CHAMPIONSHIP WRESTLING #4

CHAMPIONSHIP WRESTLING #4

16/02/1980

Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Bruno Sammartino sont nos hôtes et nous accueillent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie, salle pourtant dédiée aux enregistrements de All Star Wrestling. C’est une première pour ce programme, qui se déroulait habituellement au sein du Agricultural Hall d’Allentown.

Deux semaines après le passage à tabac infligé par Larry Zbyszko, Bruno Sammartino est de retour à l’antenne et lorsqu’interrogé à propos des actions de son ancien élève, Bruno se réserve de tout commentaire.

Gary Michael Cappetta s’occupe des présentations sérotinales et précise que l’heure de catch proposée ce soir est placée sous le contrôle de la Commission Athlétique de l’État de Pennsylvanie, présidée par Nick Santoro et représentée sur place par quelques-uns de ses officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Mike Mittman, notre célèbre gardien de la cloche. Les arbitres de ce programme seront Gilberto Roman, John Stanley et Dick Woehrle.


MATCH 1 : THE WILD SAMOANS W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & JOHN BUFORD (07:51)

VAINQUEURS : THE WILD SAMOANS

PRISE DE FINITION : SAMOAN DROP

APPRÉCIATION : C’EST PLUTÔT LONG POUR UN SQUASH


Tout de suite, on observe qu’une rangée de chaises est inoccupée et que les spectateurs entrent dans la salle au compte-goutte. Sur le ring, un duo composé de Dominic DeNucci et d’un certain John Buford, inconnu du grand, patientent sagement en attendant l’entrée de leurs adversaires. Ces derniers s’avancent en direction du ring sous les sifflets, il s’agit des Samoans, managés par le capitaine Lou Albano.

Comme à l’accoutumée, Dominic s’impose en début de rencontre et tourne les Samoans en bourrique. Toutefois, Afa et Sika savent répondre et calment rapidement les ardeurs de l’italien. Et lorsque celui-ci, presque déjà lessivé, passe le relais à John Buford, les espoirs d’un retour en force s’évanouissent instantanément. En effet, le manque d’expérience de ce jeune car!on fait tache et les Samoans reprennent le contrôle du match. Durant de très longues minutes, Afa comme Sika lui marchent dessus. Étonnamment, Buford parvient à s’en sortir et refait entrer DeNucci. Celui-ci se déchaîne sur les Samoans, à la grande joie du public, mais au moment de refaire entrer Buford, c’est la catastrophe. Le garçon se fait coucher par un Samoan Drop d’Afa et ne peut relever son épaule du compte de trois. Les Samoans l’emportent donc en un peu moins de huit minutes au terme d’un combat qui a tiré en longueur. Dominic DeNucci devrait lâcher l’affaire.


MATCH 2 : KEN PATERA W/THE GRAND WIZARD OF WRESTLING VS CHARLIE BROWN & STEVE KING (04:19)

VAINQUEUR(S) : KEN PATERA

PRISE DE FINITION : FULL NELSON

APPRÉCIATION : SQUASH ASSEZ CORRECT


En 1980, Ken Patera est sans doute l’un des hommes les plus forts du monde. Culturiste et haltérophile de renom, Patera est rapidement devenu l’un des heels les plus détesté de la World Wrestling Federation. Emmené au ring par Ernie Roth, qu’on connaît mieux sous les traits du Grand Wizard of Wrestling, Patera rencontre ce soir non pas un, mais deux deux antagonistes qui forment un duo composé de Charlie Brown et de Steve King, notre Saint-Patron des jobbers.

King et Brown s’y mettent ensemble mais sont repoussés par la force de Patera. Celui-ci les dégage de façon dédaigneuse et ne montre aucun respect pour ses adversaires. Ces derniers ne comptent pas se laisser faire et profitent de la force du nombre pour envoyer Patera en dehors du ring. Après avoir repris ses esprits, Patera les aligne et les martèle de gros coups. Brown est cadenassé dans la Full Nelson et est tournoyé dans les airs. Même traitement pour King, qui subit le tour de manège forcé. Patera les empile ensuite l’un sur l’autre et célèbre en posant son pied sur cette pile de corps. Au micro, Patera déclare que ces corps pourraient être ceux de Backlund et de Bruno Sammartino. Ambiance.


MATCH 3 : « THE INCREDIBLE » HULK HOGAN W/FREDDIE BLASSIE VS BILL BURGER (03:07)

VAINQUEUR : HULK HOGAN

PRISE DE FINITION : PRISE DE L’OURS

APPRÉCIATION : C’EST PLUTÔT MOU


Grand blond au physique de colosse, Hulk Hogan s’avance en direction du ring, emmené au ring par « The Fashion Plate of Wrestling » en la personne de Freddie Blassie. À cette période, Hogan s’est affirmé en battant à plusieurs reprises Tito Santana dont une victoire au Madison Square Garden. Face à Hogan ce soir, un garçon qui réponds au nom de Bill Burger.

Avec suffisance, Hogan repousse Burger au sol en guise de premier contact. Burger n’est clairement pas au niveau et Hogan n’a aucune difficulté à s’imposer. Et sans se fouler, car en effet, ce pauvre souffre-douleur n’a rien à offrir à Hogan, qui ne se fatigue aucunement ce soir. Pas grand chose à dire sur ce match, c’est un match à sens unique et pas le plus intéressant. Hogan l’emporte sans problèmes avec une prise de l’ours, ce pauvre Burger jetant presque immédiatement l’éponge.


MATCH 4 : TITO SANTANA & IVAN PUTSKI VS DAVEY O’HANNON & JOJO ANDREWS (09:48)

VAINQUEURS : TITO SANTANA & IVAN PUTSKI

PRISE DE FINITION : POLISH HAMMER

INDICATEUR : * ¾


Champions Tag Team de la World Wrestling Federation depuis octobre 1979, Tito Santana et Ivan Putski sont incontestablement le duo le plus apprécié de la promotion. Vainqueurs des Valiant Brothers, Putski et Santana ont en effet rencontré un franc succès. Ce soir, les Champions se frottent à un tandem composé de Davey O’Hannon, brillant talent annoncé d’Irlande et de JoJo Andrews, également connu en tant que Kasavubu sur les rings de la Stampede Wrestling de Calgary.

Davey commence face à Putski et fait l’erreur d’engager un test de force avec le polonais. Gentiment, Putski repousse chacune des tentatives de O’Hannon, qui ne peut même pas compter sur Andrews pour faire quoi que ce soit. Dès l’entrée de Santana, c’est une autre histoire, le mexicain étant moins clément que son charismatique partenaire. Globalement, les Champions dominent les débats, mais insistons ici sur un point. Nous sommes ici en face d’un match de catch à l’ancienne, où l’arbitre joue un rôle majeur dans la tenue de la rencontre et où l’objectif est de susciter les réactions amusées du public. Et à ce jeu, nul n’est meilleur que Davey O’Hannon, qui nous gratifie d’expressions faciales plus géniales les unes que les autres, notamment au moment de ce collier de tête, porté par un Putski qui n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de divertir une foule. Et cela fonctionne plutôt bien, puisqu’on entend des rires du public tout du long. Finalement, ce sont bien Ivan Putski et Tito Santana qui s’imposent, à la suite d’un gros Polish Hammer infligé à O’Hannon. Bon match de catch à l’ancienne.


MATCH 5 : LARRY ZBYSZKO VS MIKE MASTERS (03:58)

VAINQUEUR : LARRY ZBYSZKO

PRISE DE FINITION : VERTICAL SUPLEX

APPRÉCIATION : LARRY ZBYSZKO EST HAÏ !


Bourreau de l’icône Sammartino, Larry Zbyszko se présente ce soir pour la première fois depuis son passage à l’acte. Autrefois plutôt apprécié, Larry Zbyszko effectue ce soir son entrée sous une broncha monstrueuse du public d’Hamburg, au point que Larry lui-même semble surpris de cette réaction. Il se mesurait ce soir à un certain Mike Masters, garçon au physique plutôt ciselé.

Larry Zbyszko

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

À peine la cloche retentit que le public scande « We Want Bruno ». Aux commentaires, le principal intéressé préfère abandonner son poste, s’excusant auprès des téléspectateurs. Sur le ring, Zbyszko apparaît beaucoup plus mature que lors de ses débuts. Et son catch semble également plus réfléchi et intelligent. Masters est dominé de bout en bout et Larry l’emporte en un peu moins de quatre minutes avec une souplesse arrière, sous les sifflets de la foule d’Hamburg. Comme pour ajouter de l’huile sur le feu, Zbyszko s’empare alors du micro et s’autoproclame « The New Living Legend of Wrestling ».


– Larry Zbyszko est ensuite reçu au micro de McMahon. D’emblée, Zbyszko affirme que Bruno est trop lâche pour se présenter. Aveuglé par une haine paranoïaque, Larry clame que Sammartino l’a utilisé à ses propres fins. Interrogé sur l’usage de cette chaise, qui a presque défiguré l’italien, Larry s’en délecte et déclare qu’il s’agit du plus grand moment de sa carrière.


Après quelques semaines passionnantes, cette édition de Championship Wrestling est un peu plus calme que ses éditions précédentes. Larry Zbyszko se présente pour la première fois depuis son pétage de câble, Hulk Hogan, mais aussi les Champions par équipe, que sont Tito Santana et Ivan Putski, sont de la partie, et plus encore.

– Dominic DeNucci a les Samoans dans le collimateur et c’est le moins qu’on puisse dire. Chaque semaine, DeNucci s’essaie face à Afa et Sika, toujours avec un autre partenaire. Toutefois, cela ne suffit jamais, puisque les Samoans l’emportent à chaque fois. Peut-être que l’italien devrait songer à autre chose.

– Champions Tag Team depuis près de cinq mois, Tito Santana et Ivan Putski continuent d’enchaîner les victoires les unes après les autres. Sans réel challenge de taille, du moins pour l’instant, Santana et Putski sont sur un petit nuage. Attention toutefois aux Samoans de Lou Albano, qui constituent de réelles menaces, et de très sérieux challengers.

– Après un mois de janvier passé à affronter Bob Backlund, notamment lors d’un superbe combat au Madison Square Garden, Ken Patera semble toujours bien décidé à faire forte impression dans cette fédération. Et quoi de mieux que d’écraser deux pauvres jobbers pour ce faire ?

– Larry Zbyszko se montrait ce soir pour la première fois depuis son légendaire pétage de câble. L’homme le plus détesté du catch professionnel nous a gratifié d’une magnifique promo, faisant ressortir toute sa haine, une haine viscérale et longuement préméditée, qui cimente ici ses fondations de heel, qui l’accompagneront tout au long de sa carrière.

Nathan Maingneur

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