MID-SOUTH WRESTLING #12

MID-SOUTH WRESTLING #12

06/03/1982

Mid-South Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Boyd Pearce est notre hôte et nous accueille dans l’enceinte du Irish McNeil’s Boys Club de Shreveport en Louisiane pour cet épisode de Mid-South Wrestling. À ses côtés ce soir, « Cowboy » Bill Watts, promoteur de ce territoire et président de la promotion.


– D’emblée, Pearce aborde l’incident survenu entre Dusty Rhodes et Bob Roop lors de la dernière édition du programme. Selon Watts, Rhodes a transgressé les règles en quittant son poste de commentateur pour s’en prendre à Roop et a donc écopé d’une amende de 2,500 dollars. On nous repasse les images de cette altercation, à l’issue de laquelle Dusty Rhodes finit sa soirée au sol, étranglé par sa propre chemise.

Pearce et Watts nous informent ensuite que le Junkyard Dog a du, en amont d’un match de championnat contre les Samoans, regagner son foyer pour une urgence familiale. Son remplaçant aux côtés de « Dirty » Dick Murdoch, ne fut nul autre que « American Dream » Dusty Rhodes, reformant les Texas Outlaws pour cette occasion particulière. À l’issue de cette rencontre, organisée au Centroplex de Baton Rouge en Louisiane, les Samoans ont conservé leurs ceintures grâce à l’intervention de Paul Orndorff et du One Man Gang. On nous diffuse alors ces images inédites, apparemment capturées par Greg Solie, le fils de Gordon Solie.

– Aux abords du ring, Reeser Bowden reçoit « Big Cat » Ernie Ladd, toujours blessé après l’agression subie de la part des Samoans, de Skandor Akbar et du One Man Gang, qui l’a blessé à la jambe. Ladd clame que personne ne le met hors d’action, que ce soit vis-à-vis des terrains de football américain ou des rings de catch. Ernie Ladd compte faire appel à d’anciennes connaissances afin de se venger des Samoans et de Skandor Akbar.


On nous remontre ensuite des images de ce combat lors duquel Junkyard Dog et B. Brian Blair ont affrontés les Samoans. Et alors que les Samoans allient encore s’en tirer avec un énième passage à tabac, Junkyard Dog a été secouru par Mister Olympia, présageant la naissance d’une nouvelle Tag Team à surveiller de près.


MATCH 1 : JUNKYARD DOG VS THE GRAPPLER (05:41)

VAINQUEUR : JUNKYARD DOG

PRISE DE FINITION : COUP DE CANNE DANS LE DOS

INDICATEUR : **


Originaire de Houston au Texas, Len Denton a commencé sa carrière sur les rings du Sud des États-Unis en 1978, faisant ses premiers pas sur le territoire des Central States sous le nom de Dirty White Boy. En 1980, Denton rejoint le territoire de la Mid-South et porte le nom et le masque de The Grappler. Il rencontre ce soir le compétiteur le plus apprécié de cette région des États-Unis en la personne du Junkyard Dog, qui rejoint le ring au son de « Another One Bites The Dust », mythique tube de Queen.

Physiquement, JYD est au sommet de son art. Le Grappler est repoussé avec vigueur en ce début de rencontre. Après un échange de Full Nelson, logiquement remporté par JYD, celui-ci dégage le Grappler en dehors du ring avec un gros coup de tête. Ils s’échangent ensuite quelques prises, sans qu’aucun ne prenne réellement l’avantage. Entremêlé dans les cordes, le Grappler contre une charge de JYD après avoir préparé sa botte, un usage illégal de cet équipement qui passe sous le radar de l’arbitre. Junkyard Dog refuse de se laisser faire et décide de lui retirer sa botte. Il lui défait alors ses lacets et lui arrache donc cette botte rembourrée. En chaussettes, le Grappler descends du ring et s’empare d’une canne. JYD esquive le coup et s’empare à son tour de la canne. Il l’éclate alors sur le dos du Grappler et le couvre pour le tombé. L’arbitre ne le disqualifie pas et compte trois, ce qui permet au Junkyard Dog de s’arroger une victoire sans grandes prétentions au terme d’un combat tout juste correct.


MATCH 2 : « COWBOY » BOB ORTON JR. VS KILLER KARL KOX (01:46)

VAINQUEUR : KILLER KARL KOX

PRISE DE FINITION : BRAINBUSTER

APPRÉCIATION : TRISTE SPECTACLE !


Aperçu sur les rings de la World Wrestling Federation, Bob Orton Jr. est de retour du côté de la Mid-South. Victime de décisions majoritairement défavorables, Orton a enchaîné les défaites les unes après les autres. Son antagoniste ce soir rejoint le ring au son de Shorty Long, « Here Comes The Judge ». Il s’agit de Killer Karl Kox, vétéran des rings endurci par près de 30 ans de coups et de chutes. Commençant sa carrière à la fin des années ’50, ce n’est qu’au cours des années ’70 que Karl Kox a rencontré ses plus grands succès en remportant le titre de Champion des poids-lourds de Floride en 1978.

Vêtu d’une veste de l’armée et d’une pelle, Karl Kox semble un peu fou et décide de s’en prendre à Orton. Finalement, la cloche sonne et c’est Orton Jr. qui s’impose avec de gros coups de poing et de coude. Vieillissant, Karl Kox ne semble plus tout à fait en âge de se battre et cela se ressent. Et pourtant, au comble de tout ce qu’aurait pu s’imaginer, c’est bien lui qui l’emporte, en une minute et quarante-six secondes, avec un Brainbuster raté. Perdant une fois de plus, Orton est totalement humilié et semble au fond du gouffre.


MATCH 3 : « IRON » MIKE SHARPE VS DON SERRANO (03:01)

VAINQUEUR : MIKE SHARPE

PRISE DE FINITION : CANDIAN BACKBREAKER

APPRÉCIATION : TRÈS BON SQUASH DE SHARPE


Dans l’un des coins se tient un certain Don Serrano, catcheur d’origine portoricaine qu’on connaît sous le nom et le masque de Black Demon, jobber du côté de la World Wrestling Federation. Originaire d’Hamilton dans la province de l’Ontario au Canada, son adversaire arbore un physique de colosse. Lutteur de seconde génération, Mike Sharpe Jr. a réalisé ses débuts en ’77 sous la tutelle du légendaire Gene Kiniski. Toutefois, ce n’est qu’en ’79 que sa carrière démarre réellement, lorsque Sharpe rejoint la Mid-South Wrestling. En ce mois de mars 1982, celui qu’on surnomme « Iron » Mike Sharpe en raison de sa ténacité et de sa force effectuait un retour sur les rings de la Mid-South, après une période passée sur le territoire de Floride.

"Iron" Mike Sharpe

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Grâce à sa puissance, Sharpe n’a aucune difficulté à repousser les tentatives de Serrano. Pour être tout à fait honnête, Sharpe n’est pas un fin technicien mais semble surpuissant et le détoner tout au long de ce combat à sens unique. Serrano est envoyé au sol par un énorme tampon et essaie alors de reprendre le contrôle. Ce petit retour en grâce est très vite avorté par Sharpe qui le calme avec de gros coups d’avant-bras, avant de l’emporter en l’espace de trois minutes avec un Canadian Backbreaker, une prise sans doute héritée de son passé sur les rings canadiens.


MATCH 4 : JESSE BARR VS JESSE TANNER (03:47)

VAINQUEUR : JESSE BARR

PRISE DE FINITION : RELEASED GERMAN SUPLEX

APPRÉCIATION : SOLIDE EXHIBITION DE CATCH


Et puisqu’il nous reste du temps d’antenne, place à la dernière rencontre de la soirée, qui se finit généralement en match nul à cause de la limite de temps réglementaire. Sur le ring nous retrouvons un tout jeune Jesse Barr, petit frère du légendaire Art Barr, surtout connu pour être le créateur du Frog Splash. Cependant, Jesse s’est fait connaître autrement que par son nom, portant les traits de Jimmy Jack Funk, petit frère déjanté de Terry et de Dory Funk Jr. lors de leur passage sur les rings de la World Wrestling Federation. Il se mesurait ce soir à un certain Jesse Tanner, sans doute un talent local.

Dès les premières minutes du combat, on comprends qu’on assiste à rien de plus qu’une exhibition de catch pure et simple. Jesse Barr semble en meilleure condition physique et cela lui permet de s’imposer plutôt rapidement. Aux commentaires, notre « Cowboy » Bill Watts national se trompe, sans doute perdu au milieu de tous ces « Jesse » et appelle l’un d’eux Jesse Ventura. Un moment de gêne qui précède un silence encore plus gênant. Et en un peu moins de quatre minutes, alors qu’on pensait que la cloche signalerait la fin de ce match, Jesse Barr surprends son monde et l’emporte avec une magnifique Released German Suplex, maintenue en ponté.


Pour une fois, et c’est assez rare pour être souligné, cet épisode de Mid-South Wrestling ne nous donne pas grand chose à nous mettre sous la dent. Une importante part de son contenu concerne en effet des événements passés, quelques piqures de rappel que nous ne boudons pas, d’autant plus que c’est pour nous l’occasion de tomber sur des images aussi rares qu’inédites.

– Quelle descente aux enfers pour Bob Orton Jr. Enchaînant défaites sur défaites, ce n’est sûrement pas ce soir que les choses allaient s’améliorer. Franchement, quelle honte que de perdre, surtout de cette façon, face à Killer Kox – aussi légendaire qu’il soit – rincé et à côté de ses pompes. Peut-être bien que sa place n’est plus sur les rings de la Mid-South.

– Un animal blessé est un animal dangereux. C’est exactement dans ce cas de figure que se retrouve « Big Cat » Ernie Ladd. Écarté des rings à cause d’une blessure subie à l’issue  d’une brutale agression des Samoans et du One Man Gang, Ernie n’est pas encore remis sur pieds mais est d’ores et déjà prêt à se venger.

– Ce programme vit également une apparition de « Iron » Mike Sharpe. Connu et reconnu en tant que jobber du côté de la World Wrestling Federation, ces images nous permettent de comprendre qu’il fut un temps un monstre de puissance et que sa carrière ne doit pas être résumée à son image de jobber devant l’éternel.

– Ces émissions sont très souvent pour nous l’occasion de découvrir des images inédites de combats se déroulant loin des caméras de télévision. Cette semaine nous découvrions d’intéressantes images, presque tournées en amateur, d’un combat mêlant les Samoans de Skandor Akbar et ce duo de choc, reformé pour l’occasion, composé de « Dirty » Dick Murdoch et de Dusty Rhodes. Quelles images !

Nathan Maingneur

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