ALL STAR WRESTLING #92

ALL STAR WRESTLING #92

20/09/1980

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Toujours aucun mot sur l’absence de Bruno Sammartino, Vince McMahon nous accueille dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie et nous présente la carte de ce programme All Star Wrestling. 

On part d’abord pour un peu de Championship Wrestling. On se retrouve au Agricultural Hall d’Allentown en date du 13 septembre 1980. Les Samoans se mesurent à Dominic DeNucci et Rick Martel en demi-finale du tournoi pour les ceintures Tag Team de la World Wrestling Federation. Joe McHugh est au microphone. 


MATCH 1 : DEMI-FINALE DU TOURNOI POUR LES TITRES PAR ÉQUIPE DE LA WORLD WRESTLING FEDERATION : THE SAMOANS W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & RICK MARTEL (10:54)

VAINQUEURS : THE SAMOANS

PRISE DE FINITION : COUNT OUT

INDICATEUR : ** ½


Cela fait désormais quelques semaines que Bob Backlund et Pedro Morales ont rendu vacantes leurs ceintures de Champions Tag Team, glanées face aux Samoans lors du Showdown at Shea. Ces mêmes Samoans se retrouvent ici en demi-finale du tournoi organisé afin de couronner de nouveaux Champions. Afa et Sika sont accompagnés de ce filou de Lou Albano, toujours aussi fou. Les Samoans s’opposent ce soir au vaillant tandem composé du vétéran italien Dominic DeNucci et de l’énergique Rick Martel, tout fraîchement signé du territoire de Portland dans l’Oregon. 

Dominic et Martel ne perdent pas une seconde et sautent sur les Samoans, plutôt décontenancés par ce début de rencontre. Afa comme Sika sont tournés en ridicule, un peu de la même manière qu’au Shea Stadium. Le tandem italo-canadien s’impose donc en ce début de rencontre, le tout en face d’une foule chauffée à blanc. Attention à la présence acariâtre de ce parasite d’Albano, toujours dans les bons coups. C’est ainsi grâce au capitaine qu’Afa et Sika peuvent reprendre du poil de la bête en isolant DeNucci de son partenaire. Plusieurs fois, Dominic parvient à faire le tag mais l’arbitre Billy Caputo est trop occupé ailleurs et ne le notifie pas. Lorsqu’entre enfin Martel, c’est tout le Agricultural Hall qui se réveille, porté par l’incroyable énergie déployée par le natif de Québec au Canada. À nouveau aidés par Albano, Afa et Sika envoient Dominic à l’extérieur du ring avec un double coup de boule. L’arbitre compte mais l’italien est trop sonné pour remonter sur le ring à temps. C’est donc de cette manière que les Samoans se sont arrogés une place en finale du tournoi. Ils affronteront le tandem composé de René Goulet et Tony Garea dans une semaine.


 MATCH 2 : TONY ATLAS VS JOSÉ ESTRADA (06:04)

VAINQUEUR : TONY ATLAS

PRISE DE FINITION : MILITARY PRESS SLAM

INDICATEUR : **


On retourne ensuite au Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie pour ce All Star Wrestling en date du 20 septembre 1980. Fort d’un physique absolument saillant, Tony Atlas est une étoile montante de ce côté de la carte des territoires. Atlas s’est récemment frotté à l’actuel Champion Intercontinental au Shea Stadium. Le natif de Roanoke en Virginie s’oppose ce soir à José Estrada, redoutable catcheur d’origine portoricaine qui ira faire carrière sur les rings de la World Wrestling Council de Porto Rico. 

On commence calmement avec une série de contacts, chacun s’imposant à tour de rôle avec confiance. C’est Atlas qui a le dernier mot, soulevant Estrada pour le reposer assis sur l’un des coins, un geste aussi humiliant que désemparant pour le futur Super Medico. Comme souvent lors de ses matches, José revient en brisant la garde de son antagoniste et le martèle ensuite à coups de poing et de pied. Toutefois, le portoricain se heurte rapidement à la solidité du crâne d’Atlas. Cela permet à Tony de le hisser à bout de bras en Military Press, le maintenant quelques secondes au-dessus de sa tête. Il le relâche ensuite lourdement sur le dos, ce qui lui permet de l’emporter au compte de trois de l’arbitre Dick Woehrle. 


– Accueilli en ringside par un Vince McMahon toujours un peu malade, Tony Atlas est haletant et tout transpirant. Atlas a l’occasion de rappeler qu’il suit un entraînement et un régime des plus intenses, ce qui lui permet de garder cette forme physique. Atlas évoque ensuite l’aspect psychologique de ses combats et semble plutôt motivé. Tony Atlas est félicité par Vince et remercie le public pour son soutien. 


MATCH 3 : PEDRO MORALES & RENÉ GOULET VS BARON MIKEL SCICLUNA & SYLVANO SOUSA (06:28)

VAINQUEURS : PEDRO MORALES & RENÉ GOULET

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB

INDICATEUR : * ½


J’ai d’abord cru qu’il s’agissait de ce cher Ivan Koloff aux côtés du Baron Scicluna. En réalité, c’est juste Sylvano qui s’est rasé le crâne. L’affiche aurait été belle. En face de ce tandem de circonstances, on retrouve René Goulet et l’ancien Champion Tag et Champion du Monde, en la personne de Pedro Morales.

Sousa commence face à Pedro et subit immédiatement les foudres du « Puertorican Fire » de Morales. Tourné en bourrique, Sylvano est ensuite projeté sur Scicluna, toujours sur le tablier du ring. Celui-ci ne fait pas la différence et ce, malgré son expérience sur les rings de catch. Goulet est ensuite mis en difficulté par le Baron maltais, mais rien d’inquiétant pour cette paire au bon capital sympathie. Pedro Morales l’emporte pour son équipe en pliant ce pauvre Sylvano Sousa dans un Boston Crab. 


MATCH 4 : TONY GAREA VS « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ (05:54)

VAINQUEUR : TONY GAREA

PRISE DE FINITION : O’CONNOR ROLL

INDICATEUR : * ¾


Actif depuis quelques semaines, Tony Garea est désormais en quête de l’or par équipe, s’acoquinant avec René Goulet dans le cadre du tournoi pour les ceintures Tag Team de la promotion. Ce soir, le natif d’Auckland se mesure à « Unpredictable » Johnny Rodz, qu’on sait capable d’autant de fourberies que de sales coups. 

Les premiers contacts sont à l’avantage du « Fire Brand from the Bronx » qui n’a pas attendu pour s’imposer à sa manière. À coups de poing et de coude, Rodz calme d’emblée les ardeurs de Garea. Attention, celui-ci est un vétéran des rings et sait se battre, répondant avec des coups de poing et de pied. Toutefois, l’élan de Garea se retrouve coupé par un coup de genou dans l’abdomen. Tony se redonne du poil de la bête en projetant lourdement Johnny dans l’un des coins, ce dernier s’y éclatant le dos. Une descente de la cuisse de Rodz ne suffit pas mais celui-ci rate ensuite un Splash, contré par les genoux de Garea. Un Sunset Flip passe à rien de surprendre Tony mais c’est bel et bien Tony Garea qui tire son épingle du jeu avec un O’Connor Roll pour le compte de trois.


MATCH 5 : « THE INCREDIBLE » HULK HOGAN W/FREDDIE BLASSIE VS STEVE KING & ANGELO GOMEZ (02:48)

VAINQUEUR(S) : HULK HOGAN

PRISE DE FINITION : BRISE-DOS

APPRÉCIATION : HOGAN RESTE UNE FORCE DOMINANTE


L’affiche est complètement démesurée. « The Incredible » Hulk Hogan n’est plus invaincu mais n’en reste pas moins une force de premier ordre. Le protégé de « Classy » Freddie Blassie rencontre ce soir un duo de jobbers, composé de Steve King et d’Angelo Gomez, qui ne représentent aucune menace pour Hogan. 

Cela se confirme dès les premiers instants du combat. King et Angelo s’allient pour renverser Hogan, sans aucun succès. Celui-ci s’en débarrasse comme de deux moustiques un soir d’été humide et peut s’imposer sans se ménager. Mention à cette double prise de l’ours, un rendu à l’image saisissant compte-tenu du gabarit des bras d’Hogan. Hulk l’emporte en moins de trois minutes en empilant les corps de ses deux adversaires d’un soir, écrasés par plusieurs brise-dos du poulain de Blassie. 


Le tournoi pour l’or Tag Team se poursuit et la finale s’est dessinée dans ce programme All Star Wrestling. En effet, les Samoans se sont imposés face au trépidant duo de Dominic DeNucci et de Rick Martel. Afa et Sika pourraient être les premiers à regagner les ceintures Tag, hors World Wide Wrestling Federation puisque ce succès revient à Mr. Fuji et Prof. Toru Tanaka. Ce sacré Lou Albano deviendrait alors titulaire de 10 règnes sous sa tutelle, un record qui tient sans doute toujours. Duo d’un soir, Pedro Morales et René Goulet ont su s’imposer avec panache, parce que comme le disait Roddy Piper, le old school, c’est cool. Partenaire de Goulet en finale du tournoi, Tony Garea a su s’imposer en solo face à Johnny Rodz. Garea a encore de bons restes et pourrait créer la surprise avec son compère franco-canadien. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Vaincu au Showdown at Shea, Hulk Hogan reste toutefois une force dominante de premier rang. C’est toutefois Tony Atlas qui a su me charmer cette semaine. Pas forcément sur le ring et ce, malgré une victoire face à José Estrada, mais davantage au microphone, ou Atlas continue d’offrir d’impressionnantes facilités d’élocution. Pour ce mois de septembre 1980, il s’agit de la dernière édition d’All Star Wrestling. Et comme octobre n’est pas disponible, on se retrouvera donc en novembre. On espère que Vince se sera dégoté un nouveau partenaire. Spoiler : ce sera Pat Patterson, qui restera à ses côtés jusqu’en 1984.

Nathan Maingneur

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