ALL STAR WRESTLING #144

ALL STAR WRESTLING #144

14/11/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont comme d’habitude nos hôtes pour la soirée. Ce All Star Wrestling est toujours enregistré au sein du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie et nos commentateurs nous donnent le programme de cette heure de catch. 

Gary Cappetta s’occupe des introductions sérotinales et précise que cette émission sera placée sous la juridiction de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par quelques-uns de ses officiels. Dr. George Woods siège en compagnie de Mike Mittman, revenu à son poste de gardien de la cloche. Les arbitres de cette soirée de catch nord-américain seront Gilberto Roman, John Stanley et ce sacré Dick Woehrle. 


MATCH 1 : MR. FUJI & MR. SAITO W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & JERRY JOHNSON (07:13)

VAINQUEURS : MR. FUJI & MR. SAITO 

PRISE DE FINITION : SAITO SUPLEX 

INDICATEUR : * ¾


Annoncés en provenance d’Osaka et de Tokyo au Japon, les Champions Tag Team de la World Wrestling Federation effectuent leur entrée. Accompagnés par un Lou Albano au faîte de sa gloire, Fuji et Saito portent fièrement les ceintures gagnées face à Tony Garea et Rick Martel. Les protégés du capitaine rencontrent ce soir le duo de choc composé de Dominic DeNucci et de Jerry Johnson dans ce qui est annoncé comme un Australian Tag Team Match. 

Briscard des rings de catch, DeNucci commence face à Saito. Il se produit alors de très intéressantes séquences de Mat Wrestling au terme desquelles Dominic n’a pas à rougir. Toutefois, c’est bien la moitié des Champions par équipe qui prends l’avantage en serrant DeNucci dans un Single Leg Boston Crab. L’italien s’en sort et fait entrer Johnson, ce qui a un effet plutôt négatif sur la suite de la rencontre. En effet, Johnson est, et demeure un jobber, subissant de fait le catch incisif des japonais. Les Champions trichent et jouissent de l’aide du capitaine. Johnson est couché par un Russian Leg Sweep de Saito et reçoit ensuite une grosse Senton de Fuji. L’affaire est complètement pliée et ce pauvre garçon ne se relève pas d’une Saito Suplex fatale, qui permet aux Champions de ressortir la tête haute de ce combat. 


MATCH 2 : TONY ATLAS VS JOSÉ ESTRADA (03:46)

VAINQUEUR : TONY ATLAS 

PRISE DE FINITION : MILITARY PRESS SLAM 

APPRÉCIATION : PLUTÔT BON SQUASH D’ATLAS


En ce moment, Tony Atlas est régulièrement opposé au « Magnificent » Muraco pour sa ceinture de Champion Intercontinental. Originaire de Roanoke en Virginie, le bodybuilder passé catcheur est présent et arbore un physique olympien. Il rencontre ce soir un sacré gaillard qu’il connaît et pour cause. Il s’agit de José Estrada Sr. avec qui Atlas a croisé le fer à de nombreuses reprises. 

Les premiers contacts sont tout à l’avantage d’Atlas qui en profite pour nous montrer sa plastique de rêve. Toutefois, Estrada possède ce côté imprévisible, hérité de son amitié avec Johnny Rodz et surprends Atlas avec des coups de poing et de pied. Atlas dérouille et, lorsqu’Estrada lui écrase la tête dans le coin, celui-ci ne ressent plus rien. L’erreur est fatale et le portoricain ne peut plus rien faire face à la locomotive Atlas. Celui-ci le hisse alors à bout de bras avec une facilité déconcertante et l’écrase en Military Press Slam au milieu du ring. L’arbitre compte trois et cela suffit donc pour que Tony Atlas s’arroge une victoire de plus sur ce territoire. 


MATCH 3 : KILLER KHAN W/FREDDIE BLASSIE VS BARRY HART (04:27)

VAINQUEUR : KILLER KHAN 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : COMME D’HABITUDE AVEC KHAN


Comme la semaine dernière, Killer Khan apparaît en milieu d’émission, lui qu’on voyait en terme général clôturer ces programmes. Annoncé des steppes de Mongolie, le japonais est managé par « Classy » Freddie Blassie et reste l’un des catcheurs les plus détestés de cette période. 

Au son de la cloche, Khan montre toute l’étendue de sa barbarie et se jette sur ce pauvre Barry Hart, qui sera son souffre-douleur pour la soirée. Depuis quelque temps déjà, Khan semble déchaîné et le prouve encore ici, piétinant brutalement ce garçon sous le regard amusé de Blassie. Khan se focalise alors sur ses lombaires et lui porte un sale brise-dos. Lui relevant l’épaule à chaque tombé de l’arbitre Gilberto Roman, Khan en termine avec sa redoutable descente du genou. 


– Blouson et gants de motard en cuir, lunettes de soleil, Adrian Adonis possède un style tout à fait rock n’roll. Accompagné par Freddie Blassie, Adonis accepte de répondre aux questions de Pat Patterson. Adonis aborde alors sa jeunesse tumultueuse et nous parle de quelle manière il s’est lancé dans le catch. Adonis se vante de savoir se battre comme dans la rue. Il souhaite se mesurer aux grosses pointures de la promotion et met ensuite au défi quiconque de se sortir de son Goodnight Irene. 


MATCH 4 : ANGELO « KING KONG » MOSCA VS STEVE KING (01:56)

VAINQUEUR : ANGELO MOSCA 

PRISE DE FINITION : BRISE-DOS

APPRÉCIATION : SQUASH TRÈS COURT MÊME POUR MOSCA 


À priori abandonné par Lou Albano au profit de Fuji et Saito, Angelo « King Kong » Mosca n’est plus accompagné par le capitaine. Cela n’empêche toutefois pas l’ancien joueur de CFL d’accumuler les victoires semaine après semaine. Briscard des rings, Mosca affronte ce soir Steve King, Saint-Patron des jobbers de Panama City au Panama, qui n’a, soyons honnête, pas la moindre chance. 

Et en effet, Angelo ne tarde pas à s’imposer avec un catch brut de décoffrage fait de gros coups de poing et de pied. Mosca joue avec les nerfs de l’arbitre Dick Woehrle et on s’en souvient, c’était ce même officiel qui s’était interposé contre le manque de discipline de ce gorille. La rencontre est très brève et s’achève après que Mosca ait plié le dos, et les espoirs de King avec un brise-dos. 


MATCH 5 : « GOLDEN BOY » ADRIAN ADONIS W/FREDDIE BLASSIE VS ANGELO GOMEZ (02:07)

VAINQUEUR : ADRIAN ADONIS

PRISE DE FINITION : SLEEPER HOLD 

APPRÉCIATION : EXCELLENT MATCH DE LA PART D’ADONIS !


Après une promo pleine d’énergie et de promesses, voyons désormais le « Golden Boy » Adrian Adonis en action. Heureusement pour le récent transfuge de l’AWA, son adversaire n’est autre qu’Angelo Gomez, donc pas le plus difficile. Originaire de Porto Rico, Angelo est habitué à ce genre de rencontres à sens unique. 

Adonis confirme ses dires et montre toute l’étendue de son talent. Il couche le portoricain avec un magnifique enfourchement et lui éclate ensuite les lombaires avec un brise-dos porté à la Billy Robinson. Le catch d’Adonis est fluide, limpide et celui-ci n’a aucun mal à s’imposer. Comme à l’accoutumée, Adrian Adonis l’emporte en utilisant sa Sleeper Hold, baptisée Goodnight Irene par le natif de Buffalo. Angelo s’endort et offre une victoire au protégé de Blassie. Il est toutefois sorti de sa rêverie par une claque dans la nuque, pas franchement sympathique. 


MATCH 6 : TONY GAREA VS HANS SCHROEDER (03:42)

VAINQUEUR : TONY GAREA 

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET 

APPRÉCIATION : ON REGRETTE UN GROS MANQUE D’ÉNERGIE


Cette fois-ci en solo, Tony Garea n’est donc pas accompagné de son dernier partenaire et ami, en la personne de Rick Martel. Ancienne moitié des Champions Tag Team, Garea est un briscard des rings et en rencontre ce soir un autre. En effet, son antagoniste a fait son retour de manière plutôt discrète lors du dernier épisode. Il s’agit d’Hans Schroeder, brute épaisse annoncée de Berlin en Allemagne. 

Pouvant d’habitude compter sur son compère québécois, Garea n’a plus l’habitude d’être seul et se laisse quelque peu marcher dessus par Schroeder. Celui-ci cogne fort et ne se distingue pas par sa technique. Malheureusement, le match ne décolle pas et l’énergie de Garea est mise à l’arrêt par une domination de Schroeder. Ce dernier essaie alors de lui porter un enfourchent mais l’expérience de Garea prévaut et lui permet de l’enrouler en un petit paquet pour le compte de trois. Hans Schroeder est rouge de colère mais cela ne changera pas le résultat de la rencontre. 


MATCH 7 : GREG « THE HAMMER » VALENTINE W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS JEFF CRANEY (03:29)

VAINQUEUR : GREG VALENTINE 

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK 

APPRÉCIATION : SQUASH TRÈS CORRECT DE VALENTINE 


Comme toujours paré d’une superbe robe de ring ornée de joyaux, Greg « The Hammer » Valentine clôture donc ce All Star Wrestling. Managé par The Grand Wizard of Wrestling, le natif de Seattle a récemment été effacé des marbres de la promotion. C’est l’histoire de ce célèbre changement de titre fantôme survenu au Madison Square Garden en date du 18 octobre 1981. 

Parfois, Greg Valentine faisait usage de sa technique au détriment de sa force et du poids de ses coups, et s’en tenait à ça. Point de tout cela aujourd’hui puisque Greg cogne fort, très fort. Ses manchettes claquent dans toute l’enceinte du Fieldhouse et font passer un sale quart d’heure à ce pauvre Craney. Il le couche avec une Butterfly Suplex et enchaîne avec sa fameuse descente du coude, directement sur le menton. Et cerise sur le gâteau, Valentine choisit de l’emporter, comme si cela était nécessaire, avec sa Figure Four Leg Lock, précédée d’un tour de chauffe en Spinning Toe Hold. 


Sept matchs au compteur, ce All Star Wrestling peine toutefois à être concluant. En effet, malgré les efforts d’Adrian Adonis, de Greg Valentine ou encore de Tony Atlas, le reste de l’émission ne décolle pas franchement. 

– Champions Tag Team depuis leur victoire face à Martel et Garea, Fuji et Saito étaient de la partie et ont encore une fois, si cela était nécessaire, affirmé leur supériorité face à un tandem de circonstances. Et malgré toute l’expérience de Dominic DeNucci, cela n’a pas suffi face aux japonais d’Albano. 

– Victime des mésaventures d’un règne fantôme passé pour la postérité, Greg Valentine reste droit dans ses bottes et ira se mesurer à Bob Backlund au Madison Square Garden pour son or. 

– Comme à l’accoutumée, les brutes étaient de sortie et parmi elles, Angelo « King Kong » Mosca et Killer Khan ont commis leurs habituelles sales besognes. 

– Cette semaine en solo, Tony Garea était opposé à Hans Schroeder, un vétéran des rings de catch au profit plutôt intéressant. Toutefois, ce qui aurait pu être un match compétitif a été un combat, lent, sans réelle énergie et sans réelles motivations

– Atout majeur de ces émissions, la présence de Tony Atlas est un plus non-négligeable. Opposé à José Estrada, Atlas a brillé et s’est encore une fois affirmé comme l’homme fort de la promotion. 

– Retenons cette semaine la performance, sur le ring et au micro, d’Adrian Adonis. Nous offrant d’abord une promo survoltée et pleine d’énergie, le « Golden Boy » nous a ensuite gratifié d’un superbe match de catch rondement mené. Charismatique, Adonis sera sans aucun doute un nom à suivre de très près. 

Nathan Maingneur

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