ALL STAR WRESTLING #16

ALL STAR WRESTLING #16

03/06/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon est notre hôte, toujours depuis le Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie et nous présente les grandes lignes de ce programme estampillé All Star Wrestling. Et ce soir, pour la première fois depuis les débuts du programme, la ceinture de Champion du Monde de la World Wide Wrestling Federation sera remise en jeu.

Joe McHugh s’attelle aux présentations de la soirée. Le catch proposé ce soir est supervisé et sous la juridiction de la Commission Athlétique, présidée par Howard McCall et son vice-président Francis Walker. Le délégué officiel de la Commission, Nick Santoro est aux abords du ring en compagnie du Dr. Warren Silvermann et de Mike Mittman « gardien de la cloche ». Les arbitres de cette heure de catch seront « Wee » Willie Weber et Dick Woehrle.


MATCH 1 : « CRAZY » LUKE GRAHAM W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS JIM RAY (03:19)

VAINQUEUR : LUKE GRAHAM

PRISE DE FINITION : THUMB TO THE THROAT

APPRÉCIATION : PAS DU TOUT IMPRESSIONNANT


Accompagné par le manager le plus tape à l’œil de l’époque, en la personne de The Grand Wizard of Wrestling, celui qu’on surnomme « Crazy » Luke Graham est sur nos écrans et se frotte à un catcheur nommé Jim Ray, à cette fois-ci ne pas confondre avec Jimmy Del Ray, partenaire de Tom Prichard au sein des Heavenly Bodies.

Dans un style plutôt lent et méthodique, Graham n’a aucune difficulté à s’imposer face à ce frêle compétiteur. Sans réellement impressionner, le supposé beau-frère de Billy Graham maltraite son adversaire et va jusqu’à le mordre. Il l’emporte en enfonçant son pouce dans la gorge de Ray pour le compte de trois, sans impressionner au terme d’un match plutôt insipide. 


MATCH 2 : STAN « THE MAN » STASIAK W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS JIM OLIVER (02:55)

VAINQUEUR : STAN STASIAK

PRISE DE FINITION : HEART PUNCH

APPRÉCIATION : VICTOIRE SANS ARTIFICE DE STASIAK


The Grand Wizard of Wrestling repart pour une tour et emmène cette fois-ci au ring son protégé de longue date, Stan « The Man » Stasiak. L’ancien détenteur de la ceinture de Champion poids-lourd de ce territoire se frotte à un jobber du nom de Jim Oliver, sur lequel je n’ai strictement aucune information.

L’expérience prime et Stasiak s’impose naturellement face à un Oliver démuni. Heel dans l’âme, Stasiak étrangle et piétine son pauvre défi du soir. En moins de trois minutes et sans grand effort, Stasiak l’emporte avec son Heart Punch, laissant retomber son adversaire inerte.


– Bob Backlund est interviewé par Vince McMahon à quelques minutes de sa défense de championnat et semble quelque peu fatigué, le laissant sous-entendre. McMahon le questionne sur sa décision d’avoir choisi le Golden Boy comme manager et lui demande si ses tactiques d’entraînement diffèrent en fonction du gabarit de l’adversaire. Une dernière question est à propos de la dangerosité de son challenger du soir, en l’occurrence Strong Kobayashi, ce à quoi Backlund répond en disant qu’il n’a que ça en tête.


MATCH 3 : LARRY ZBYSZKO & HAYSTACKS CALHOUN VS MOOSE MONROE & SYLVANO SOUSA (04:49)

VAINQUEURS : LARRY ZBYSZKO & HAYSTACKS CALHOUN

PRISE DE FINITION : CRUCIFIX PIN

APPRÉCIATION : BON PETIT TAG TEAM MATCH SANS GRANDES PRÉTENTIONS


Où est donc passé Tony Garea ? Larry Zbyszko s’associe à nouveau avec l’immense Haystacks Calhoun, une paire qui plaît toutefois au Fieldhouse d’Hamburg. Leurs adversaires, ce sont cette drôle d’association entre le canadien Moose Monroe et Sylvano Sousa, d’origine portugaise.

Larry commence face à Monroe et continue de s’imposer, l’entremêlant entres les cordes alors qu’Haystacks s’en mêle. Celui-ci ne rentre d’ailleurs pas une seule fois sur le ring, sans doute à cause de ses soucis de mobilité, notamment dus à une santé déclinante. Face à Sousa, c’est plus où moins pareil, celui-ci essuie quelques Armdrag et fuit à l’extérieur du ring. De retour, c’est Zbyszko qui souffre un temps, envoyé valdinguer aux quatre coins du ring par Sousa. Zbyszko tire toutefois son épingle du jeu et enroule son adversaire avec un Crucifix Pin, l’emportant pour son équipe.


MATCH 4 : WORLD WIDE WRESTLING FEDERATION TITLE MATCH : BOB BACKLUND © W/ARNOLD SKAALAND VS STRONG KOBAYASHI W/FREDDIE BLASSIE (12:56)

VAINQUEUR : BOB BACKLUND

PRISE DE FINITION : ATOMIC DROP

INDICATEUR : ****


C’est historique. La ceinture de Champion du Monde de la World Wide Wrestling Federation est remise en jeu pour la première fois dans un All Star Wrestling. Titulaire de l’or le plus convoité de la promotion, Bob Backlund est managé par le Golden Boy, retenant fièrement sa ceinture autour des hanches. Son défi n’est pas des moindres et est accompagné par l’infâme Freddie Blassie, originaire de Ome, petite bourgade de Tokyo au Japon. Il s’agit de Strong « Kobō » Kobayashi.

Kobayashi refuse une poignée de main et une tension palpable s’empare alors de l’atmosphère de la salle. S’agrippant l’un à l’autre, on voit à le fois le passé en catch amateur de Backlund et le côté Puroresu de Kobayashi, chacun tentant nerveusement de renverser l’autre, sans succès. Sur un test de force, le japonais s’impose en ciblant les côtes du Champion. En difficulté, Backlund grimace et se sort in-extremis d’un brise-nuque, le public tout entier retenant son souffle. La foule est énergique et encourage son héros, qui résiste face au détestable japonais. Une frustration s’installe chez Kobayashi, impuissant face aux dégagements de Backlund. Le japonais s’acharne alors avec de violents atémis, dont un dans la nuque du Champion. À genoux, Backlund subit une série d’atémis dans le crâne et se dégage, encore. Cette fois-ci, Kobayashi est prêt à tout et encastre ses doigts dans le cou de Backlund. Sur une projection dans les cordes, Backlund esquive un énième atémi et hisse le japonais dans les airs, alors que la foule du Fieldhouse sait de quoi il s’agit ! Écrasé sur le genou du Champion en Atomic Drop, Kobayashi ne se relève pas d’un compte de trois décisif, devant une foule totalement admirative, applaudissant à l’unisson à la fois pour le résultat, mais aussi pour cette formidable rencontre, portée à bout de bras par un Backlund héroïque.


MATCH 5 : DOMINIC DENUCCI & DINO BRAVO VS PAUL VACHON & TANK PATTON (03:58)

VAINQUEURS : DOMINIC DENUCCI & DINO BRAVO

PRISE DE FINITION : SAUT CHASSÉ

APPRÉCIATION : SQUASH HABITUEL, SANS RÉEL ENJEU


Pour conclure ce programme, on retrouve nos Champions par équipe, Dominic DeNucci et Dino Bravo, qui arborent fièrement leur or. Dans ce match où les ceintures ne sont pas remises en jeu, les titulaires se mesurent à un duo charpenté composé de Paul Vachon et de Tank Patton, une association plutôt détestable.

Dominic débute face à Vachon et s’en sort plutôt bien, « Butcher » se dégageant difficilement d’un enfourchement. Face à Patton, l’italien dérouille, pris sous le feu des coups de coude du catcheur au personnage de GI américain, directement dans la nuque. Vachon et Patton démontrent toutefois une certaine efficacité en tandem, mettant les Champions en difficulté. Un hot tag permet à un Bravo chaud bouillant d’entrer en force et de l’emporter avec un saut chassé, célébrant ensuite avec son partenaire.


Comportant pour la toute première fois de son existence un match pour l’or suprême de la World Wide Wrestling Federation, ce All Star Wrestling s’annonçait d’ores et déjà immanquable. On passe sur ces premiers squashes qui n’auront rien apporté de concret. En équipe avec Haystacks, Zbyszko continue son petit bout de chemin sans trop regarder la route, de même pour les actuels détenteurs des ceintures par équipe, qui confirment sans grande difficulté. Pour autant l’affiche de ce All Star Wrestling n’est autre que cette confrontation entre un Strong Kobayashi diablement efficace et un Bob Backlund techniquement impeccable et visiblement moins fatigué qu’en interview ! Véritable pépite compétitive et offerte gratuitement à la télévision qui plus est, ce match fut adulé à l’unisson, signe distinctif que Bob Backlund est, et pour un bout de temps encore, au sommet de son art.

Nathan Maingneur

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