ALL STAR WRESTLING #118

ALL STAR WRESTLING #118

02/05/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos hôtes et commenteront ce All Star Wrestling en date du 02 mai 1981. Il nous présentent ensuite la carte du programme et nous accueillent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. 

Gary Michael Cappetta s’occupe des présentations et stipule que le catch proposé ce soir est placé sous l’étroit contrôle et juridiction de la Commission Athlétique d’État, présidée par J.J Binds et représentée sur place par Bill Longo. Dr. John Woods siège encore et toujours aux côtés de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette heure de catch nord-américain seront John Stanley, Danny Davis, Gilberto Roman et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : ANGELO « KING KONG » MOSCA W/CPT. LOU ALBANO VS STEVE KING (04:32)

VAINQUEUR : ANGELO MOSCA

PRISE DE FINITION : BRISE-DOS

APPRÉCIATION : SQUASH BRUTAL ET SANS MERCI POUR MOSCA 


Annoncé de Toronto dans l’Ontario au Canada, Angelo « King Kong » Mosca fut introduit dans le catch professionnel par le promoteur montréalais Eddie Quinn à la fin des années 1960. Mosca s’avance en direction du ring et peut toujours se targuer d’être le seul et unique protégé de Lou Albano en solo. Mosca rencontre ce soir le Saint-Patron des jobbers en la personne de Steve King, issu de Porto Rico. 

Allant à l’encontre de ses méthodes habituelles, Mosca choisit ce soir de s’accrocher au poignet de ce triste sire. Il s’évertue alors à lui déboîter l’épaule en lui portant de violentes élongations. Attention, Mosca reste l’un des cogneurs les plus stiff de la promotion et ne se gêne pas pour marteler ce pauvre Steve King. Le rythme du combat est relativement lent et « King Kong » l’emporte facilement avec son brise-dos, malgré l’irruption de chants « Ding Dong » et « Ping Pong » !


MATCH 2 : GEORGE « THE ANIMAL » STEELE W/FREDDIE BLASSIE VS ANGELO GOMEZ (02:19)

VAINQUEUR : GEORGE STEELE 

PRISE DE FINITION : FLYING HAMMERLOCK 

APPRÉCIATION : GEORGE STEELE EST UNE ATTRACTION UNIQUE


Alors que Gary Cappetta s’apprêtait à présenter les prochains compétiteurs, George « The Animal » Steele accourt au ring et le pourchasse jusqu’en direction des vestiaires. Steele est complètement barré et totalement imprégné de son personnage surréaliste. Son adversaire n’est donc pas annoncé mais il s’agit d’Angelo Gomez, lui aussi originaire de l’île de Porto Rico dans les Caraïbes. 

Steele se déplace et se comporte comme un gorille, mordant immédiatement le front de ce pauvre Angelo. Il repart à la poursuite de ce pauvre annonceur, obligé de prendre la tangente. Steele s’emploie ensuite à dévorer l’un des coussinets du coin, sauf qu’il s’agit cette fois-ci de mousse et non de rembourrage. Cela ne l’empêche pas de déguster ce coussin avec un certain appétit. Steele lui éclate le bras contre le coin et n’hésite pas à lui mordre le biceps. Il l’élève ensuite en Flying Hammerlock et l’arbitre sonne alors la cloche. Steele lui en porte un second et ne s’arrête pas pour autant, prolongeant de quelques secondes cette séance de torture. George « The Animal Steele » est incontrôlable et joue son personnage à la perfection. 


MATCH 3 : « THE AMERICAN DREAM » DUSTY RHODES VS PETE MITCHELL (02:05)

VAINQUEUR : DUSTY RHODES

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

APPRÉCIATION : DUSTY RHODES : PERSONNIFICATION DU CHARISME


Véritable sensation du circuit nord-américain, celui qu’on surnomme « The American Dream » Dusty Rhodes nous gratifie ce soir de sa rarissime présence. Tête d’affiche des territoires de Géorgie et de Floride, Rhodes combattait en effet pour la Championship Wrestling from Florida et la Georgia Championship Wrestling de Jim Barnett. Sa dernière apparition sur les terres de Vincent J. McMahon remonte à octobre 1980, lors d’un match en tag avec Pat Patterson au Madison Square Garden. 

Dusty trépigne et gesticule comme à son habitude et donne une leçon de catch à ce pauvre Pete Mitchell. On ressent toute l’expérience emmagasinée par ces combats face à The Assassin, Ole Anderson ou encore Dory Funk Jr. Dusty ne gaspille pas un seul de ses mouvements et s’attelle à garder son antagoniste au sol. Ce dernier est violemment projeté à l’extérieur du ring, sa tête heurtant l’arrête des escaliers en bois. Sur le ring, Rhodes lui assène ensuite une souplesse arrière et en finit avec une grosse descente du coude. 


– C’était inévitable que Dusty Rhodes ne passe pas par la case promo. Ce spécialiste de l’art oratoire du catch est en effet questionné par Vince McMahon sur les raisons de sa présence sur ce territoire. Avec son style inimitable, Dusty met en garde le vestiaire de la World Wrestling Federation et défie des noms tels qu’Angelo Mosca ou encore George Steele. Toutefois, Rhodes n’oublie pas de mentionner le nom de Bob Backlund, qui détient alors l’un des titres les plus convoités des États-Unis. Dusty Rhodes termine en beauté et s’offre une tirade dont lui seul a le secret. McMahon eut l’air très impressionné et c’est peu dire. Tout l’art de la promo en un brillant segment. 


MATCH 4 : SGT. SLAUGHTER W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS JERRY JOHNSON (05:10)

VAINQUEUR : SGT. SLAUGHTER

PRISE DE FINITION : COBRA CLUTCH

APPRÉCIATION : SLAUGHTER EST ET RESTE HAÏ 


Jerry Johnson est l’une des recrues de la promotion en ce début d’année 1981. Entraîné par « Unpredictable » Johnny Rodz, Johnson réalise ses premiers pas sur les rings du Fieldhouse d’Hamburg. Une broncha accueille alors son antagoniste, qui n’est autre que Sgt. Slaughter, personnage haï et honni des foules nord-américaines. Des pancartes et des banderoles « Gomer Pyle » se déploient un peu partout alors que le Grand Wizard of Wrestling le suit toujours de très près. 

À l’instar des matches précédents, Slaughter commence son match en s’attachant au bras de ce pauvre garçon. Toutefois, la technique laisse rapidement la place à la force brute du sergent. Celui-ci l’écrase alors en brise-dos et enchaîne avec un enfourchement. Les coups de poing s’enchaînent et Johnson n’est alors plus qu’un triste sac de frappe. Un coup de genou dans l’abdomen précède le Cobra Clutch de Slaughter. L’étreinte est fatale et permet au sergent de s’arroger une victoire facile.


MATCH 5 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS BARON SCICLUNA & CHRIS CANYON (11:28)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL 

PRISE DE FINITION : FLYING BODY PRESS

INDICATEUR : * ¾


C’est une constante, Tony Garea et Rick Martel sont accueillis en héros par le Fieldhouse d’Hamburg. Les anciens Champions Tag Team ont certes perdu les ceintures face aux Moondogs mais sont toujours ensemble et n’en restent pas moins très populaires. Ils se mesurent ce soir à un tandem formé par le Baron Scicluna et Chris Canyon, qu’on retrouvait la semaine dernière dans un 6-Man Tag Team Match où catchaient aussi S.D Jones et Jack Carson.  

Immédiatement, Scicluna se jette sur Garea et l’immobilise avec une prise des trapèzes. Dès lors, le supplice est autant pour Tony Garea que pour nous. En effet, Scicluna ne bouge pas d’un pouce et fait durer sa prise de très longues minutes. À chaque fois que Tony essaie de s’en démener, celui-ci est ramené au sol par le maltais. Canyon redouble d’ingéniosité et empêche alors toute tentative de tag de Martel. Ce dernier bouillonne dans son coin et est systématiquement retenu par l’arbitre Gilberto Roman, faisant le jeu des heels. Ce schéma n’est pas étranger des rencontres en tag et permet d’autant plus aux babyfaces d’effectuer un comeback porté un fervent public. Or, cela fut ici instauré dès les premières secondes de la rencontre, paralysant la cadence du combat en instaurant une sorte de faux-rythme relativement déstabilisant. Après de trop longues minutes passées à souffrir, Garea peut enfin passer le tag à Martel qui entre pour faire le ménage. Le québécois est chaud comme la braise et trépigne à l’idée d’envoyer ses coups sur le Baron et Canyon. Les échanges avec ce dernier sont encore quelque peu brouillon et aboutissent à un enfourchement de Martel, écrasant au sol le futur King Kong Bundy. Emporté par son élan, celui-ci se retrouve encastré dans le poteau et subit ensuite une série de sauts chassés. Un Flying Body Press de Tony Garea suffit pour le tandem qui s’arroge donc une victoire poussive au terme d’un combat étrangement écrit. 


MATCH 6 : « THE MAGNIFICENT » DON MURACO W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS « IRISH » TERRY GUNN (03:14)

VAINQUEUR : DON MURACO 

PRISE DE FINITION : ASIAN SPIKE

APPRÉCIATION : SQUASH HABITUEL POUR DON MURACO 


Comme ce fut le cas avec Killer Khan lors des semaines précédentes, c’est désormais d’usage de conclure ces émissions avec la présence de « The Magnificent » Don Muraco. Arrogant et sûr de lui, le surfeur de Sunset Beach à Hawaï est accompagné au ring par le Grand Wizard of Wrestling. Il se mesure ce soir à « Irish » Terry Gunn, tout de vert vêtu, comme le suggère son surnom. Il n’a pourtant d’irlandais que le nom et l’apparence, puisqu’il est originaire du New Jersey. 

Muraco est aussi hargneux que méthodique et met ce pauvre Gunn au pas. Il lui décoche alors quelques coups de genou dans le crâne et continue ensuite de le malmener. Il se sert ensuite de ses pouces, dont l’un est bandé à outrance, héritage de son passé sur les rings nippons. Muraco l’étrangle alors avec son Asian Spike et l’arbitre est obligé de faire la cloche. Don Muraco s’arroge donc une victoire facile en un peu plus de trois minutes alors que McMahon nous tease le retour de Bruno Sammartino sur cette antenne. 


Les brutes étaient de sortie et c’est peu dire ! Certes, le postulat même de l’émission est d’opposer des gros noms et des jobbers. Toutefois, ce All Star Wrestling manque un peu de réelle compétition et de bons combats. Angelo « King Kong » Mosca et George « The Animal » Steele sont toujours invaincus et feront de bons challengers, que ce soit pour Pedro Morales ou encore Bob Backlund. Un autre prétendant à ces ceintures se construit petit à petit et conclut ces émissions depuis plusieurs semaines. Il s’agit de « The Magnificent One » qu’on commence à connaître en tant que Don Muraco. Apportant l’aspect « Pro Wrestling » à ces quelques épisodes, celui-ci apporte un catch nouveau et moderne qu’on retrouve sur d’autres territoires et qui sera popularisé ici par l’essor des années 1980. La rivalité entre Sgt. Slaughter et Pat Patterson flambe toujours et est en passe d’offrir l’un des combats les plus violents de l’histoire du catch nord-américain. Ce Alley Fight, qui a repeint de sang les murs du Madison Square Garden, est passé pour la postérité et est encore aujourd’hui considéré comme un incontournable. Malgré cela, nous nous arrêterons ce soir sur la rarissime présence de « The American Dream » Dusty Rhodes en ce mois de mai 1981. C’est surtout lors de sa promo que nous avons pu être témoins de l’aura de ce monstre sacré du catch professionnel. Il n’a en effet suffi que de trente-cinq secondes pour que Dusty Rhodes surclasse une bonne partie de ce qui a déjà été fait sur cette émission. La personnification du charisme. 

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Nathan Maingneur

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