ALL STAR WRESTLING #37

ALL STAR WRESTLING #37

17/03/1979

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Bruno Sammartino sont nos hôtes pour ce All Star Wrestling de mars 1979. Toujours depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie, McMahon et Sammartino nous donnent les lignes de ce programme.

Gary Michael Cappetta s’occupe des traditionnelles présentations et précise que le catch proposé ce soir est sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique de Pennsylvanie. Le représentant délégué de la Commission est Nick Santoro, se tenant aux abords du ring en compagnie du Dr. George Zahorian et de Bill Sans à la cloche. Les arbitres seront Dick Kroll et Dick Woehrle.


MATCH 1 : LARRY ZBYSZKO VS MR. X (06:30)

VAINQUEUR : LARRY ZBYSZKO

PRISE DE FINITION : CRUCIFIX PIN

INDICATEUR : **


Larry Zbyszko est sur le ring, toujours co-détenteur des ceintures par équipe de la World Wrestling Federation avec Tony Garea. Zbyszko s’oppose ce soir à un catcheur masqué du nom de Mr. X. En dessous du masque, ce n’est autre que Jack Evans, ancien partenaire de « Pretty Boy » Larry Sharpe.

Zbyszko et Mr. X s’adonnent à un petit match de catch fort sympathique, nous offrant quelques bons échanges au sol. Ils s’échangent ensuite quelques tours de hanche mais c’est Mr. X qui prend le dessus avec un coup de la corde à linge. Zbyszko tente à un moment de retirer le masque de son adversaire mais celui-ci adopte des tactiques beaucoup plus houleuses. Larry se dégage d’une souplesse arrière et s’emballe, envoyant des droites et des gauches. Après un surpassement, Zbyszko emmène Mr. X dans un Crucifix Pin, qui suffit pour le compte de trois, au terme d’un bon petit match.


– Des photos de l’ambulance qui a emmené Chief Jay Strongbow sont diffusées à l’écran. On nous montre également une photo de Strongbow sur son lit d’hôpital. On rappelle que c’est Greg Valentine qui, lors d’un récent épisode de Championship Wrestling, a brisé la jambe de l’amérindien.


MATCH 2 : IVAN PUTSKI VS JOHN SCHMIDT (03:08)

VAINQUEUR : IVAN PUTSKI

PRISE DE FINITION : POLISH HAMMER

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT SOLIDE SUIVIE D’UNE PROMO INTENSE


Originaire de Cracovie en Pologne, Ivan Putski est présent pour proclamer sa « Polish Power » à la fois sur le ring et au microphone de Cappetta. Cet ancien bodybuilder d’origine polonaise s’échauffe ce soir face à John Schmidt, catcheur débutant et encore relativement inexpérimenté.

C’est une promenade de santé pour un Putski amusé, qui s’essaie même à un catch plus technique que d’habitude. Schmidt tente à un moment d’envoyer de faibles coups sur cette montagne de muscles qu’est le polonais, sans succès. Ivan l’emporte facilement avec son Polish Hammer qui suffit évidemment pour le compte de trois.


– Au microphone de Vince McMahon, Putski remercie Bruno Sammartino pour son enseignement de catch technique. Au moment de parler de Dick « Bulldog » Brower, Putski s’énerve et avec tout l’entrain de sa « Polish Power », il le défie de se mesurer à un homme. Il ne s’arrête pas en si bon chemin et promet à Greg Valentine que justice sera rendue pour ses actes répréhensibles quant à Chief Jay Strongbow. Putski est confiant et prétend que Valentine ne réussirait jamais à le placer dans sa prise en quatre.


MATCH 3 : DICK « BULLDOG » BROWER W/CPT. LOU ALBANO VS DAVE DARROW (05:21)

VAINQUEUR : DICK BROWER

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU DU HAUT DES CORDES

APPRÉCIATION : FIN DE SQUASH À LA FOIS BRUTALE ET IMPRESSIONNANTE


Escorté par ce filou de Lou Albano qui s’est au passage offert un coupe de cheveux, celui qu’on surnomme « Bulldog » en raison d’un tempérament agressif notoire est sur le ring. À près de 50 ans au compteur, Dick Brower est marqué d’un retour en force en cette année 1979 et se mesure ce soir à Dave Darrow, jobber qui sert ce soir ni plus ni moins de chair à saucisse pour Brower.

Brut de décoffrage et c’est peu dire, Brower s’impose avec de gros coups. La foule entonne un chant « We Want Putski ! » qui a le don d’enrager Brower. Psychotique et dérangé, Brower se lâche sur ce pauvre Darrow en le jetant plusieurs fois à l’extérieur du ring. Une descente du genou du haut des cordes, similaire à celle d’Ivan Koloff suffit amplement.


– Un brancard est déployé mais Brower n’en a pas terminé pour autant. « Bulldog » est déchaîné et pulvérise cette civière de fortune, l’écrasant ensuite violemment dans la gorge d’un Darrow qui a passé un sale quart d’heure.


MATCH 4 : ALLEN COAGE W/FREDDIE BLASSIE VS TONY GAREA (07:12)

VAINQUEUR : AUCUN

PRISE DE FINITION : DOUBLE DISQUALIFICATION

INDICATEUR : ** ½


À l’instar de son partenaire Larry Zbyszko, Tony Garea combat ce soir en solo. Le co-détenteur des ceintures par équipe de la World Wrestling Federation se confronte à un certain Allen Coage, accompagné de « Classy » Freddie Blassie. Annoncé de Tokyo au Japon, Coage est détenteur d’une médaille de bronze en judo, remportée aux Jeux Olympiques d’été de 1976. C’est sous l’aile d’Antonio Inoki que Coage fit ses débuts dans le catch, rejoignant notamment la Stampede Wrestling de Calgary en 1982 jusqu’en 1988, où Allen rejoint la World Wrestling Federation sous les noms respectifs de Bad News Allen et de Bad News Brown.

La confrontation est intéressante, Garea possède le statut de compétiteur émérite alors que Coage porte un certain bagage de judoka. Coage surprend Garea en tour de hanches mais ce dernier réplique de la même manière ! Allen se relève presque instantanément d’un gros enfourchement et commence à envoyer ses coups. On passe d’un match de catch à une phase où ce sont les coups qui priment sur les prises. L’arbitre Dick Woehrle peine à s’interposer entre ces deux bons bagarreurs et doit faire sonner la cloche, ne parvenant pas à faire respecter son autorité. Il s’agit donc d’un nul mais les tensions sont à fleur de peau. Pour ses débuts télévisés, Allen s’en sort en faisant forte impression, donnant du fil à retordre à l’un des catcheurs les plus endurcis de cette époque en la personne de Tony Garea.


MATCH 5 : « FLYING » FRED CURRY & STEVE TRAVIS VS BARON MIKEL SCICLUNA & VICTOR RIVERA W/FREDDIE BLASSIE (05:38)

VAINQUEURS : FRED CURRY & STEVE TRAVIS

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET

INDICATEUR : * ½


Deux des débutants les plus prometteurs du moment s’allient ce soir face à l’adversité. « Flying » Fred Curry, fils du légendaire « Wild Bull » Curry est en équipe avec Steve Travis, dont le potentiel impressionne même Sammartino. Ensemble, ce populaire tandem se mesure à celui du Baron Mikel Scicluna et de Victor Rivera, managés par « Classy » Freddie Blassie, un duo qu’on a un peu oublié.

Curry commence et se démarque par son côté voltigeur, inspiré du catch à la française d’un Édouard Carpentier et contrastant avec le style beaucoup plus old-school d’un Scicluna. Face à Rivera, Curry accélère, nous offrant quelques séquences sympathiques. Travis entre à son tour mais subit les tactiques déloyales de ses adversaires, restant un temps sous le feu ennemi. Travis se dégage d’une série d’enfourchements et sur le troisième, emmène le maltais en un petit paquet qu’il maintient pour le compte de trois.


Lors de ce All Star Wrestling, nos titulaires des ceintures en tag auront catché… en solo ! L’un face à un dénomme Mr. X et l’autre contre un futur Bad News Allen, qui faisait ce soir des débuts remarqués. Une autre association s’est fait remarquer, celle de Fred Curry et de Steve Travis, deux talents potentiels catchant d’habitude à leur compte. L’attraction de ce programme est sans conteste le début de la construction d’une rivalité entre Ivan Putski et « Bulldog Brower ». Au travers de matches et d’une promo du polonais, un clash des puissances se prépare et devrait former une sacrée affiche. « Polish Power » contre « Brower Power », mon coeur penche évidemment pour Putski mais ma tête me dit que ce retour en force de Dick Brower est peut-être plus significatif que ça. Réponse dans un prochain article !

Nathan Maingneur

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