MID-SOUTH WRESTLING #23

MID-SOUTH WRESTLING #23

22/05/1982

Mid-South Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Boyd Pearce est notre hôte et nous accueille encore et toujours, depuis l’enceinte du Irish McNeil’s Boys Club de Shreveport en Louisiane à l’occasion de la retransmission de cette édition de Mid-South Wrestling. À ses côtés ce soir, nous retrouvons l’actuel président et promoteur de ce territoire, en la personne de « Cowboy » Bill Watts.

– Passons sans plus attendre au « spotlight » de la soirée, une séquence réservée à notre cher Paul Ellering. On le retrouve sur le ring, entouré d’un groupe d’enfants, ainsi que par Reeser Bowden et Jesse Barr. Cette fois-ci, il s’agit de faire des pompes et tout le monde s’y attelle joyeusement. Le summum de l’expérience est atteint lorsqu’Ellering fait grimper deux femmes disons, plutôt rondes, sur le ring afin qu’elles viennent s’assoir sur son dos, au moment de faire ses pompes. Hey, c’est les années 80.


MATCH 1 : « CPT. » DICK MURDOCH VS RICK FERRARA (02:16)

VAINQUEUR : DICK MURDOCH

PRISE DE FINITION : VERTICAL SUPLEX

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT QUELCONQUE DE MURDOCH


Lorsque l’hymne des Marines retentit, cela ne signifie qu’une chose. À l’unisson, le public tout entier se lève et salue l’arrivée du capitaine Dick Murdoch, toujours en tenue militaire. Cet accoutrement, il l’a récupéré à la suite du départ de Killer Karl Kox, mystérieusement disparu en ce milieu d’année 1982. C’est dire si Watts adorait cette gimmick. Il affronte ce soir Rick Ferrara, briscard des rings relégué au rang de jobber.

Plus agressif, ou peut-être simplement moins benêt que son adversaire, Ferrara s’impose le premier en emmenant Murdoch au sol avec un collier de tête. Aux commentaires, Watts nous annonce que Dick Murdoch s’apprête à quitter son territoire pour un petit séjour sur les rings nippons. Plutôt étrange comme déclaration. Sur le ring, Murdoch se redonne du poil de la bête et revient avec une série de coups de coude. Il l’emporte ensuite en un peu plus de deux minutes avec une sorte de Brainbuster, qui ressemble plus à une souplesse arrière qu’a autre chose.


MATCH 2 : THE ASSASSIN VS BUDDY LANDEL (03:12)

VAINQUEUR : THE ASSASSIN

PRISE DE FINITION : HAMMERLOCK

APPRÉCIATION : C’EST DOMMAGE POUR BUDDY LANDEL !


Une semaine après ce tour de passe-passe réalisé avec l’aide de The Grappler, l’Assassin combat ce soir en solo. Légende des rings nord-américains, Jody Hamilton, c’est son vrai nom, nous avait fait croire qu’il s’était finalement rangé, en acceptant de combattre avec Ernie Ladd, contre les Samoans de Skandor Akbar. Finalement, le naturel est rapidement revenu au galop et sa nature de mercenaire a repris le dessus. Il rencontre ce soir le jeune Buddy Landel, sur une pente montante depuis quelques semaines.

Dès les premiers instants du combat, Assassin fait en sorte de tuer le rythme du match en gardant Landel immobilisé avec un Side Headlock. Ce dernier essaie de redonner un peu de vie à ce combat, mais l’Assassin le ramène systématiquement au tapis. Et tout comme le Grappler, l’Assassin charge sa botte et s’en sert de manière illicite. Il se focalise ensuite sur son bras gauche et réalise par ailleurs un solide travail de sape. Et alors que le pauvre Landel n’a littéralement rien pu faire, et c’est franchement dommage, l’Assassin l’emporte en un peu plus de trois minutes avec un simple Hammerlock. C’est réellement dommage pour Buddy Landel.


MATCH 3 : BOB ROOP VS COCO SAMOA (03:42)

VAINQUEUR : BOB ROOP

PRISE DE FINITION : DESCENTE DE LA CUISSE

APPRÉCIATION : PLUTÔT BON MATCH DE CATCH


Toujours Champion nord-américain, une ceinture remportée non sans controverse contre Ted DiBiase, Bob Roop est sur un petit nuage. Rarement inquiété, à priori débarrassé de Paul Orndorff, le natif de Blacksburg en Virginie se la coule douce. Son adversaire ce soir est originaire de Pango-Pango dans les îles Samoa. Il s’agit bien entendu de Coco Samoa avec qui Roop a déjà croisé le fer sur cette antenne. Et à chaque fois, c’était bien.

Roop commence fort avec une série de coups d’avant-bras, mais Coco réplique avec une sorte de planchette japonaise, portée d’une façon atypique. Toutefois, Bob Roop reprend rapidement le dessus avec une clé de bras. Il tente ensuite de lui porter ce qui ressemble à une Vader Bomb, mais Coco lève les genoux, et laisse Roop s’y encastrer. Tout feu tout flamme, le samoan enchaîne avec une série de Splashes. Tête baissée, Coco ne réfléchit pas et fonce tout droit dans le genou de Roop. Lucide et éveillé, ce dernier enchaîne avec une descente de la cuisse qui suffit pour le compte de trois. C’était court, mais c’était pas mal !


MATCH 4 : « BIG CAT » ERNIE LADD VS KIM DUC (02:01)

VAINQUEUR : ERNIE LADD

PRISE DE FINITION : DESCENTE DE LA CUISSE

APPRÉCIATION : SOLIDE SQUASH D’ERNIE LADD


Revenu d’une grave blessure au genou, Ernie Ladd n’a eu de cesse de vouloir se venger, contre tous ceux qui l’ont trahi et envoyé à l’hôpital. Ainsi, l’Assassin, le One Man Gang et les Samoans, sans compter Skandor Akbar, tous subiront un jour les foudres de Ladd. Le « Big Cat » se mesure ce soir à l’un des plus récents protégés d’Akbar, en la personne de Kim Duc, compétiteur japonais plus connu sous le nom de Tiger Chung Lee du côté de la World Wrestling Federation.

On remarque immédiatement qu’Ernie semble beaucoup plus en forme que les semaines précédentes. Ladd s’impose en effet avec de gros atémis qui claquent dans toute la salle. Il fait même preuve d’un peu de technique, ce que nous n’avions plus vu dans son catch depuis un bout de temps. Le japonais réplique temporairement avec des coups de poing et de pied, mais Ladd est trop fort pour lui. Il enchaîne avec son Big Boot et une descente de la cuisse, un peu comme le fera Hulk Hogan quelques années plus tard. Solide match d’Ernie Ladd.


– De retour en plateau, Pearce et Watts nous reparlent ensuite des événements qui ont eu lieu la semaine dernière. Ils nous repassent alors les images de ce match, lors duquel Ted DiBiase, à la suite d’une intervention du One Man Gang, s’est laissé piéger par un tour de passe-passe orchestré par l’Assassin et le Grappler. Enfilant le masque de l’Assassin, The Grappler a ainsi pu prendre sa place, L’arbitre n’y a vu que du feu, la supercherie profitant à l’Assassin et à Bob Roop.


MATCH 5 : ONE MAN GANG & THE GRAPPLER W/SKANDOR AKBAR VS « IRON » MIKE SHARPE & JESSE BARR (03:28)

VAINQUEURS : ONE MAN GANG & THE GRAPPLER

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

APPRÉCIATION : AURAIT PU ÊTRE UN PEU PLUS LONG !


Place à ce qui semble être l’affiche principale de ce programme. Dans l’un des coin, nous retrouvons les heels, managés par ce diable de Skandor Akbar. Il s’agit cette semaine du One Man Gang et du Grappler qui ne se cachent même plus. En face, un duo de choc qui semble s’être formé pour l’occasion entre « Iron » Mike Sharpe et Jesse Barr, aperçu plus tôt dans la soirée aux côtés de Paul Ellering.

Sharpe commence fort en envoyant bouler le Grappler d’un bout à l’autre du ring. Même face au One Man Gang, Sharpe tient bon et ne baisse pas le regard. Cependant, le travail d’équipe des hommes de Skandor Akbar leur permet d’enchaîner les tags avec facilité et de reprendre le contrôle du match. Frais et dispo, Jesse Barr est chaud comme la braise, et se déchaîne face au Grappler. Il part ensuite pour un Headscissors, mais le Grappler a la présence d’esprit de faire un pas en arrière, ce qui permet au One Man Gang de faire le tag. Ce dernier écrase alors ce pauvre garçon avec une grosse descente du coude dont il ne se relève pas. Pas mauvais, mais aurait pu être un peu plus long.


MATCH 6 : MISTER OLYMPIA VS BILLY STARR (06:30)

VAINQUEUR : MISTER OLYMPIA

PRISE DE FINITION : SLEEPER HOLD

INDICATEUR : * ¾


On enchaîne sans perdre une seconde, alors place à notre prochain combat. Originaire de Géorgie, Jerry Stubbs a su se faire connaître sous le masque de Mister Olympia. Annoncé en tant que Champion du Mississippi, mais également en tant que moitié des Champions Tag Team, cela nous confirme qu’Olympia et le Junkyard Dog ont donc bel et bien vaincu les Samoans pour leurs ceintures de Champions par équipe. La rencontre avait eut lieu au Fairgrounds Coliseum de Jackson dans le Mississippi. Olympia affronte ce soir Billy Starr, un très bon catcheur malheureusement relégué à un rang de jobber.

Olympia s’impose naturellement mais Billy Starr se plaint qu’Olympia lui tire les cheveux. Le double Champion domine sans problème, tandis que Starr enjolive sa performance en vendant parfaitement ses coups et ses prises. Aux commentaires, Watts semble se foutre royalement de l’action proposée sur le ring, et préfères nous parler des prochains débuts  de Dr. Death Steve Williams, et des cours d’aviation de son fils, entre autres choses. C’est d’autant plus étrange que c’est le seul match réellement compétitif du programme. Ah, ce sacré Bill Watts ! Olympia accélère la cadence et, à la suite d’une série de sauts chassés, il l’emporte avec sa Sleeper Hold. Goodnight Irene.


MATCH 7 : TED DIBIASE VS THE TURK (04:42)

VAINQUEUR : TED DIBIASE

PRISE DE FINITION : POWERSLAM

APPRÉCIATION : MATCH DE CATCH PLUTÔT CORRECT


On conclut le programme avec l’un des plus gros noms de ce territoire. Ancien Champion nord-américain, Ted DiBiase s’est un peu perdu dans les méandres du milieu de carte. On l’a connu plus en forme mais DiBiase est un battant. Il affronte ce soir un lutteur originaire de l’Orient. Il s’agit de The Turk, qu’on a aperçu du côté de la Mid-Atlantic Championship Wrestling sous le nom d’Ali Bey.

Ils commencent d’abord par s’échanger quelques prises au sol, et c’est DiBiase qui garde majoritairement le contrôle. Attendu en position de surpassement, The Turk a la présence d’esprit et le contre avec un Sunset Flip. Pour être honnête, ce n’est pas mauvais, loin de là, mais le manque d’intérêt de la rencontre nous perd un peu. DiBiase réussit malgré tout à porter son surpassement et l’accule dans l’un des coins. Projeté dans le coin, DiBiase le choppe avec un Powerslam et l’écrase de toute ses forces sur le ring. Le choc suffit pour que Ted DiBiase l’emporte au compte de trois, pas pire pas mieux.


Quasiment rien à dire de cette édition de Mid-South Wrestling, si ce n’est que le catch est toujours agréable, et que ce programme reste sans doute l’heure de catch la plus facile à regarder des territoires. Et ce n’est pas rien.

– Une semaine après les abdos, c’est cette semaine au tour des pompes. De retour après une sale blessure au genou, Paul Ellering continue ses entraînements disons, particuliers. Gros muscles, femmes et enfants de tous âges qui passent à la télévision, ces séquences  puent les années ’80 mais elles ne sont pas bien méchantes. On se demande malgré tout ce qu’elles apportent à son personnage.

– Je crache un peu dans la soupe, car c’est quand grâce à lui que nous pouvons regarder ces programmes, mais je crois qu’il est grand temps que la Mid-South Wrestling arrête de compter sur Bill Watts pour faire de l’antenne. Maladroit, impertinent, butant sur ses mots et visiblement pas à l’aise à l’écran, le comble a été atteint lorsqu’en plein combat, Watts nous parlait des cours d’aviation de son fils. Rendez-nous Jim Ross.

– Décidément, les hommes de Skandor Akbar dominent ce programme. Entre le Grappler, le One Man Gang et l’Assassin, l’influence nauséabonde du général Akbar se ressent tout au long de cet épisode. Et malgré les efforts conjugués de nombre de lutteurs, l’armée du général devrait continuer d’assoir sa domination sur ce territoire. Pour combien de temps encore ?

Nathan Maingneur

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