ALL STAR WRESTLING #133

ALL STAR WRESTLING #133

15/08/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

En ce mois d’août 1981, la World Wrestling Federation s’offre un nouveau générique pour ce All Star Wrestling. Vince McMahon et Pat Patterson sont nos hôtes et commenteront ce programme, encore et toujours enregistré depuis l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. 

Gary Cappetta s’occupe des présentations sérotinales et précise que le catch proposé ce soir sera placé sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par ses officiels. Charlie Daniels remplace Mike Mittman à la cloche et siège en compagnie du Dr. John Woods. Les arbitres de cette heure de catch seront Gilberto Roman, Danny Davis, John Stanley, Freddy Sparta et Dick Woehrle.


MATCH 1 : PEDRO MORALES VS JACK CARSON (06:04)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB

APPRÉCIATION : SQUASH LONG ET SANS GRAND INTÉRÊT 


Ancien Champion Intercontinental, Pedro Morales se fraye un chemin et monte sur le ring, reçu tel un héros par le Fieldhouse d’Hamburg. Le natif de Culebra dans l’archipel de Porto Rico se mesure ce soir à Jack Carson, frère d’un certain Chris Cannon, plus connu sous le nom de King Kong Bundy. 

Comme face à « Big » Ron Shaw lors du dernier épisode, Carson essaie de catcher face à Pedro mais l’expérience de ce dernier prime. Carson n’est pas encore tout à fait prêt et cela se ressent en ce début de rencontre. Toutefois, ce dernier semble posséder un sale caractère et agresse Morales en l’étranglant et en lui griffant le visage. Pedro le calme et lui assène un brise-dos porté à la Billy Robinson. Agacé par ce mauvais comportement, le portoricain répond avec de grosses claques et de gros coups de poing. Le premier Triple Crown Champion de l’histoire l’emporte ensuite en le pliant avec son Boston Crab, alors que Carson n’a d’autre option que de jeter l’éponge. 


– Ricky McGraw est toujours blessé et est ce soir reçu par Pat Patterson pour une promo. Interrogé à propos de sa blessure, Ricky semble frustré de ne plus pouvoir combattre et espère se remettre sur pied d’ici quelques semaines. Une fois n’est pas coutume, on sent que ce jeune garçon de Charlotte en Caroline du Nord n’est pas à l’aise au microphone, ce qui semble pourtant être nécessaire de ce côté des territoires. 


MATCH 2 : GREG VALENTINE W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS MOHAMMAD SAAD (05:08)

VAINQUEUR : GREG VALENTINE

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK 

APPRÉCIATION : VALENTINE EST ICI POUR L’OR DE BACKLUND 


Une coupe afro et une dégaine plutôt quelconque, celui qui se fait appeler Mohammad Saad effectue ici ses premiers pas dans le catch. Originaire de Beyrouth au Liban, Saad se frotte ce soir à Greg Valentine, affublé d’Ernie Roth, notre Grand Wizard of Wrestling. L’aidant à retirer sa robe de ring, ce manager de légende est en totale admiration de son protégé. 

À l’inverse de ses matches précédents, Valentine choisit cette fois-ci de se concentrer sur le bras de son antagoniste. On s’en doutait, Saad n’a aucune chance et se fait soumettre de bout en bout. C’est une balade de santé pour Valentine qui ne manque pas de lui décocher de sales manchettes qui claquent. Il s’en prends ensuite au genou de ce pauvre gars et agit comme s’il comptait repartir avec. Valentine part ensuite pour un Drop Toe Hold qui précède sa Figure Four Leglock. Saad abandonne instantanément tandis que Valentine l’emporte. Toutefois, le fils de Johnny Valentine n’est pas d’humeur et en remet une couche, lui reportant sa prise en quatre en s’aidant des cordes. Un brancard de fortune est dépêché alors que Saad se tord de douleur, sous le regard vicieux de Greg Valentine. 


– Satisfait de ses actions, Valentine et son diablotin de manager sont ensuite accueillis par Pat Patterson et son microphone. Interrogé sur la nature haineuse des actes de son poulain, le sorcier du ring glorifie son protégé. Il met ensuite en garde des noms tels que Bob Backlund, Tony Garea, Rick Martel et même Patterson. Greg Valentine profite de cet instant pour s’adresser au Champion de la promotion. Valentine n’est plus le même qu’en 1979 et se sent au sommet de son art. Le natif de Seattle dans l’État de Washington n’a qu’une hâte, c’est de porter sa Figure Four Leglock sur Backlund et lui prendre son titre de Champion du monde. 


MATCH 3 : « THE MAGNIFICENT » DON MURACO W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS STEVE KING (03:55)

VAINQUEUR : DON MURACO

PRISE DE FINITION : TOMBSTONE PILEDRIVER

APPRÉCIATION : CORRECT GRÂCE AU CATCH DE MURACO


Saint-Patron des jobbers, Steve King est en effet, en ce mois d’août 1981, l’homme qui comptabilise le plus grand nombre de défaites. Et ce soir ne fera pas défaut à son triste palmarès puisque son antagoniste n’est autre que l’actuel Champion Intercontinental, Don Muraco. Accompagné du Grand Wizard of Wrestling, Muraco crâne et affiche sa ceinture, pourtant remportée non sans controverse. 

Comme à l’accoutumée, l’entrée de Muraco est reçue par de lourds chants « Beach Bum » et par le déploiement de quelques banderoles. Sur le ring, Muraco n’a aucun mal à s’imposer et déroule un catch des plus polyvalents. En effet, le natif de Sunset Beach nous sort des prises qu’on connaît peu, c’est le cas de ce coup de la guillotine asséné avec l’aide des cordes. L’emportant d’habitude avec son Splash ou avec son pouce, Don Muraco lui rive cette fois-ci les épaules pour de bon avec un Tombstone Piledriver, porté avec force.


MATCH 4 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ & « BIG » RON SHAW (07:06)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL 

PRISE DE FINITION : SUNSET FLIP

INDICATEUR : **


À nouveau associé à « Big » Ron Shaw, Johnny Rodz a une dent contre les Champions Tag Team. Ces derniers effectuent leur entrée en courant et sont reçus par une solide ovation de la part de la foule d’Hamburg. Tony Garea et Rick Martel apparaissent en effet presque toutes les semaines et ont créé un lien fort avec ce public. Alors que la cloche s’apprêtait à sonner, Lou Albano est apparu en contrebas, envoyant un message lourd de signification aux Champions. 

Garea commence face à Rodz et se fait surprendre par la dureté du catch de celui qu’on surnomme « The Fire Brand From the Bronx ». Ron semble s’être amélioré, ce qui est plutôt positif lorsqu’on sait d’où vient ce grand gaillard. Toutefois, Garea revient en force et fait entrer son compère, à son tour pris au piège dans le mauvais coin. Mais Martel est chaud comme la braise et décoche une série de sauts chassés à Shaw. Johnny Rodz reprend le contrôle et isole cette fois-ci le québécois de son partenaire. Martel s’en sort et passe le relais à un Garea chaud bouillant. Les Champions catchent ensemble et alors que Garea retenait Ron, Martel s’élance depuis la troisième corde en Sunset Flip. La manœuvre est aussi sublime que risquée et permet à ce tandem de choc de l’emporter au compte de l’arbitre. Johnny Rodz fulmine, encore et toujours mauvais perdant, sans que cela puisse toutefois changer quoi que ce soit au résultat de la rencontre.


MATCH 5 : GEORGE « THE ANIMAL » STEELE W/FREDDIE BLASSIE VS TOM LYNCH (03:20)

VAINQUEUR : GEORGE STEELE

PRISE DE FINITION : FLYING HAMMERLOCK

APPRÉCIATION : ATTRACTION ATYPIQUE TOUJOURS AUSSI PLAISANTE


Le dernier combat de la soirée comporte la présence d’un nouveau venu en la personne de Tom Lynch. Originaire de South Bend dans l’Indiana, Lynch a commencé sa carrière en 1971 sur les rings de la World Wrestling Association, catchant également à quelques reprises pour Big Time Wrestling. Ce soir opposé à George « The Animal » Steele, je ne donne pas cher de la peau de ce garçon.

Steele est fou et mord d’emblée le front de Lynch. Il se focalise alors sur son épaule qu’il piétine sans vergogne. Après s’être mis à la poursuite de Gary Cappetta, c’est le moment pour Steele de dévorer la mousse de l’un des coins. Steele se sert ensuite d’un objet illicite, sciemment glissé sur le ring par « Classy » Freddie Blassie. En un peu plus de trois minutes, Steele l’emporte avec son Flying Hammerlock, vendu à la perfection par Tom Lynch. Le massacre continue lorsque Steele décide de sauter à pieds joints sur le bras de ce pauvre type. 


Encore une fois, ce All Star Wrestling s’inscrit comme une édition tout juste passable, si ce n’est carrément médiocre. Aucun passage de l’émission ne sera retenu, si ce n’est la promo de Greg Valentine. 

– En perte de vitesse depuis sa défaite face à Muraco, Pedro Morales se doit de rebondir afin de redorer son nom et son héritage. 

– Sublime dans son rôle, Don Muraco était de la partie et s’est affranchi avec style d’un jobber en la personne de Steve King. 

– C’est sensiblement la même chose pour George Steele qui continue de martyriser tout ce qui bouge. Je plains ces pauvres gars qu’on envoie au charbon. 

– Toujours blessé, Ricky McGraw nous tenait informé de l’évolution de sa convalescence mais n’est définitivement pas à l’aise au micro. 

– Encore une fois opposé aux Champions Tag Team, Johnny Rodz accroche une énième défaite à son triste tableau de chasse, affichant pour l’instant un ratio plutôt négatif. Concernant Tony Garea et Rick Martel, c’est un sans-faute. 

– Présent sur ce programme depuis plusieurs semaines d’affilée, Greg Valentine n’a plus qu’une idée en tête, c’est de corriger le souvenir de 1979 et arracher l’or des hanches de Bob Backlund. Le challenge est lancé et Valentine semble cette fois-ci plus motivé que jamais à faire tomber le Champion de son piédestal. 

Nathan Maingneur

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