CHAMPIONSHIP WRESTLING #19

CHAMPIONSHIP WRESTLING #19

14/06/1980

Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Bruno Sammartino sont nos hôtes et nous accueillent dans l’enceinte du Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie pour ce Championship Wrestling. Vince et Bruno nous présentent le programme de la soirée et nous annoncent entre autres que Pedro Morales ira affronter le Baron Scicluna.

En retard, Joe McHugh s’occupe des rituelles présentations et précise que cette heure de catch est placée sous le contrôle et la juridiction de la Commission Athlétique de l’État de Pennsylvanie, présidée par John Santoro et représentée en ringside par quelques-uns de ses officiels. Dr. George Zahorian est toujours absent, son remplaçant siège aux côtés de Mike Mittman, gardien de la cloche. Les arbitres qui officieront lors de ce programme sont messieurs Dick Kroll, Gilberto Roman, Billy Caputo et Dick Woehrle.


MATCH 1 : THE WILD SAMOANS W/CPT. LOU ALBANO VS EL OLYMPICO & GEORGE ROSELLO (06:01)

VAINQUEURS : THE WILD SAMOANS

PRISE DE FINITION : SAMOAN DROP

APPRÉCIATION : SQUASH BROUILLON ET FRANCHEMENT MOYEN


Champions Tag Team depuis cette victoire contre Ivan Putski et Tito Santana, Afa et Sika n’ont eu de cesse de terroriser les foules et leurs antagonistes. Toujours accompagnés au ring par le dément capitaine Lou Albano, les Wild Samoans se mesurent ce soir à un duo plutôt comique. Lutteur masqué originaire de Mexico City, El Olympico s’associe ce soir à un jobber du nom de George Rosello, lutteur qui ne semble absolument pas fait pour être sur ce ring.

Olympico commence face à Afa et se mange un méchant coup de tête. Sonné, Olympico résiste mais subit plus qu’autre chose le catch brut de décoffrage des Champions. Afa et Sika s’imposent donc tout doucement, peut-être même un peu trop d’ailleurs. En effet, on s’ennuie un peu et la rencontre ne décolle pas. Lorsqu’entre Rosello, c’est la catastrophe. Aux commentaires, Vince et Bruno ont du mal à cacher leur désintérêt pour ce triste sire. Lourdement projeté en dehors du ring, Rosello passe un mauvais quart d’heure. Ramené sur le ring, Rosello subit un Samoan Drop porté avec fermeté et ne se relève logiquement pas du compte de l’arbitre.


MATCH 2 : PEDRO MORALES VS BARON SCICLUNA (04:33)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES

PRISE DE FINITION : BACKSLIDE

INDICATEUR : ** ¼


Originaire de l’île de Malte, le ténébreux Baron Scicluna affiche un air sinistre en attendant son défi du soir. Ce défi est annoncé comme un ancien Champion du monde de la World Wrestling Federation. Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit de Pedro Morales, de retour depuis quelques semaines après cinq années d’absence. Accueilli sous les acclamations du public, Pedro est en grande forme !

Pedro Morales

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Ils se connaissent, ils se sont déjà affronté par le passé et cela se ressent dans l’intensité de ces premiers échanges. Scicluna est emmené au sol et y est fermement maintenu par Pedro. Le Baron se défend avec d’énormes coups de poing qui sonnent le portoricain. Et ça, Pedro adore ! La rencontre est très physique et les coups claquent dans toute la salle. C’est ce genre de combats qui ont fait les belles heures de ces programmes, et ce match est un vibrant petit hommage à cette période. Finalement, alors qu’on aurait aimé que le combat dure encore un peu, c’est Morales qui l’a emporté en faisant basculer le Baron en position de Backslide.


– Tout transpirant, Pedro est accueilli par Bruno à sa sortie du ring. Interrogé sur ce match contre le Baron, Morales fait l’éloge de son adversaire et le qualifie de solide compétiteur. Bruno le questionne ensuite sur sa remise en forme. Son physique, Pedro l’attribue à un solide régime, du jogging, de la musculation et de la nage.


MATCH 3 : HARLEY RACE VS FRANKIE WILLIAMS (02:34)

VAINQUEUR : HARLEY RACE

PRISE DE FINITION : VERTICAL SUPLEX

APPRÉCIATION : SOLIDE SQUASH D’HARLEY RACE 


Pour la troisième et dernière fois de cette année 1980, Harley Race, titulaire de la ceinture de Champion de la NWA, est présent sur les ondes de Championship Wrestling. Annoncé en grande pompe par Joe McHugh, Race rencontre ce soir Frankie Williams, Saint-Patron des jobbers qui catche depuis 1975.

Fort de son expérience entre les cordes, Harley n’a aucune difficulté pour s’imposer en ce début de rencontre. Aux commentaires, Bruno Sammartino fustige le comportent de Race et défend qu’un Champion ne devrait pas user de sales tactiques. Race enchaîne avec de sales descentes du genou, sa marque de fabrique. Et en un peu moins de trois minutes, Race l’emporte à la suite d’une souplesse arrière, portée avec fermeté. Solide squash du Champion de la National Wrestling Alliance, enfin présenté comme ce qu’il est réellement, c’est à dire la figure de proue du catch nord-américain.


MATCH 4 : KEN PATERA W/THE GRAND WIZARD OF WRESTLING VS CHARLIE BROWN (04:31)

VAINQUEUR : KEN PATERA

PRISE DE FINITION : SWINGING FULL NELSON

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT CORRECT


Sur le ring, un jobber du nom de Charlie Brown patiente en attendant son défi du soir. Ce garçon originaire de Dawson en Géorgie est l’un des illustres perdants les plus récurrents de cette période. Son adversaire effectue son entrée sous les sifflets de la foule. Emmené au ring par Ernie Roth, plus connu sous le nom du Grand Wizard of Wrestling, Ken Patera se présente avec sa ceinture de Champion Intercontinental, tout récemment gagnée face à Pat Patterson au Madison Square Garden.

Et ce même Patterson est d’ailleurs plébiscité par la foule alors que commence ce match. Patera le balade d’un bout à l’autre du ring avec d’impressionnantes prises de force. Ces prises sont en effet rendues possibles par l’incroyable puissance de l’ancien haltérophile. Patera enchaîne et déroule son catch avec aisance. Après moult souplesses et un Military Press Slam, Patera l’emporte en un peu moins de cinq minutes grâce à sa Swinging Full Nelson.


– Sorti du ring, Patera et son illustre manager sont reçus au micro de Bruno Sammartino. Immédiatement, les chants pour Pat Patterson reprennent de plus belle, et cela agace le Champion. Ce faisant, le Wizard s’offusque et insulte le public. Patera continue ensuite de se pavaner et de frimer, reprenant sa devise de « gagne si tu peux, perds si tu dois, mais toujours en trichant ». Patera et le Wizard essaient ensuite de faire flancher Bruno mais ce dernier reste stoïque, droit dans ses bottes.


MATCH 5 : TOR KAMATA W/FREDDIE BLASSIE VS FRANK SAVAGE (03:36)

VAINQUEUR : TOR KAMATA

PRISE DE FINITION : SPLASH

APPRÉCIATION : KAMATA EST TOUJOURS INVAINCU


Monstre terrifiant originaire d’Hawaï, Tor Kamata est pourtant annoncé en provenance du Japon. Présenté comme un sumotori brutal et sans merci, la légende raconte que Freddie Blassie se serait payé ses services lors d’un voyage en Orient. Toujours invaincu depuis le début d’année 1980, Kamata affronte ce soir un certain Frank Savage, sans aucun lien de parenté avec le célèbre Randy du même nom.

Les présentations ne sont pas finies et Kamata se jette déjà sur ce pauvre garçon. Le pire dans tout ça, c’est que Joe McHugh finit ses introductions, comme si de rien n’était ! La langue tirée, ses yeux fous sortis de leurs orbites, Kamata terrifie aussi bien les foules que ses adversaires. Affichant un style bagarreur plutôt sympathique, qu’on pourrait comparer à celui d’Abdullah the Butcher, mais sans la fourchette, Tor Kamata n’est pas un tendre. Projeté dans les cordes, Savage est séché par un sale coup de pied porté au niveau de la gorge et ne se relève pas d’un énorme Splash.


MATCH 6 : « M. USA » TONY ATLAS VS « BIG » RON SHAW (03:01)

VAINQUEUR : TONY ATLAS

PRISE DE FINITION : COUP DE TÊTE

APPRÉCIATION : SQUASH CLASSIQUE D’ATLAS


C’est devenu une habitude. Nous finissons en effet ce programme avec une apparition de « M. USA » Tony Atlas. Originaire de Roanoke en Virginie, Atlas connaît une ascension on-ne-peut-plus fulgurante. Ultra populaire, bourré de talent, Tony Atlas se mesure ce soir à « Big » Ron Shaw, jobber de la promotion qui a tout juste commencé sa carrière.

Pas grand chose à dire sur cette rencontre, Atlas et Shaw se tournent beaucoup autour et n’offrent pas beaucoup d’action. Shaw envoie de grosses droites mais Atlas répond avec ses coups de poing qui font la différence. Couché par un enfourchement, Shaw se mange ensuite un coup de tête, porté depuis la corde du milieu. Atlas s’arroge donc une victoire de plus et finit ce programme sur une bonne note.


Cette semaine encore, Championship Wrestling faisait l’effort de réunir le Champion de la NWA, les Champions Tag Team et le Champion Intercontinental sur le même programme. Pourtant, malgré cette affiche chargée, l’émission reste plutôt classique, sans réel plus si ce n’est ce plutôt bon match entre Pedro Morales et le Baron Scicluna.

– Enfin présenté avec tout le respect et la révérence qu’on doit au Champion de la NWA, Harley Race était à nouveau présent lors de ce programme. À priori, il s’agit de la dernière apparition de Race à Championship Wrestling. Après vérification, ces quelques émissions nous ont donc offert chacune des apparitions du Champion sur ce programme. Et en soi, ce n’est pas rien.

– Confronté à son plus gros défi depuis son retour en début d’année, Pedro Morales s’est en effet payé le Baron Scicluna. C’est très précisément ce genre de rencontres qui ont fait les belles heures de cette période et ce combat s’est en effet présenté comme un vibrant hommage à cette heureuse période de l’histoire du catch nord-américain.

– Ce n’est sans doute pas un hasard si Ken Patera et Tony Atlas sont toujours présentés à intervalles réguliers. Champion Intercontinental depuis sa victoire controversée au Garden face à Pat Patterson, Ken Patera a bien besoin d’un premier adversaire. On n’imagine pas meilleur candidat pour ce rôle que Tony Atlas. « M. USA » connaît en effet une ascension fulgurante et ce ne serait pas anodin que sa route croise prochainement celle de Patera et du Grand Wizard.

Nathan Maingneur

Les commentaires sont fermés