MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #19

MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #19

27/02/1982

Mid-Atlantic Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Bob Caudle et « Rowdy » Roddy Piper sont nos hôtes et nous accueillent dans l’enceinte des WPCQ-Studios de Charlotte en Caroline du Nord pour ce Mid-Atlantic Championship Wrestling.

Sgt. Slaughter rejoint le plateau et est interviewé par le « Rowdy One ». Le sergent porte fièrement sa ceinture de Champion des États-Unis et clame qu’il devrait également être le Champion du monde. Une image d’un match entre Ricky Steamboat et le « Nature Boy » Ric Flair passe ensuite à l’écran au moment où l’on passe à l’action.


Petit point d’information concernant la suite du tournoi Tag Team. La troisième étape de ce tournoi eut lieu au Richmond Coliseum de Richmond en Virginie. D’autres équipes ont rejoint la compétition, c’est le cas de Ray Stevens et de Leroy Brown, qui remplace donc Pat Patterson, mais aussi d’Austin Idol et John Studd, ainsi que Bob Armstrong et Tommy Rich. À la surprise générale, c’est Sgt. Slaughter et Jim Nelson qui l’ont emporté en finale. Lors de cette soirée, le sergent combattait également – donc pour la quatrième fois – face à Blackjack Mulligan Jr. dans le cadre du Cobra Clutch Challenge. Le même soir, Roddy Piper a conservé sa ceinture de Champion de la Mid-Atlantic contre Ricky Steamboat lors d’un Lumberjack match.


MATCH 1 : TERRY TAYLOR VS DAVID PATTERSON (04:55)

VAINQUEUR : TERRY TAYLOR

PRISE DE FINITION : ABDOMINAL STRETCH

APPRÉCIATION : TRÈS BON MATCH DE CATCH


Jeune prodige des rings de catch, Terry Taylor a fait ses armes du côté de la Floride et de la Géorgie. En ’81, Taylor signe du côté des Jim Crockett Promotions et y remporte le titre de Champion Junior Heavyweight en battant Les Thornton. Débutant de l’année ’81, Terry Taylor est très apprécié et se frotte ce soir à un certain David Patterson, plus connu sous les traits du Cuban Assassin.

Après un tour de chauffe ponctué de prises de luttes et de contres en tous genres, Taylor s’impose avec un Armdrag et maintient Patterson au sol avec une clé de bras. Patterson est moins scolaire et surprend Taylor avec de sales coups d’avant-bras dans la mâchoire. Aux abords du ring, Austin Idol recommence à filmer avec sa petite caméra. La rencontre s’intensifie alors que Patterson donne même du fil à retordre au jeune Taylor. Celui-ci se redonne du poil de la bête et enchaîne avec une descente du poing. À la suite d’un Flying Forearm porté avec élan, Terry Taylor enchaîne avec son Abdominal Stretch, basculé en position de tombé, ce qui suffit pour le compte de trois de l’arbitre Sonny Fargo.


MATCH 2 : PVT. JIM NELSON & PVT. DON KERNODLE W/SGT. SLAUGHTER VS VINNIE VALENTINO & MIKE DAVIS (07:22)

VAINQUEURS : JIM NELSON & DON KERNODLE

PRISE DE FINITION : COBRA CLUTCH

INDICATEUR : **


D’abord Jim Nelson puis Don Kernodle, les rangs de l’armée du Sgt. Slaughter grossissent alors que ses soldats catchent pour la première fois ce soir. Vêtu d’un débardeur blanc et d’un treillis, Don Kernodle a donc trouvé une direction sous la tutelle du sergent. Et sous l’œil attentif du Champion des États-Unis, Nelson et Kernodle se frottent ce soir à un duo composé de Vinnie Valentino et de Mike Davis.

D’entrée de jeu, les recrues du sergent isolent Valentino de son partenaire et font preuve d’un catch tactique. Si ce catch reste simple, ponctué d’enfourchements et de colliers de tête, cela n’en reste pas moins efficace. Astucieusement, Kernodle et Nelson enchaînent les tags avec aisance et malice. Lorsque Valentino réussit enfin à s’échapper et à passer le relais à son partenaire, celui-ci calme tout le monde et fait le ménage. Toutefois, Nelson et Kernodle reprennent le contrôle alors qu’en dehors du ring, Sgt. Slaughter s’embrouille avec Austin Idol, accusé de déconcentrer ses poulains. À la suite d’un Powerslam, Kernodle hisse ensuite Davis en prise de l’ours. Du haut de la troisième corde, Nelson s’élance et lui décroche la tête avec un gros coup de la corde à linge. En honneur de son sergent, Nelson l’emporte ensuite en faisant abandonner Davis avec son Cobra Clutch. Très bonne première victoire pour Nelson et Kernodle, qui s’imposent comme une équipe à surveiller de très près.


– Sgt. Slaughter rejoint à nouveau le plateau et s’adresse à Ric Flair et à Ricky Steamboat. Après que ces derniers n’aient pas considéré les menaces du sergent, lui et ses sbires ont crée la zizanie en intervenant lors d’un de leurs récents combats. Seul contre trois, la face en sang, fouetté à l’aide d’un ceinturon, Flair fut sauvé de justesse par Steamboat, revenu avec une chaise pour chasser les heels alors que d’autres catcheurs se sont joints à eux.


Jim Nelson et Don Kernodle rejoignent ensuite Caudle. Interrogés à propos du succès de leur association, Nelson répond qu’ils ont simplement respecté les ordres du sergent. Jim Nelson agit pour défendre l’honneur de son supérieur, tandis que Kernodle affirme qu’ils feront partie du tournoi Tag Team.

– Roddy Piper remplace Caudle et reçoit maintenant Ole Anderson et Stan Hansen. C’est à cet instant que la musique de « Handsome » Jimmy Valiant retentit dans les studios. Ce dernier rejoint alors le plateau en dansant. Face à face, ils commencent à se chauffer et la bagarre éclate, au grand bonheur du public de Charlotte. La situation est complètement chaotique et Ivan Koloff, qui attendait sur le ring, est mêlé dans le tumulte. Ray Stevens et Blackjack Mulligan Jr. s’interposent et font repartir les heels au vestiaire.

Le « Boogie Woogie Man » repasse du côté de Caudle et remercie Stevens et Mulligan de s’être interposés. Valiant prétend pouvoir les battre et repart au vestiaire en dansant, sous les acclamations de la foule.


MATCH 3 : MIKE GEORGE VS MIKE MILLER (04:18)

VAINQUEUR : MIKE GEORGE

PRISE DE FINITION : SHOULDER BREAKER

APPRÉCIATION : MATCH PLUTÔT PHYSIQUE


« L’Ours Russe » était censé combattre, mais sera donc remplacé en dernière minute par Mike George. Celui-ci effectue son entrée alors qu’on aperçoit que David Crockett rejoint Caudle pour commenter ce match. Transfuge de la Mid-South Wrestling, George se frotte ce soir à Mike Miller, jeune garçon qui catche sur ce territoire depuis 1981.

George est un dur et s’impose rapidement. Peu impressionné par les maigres offenses de son adversaire, George s’affirme avec de gros coups de poing. Après un rapide retour en force de Miller, George lui dégage les bronches avec d’énormes coups d’avant-bras dans le dos. Toutefois, ce jeune garçon lui donne du fil à retordre, ce qui contribue à rendre ce match plutôt compétitif. Vétéran des rings, George n’est pas du genre à se laisser faire et réponds avec un sale Knee Lift. Grâce à son gabarit, George tire le meilleur d’une série de coups de bélier et soulève Miller sur ses épaules. Il le redescend avec un brise-épaule qui suffit pour le compte de trois, finissant un combat assez physique.


– Ray « Crippler » Stevens rejoint Caudle et discute de cette bagarre qui a impliqué Jimmy Valiant, Ole Anderson et Stan Hansen. Ils sont rejoints par un Jake Roberts qui ne mâche pas ses mots à propos du Sgt. Slaughter. Roberts s’adresse à Kernodle et ne comprends pas son changement d’attitude. Blackjack Mulligan Jr. les rejoint à son tour et promet de se venger.


MATCH 4 : BILL WHITE VS RON RITCHIE (04:55)

VAINQUEUR : RON RITCHIE

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET

APPRÉCIATION : PLUTÔT BON MATCH DE CATCH


Originaire de Winnipeg au Canada, Ron Ritchie est présenté comme un catcheur plein de talent. Ce jeune garçon se fait ce soir les dents contre un véritable vétéran des rings, en la personne de Bill White. Débutant sa carrière en 1970, White s’est forgé une réputation de dur à cuire du côté de la World Wrestling Federation et des Jim Crockett Promotions.

White et Ritchie nous offrent un plutôt bon tour de chauffe, mais c’est White qui prends le premier l’avantage en emmenant Ritchie au sol. On sent que le garçon manque encore un peu d’expérience, mais White l’aide à faire bonne figure. Briscard endurci, White cogne et plie Ritchie à la force de ses coups. Ce dernier s’offre un second souffle mérité et couche White avec un surpassement. Ritchie rate ensuite le coche avec un Sunset Flip mal géré mais l’emporte quand même avec un petit paquet, tirant son épingle du jeu à la surprise générale et celle de son antagoniste.


– Enthousiasmés par cette victoire, Crockett et Caudle invitent Ron Ritchie à les rejoindre. À bout de souffle, Ritchie s’adresse au Sgt. Slaughter, mais celui-ci l’interrompt et doit le remettre à sa place. Ritchie n’accepte pas ce genre de remontrances et quitte le plateau.

Kelly Kiniski et Don Gilbert rejoignent désormais Caudle. Fiston de Gene Kiniski, le jeune Kiniski se dit excité à l’idée de combattre sur ce territoire. Gilbert souhaite la bienvenue à son partenaire et semble content de catcher à ses côtés.


MATCH 5 : OLE ANDERSON & STAN HANSEN W/GENE ANDERSON VS KELLY KINISKI & DON GILBERT (03:40)
VAINQUEURS : OLE ANDERSON & STAN HANSEN

PRISE DE FINITION : LARIAT

APPRÉCIATION : SOLIDE PRÉSENTATION DES HEELS


Favoris du tournoi Tag Team, Ole Anderson et Stan Hansen forment un duo extrêmement dangereux et pour le moins redoutable. Sous l’œil de Gene Anderson, Ole et Stan Hansen se mesurent ce soir au tandem composé de Don Gilbert et de Kelly Kiniski. Comme dit plus haut, ce dernier est le fils du légendaire Gene Kiniski, légende du catch au Canada. Kelly Kiniski a commencé sa carrière en 1980, mais n’aura pas la carrière de son papa, se retirant du monde du catch en 1987.

Ole commence face à Gilbert et s’impose à l’issue d’un sévère échange de Mat Wrestling. C’est au tour du jeune Kelly de monter sur le ring et le moins qu’on puisse dire, c’est que le garçon a du répondant. Naturellement, on sent qu’Ole et Hansen lèvent le pied lorsqu’il s’agit de Kiniski, comme une sorte de marque de respect à l’égard de Gene Kiniski, alors considéré comme une légende vivante de la profession. Austin Idol a rejoint notre duo de commentateurs et commente ce combat. Lorsque Gilbert revient, c’est une autre histoire et celui-ci se fait démonter purement et simplement. Il se mange un sale coup de coude d’Hansen et subit ensuite un gros enfourchement. Hansen enchaîne et le décapite avec sa Lariat pour l’emporter au compte de trois.


– Ole Anderson et Stan Hansen rejoignent ensuite Caudle pour clôturer le programme. Ole clame qu’ils sont l’équipe la plus destructrice du tournoi. Et lorsque Caudle aborde le cas de Jimmy Valiant, Hansen et Ole répondent en chœur en disant ne pas vouloir parler du « Boogie Woogie Man ». Selon Hansen, ils seront les gagnants du tournoi et remporteront les ceintures de Champions Tag Team de la NWA.


En plein tournoi Tag Team, les Jim Crockett Promotions ont toujours à cœur de nous faire du bon catch. Sgt. Slaughter et ses sbires s’en prennent à Ric Flair et Ricky Steamboat, une bagarre éclate entre Ole Anderson, Stan Hansen et Jimmy Valiant, et plus encore !

– Si le Sgt. Slaughter et Jim Nelson ont rencontré un succès inespéré à Richmond, c’est cette semaine ses protégés qui ont fait forte impression. Catchant en tag pour la première fois depuis le recrutement de Don Kernodle, lui-même et Jim Nelson se sont imposés avec style lors d’un combat compétitif et disputé.

– En parlant du Sgt. Slaughter, ce dernier a fait connaître ses intentions, quelques jours à peine après cette agression perpétrée contre Ric Flair et Ricky Steamboat. Accompagné par ses sbires, Slaughter et Cie ont semé la zizanie et ont laissé un Ric Flair ensanglanté, victime d’un passage à tabac infligé à l’aide d’un ceinturon. S’ils cherchaient à capter son attention, c’est réussi.

– La Mid-Atlantic est l’une des rares promotions qui donne la parole à ses jobbers. Cette semaine, c’est Don Gilbert et Kelly Kiniski qui ont eu droit à une petite promo, tandis que Ron Ritchie put quant à lui profiter d’une plutôt bonne exposition.

– Le grand tournoi Tag Team continue et après Richmond en Virginie, c’est désormais au tour d’Atlanta en Géorgie d’accueillir la suite des festivités. Cette étape s’annonce d’ores et déjà majeure puisqu’Atlanta est une ville clé de la carte des territoires et parce qu’Ole Anderson est le matchmaker de ce territoire.

– C’est assez rare qu’une bagarre éclate de manière inopinée. Ce fut le cas cette semaine, lorsque Jimmy Valiant a interrompu Ole Anderson et Stan Hansen. À la suite d’une petite confrontation, le ton est très rapidement monté et le tout a dégénéré en bagarre générale, pour le plus grand bonheur de la foule qui se délecte toujours de ces moments où règne l’anarchie la plus totale.

Nathan Maingneur

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