MATCH 1 : THE MOONDOGS W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & JIM DUGGAN (06:38)

VAINQUEURS : THE MOONDOGS

PRISE DE FINITION : SPLASH

APPRÉCIATION : LOU ALBANO SAIT APPORTER DE L’ÉNERGIE À CES SQUASHS


Commençant sa carrière en 1958, Dominic DeNucci a catché sur les rings du monde entier. Briscard invétéré âgé de quarante-huit ans, l’italien a encore de bons restes et concourt de manière plutôt régulière. Récemment associé à Angelo Gomez, DeNucci s’allie ce soir avec Jim Duggan, ancien joueur de football américain originaire de Glenn Falls dans l’État de New York. Leurs antagonistes répondent au nom de Rex et King, ce sont les Moondogs de ce filou de Lou Albano.

Dominic est chaud comme la braise et provoque les toutous du capitaine. Tricheries et autres coups bas ont raison de l’italien qui se retrouve isolé dans le mauvais coin. Frustré des incessantes interventions d’Albano, Dominic s’élance à sa poursuite ! Sur le ring, celui-ci peine à s’imposer face à la rudesse de ses antagonistes. Un spectateur s’amuse alors à lancer des croquettes sur le capitaine Lou, ce dernier prenant un malin plaisir à les écraser sur le plancher du Fieldhouse. Un tag fait entrer Duggan qui réussit à envoyer quelques gros coups de poing au visage de King. Toutefois, ce jeune garçon se laisse rapidement piéger par la fourberie du capitaine et de ses chiens de garde. C’en est trop pour Dominic qui passe le cordon de sécurité pour en cogner une à Albano ! Sur le ring, ça n’empêche pas Rex d’asséner un gros enfourchement à Duggan, préparant le terrain pour King qui l’emporte ensuite avec un puissant Splash. 


MATCH 2 : STAN HANSEN W/FREDDIE BLASSIE VS ANGELO GOMEZ (04:48)

VAINQUEUR : STAN HANSEN

PRISE DE FINITION : LARIAT

APPRÉCIATION : MEILLEURE PROMO DE L’HISTOIRE DE L’ÉMISSION DERRIÈRE GRAHAM


Originaire de Borger au Texas, ce cowboy des rings du nom de Stan Hansen sème le trouble depuis son retour sur ce territoire. Banni du sol américain suite à la blessure de Bruno Sammartino, Hansen y a appris le catch à le dure, s’opposant à des compétiteurs tels qu’Antonio Inoki ou Tatsumi Fujinami. C’est ce pauvre Angelo Gomez, catcheur d’origine portoricaine, qui doit ce soir passer son sale quart d’heure aux mains du hors-la-loi. 

Étonnement, Hansen laisse de son côté son habituelle brutalité et préfère se fier à son arsenal technique. Utilisant une clé de bras solidement harnachée à l’épaule de ce pauvre gars, Hansen s’impose tout naturellement. Celui-ci prend tout son temps et fait durer son plaisir au détriment de celui de son souffre-douleur attitré. Un coup de coude sèche Angelo mais c’est une Lariat qui l’envoie directement au pays des rêves, coup de la corde à linge dont personne n’a encore pu se dégager.


– Ayant remis son chapeau noir, Hansen et son manager sont ensuite reçus au microphone par Pat Patterson. Interrogé quant au palmarès de ses poulains, Freddie Blassie rétorque que 1981 sera son année et qu’Hogan, The Hangman et Hansen iront obtenir gain de cause. Le cowboy revient ensuite avec cette histoire de conspiration qui l’a écarté des rings nord-américains pour une période de cinq ans. Hansen s’affirme et nous offre l’une des meilleures promos de l’histoire de l’émission. « I am the toughest, the biggest, nastiest SOB that’s ever walk the street brother ! And I’m gonna kick ass, I don’t care if it’s in Madison Square Garden, Philadelphia, Pittsburgh, Boston, cause I am the Studd ! » 


MATCH 3 : SGT. SLAUGHTER W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS STEVE KING (03:12)

VAINQUEUR : SGT. SLAUGHTER

PRISE DE FINITION : COBRA CLUTCH

APPRÉCIATION : SIMPLE ET EFFICACE


Le public d’Hamburg se chauffe lorsque se présente Sergent Slaughter, archétype de l’instructeur militaire américain à grande gueule. Managé par Ernie Roth, plus connu en tant que Grand Wizard of Wrestling, Slaughter est copieusement reçu par la foule du Fieldhouse. Son défi du soir ne sera sans doute pas celui qui se sortira du Cobra Clutch en la personne de Steve King, annoncé de Panama City au Panama. 

Slaughter est quelque peu chahuté par les premiers rangs qui entament alors un chant « Gomer Pyle » à l’encontre du sergent. Celui-ci utilise cela à son avantage et redouble de brutalité face à ce pauvre King. Mais contre toute attente, le portoricain répond et repousse son large antagoniste à coups de pied et sauts chassés ! Le Fieldhouse fait du bruit mais Slaughter calme l’ardeur de tout ce beau monde en l’emportant en un peu plus de trois minutes avec son Cobra Clutch. Étouffé, King doit jeter l’éponge alors que Slaughter repart au vestiaire, toujours invaincu. 


MATCH 4 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS BARON SCICLUNA & JOSÉ ESTRADA (11:42)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL

PRISE DE FINITION : O’CONNOR ROLL

INDICATEUR : **


Le Baron Scicluna a une dent contre les Champions. Son partenaire du soir n’est pas non plus étranger aux actuels détenteurs de l’or Tag Team de la promotion. Tout récemment associé à son compère Johnny Rodz, José Estrada s’allie ce soir avec le Baron de l’île de Malte. Vous l’avez deviné, leurs adversaires sont donc Tony Garea et Rick Martel, qui signent d’abord quelques autographes pour une poignée de spectateurs. 

Les premières minutes sont un tour de chauffe entre Scicluna et Garea qui s’échangent plusieurs contacts et démonstrations au sol. Si le Baron s’impose grâce à son archaïque bagage de Mat Wrestling, ce n’est rien face à l’agilité de Garea qui possède une expérience certaine. La rencontre s’intensifie tout naturellement lorsqu’entre l’énergique Estrada, toujours bondissant et fluide dans ses mouvements. Pas autant que notre québécois de cœur en la personne de Martel, véritable boule de nerfs chauffée à blanc. Attention toutefois à ne pas sous-estimer cette paire de sales types, qui se révèlent aussi fourbes que tenaces. Martel se retrouve alors quelque peu isolé de son partenaire. Un hot tag fait entrer Garea mais celui-ci se fait rapidement remettre à l’ordre par les tactiques peu louables d’Estrada et du Baron. Ces derniers profitent de l’inexpérience de ce jeune arbitre pour contourner les règles au possible et s’interposer à tout bout de champ. Dans ce registre, Scicluna est particulièrement insupportable, cassant toutes les tentatives de tombé des Champions. C’en est trop pour Martel et Garea qui décident à leur tour de transgresser les règles, transformant ce petit match en une bonne bagarre rangée à l’ancienne. Le combat dégénère et malheureusement, certaines phases cafouillent et offrent un rendu plutôt brouillon. La situation tourne alors court pour Estrada et le Baron qui voient échapper une victoire au profit des Champions. C’est bien Martel et Garea qui ont le dernier mot en l’emportant grâce à un O’Connor Roll, marque de fabrique du natif d’Auckland.


MATCH 5 : KILLER KHAN W/FREDDIE BLASSIE VS JOHN CALLAHAN (02:38)

VAINQUEUR : KILLER KHAN

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : CES SQUASHS SE RESSEMBLENT TOUS 


C’est devenu une tradition. On termine une énième fois ce programme All Star Wrestling avec l’un des protégés de « Classy » Freddie Blassie. Annoncé des steppes reculées de Mongolie, Killer Khan se dit être un descendant direct de Genghis Khan, portant à cet égard un gilet traditionnel de couleur bleu. Originaire de l’État du Massachusetts, ce jeune garçon nommé John Callahan n’a pas la moindre chance face au japonais. 

La cloche sonne à peine que Khan se jette déjà sur ce pauvre gars, pas totalement inconnu au bataillon. Entraîné par Killer Kowalski entre 1979 et 1980, Callahan reste signé à la World Wrestling Federation jusqu’en 1984, mettant en relief de plus gros noms tels que Hulk Hogan, Iron Sheik ou encore Roddy Piper. Le match est une punition à sens unique et Khan l’emporte naturellement en moins de trois minutes avec sa descente du genou. Toutefois, cela ne rassasie pas l’appétit de Khan qui lui en porte une seconde, agrémentée d’une descente du coude. 


Cet épisode d’All Star Wrestling en date du 17 janvier 1981 ne se distingue pas de ses éditions passées. On reste plus ou moins sur la même ligne de conduite qu’au cours des semaines précédentes. Les brutes étaient de sortie et c’est peu dire. Sur les cinq matches traditionnellement proposés, quatre d’entre eux furent remportés par les pires lascars de la promotion. Killer Khan n’offre rien de neuf, si ce n’est d’écraser l’habituel jobber en toute fin d’émission. Il ira toutefois entrer en rivalité avec André le Géant et participer à l’unique Mongolian Stretcher Match de l’histoire. Sans arrêt charrié par le public du Fieldhouse, Sgt. Slaughter continue d’accrocher quelques têtes à son tableau de chasse. Le Cobra Clutch Challenge tient toujours et personne n’a encore réussi à se dégager de l’étouffante étreinte du sergent. Les ceintures Tag Team de la World Wrestling Federation restent au cœur du programme et semblent se balancer entre les Champions, Tony Garea et Rick Martel et les Moondogs, qui s’affirment de plus en plus comme les prochains challengers. Rappelons qu’on peut toujours compter sur l’absurdité de ce sacré Lou Albano pour ajouter ce petit quelque chose en plus à ces matches. Comme la semaine dernière, c’est toutefois Stan Hansen qui crève l’écran en nous offrant une promo de folie. Libre de ses mouvements et de sa parole, Hansen s’éclate et on aimerait tant qu’il puisse continuer à foutre le bordel et casser l’ordre établi de ces programmes hebdomadaires. 

Nathan Maingneur

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