ALL STAR WRESTLING #83

ALL STAR WRESTLING #83

29/06/1980

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Toujours enregistré dans l’enceinte du Hamburg Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie, ce programme All Star Wrestling nous est présenté et commenté par Vince McMahon et Bruno Sammartino. 

Gary Cappetta s’occupe des présentations et précise que le catch proposé ce soir sera sous le contrôle et la juridiction des officiels de la Commission Athlétique d’État, présents en ringside. Dr. John Woods siège en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette heure de catch seront John Stanley, Gilberto Roman et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : « QUICKDRAW » RICK MCGRAW VS FRANK « MOOSE » MONROE (07:13)

VAINQUEUR : RICK MCGRAW

PRISE DE FINITION : FLYING BODY PRESS

INDICATEUR : * ½


Garçon originaire de Charlotte en Caroline du Nord, Ricky McGraw ouvre ce programme de catch nord-américain. Apprécié du public pour son catch orienté Mid-Atlantic Wrestling, celui qu’on surnomme « Quickdraw » se mesure ce soir à un défi de taille. « Big Moose » Monroe est sur le ring et se fait siffler, lui qui ressemble plus à un gros gorille qu’autre chose.

Habitué à user de sa technicité, McGraw est quelque peu décontenancé par l’imposant gabarit de Monroe. Aux commentaires, McMahon et Sammartino fustigent encore et toujours le catch lent et brouillon de Monroe, qui pourrait pourtant être un compétiteur redouté. Grâce à son agilité entre les cordes, Ricky McGraw parvient toutefois à l’emmener au sol, maintenant ce large loubard au tapis avec des clés de bras et de jambe. Monroe réussit temporairement à reprendre du poil de la bête avec de gros coups mais « Quickdraw » se relève et lui assène une série de sauts chassés. De retour sur ses pieds, Monroe projette son antagoniste dans l’un des coins, mais celui-ci est agile et rebondit avec un Flying Body Press. Ricky McGraw l’emporte donc au compte de trois, au terme d’un match pas réellement mémorable. 


MATCH 2 : « PRETTY BOY » LARRY SHARPE VS ANGELO GOMEZ (05:31)

VAINQUEUR : LARRY SHARPE

PRISE DE FINITION : PILEDRIVER

APPRÉCIATION : PLUS CONVAINCANT QUE D’HABITUDE


« Pretty Boy » Larry Sharpe est sur le ring du Fieldhouse et ne reçoit qu’une maigre réaction du public d’Hamburg. Le co-fondateur de la World’s Famous Monster Factory se mesure ce soir à Angelo Gomez, catcheur portoricain qui catche sur ce territoire entre 1979 et 1984. 

Ce dernier engage et se fait rapidement contrer par une souplesse arrière de Sharpe, parfaitement exécutée. Larry martèle ensuite ce pauvre gars. On observe un regain d’énergie qu’on ne retrouvait pas dans les matches du « Pretty Boy ». Ce dernier catche avec sa tête, faisant preuve d’une certaine intelligence entre les cordes. Sharpe s’amuse comme à l’entraînement et assène plusieurs surpassements à son frêle antagoniste. Sharpe le plante ensuite avec son marteau-pilon et l’emporte facilement en un peu plus de cinq minutes. C’est plus convaincant que d’habitude et c’est plutôt bon signe.


– René Goulet est reçu en ringside par Sammartino pour un court entretien. L’italien revient sur son ancien partenaire Karl Gotch et le questionne sur sa récente association avec son compatriote Dominic DeNucci. Goulet affirme qu’ils sont toujours après l’or des Samoans d’Albano. Le québécois glorifie le catch brut de décoffrage des Champions mais clame que Dominic DeNucci et lui-même ont tout vu. Selon Goulet, toutes les chances sont de leur côté. 


MATCH 3 : RENÉ GOULET VS JOSÉ ESTRADA (07:28)

VAINQUEUR : RENÉ GOULET

PRISE DE FINITION : O’CONNOR ROLL

INDICATEUR : ** ½


À la suite de ce court entretien, le briscard de Québec au Canada est sur le ring et combat ce soir face à un redoutable compétiteur. Il s’agit de José Estrada, catcheur affuté et originaire de Porto Rico, qui affiche pourtant une série de défaites plus qu’en dessous de ses capacités. C’est peut-être la troisième fois que Goulet et Estrada s’affrontent sur cette antenne. 

On sent qu’Estrada est remonté lorsqu’il s’accroche à l’épaule de Goulet. Celui-ci s’affirme toutefois grâce son expérience et emmène le portoricain au sol avec un ciseaux de tête. Estrada manque de surprendre Goulet avec un Sunset Flip mais ce dernier l’emmène à nouveau au tapis en Headcissors. On s’échange des tours de hanche, des enfourchements et des bras à la volée, le tout offrant un petit match fort compétitif et réellement agréable à suivre. Estrada s’en prend désormais au genou de Goulet mais celui-ci se démène comme un beau diable. Suite à une série de projections dans les cordes et de coups d’épaule, Goulet tire son épingle du jeu et enroule Estrada avec un O’Connor Roll pour le compte de trois. Conscient de l’engagement de son antagoniste, Goulet lui serre la main et le remercie pour ce match. 


MATCH 4 : « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ VS PAT PATTERSON (09:48)

VAINQUEUR : PAT PATTERSON

PRISE DE FINITION : O’CONNOR ROLL

INDICATEUR : ***


C’est également la troisième fois, si ce n’est plus, que ces compétiteurs croisent le fer. « Unpredictable » Johnny Rodz se tient sur le ring, affichant toujours cet air sournois qu’on lui connaît. Il est rejoint par l’ancien Champion Intercontinental, en la personne de Pat Patterson, toujours aussi populaire. 

D’emblée, l’arbitre Dick Woehrle notifie que Johnny Rodz cache quelque chose dans sa coudière. Il s’agissait d’un morceau de bois ! Et on se demande encore pourquoi on l’appelle « Unpredictable »… Johnny sort ensuite quelque chose d’autre de son caleçon et s’en sert face à Patterson. Cette fois-ci, l’arbitre n’y voit que du feu et Rodz peut projeter Patterson à l’extérieur du ring, l’envoyant ensuite s’éclater sur la table des officiels. La situation est chaotique et Patterson passe un sale quart d’heure. Le québécois ramène une chaise en bois et menace de s’en servir ! Rodz esquive quelques coups et supplie désormais son antagoniste. Fourbe, Johnny retire la protection du coin mais c’est lui qui subit son propre piège, se faisant écraser la tête contre l’anneau métallique. Une projection dans le coin voit Rodz s’exploser dans le coin, retombant en contrebas. Comme à ses grandes heures, Patterson étrangle et ne prête plus attention aux avertissements de l’arbitre. De retour sur le ring, Rodz rate un saut chassé et s’éclate l’entrejambe sur la corde du milieu. Pat Patterson en profite et peut l’enrouler en O’Connor Roll pour le compte de trois, au terme d’un condensé d’énergie et d’action pure. 


MATCH 5 : « POLISH POWER » IVAN PUTSKI VS MARC POLE (03:22)

VAINQUEUR : IVAN PUTSKI

PRISE DE FINITION : POLISH HAMMER

APPRÉCIATION : PUTSKI RESTE UNE ATTRACTION POPULAIRE 


On conclut tout en puissance et c’est peu dire. Ivan Putski se ramène et avec lui toute sa « Polish Power » communicative. Pleinement de retour en solo, son ancien partenaire Tito Santana étant toujours sur le banc de touche, Putski se mesure ce soir à Marc Pole, compétiteur au physique relativement imposant. 

C’est détente pour Putski qui prend son match totalement à la légère. Le polonais s’amuse et se croit à l’entraînement. Pole essaie d’envoyer quelques coups de poing mais cela ne sert à rien. En un peu plus de trois minutes, Ivan Putski clôt cette promenade de santé avec son Polish Hammer, couchant Marc Pole pour le compte de trois. 


Cet épisode d’All Star Wrestling fut plutôt concluant et agréable à suivre même si de prime abord, ce n’était pas gagné. Accorder du temps à « Big Moose » Monroe fut une erreur, de même que de l’opposer à un compétiteur tel que Ricky McGraw. Celui-ci s’est retrouvé au piège avec un gros gabarit et n’a pas su montrer toute l’étendue de son talent. Enchaîner avec un match de Larry Sharpe n’était pas forcément une bonne idée non plus. Contre toute attente, Sharpe s’est montré efficace, ce qui n’est pas toujours le cas sur ce programme. Enfin de retour en solo, Ivan Putski continue de s’imposer avec facilité face à des sous-fifres d’un soir. La « Polish Power » pourrait tout à fait redémarrer en trombe et former un challenger de taille à un Ken Patera pour l’instant plutôt tranquille. Le point fort de la soirée repose encore une fois sur les performances respectives de José Estrada et de Johnny Rodz. Opposé à René Goulet, le premier fut redoutable d’efficacité, offrant une solide performance au respecté cinquantenaire. Quant à son compère, Johnny Rodz croisait à nouveau le fer avec Pat Patterson, gratifiant le public d’Hamburg d’une sacrée rencontre. Au terme d’un match aussi chaotique qu’endiablé, Johnny Rodz et Pat Patterson nous ont offert un spectacle mémorable. 

Nathan Maingneur

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