WORLD CLASS CHAMPIONSHIP WRESTLING #1

WORLD CLASS CHAMPIONSHIP WRESTLING #1

02/01/1982

World Class Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

En ’81, l’émission World Class Championship Wrestling est créée par Big Time Wrestling dans l’idée d’apporter du sang neuf et une bouffée d’air frais à cette promotion qui diffuse déjà Saturday Night Wrestling. Le succès est immédiat et moins d’une semaine plus tard, le programme est n°1 sur les ondes de la CBS.

Profitant d’un roster gonflé à bloc et sachant proposer de grandes affiches conjointement avec la National Wrestling Alliance, l’administration de Jack Adkisson, alias Fritz Von Erich et l’augmentation du temps d’antenne de la promotion font que le territoire de Dallas est, en ce début d’année ’82, un incontournable de la carte des Territoires, au même tire que la Mid-South de et la Mid-Atlantic des Jim Crockett Promotions. 

– Gene Goodson et José Lothario sont nos hôtes pour la soirée et nous accueillent dans l’enceinte mythique du Sportatorium de Dallas, récupéré par Adkisson à la suite du décès d’Ed McLemore en 1969. Goodson et Lothario nous présentent ensuite le programme de la soirée où nous retrouverons Kerry et Kevin Von Erich, Tim Brooks ou encore The Great Kabuki. Marc Lowrance s’occupe des présentations au micro. 


MATCH 1 : TOM « BOOGALOO » SHAFT VS CARLOS ZAPATA (04:01)

VAINQUEUR : TOM SHAFT 

PRISE DE FINITION : COUP DE HANCHES

APPRÉCIATION : C’EST PLUTÔT MOYEN


Le premier combat de la soirée oppose donc un certain Tom « Boogaloo » Shaft, présenté comme un taulier de compétitions d’hommes forts, à Carlos Zapata, qu’on a déjà aperçu sur les rings de la Mid-South et de Dallas, annoncé comme originaire de Cuba. Tom Shaft catche en réalité depuis 1974 et s’est entre autres produit sur les territoires de Géorgie et de Memphis. Il était considéré comme une attraction pour le public afro-américain de ces régions des États-Unis.

Au son de la cloche, Zapata fonce sur « Boogaloo » mais celui-ci répond avec des coups de poing qui font fuir le cubain en dehors du ring. Shaft le couche ensuite avec quelques Shoulderblocks plutôt mous. Zapata reprends le dessus en trichant et couche Shaft avec un gros surpassement. Il l’étrangle ensuite dans le coin mais Shaft se défend et répond à son tour avec un surpassement. « Boogaloo » Shaft se projette ensuite dans les cordes et le sèche avec un coup porté avec son postérieur, ce qui suffit pour immobiliser Zapata au compte de trois de l’arbitre Bronco Lubich. 


MATCH 2 : BIG DADDY BUNDY VS THE MONK (02:59)

VAINQUEUR : BIG DADDY BUNDY

PRISE DE FINITION : ÉCRASEMENT DE PRISE DE L’OURS 

APPRÉCIATION : SQUASH CORRECT DE BUNDY 


Sur le ring, on reconnaît le Monde qu’on a déjà aperçu du côté de la Mid-South Wrestling. Figurant ce soir à l’affiche de la Big Time Wrestling de Dallas, le Moine y rencontre un défi de taille en la personne de Big Daddy Bundy. Originaire d’Atlantic City dans l’État du New Jersey, ce large compétiteur a effectué ses débuts à la World Wrestling Federation en tant que Chris Cannon en 1981. Goodson souligne que sa force serait égale à celle d’André le Géant.

D’entrée de jeu, Bundy décolle son adversaire du sol et le projette en l’air. Soutenu par le public de Dallas, Big Daddy utilise sa force brute pour se sortir de chaque prise du Moine qui doit reprendre ses esprits en dehors du ring. Toutefois, le Moine revient et lui porte de gros coups de poing et de genou dans le dos. Bundy se défend avec une grosse mandale et le sèche avec un énorme coup de coude. Malgré son poids et son gabarit, Bundy est plutôt agile et bouge avec facilité. Il l’attrape ensuite en prise de l’ours, mais ne lui laisse même pas le temps de jeter l’éponge puisqu’il l’écrase au sol avec force. On ne se relève pas d’un tel choc. 


– Tom « Boogaloo » Shaft est interviewé par Gene Goodson qui le félicite de sa victoire ce soir. Shaft est plutôt enthousiasmé et souhaite combattre contre Arman Hussein et The Great Kabuki. Interrogé sur ces compétitions d’hommes forts, Shaft révèle qu’il a pris part à plusieurs concours à Milwaukee et à Detroit. 

Kerry et Kevin Von Erich sont ensuite reçus par Goodson, celui-ci choisissant d’interroger Kevin à la suite d’un récent combat disputé à Atlanta en Géorgie. Kevin préfère toutefois combattre sur les rings de Dallas, tandis que Kerry aborde leur prochaine rencontre face à Arman Hussein et Tim Brooks, qui sont nos actuels Champions Tag Team. Les Von Erich font ensuite référence à la guerre qui eut lieu entre leur père et le Great Kabuki. Kevin finit en disant que si son frère Kerry est en aussi bonne forme physique, c’est parce qu’il lutte contre des alligators. 


MATCH 3 : THE GREAT KABUKI W/GARY HART VS JESSE « RELAMPAGO » LEON (06:39)

VAINQUEUR : THE GREAT KABUKI 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU POING 

INDICATEUR : ** 


Selon Gene Goodson, c’est également la première fois que The Great Kabuki apparaît sur ce programme. Arc némésis de Fritz Von Erich, on ne sait que peu de choses à propos de ce sombre personnage, si ce n’est qu’il est originaire de l’Orient. Managé par Gary Hart, Kabuki est vêtu d’un casque de samouraï et crache son Green Mist. Son antagoniste ce soir se nomme Jesse « Relampago » Leon, plus connu sous le nom de Billy Two Eagles, qui a notamment été entraîné par Terry Funk. 

Great Kabuki & Gary Hart

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Le visage peint, une épaisse chevelure noir de jais cachant son visage peint, Kabuki tient sa garde face à Jesse Leon. Celui-ci se défend face aux offenses de Kabuki et lui assène une torsion du bras. Kabuki rétorque avec un gros Roundhouse Kick et l’immobilise avec une prise musculaire. À chaque fois que Leon se redonne du poil de la bête, le japonais le stoppe dans son élan et se raccroche à ses muscles. Et même si Leon passe à un cheveu de créer la surprise avec un saut chassé du haut des cordes, Kabuki garde la tête froide et maintient sa poigne. Le rythme de la rencontre est plutôt soutenu mais souffre malgré cela du nombre de fois où Kabuki a recours a cette même prise. Projeté dans les cordes, Leon se mange un énorme Karate Kick de Kabuki et ne se relève pas d’une descente du poing portée depuis la corde du milieu. 


– Bien que la cloche a sonné, Kabuki est inarrêtable et continue de s’en prendre à Leon, alors que Gary Hart doit s’interposer. Accourent alors plusieurs catcheurs, parmi lesquels on reconnaît Kerry Von Erich, retenu par l’arbitre David Manning. Kerry est chaud comme la braise à l’idée d’en découdre avec Kabuki, lorsqu’on sait ce que Kabuki et Hart ont fait subir à son père. 


MATCH 4 : KERRY & KEVIN VON ERICH VS KILLER TIM BROOKS & ARMAN HUSSEIN (10:45)

VAINQUEURS : KERRY & KEVIN VON ERICH 

PRISE DE FINITION : TOP ROPE SUNSET FLIP 

INDICATEUR : ** ½


On conclut ce programme avec un Tag Team match. Les Champions des États-Unis sont sur le ring, il s’agit d’Arman Hussein et de Killer Tim Brooks. Hussein est annoncé comme originaire du Soudan et est en réalité né au Texas. Son partenaire, connu sous le nom de Killer Tim Brooks, est une figure de proue du territoire de Dallas. Hussein est un briscard des rings et a commencé à combattre au milieu des années 60, tout comme Tim Brooks, qui a débuté sa carrière en 1967. Leurs adversaires sont les têtes d’affiche du circuit. Fils de Fritz Von Erich, Kerry et Kevin sont ultra-populaires et déchaînent les foules partout où ils sont annoncés. 

La cloche sonne mais Hussein souhaite d’abord effectuer un rituel cérémoniel, sifflé par le public de Dallas. Kerry s’impose dès les premiers contacts mais subit les sales coups de Tim Brooks qui instaure un rythme méthodique. Kerry se défends bien mais subit la force du nombre et est isolé de son frère par les Champions. À plusieurs reprises, Kerry passe à rien de passer le relais à Kevin, mais en est empêché par Tim Brooks et Hussein. Kerry est alors projeté en contrebas puis écrasé en enfourchement sur le sol du Sportatorium. C’en est trop pour Kevin qui s’interpose et éclate le crâne d’Hussein contre le poteau. La distraction ne permet toutefois pas à Kerry de récupérer ses esprits mais celui-ci retombe finalement sur ses pieds et passe le hot tag à Kevin qui entre tout feu tout flamme. Kevin sèche Hussein puis Tim Brooks mais subit à son tour la force de frappe des Champions. Lassé de cette injustice, Kerry entre comme son frère plus tôt dans la rencontre, mais est repoussé par les arbitres Manning et Bronco Lubich. Kerry est ensuite pris à partie, tout juste le temps d’oublier que Kevin est l’homme légal. Celui-ci s’élance alors des cordes pour un magnifique Sunset Flip et enroule Tim Brooks pour le compte de trois, alors que la foule de Dallas est sur ses pieds. 


Hormis quelques galas organisés entre ’80 et ’81, cet épisode marque le plongeon officiel dans le territoire de Fritz Von Erich et de la World Class Championship Wrestling de Dallas  pour l’année ’82. Au programme : Kerry et Kevin Von Erich, le Great Kabuki et plus encore dans le mythique Sportatorium de Dallas. 

– Présenté au public de Dallas pour la première fois, Tom « Boogaloo » Shaft s’en est bien sorti, sans toutefois impressionner pour autant. Son combat face à Carlos Zapata comme sa promo d’après-match restent tout juste passables. 

– Quelle agréable surprise que de tomber sur le futur King Kong Bundy. Découvert en tant que Chris Cannon du côté de la World Wrestling Federation, c’est un plaisir de le revoir ici sous les traits de Big Daddy Bundy, force de la nature très appréciée de la foule texane.

– Les fils Von Erich étaient forcément de la partie et catchaient contre les Champions Tag Team de la promotion, Arman Hussein et Tim Brooks. Et au terme d’une rencontre pour le moins fort sympathique, Kevin et Kerry se sont imposés non sans difficultés mais avec un certain panache.

– Assurément le plus grand heel du territoire de Dallas, le Great Kabuki a laissé sa marque de façon plutôt convaincante. Les tensions avec la famille Von Erich ne sont pas du tout redescendues, en témoigne cette scène de chaos à l’issue de laquelle a été décidée que Kerry Von Erich affrontera Kabuki lors du prochain épisode ! 

Nathan Maingneur

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