ALL STAR WRESTLING #117

ALL STAR WRESTLING #117

25/04/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos hôtes et commenteront ce All Star Wrestling. Ils nous accueillent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie et nous présentent alors la carte du programme. 

Gary Michael Cappetta salue la foule du Fieldhouse et n’a pas le temps de terminer ses introductions à cause de l’irruption soudaine de George « The Animal » Steele, à l’affiche pour le premier combat de la soirée. 


MATCH 1 : GEORGE « THE ANIMAL » STEELE W/FREDDIE BLASSIE VS « IRISH » TERRY GUNN (03:38)

VAINQUEUR : GEORGE STEELE

PRISE DE FINITION : FLYING HAMMERLOCK

APPRÉCIATION : ATTRACTION AUSSI SPECTACULAIRE QUE GROTESQUE


Et en effet, George « The Animal » Steele n’a pas attendu pour se présenter. Poilu comme un singe et aussi repoussant que terrifiant, ce compétiteur à l’allure atypique est l’un des personnages les plus redoutés de la décennie. Son adversaire se tenait alors sur le ring et se nomme « Irish » Terry Gunn, vêtu d’un blouson floqué du trèfle irlandais. Espérons que cela lui porte chance. 

Steele se comporte réellement comme un gorille et s’attelle à déchirer la protection de l’un des coins avec ses dents. Il se sert ensuite du rembourrage pour en mettre partout, à la fois sur le ring et sur la frimousse de ce pauvre Gunn. À cela s’ajoute l’utilisation d’un objet interdit, évidemment au nez et à la barbe de l’arbitre Dick Woehrle. Un Hammerlock couche le soi-disant irlandais alors qu’un second suffit à lui faire jeter l’éponge. Steele n’en a pas terminé pour autant et continue de mordre et mâchouiller le front de Terry Gunn. Il lui étale ensuite le rembourrage sur le visage et arrache une partie de l’escalier en bois pour l’étrangler. Steele dévore ce morceau de bois et on aperçoit sa dégoûtante langue verdâtre. Le spectacle est saisissant et aussi unique que grotesque, un adjectif qui sied parfaitement à ce sacré George « The Animal » Steele. 


MATCH 2 : ANGELO « KING KONG » MOSCA W/CPT. LOU ALBANO VS CHARLIE BROWN (05:04)

VAINQUEUR : ANGELO MOSCA

PRISE DE FINITION : BRISE-DOS

APPRÉCIATION : MOSCA COURT APRÈS L’OR DE BACKLUND


Brute épaisse annoncée de Toronto dans l’Ontario au Canada, Angelo Mosca est un briscard des rings. Seul et unique protégé du capitaine Lou Albano, Mosca catche à cette période sur les rings de la NWA, notamment du côté de la Mid-Atlantic Wrestling et de la Maple Leaf Wrestling de Frank Tunney. Il affronte alors des noms tels que Harley Race ou encore Ric Flair. « King Kong » se frotte ce soir à Charlie Brown, jobber de la promotion originaire de Dawson en Géorgie. 

Comme souvent, il s’agit purement et simplement d’un squash à sens unique. Mosca est aussi vicieux que méthodique et cogne fort. D’où sa sale réputation d’être une brute du ring. Mosca prends tout son temps et fait durer le plaisir, le sien, au détriment du malheur de ce pauvre Charlie Brown. Celui-ci succombe à un brise-dos et reste ensuite inerte sur le tapis. Un brancard de fortune est alors dépêché pour le faire sortir du ring. Mosca aide même les arbitres Gilberto Roman et Danny Davis à hisser ce corps inerte, une attitude qui cache quelque chose. Et ça n’a pas raté puisque Angelo Mosca renverse ensuite le brancard, le projetant avec force au visage de sa victime démunie. Une pause s’impose pour Charlie Brown.


– Tout transpirant, Angelo « King Kong » Mosca est ensuite reçu par Vince McMahon pour une interview. Grande gueule et charismatique, Mosca n’a aucune difficulté au micro. Il s’adresse alors au Champion Bob Backlund, le défiant de l’affronter. Visant spécialement ce dernier, Mosca affirme sa volonté de concourir pour l’or suprême de la World Wrestling Federation. Avec son style marqué, Mosca promet d’être le Champion le plus dominant de l’histoire de la promotion. Lou Albano, d’habitude plutôt bruyant et vocal, est resté muet tout au long de ce segment. 


MATCH 3 : MIL MÁSCARAS VS JERRY JOHNSON (06:01)

VAINQUEUR : MIL MÁSCARAS

PRISE DE FINITION : FLYING BODY PRESS

APPRÉCIATION : SQUASH UN PEU TROP LONG


Originaire de San Luis Potosí, Mil Mascaras est sans conteste la sensation hispanique du moment. Catchant tout autant sur ce territoire que sur les rings de la NWA ou encore au Mexique et au Japon, Mil Mascaras possède en 1981 une renommée internationale. Celui qu’on surnomme « L’homme aux mille masques » rencontre ce soir une recrue de la promotion en la personne de Jerry Johnson. 

On s’en doute, il s’agit ici d’une petite exhibition pour Mascaras. Johnson n’est d’aucune résistance et se laisse emmener au sol par l’habile Luchador. Ce dernier ne laisse pas Johnson en placer une et s’en tient à des Armdrag, des ciseaux de tête et quelques élongations du bras. La rencontre tient en longueur alors que McMahon et Patterson discutent maladroitement de la place du style dans le monde du catch. Projeté dans les cordes, Johnson subit un enfourchement qui précède un Flying Body Press porté du haut des cordes. Mascaras s’arroge ici une victoire certes facile, mais trop longue pour être pleinement appréciée. 


MATCH 4 : SIX-MAN TAG TEAM MATCH : S.D JONES, TONY GAREA & RICK MARTEL VS BARON MIKEL SCICLUNA, JACK CARSON & CHRIS CANYON (10:08)

VAINQUEURS : S.D JONES, TONY GAREA & RICK MARTEL 

PRISE DE FINITION : SUNSET FLIP

INDICATEUR : **


La formule à succès est de retour et constitue ce soir l’attraction de la soirée. En anglais, il s’agit donc du « Featured Attraction ». D’un côté, un trio semble s’être formé pour l’occasion. Les frangins du New Jersey que sont Jack Carson et Chris Canyon – notre futur King Kong Bundy – ont choisi de s’allier avec le Baron Scicluna, briscard invétéré des rings d’origine maltaise. À l’autre extrémité, on retrouve S.D Jones et les anciens Champions Tag Team que sont Tony Garea et Rick Martel. Et malgré leur défaite face aux Moondogs, Martel et Garea n’en restent pas moins très populaires. 

Scicluna commence face à Martel et réussit à s’imposer grâce à son expérience et la rudesse de ses coups. Très rapidement, le québécois subit le catch à trois des heels, n’en déplaise à Jones et Garea qui tentent de s’interposer. Carson entre alors mais ne fait pas le poids face à Tony et S.D. Ce dernier est chaud comme la braise et se mesure au Baron. On note alors l’intensité des échanges entre Jones et Scicluna, spécialistes passés maîtres dans l’art de se mouvoir sur un ring de catch. Jones est en grande forme et se donne en spectacle de la meilleure des manières. L’imposant Chris Canyon entre enfin et se prends alors un enfourchement de Martel ! Canyon est encore trop inexpérimenté, de même que Carson, qui subit le catch en tag et parfois même en trio des chouchous du public. Jones le positionne alors tandis que Tony Garea grimpe sur les cordes. Le natif d’Auckland en Nouvelle-Zélande s’élance en Sunset Flip et effectue alors le tombé. La manœuvre est aussi sublime que dangereuse et permet au trio de choc de s’arroger une victoire satisfaisante, quoiqu’un peu trop prévisible sur plusieurs points. 


MATCH 5 : « THE MAGNIFICENT » DON MURACO W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS PETE MITCHELL (03:08)

VAINQUEUR : DON MURACO 

PRISE DE FINITION : TOP ROPE SPLASH

APPRÉCIATION : BON PETIT SQUASH POUR MURACO 


On conclut ce programme avec la présence d’un être magnifique. Tout du moins, c’est ce qu’on nous dit. « The Magnificent » Don Muraco rejoint alors le ring et reste toujours suivi de près par l’abominable Grand Wizard of Wrestling. Face à lui se dresse un certain Pete Mitchell, originaire de New York City.
Il s’agit encore une fois d’une rencontre à sens unique pour le surfeur de Sunset Beach. Méthodique, Muraco n’a aucune contrainte et prends tout son temps, absolument pas concerné par sa maigre opposition. Il plante ensuite ce pauvre Mitchell avec un Tombstone Piledriver, prise de risque popularisée par l’Undertaker à partir des années 90. Ce match ne s’éternise pas et Muraco l’emporte à nouveau avec un magnifique Splash porté du haut des cordes. 


On poursuit notre route parsemée de All Star Wrestling et autres représentations de la World Wrestling Federation au Madison Square Garden. Les têtes d’affiche ont quelque peu changé et on retrouve ce soir certains des noms qui ont récemment signé sur ce territoire. Ainsi, Don Muraco, George « The Animal » Steele ou encore Angelo « King Kong » Mosca ont aidé à rafraîchir la programmation de ces épisodes. Le premier se distingue de ses compères et apparaît comme un combattant aussi distingué qu’arrogant. Se calquant sur les codes de figures mythiques telles que Gorgeous George ou encore Buddy Rogers, celui qu’on surnomme « The Magnificent One » incarne le futur de la profession. Quant à Steele et à Mosca, il est toujours bon de compter sur ces gaillards endurcis pour faire de bons challengers, que ce soit pour Pedro Morales ou Bob Backlund. Mil Mascaras nous gratifiait à nouveau de sa rarissime présence, sans toutefois réellement impressionner. On espère que d’autres attractions telles qu’André le Géant ou encore Stan Hansen sauront rythmer les affiches de ces émissions. Enfin, nous terminerons en citant ce 6-Man Tag Team Match remporté par ce superbe trio de babyfaces composé de S.D Jones et des anciens Champions que sont Tony Garea et Rick Martel. 

Nathan Maingneur

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