ALL STAR WRESTLING #03

ALL STAR WRESTLING #03

17/01/1976

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Ce programme All Star Wrestling est promu par Phil Zacko et sera sous la supervision de la Commission Athlétique de l’État de Pennsylvanie présidée par Zack Clayton, accompagné de son secrétaire Bob Patterson. Nick Santoro, officiel assigné en chef, est aux abords du ring. Tout comme le médecin et physicien Fred Heinbach. Mike Mittman sera notre « gardien de la cloche » alors que « Wee » Willie Weber et Dick Woerhle seront les arbitres de cette heure de catch. 

Vincent K. McMahon et Antonino « Argentina » Rocca, vêtus d’un costume rouge étincelant, commenteront ce programme en cette froide soirée de janvier 1976. McMahon insiste sur la promotion du match entre Bugsy McGraw et Ivan Putski.


MATCH 1 : « SUPERSTAR » BILLY GRAHAM W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS SYLVANO SOUSA (03:34)

VAINQUEUR : BILLY GRAHAM

PRISE DE FINITION : PRISE DE L’OURS

APPRÉCIATION : AUTORITAIRE SANS POUR AUTANT ÊTRE SPECTACULAIRE


Vêtu d’un costume coloré et pailleté ainsi que d’une coiffe à l’allure futuriste, the Grand Wizard of Wrestling savait s’accoutumer. Tout aussi exubérant à sa manière, son protégé se surnomme « Superstar » et se nomme Billy Graham. Vaniteux, Graham prend tout son temps pour exhiber sa musculature et retirer son accoutrement fait de fourrure. Son défi se nomme Sylvano Sousa, catcheur d’origine portugaise.

Visiblement remonté, Graham prend un certain plaisir à malmener son adversaire avec de lourds coups de poing et de genou. Envoyé à l’extérieur, l’un des pieds de Sousa reste coincé dans les cordes, ce à quoi Graham n’est pas impassible et lui assène des coups de pied. Il l’écrase même avec l’un des tapis de revêtement du sol, sans que cela ait vraiment eu l’air efficace. Avec de violents Irish Whip, Graham cible le dos de Sousa et pour cause. Il l’emporte en faisant abandonner Sousa avec sa prise de l’ours qui paraît encore plus destructrice compte tenu de la largeur de ses bras.


MATCH 2 : BUGSY MCGRAW W/GRAND WIZARD OF WRESTLING & CPT. LOU ALBANO VS IVAN PUTSKI (06:32)

VAINQUEUR : AUCUN

PRISE DE FINITION : DOUBLE DISQUALIFICATION

INDICATEUR : ** ¼


Bugsy McGraw, imposant catcheur à la barbe fournie et au crâne dégarni, est ce soir accompagné de son exubérant manager, the Grand Wizard of Wrestling, mais aussi de… Ivan Koloff et de Lou Albano ! Son adversaire est extrêmement populaire et nous vient tout droit de Pologne. Ancien culturiste et bodybuilder, Ivan Putski rejoint le ring sous un tonnerre d’acclamations.

Irrité par la présence de tout ce beau monde aux abords du ring, Putski repart en direction des vestiaires et revient avec… Tony Parisi et Louis Cerdan qui assureront ses arrières. Un scénario qu’on connaît bien. Putski est un monstre de muscles et résiste tant bien que mal face au grand McGraw qui possède également une sacré force. Intense dans ses mouvement, Putski est crédible et alors qu’on s’échange du gros coup de poing, l’arbitre tente de s’interposer et est envoyé au tapis par Putski, puis ré-envoyé au tapis par McGraw, trop occupés à se battre pour respecter ses avertissements ! L’arbitre fait sonner la cloche alors que tout le monde grimpe sur le ring. Ça tape de tous les côtés et même Albano s’en prend une ! Bobo Brazil intervient et distribue quelques Coco Butts pour le plaisir d’une foule en délire !


– McHugh annonce qu’il s’agit d’une double disqualification. Putski s’empare du micro et appelle les quatre heels en leur proposant de revenir se battre. Sans réponse, Putski lance son cri « Polish Power ! »

Tony Parisi et Louis Cerdan sont interviewés par Vince McMahon. Les Champions reviennent sur le moment où ils ont gagné les titres face aux Blackjacks. Ils parlent de leur condition physique et de leur routine d’entraînement. Cerdan et Parisi lancent un défi ouvert à n’importe quelle équipe de les défier alors qu’ils remettront volontiers leurs titres en jeu.


MATCH 3 : LOUIS CYR W/FREDDIE BLASSIE VS JOHNNY RIVERA (05:48)

VAINQUEUR : LOUIS CYR

PRISE DE FINITION : BRISE-ÉPAULE

APPRÉCIATION : PUISSANT MAIS PEUT-ÊTRE UN PEU TROP DANGEREUX


Catcheur portoricain, Johnny Rivera s’est notamment illustré du côté de la WWC de Carlos Colõn et est ce soir sur le ring. Face à lui, Louis Cyr est accompagné d’un Freddie Blassie au sommet de son art. Il arbore toujours cette casquette de trappeur canadien.

Cyr est puissant et n’a aucun mal à s’imposer, notamment avec ces plaquages au sol dont un qui fait retomber Rivera directement sur sa nuque. Cyr nous gratifie ensuite d’une variation de prise inédite : en Crucifix, Cyr coince la tête de son adversaire en dessous de la troisième corde et l’étrangle en faisant pression. Une prise bien entendu interdite. Il le martèle brutalement de longues minutes et sous les ordres de Blassie, lui relève l’épaule à chaque tombé. C’est une véritable punition et Cyr l’emporte finalement avec un brise-épaule, alors que Rivera s’est pris une raclée.


MATCH 4 : IVAN KOLOFF W/CPT. LOU ALBANO VS PETE MCKAY (05:12)

VAINQUEUR : IVAN KOLOFF

PRISE DE FINITION : BOMBS AWAY

APPRÉCIATION : UN PEU MOU, KOLOFF NOUS HABITUAIT POURTANT À MIEUX


Pete McKay, originaire de New York, attend patiemment son adversaire sur le tapis. Surnommé « l’Ours Russe » et annoncé de Moscou en Russie, Ivan Koloff est lourdement sifflé, arbrorant fièrement une coiffe soviétique. Le russe est ce soir accompagné par le manager le plus déjanté de son temps, Lou Albano, qui harangue le public.

Ivan Koloff

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Jouant les traits d’un méchant soviétique, Koloff savait s’attirer les foudres du public américain. Ce stéréotype est alors haï de la culture américaine, le pays étant en pleine guerre Froide. Des descentes du genou et un Stomach Claw minent les maigres espoirs de McKay. Koloff prend un malin plaisir à marteler son adversaire avec des coups de pied et de coude. Il l’emporte logiquement en cinq minutes avec une descente du genou du haut des cordes, au terme d’un match quelque peu insipide.


MATCH 5 : « BIG CAT » ERNIE LADD VS PETE SANCHEZ (06:02)

VAINQUEUR : ERNIE LADD

PRISE DE FINITION : COMPTE DE L’ARBITRE

APPRÉCIATION : CONSTRUCTION DE MATCH VRAIMENT INTÉRESSANTE


Suffisant, le grand Ernie Ladd arbore toujours son chapeau de cow-boy. Son adversaire, du nom de Pete Sanchez est surnommé « Sensationnal » par l’annonceur et l’attend, debout sur le ring. Se moquant de la petite taille de ce dernier, Ladd ne manque pas d’arrogance et se fait surprendre !

À genoux, un Ladd un peu trop prétentieux se laisse surprendre par un saut chassé de Sanchez, faisant rugir le public ! Sanchez est acclamé par la foule alors qu’un Ladd en difficulté lui laisse prendre l’avantage. Tout ça pour mieux revenir, utilisant un objet illicite, collé à son pouce. Il inflige un sale coup, directement dans la gorge de Sanchez. L’arbitre n’y voit rien et vérifie même dans le slip de Ladd ! « Big Cat » envoie Sanchez à l’extérieur, qui ne peut revenir sur le ring avant le compte de l’arbitre. Ladd l’emporte donc au terme d’un petit match réellement divertissant.


Sympathique, sans pour autant être spectaculaire, cet épisode d’All Star Wrestling continue de nous présenter des catcheurs qu’on connaît mal, comme Louis Cyr et de mettre en avant de gros noms du circuit tels que Billy Graham, futur Champion du Monde et Ivan Koloff, bourreau de Bruno Sammartino en 1971. Le point le plus intéressant est à mettre au crédit de Ivan Putski, arrivant à être crédible et à faire réagir et s’impliquer un public avec des prises aussi simples qu’un collier de tête. On retrouve ce schéma si typique de l’époque, avec cette fin de match endiablée, où se mêlaient catcheurs et managers, pour le grand bonheur de la foule.

Nathan Maingneur

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