ALL STAR WRESTLING #153

ALL STAR WRESTLING #153

16/01/1982

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos chers hôtes et nous accueillent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. Au programme de ce All Star Wrestling, Jesse « the Body » Ventura, Tony Atlas, nos Champions Tag Team et notre Champion du monde en la personne de Bob Backlund. 

Gary Cappetta s’occupe des présentations et annonce que l’heure de catch proposée ce soir est sous le contrôle de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par ses officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Charlie Daniels, notre gardien de la cloche. Les arbitres mandatés ce soir sont messieurs Gilberto Roman, John Stanley et Dick Woehrle.  


MATCH 1 : JESSE « THE BODY » VENTURA W/FREDDIE BLASSIE VS STEVE KING (04:23)

VAINQUEUR : JESSE VENTURA

PRISE DE FINITION : BRISE-DOS 

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT CLASSIQUE DE VENTURA 


Vêtu d’une cape colorée et de lunettes de soleil, Jesse « the Body » Ventura est l’un des membres de l’écurie de « Classy » Freddie Blassie. Ventura se présente sous les huées du public et nous offre quelques-unes de ses poses plastiques. Il se frotte ce soir à Steve King, Saint-Patron des jobbers, pour toujours et à jamais. 

Jesse tord le bras de ce pauvre King avec une main blanche et l’emmène rapidement au sol. King essaie alors d’envoyer quelques coups, qui résonnent contre le poitrail de celui qu’on ne surnomme pas « the Body » pour rien. Ventura prend son temps et instaure un rythme méthodique. Après un coup de genou dans la mâchoire, Ventura le hisse sur ses épaules et lui porte son Canadian Backbreaker. À son habitude, King jette l’éponge quasi instantanément, tandis que Ventura s’arroge une petite victoire. 


MATCH 2 : STEVE TRAVIS VS VICTOR MERCADO (03:06)

VAINQUEUR : STEVE TRAVIS 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU 

APPRÉCIATION : STEVE TRAVIS NE DÉGAGE RIEN 


Originaire de Charlottesville en Virginie, Steve Travis fut présenté comme l’un des espoirs de cette nouvelle génération. Rookie de l’année ’79, ce jeune garçon a ensuite voyagé au Japon pour faire ses armes et perfectionner son catch. À son retour aux États-Unis en fin d’année ‘81, les résultats sont toutefois occultés par un cruel manque de charisme. Travis se mesurait ce soir à un certain Victor Mercado, d’origine portoricaine. 

Dans les premières secondes de la rencontre, Mercado et Travis se cherchent au sol, ce dernier remportant la joute technique avec des mouvements de Ground Wrestling. C’est un petit peu brouillon et Travis lui porte un enfourchement. Même si le catch de Travis n’est pas mauvais, rien ne se dégage du langage corporel de ce garçon. Steve enchaîne avec une descente du genou et l’immobilise au tapis. Et bien que Mercado semble s’être dégagé in-extremis, Steve Travis est déclaré gagnant dans un climat d’incompréhension. Comme si cela n’était déjà pas assez difficile.


MATCH 3 : « MR. USA » TONY ATLAS VS JOSÉ ESTRADA (05:05)

VAINQUEUR : TONY ATLAS

PRISE DE FINITION : COUP DE TÊTE 

APPRÉCIATION : PLUTÔT BON MATCH DE TONY ATLAS 


Doté d’un physique de dieu grec, Tony Atlas est l’un des catcheurs les plus populaires du circuit nord-américain. Extrêmement apprécié de la foule du Fieldhouse, ce compétiteur à la musculature unique se mesure ce soir au fourbe José Estrada, qu’il a déjà affronté à de nombreuses reprises.

Tony se sort d’un collier de tête d’Estrada en gigotant du bassin. Celui-ci se plaint auprès de l’arbitre que les cheveux d’Atlas sont graissés, ce que vérifie Dick Woehrle qui passe ensuite sa main sur le crâne luisant du portoricain. C’est du catch. Toutefois, cela ne plaît pas à Estrada qui réagit avec une salve de coups de poing et de pied. Atlas morfle mais se dégage avec force d’un tombé. Lassé du catch d’Estrada, Atlas se relève et semble ne plus sentir les coups. Toutefois, José sait où cogner et Atlas déguste. Toutefois, Tony se redonne du poil de la bête et s’offre un second souffle. Après un déluge de coups, Atlas le décolle du sol avec un gros coup de boule. La tête dans les étoiles, Estrada concède une défaite de plus alors qu’on aurait apprécié que Tony le finisse avec son Military Press Slam. 


 – Les Champions Tag Team sont reçus par Pat Patterson pour un petit passage au micro. Accompagnés du capitaine Lou Albano, les Champions affichent bonne mine. Interrogés sur la façon dont ils ont remportés les titres, ils se défendent de toute tricherie. Fuji part ensuite pour sa tirade et clame que que son père a torturé des américains à Pearl Harbor en leur coupant les doigts. De son côté, Saito préfère se satisfaire de l’argent qu’il gagne, à chacun ses préoccupations. Patterson raille Albano sur sa condition physique mais le capitaine s’en moque et s’égosille au micro dans un subtil mélange d’éructations et de borborygmes.


MATCH 4 : MR. FUJI & MR. SAITO W/CPT. LOU ALBANO VS DOMINIC DENUCCI & CHARLIE BROWN (04:55)

VAINQUEURS : MR. FUJI & MR. SAITO 

PRISE DE FINITION : SAITO SUPLEX 

APPRÉCIATION : SQUASH ET PROMO CORRECTES


Les Champions sont désormais sur le ring et s’apprêtent à affronter un tandem composé de Dominic DeNucci et de Charlie Brown. Les ceintures ne seront pas remises en jeu lors de ce combat. Les japonais semblent prêts alors qu’Albano s’invective comme un fou en dehors du ring. Fuji effectue son rituel traditionnel qui consiste à jeter du sel pour chasser les mauvais esprits. Espérons que Lou Albano ne se sente pas concerné. 

Fuji Saito & Albano

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Saito commence face à DeNucci et l’emmène au sol. Cinquante ans au compteur, l’italien n’est toutefois pas en reste et possède encore de solides notions de catch à l’ancienne. Lorsqu’entre Charlie Brown, ce dernier n’a aucune idée de ce qu’il doit faire et subit alors le catch de Fuji et Saito. Celui-ci cogne très fort et punit Brown avec de gros coups dans l’arrière du crâne. De son côté, Albano invective des fans du premier rang. Fuji se projette dans les cordes et assène son Diving Headbutt à ce pauvre Brown. Saito termine le sale boulot avec une Saito Suplex et l’emporte au compte de trois. 


MATCH 5 : BOB BACKLUND W/ARNOLD SKAALAND VS HANS SCHROEDER (08:15)

VAINQUEUR : BOB BACKLUND 

PRISE DE FINITION : O’CONNOR ROLL 

INDICATEUR : ** ¼


Place au clou du spectacle. Sur le ring, Hans Schroeder dégage un dédain naturel et n’est pas du tout apprécié par le public du Fieldhouse. Pour l’occasion, Gary Cappetta met les formes pour l’introduction de notre Champion du monde, annoncé comme l’un des plus grands champions de l’histoire. Accompagné au ring par Arnold Skaaland, Bob Backlund est reçu en héros par la foule d’Hamburg en Pennsylvanie.
Les premiers échanges se déroulent dans les règles de l’art. Il ne s’agit pas d’un combat entre un heel et un face, mais d’un affrontement à la loyale. Étonnamment, Schroeder fait même montre de fair-play. C’est à qui sera le plus fort et à ce petit jeu, c’est Backlund qui s’impose naturellement avec un enfourchement porté avec autorité. Ils catchent ensuite au sol et s’échangent quelques colliers de tête et clés de bras. Les esprits s’échauffent et l’un comme l’autre se retiennent d’utiliser leurs poings. Aux commentaires, Patterson fait l’éloge du Champion alors que Vince affirme qu’Arnie Skaaland, le manager de Backlund, a abandonné les cigares pour du tabac à mâcher. Et pourquoi pas. Au terme d’un combat qui sera resté dans les clous, Backlund l’emporte avec sa version du O’Connor Roll et tire donc son épingle du jeu. Encore plus étonnant, Schroeder s’avoue vaincu et serre la main du Champion, une marque de respect plutôt rare de la part d’un heel, mais qui reflète tout le respect qu’on doit accorder au Champion du monde. 


MATCH 6 : CHARLIE FULTON VS JEFF CRANEY (03:08)

VAINQUEUR : CHARLIE FULTON 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DE LA CUISSE 

APPRÉCIATION : DE BONS DÉBUTS POUR FULTON


Logiquement, le combat du Champion aurait du être la conclusion de ce programme. Ce prochain match sera donc notre dernier. Sur le ring, on reconnaît un certain Charlie Fulton qu’on connaît pour son passage sur les rings de la Mid-Atlantic Championship Wrestling. Fulton effectue ce soir sa première apparition à All Star Wrestling et rencontre Jeff Craney. 

D’emblée, Fulton s’impose avec un sale coup de genou dans l’abdomen de Craney. On remarque tout de suite que Fulton provient d’une autre promotion. Vince et Patterson ne font aucune mention de son passif du côté des Jim Crockett Promotions. Fulton écrase Craney avec un Running Powerslam mais relève son épaule du compte de trois. Charlie Fulton l’emporte finalement en l’espace de trois minutes avec une descente de la cuisse qui suffit pour lui inscrire sa première victoire sur ce territoire. 


Du lourd à l’affiche de ce All Star Wrestling. Des noms tels que Tony Atlas et Jesse « the Body » Ventura accompagnent la présence des Champions Tag Team et plus rare encore, de celle du Champion du monde poids-lourds. 

– Tony Atlas continue son ascension vers les sommets et a ce soir remporté son combat face à José Estrada dans l’une des attractions de la soirée. 

– Protégés de Lou Albano, Fuji et Saito ont un règne plutôt solide. Les Champions ont eu du temps de parole et se sont imposés lors d’un combat d’apparence classique face à un tandem entre autres composé de Dominic DeNucci. On regrette toutefois l’absence d’un réel challenge de taille pour les Champions. 

– Une semaine après Adrian Adonis, c’est au tour de l’autre transfuge de l’AWA d’être en action. Avec son style atypique, Jesse « the Body » Ventura s’est imposé en ouverture de programme.  

– Jobber de la Mid-Atlantic Championship Wrestling, Charlie Fulton nous gratifiait ce soir de ses débuts dans cette émission. Opposé à Jeff Craney, Fulton a montré l’étendue de ses capacités et un catch salué par Pat Patterson. À suivre. 

– Le clou du spectacle, c’est la présence rarissime de notre Champion du monde en titre, en la personne de Bob Backlund. Porte étendard de la World Wrestling Federation depuis maintenant quatre ans, Backlund était ce soir opposé à Hans Schroeder. Et au terme d’un combat sage, mais rondement mené, le Champion s’est naturellement imposé pour nous offrir un match au dessus des standards de l’émission et ça, c’est toujours louable.   

Nathan Maingneur

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