MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #4

MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #4

17/10/1981

Mid-Atlantic Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Bob Caudle et David Crockett sont nos hôtes habituels et nous accueillent au cœur des WPCQ-Studios de Charlotte en Caroline du Nord. Ce programme est produit par les Jim Crockett Promotions, il s’agit de Mid-Atlantic Championship Wrestling. 

– On nous annonce que Jay Youngblood et « Rowdy » Roddy Piper seront de la partie. Ce sera également le cas de « Handsome » Jimmy Valiant. Youngblood et Jake Roberts sont ensuite reçus par Caudle et s’adressent à Piper et Ole Anderson. « Hot Rod » les rejoint et demande à ce que soit organisé un Deathmatch entre lui et Youngblood. Caudle refuse catégoriquement et menace de le suspendre.

– Jimmy Valiant est ensuite présenté au public grâce à une vidéo produite par le territoire de Memphis. Que ce soit sur le ring ou en dehors, Valiant est un personnage totalement unique et se définit comme la personnification du Rock n’Roll. Avec sa barbe et sa longue crinière blond platine, Valiant est une figure charismatique et possède l’un des in-rings les plus atypiques de cette période. 


MATCH 1 : « HANDSOME » JIMMY VALIANT VS JIM NELSON (02:12)

VAINQUEUR : JIMMY VALIANT 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

APPRÉCIATION : VALIANT EST UN SACRÉ PERSONNAGE


« Handsome » Jimmy Valiant commence sa carrière au début des années 1970 et catche d’abord sur les rings de la World Wide Wrestling Federation de 1971 à 1975. Il migre alors en direction du territoire de Memphis et y rencontre du succès en affrontant notamment Jerry « the King » Lawler. En 1979, Valiant retourne du côté de la promotion de McMahon Sr. et remporte les ceintures de Champions Tag Team avec « Lucious » Johnny Valiant au sein des Valiant Brothers. En ce mois d’octobre 1981, Valiant est tout fraîchement signé par les Jim Crockett Promotions et rencontre ce soir Jim Nelson. 

Avec son style unique, Valiant s’impose sans grande difficulté. On remarque toutefois que ce Jim Nelson possède du répondant, le démontrant à plusieurs reprises. Il s’agit surtout d’un premier aperçu de ce dont Valiant est capable, c’est à dire plus à gesticuler qu’à se battre. En effet, son jeu de jambes est impeccable et corresponds à l’excentricité de son personnage. Nelson est projeté dans les cordes et se mange un coup de coude. Valiant enchaîne alors avec une descente du coude qui suffit pour le compte de trois de l’arbitre Stu Schwartz. 


MATCH 2 : « ROWDY » RODDY PIPER VS JAY YOUNGBLOOD (11:50)

VAINQUEUR : AUCUN 

PRISE DE FINITION : TIME LIMIT 

INDICATEUR : ***¼


Originaire de Fontana en Californie, Jay Youngblood se tient prêt sur le ring. Roddy Piper effectue son entrée et aboie sur Caudle et Crockett. « Hot Rod » promet de nous gratifier d’un morceau de cornemuse après sa victoire. Le public de Charlotte est à fond derrière Youngblood. Un climat de tension embaume l’atmosphère des studios. 

On commence par une intense séquence de Mat Wrestling, tantôt maîtrisée par Roddy et tantôt par Youngblood, celui-ci remettant les pendules du « Hot Rod » à l’heure avec une Chop tonitruante. Piper se focalise ensuite sur le dos de Youngblood et lui porte un sale brise-dos. L’amérindien réponds avec des coups de tête et ouvre le front de Roddy Piper. Le sang coule et ajoute réellement quelque chose en plus à ce match qui ne souffre déjà d’aucun temps mort. Roddy reprends l’avantage mais retombe sur sa tête en portant une souplesse arrière. C’est le tournant du match et cela permet à Youngblood de reprendre du poil de la bête. Toutefois, Piper est lucide et emprisonne son antagoniste grâce à son Sleeper Hold. Alors que l’on pensait Youngblood endormi, ce dernier a l’esprit de mettre son pied dans les cordes. Le temps s’écoule et l’on s’approche doucement de la limite de temps autorisée. C’est alors que Youngblood le surprends avec un Flying Cross Body dont Piper se sort in-extremis. Dès lors, chacun essaie de l’emporter en donnant tout ce qu’ils ont. Un O’Connor Roll de Piper ne suffit pas et la cloche sonne alors, signe que la limite de temps est dépassée. 


– « Rowdy » Roddy Piper enrage et décide alors de s’en prendre à son antagoniste. Il le roue de coups et l’arbitre Stu Schwartz peine à calmer ses ardeurs. Il faudra l’intervention de l’officiel Tommy Young pour que règne à nouveau ordre et discipline.

– On nous diffuse ensuite un entretien qui fut tourné à l’armoirie de la Garde Nationale de Roncerverte en Virginie-Occidentale. Blackjack Mulligan Jr. qu’on connaît sous le nom de Barry Windham, est interviewé par Les Thatcher à propos de Kevin Sullivan. À ses côtés, Johnny Weaver et Paul Jones s’adressent aux Imperial Russians, Tag Team composée de Nikolaï Volkoff et de Chris Markoff, managés par Lord Alfred Hayes. 


MATCH 3 : THE NINJA VS CHARLIE FULLER (00:52)

VAINQUEUR : THE NINJA

PRISE DE FINITION : CHOP

APPRÉCIATION : PEUT-ÊTRE TROP COURT POUR ÊTRE APPRÉCIÉ


Vêtu d’une tenue cérémonielle, ce compétiteur originaire du pays du Soleil Levant porte un casque et une épée de samouraï. Le visage caché par un foulard, ce personnage est annoncé en tant que Great Kabuki. Sauf qu’il ne s’agit pas d’Akihisa Mera, nom de The Great Kabuki, mais de Tetsuo Sekigawa, plus connu sous le nom de M. Pogo ou encore The Great Pogo. Ayant commencé sa carrière au début des années 1970, Pogo a oscillé entre le Japon et les États-Unis. En 1980, Pogo catche pour le Tri-State Territory et signe donc avec les Jim Crockett Promotions en 1981.

Celui qu’on nomme alors « The Ninja » retire son foulard et dévoile un visage peint, ce qui déclenche les rires de la foule. Son antagoniste, Charlie Fuller, déguste un sale atémi et des Chops dans l’arrière du crâne. Il lui porte une autre Chop et l’emporte au compte de trois au terme d’un match de mois d’une minute. 


– Chief Wahoo McDaniel est reçu par Caudle pour une courte interview. Interrogé sur le cas Roddy Piper, Wahoo ne manque pas d’éloges à l’égard de la performance de Jay Youngblood. À propos de Piper, Wahoo le met en garde et affirme que Piper ne pourra pas se débarrasser de lui aussi facilement. Jake Roberts est le suivant et félicite aussi Jay Youngblood pour son match. 


MATCH 4 : JAKE ROBERTS & « BAD » LEROY BROWN VS RICKY HARRIS & ALI BEY (04:21)

VAINQUEURS : JAKE ROBERTS & « BAD » LEROY BROWN

PRISE DE FINITION : SPLASH

APPRÉCIATION : ROBERTS EST TROP SOUS-EXPOSÉ


Comme la semaine dernière, Jake Roberts s’associe à Leroy Brown, grand garçon né en Géorgie et qui porte un casque de chantier et une salopette bleue. Ce tandem apprécié de la foule de Charlotte se mesure ce soir à un duo composé de Ricky Harris, futur Black Bart et d’Ali Bey, annoncé de Turquie. 

Leroy commence et malgré son imposante stature, celui-ci se retrouve pris à partie dans le coin opposé. Ce n’est pas bien grave et Brown fait entrer Roberts. Technicien hors-pair, Roberts se focalise désormais sur la jambe d’Harris. Brown enfonce le clou avec un gros Splash sur ce même genou. Harris reprends la main et le couche avec un enfourchement. Roberts se démène et passe le relais à un Brown chauffé à blanc. Avec son style plutôt atypique, celui-ci se déchaîne et sèche Ali Bey avec un coup de tête. Il l’emporte ensuite avec un énorme Splash qui suffit pour le compte de trois. 


– Nous retournons à l’armurerie de la garde nationale de Roncerverte. Les Thatcher reçoit désormais Kevin Sullivan qui doit donc s’opposer à Blackjack Mulligan Jr. Les prochains à les rejoindre sont les Imperial Russians, managés par Lord Alfred Hayes. Celui-ci s’en prends à Johnny Weaver et Paul Jones et regrette que l’emplacement des studios ne soit pas au sein d’une ville plus prestigieuse comme Paris ou Londres. 


MATCH 5 : SGT. SLAUGHTER VS FRANK MONTE (02:41)

VAINQUEUR : SGT. SLAUGHTER

PRISE DE FINITION : COBRA CLUTCH

APPRÉCIATION : SOLIDE PERFORMANCE IN-RING ET EN PROMO 


C’est en ce mois d’octobre 1981 que les efforts du Sgt. Slaughter ont été récompensés du côté des Jim Crockett Promotions. Le sergent a en effet participé à un tournoi pour remporter la ceinture de Champion des États-Unis de la NWA, rendue vacante en août de cette même année. En battant Ricky Steamboat en finale du tournoi, Slaughter est donc devenu Champion du territoire état-unien. Il se frotte ce soir à Frank Monte, qui possède une certaine expérience sur les rings nord-américains. 

Slaughter ne perds pas une seconde et couche ce pauvre Monte avec de sales coups de genou dans les côtes. Il l’accule alors dans le coin et lui assène une manchette qui claque dans tous les studios. Slaughter se focalise ensuite sur son dos et lui assène une série de brise-dos. Un Lariat, qu’on appelle désormais le Slaughter Cannon, décapite ce pauvre Monte et précède le Cobra Clutch de l’ancien instructeur de Parris Island. On s’en doute, Frank Monte ne s’en sort pas et accorde une victoire au sergent. 


– Slaughter est ensuite reçu au micro de Caudle. Le sujet est évidemment sa victoire pour le titre de Champion des États-Unis de la NWA. Slaughter demande de l’attention et ne se gêne pas pour insulter Ric Flair. « L’Ours Russe » Ivan Koloff lui succède et s’adresse à Ricky Steamboat. Ole Anderson le rejoint et confesse qu’il ne peut toujours pas défendre les ceintures de Champions Tag Team. 


Ponctué de très bonnes choses, de débuts excitants et d’un excellent match de catch, cette édition de Mid-Atlantic Championship Wrestling est encore une fois une formidable plongée dans l’histoire des Jim Crockett Promotions. 

– Présenté lors de cet épisode, Jimmy Valiant signait sa première apparition du côté des JCP et empochait une victoire facile. Avec un personnage tel que le sien, on ne s’inquiète pas pour la suite des choses. 

– The Great Kabuki effectuait également ses débuts lors de ce programme. Sauf qu’il ne s’agissait pas de The Great Kabuki ! C’est en effet l’une des premières apparitions de M. Pogo, qu’on connaît surtout pour sa carrière au Japon du coté de la Frontier Martial Arts d’Atsushi Onita au début des années 90. 

– Présent au microphone en début et en milieu d’émission, Jake Roberts s’associait ce soir encore à « Bad » Leroy Brown. On regrette tout juste que Roberts n’ait pas plus brillé sur le ring, Jake ressortant quelque peu transparent de ce petit match largement dominé par la présence de Brown. 

– Sgt. Slaughter était de la partie et affichait un petit quelque chose en plus par rapport à ses autres apparitions. En effet, Slaughter est entre temps devenu Champions des États-Unis de la NWA et son règne sera reconnu comme emblématique du prestige de ce titre dont l’histoire a traversé le temps. 

– Toutefois, l’intérêt majeur de cet épisode réside dans cette fabuleuse rencontre entre un Jay Youngblood impeccable et un Roddy Piper dont on se délecte de chaque battement de cil. Au terme d’un match nul rondement mené et d’une fluidité remarquable, c’est le public de Charlotte qui en est ressorti victorieux, ayant assisté à un match disputé entre deux très grands compétiteurs au talent certain.

Nathan Maingneur

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