ALL STAR WRESTLING #154

ALL STAR WRESTLING #154

23/01/1982

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos chers hôtes et nous accueillent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. Alors que McMahon semble toujours souffrir d’une laryngite, lui et Patterson nous présentent le programme de la soirée et annoncent les débuts de la East-West Connection. 

Gary Cappetta s’occupe des introductions et précise que l’heure de catch proposée ici ce soir est sous le contrôle de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée sur place par quelques-uns de ses officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Charlie Daniels, notre gardien de la cloche. Les arbitres qui officieront lors de ce programme sont Gilberto Roman, John Stanley et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : EAST-WEST CONNECTION W/FREDDIE BLASSIE VS DOMINIC DENUCCI & JEFF CRANEY (06:03)

VAINQUEURS : EAST-WEST CONNECTION

PRISE DE FINITION : CANADIAN BACKBREAKER 

INDICATEUR : ** ¼


Bien qu’Adrian Adonis et Jesse Ventura aient débarqués de l’AWA en même temps, c’est la première fois qu’on les retrouve en Tag Team sur ce territoire. Car c’est en équipe que Ventura et Adonis se sont fait connaître, sous le nom de « East-West Connection », nom choisi car Adonis est originaire de New York, donc sur la côte Est et Ventura de Californie, donc sur la côte Ouest. Sous la tutelle de « Classy » Freddie Blassie, ce duo de choc se mesure ce soir à un tandem composé de Dominic DeNucci et Jeff Craney. 

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Tandis qu’Adonis demande à ce que soit vérifiée la longueur des cordelettes blanches du coin, Ventura retire son ample robe à pois. Le « Golden Boy » commence face à DeNucci et s’impose en l’emmenant au sol. Toutefois, l’italien le dégage en dehors du ring et veut se frotter à Ventura, alors que tout le public du Fieldhouse est derrière lui. Rapidement, les heels commencent à catcher en team et mettent Dominic en difficulté. Entré sur le ring à son tour, Craney subit ce catch et se fait isoler de son partenaire. Tous les stratagèmes sont bons, tags dans le dos de l’arbitre, étranglements avec la cordelette blanche et j’en passe et des meilleurs. Adonis et Ventura font en effet preuve d’une synergie qui a fait les belles heures de la promotion de Verne Gagne. C’est « The Body » qui l’emporte avec son Canadian Backbreaker, ce pauvre Craney jetant l’éponge presque instantanément. 


– Adonis continue de s’en prendre à Craney alors que Ventura essaie de capter l’attention de l’italien. Les tensions sont vives et Ventura est finalement bouté en dehors du ring par un Dominic DeNucci chaud bouillant, encouragé par un public chaud comme la braise. 


MATCH 2 : PEDRO MORALES VS PETE MITCHELL (04:17)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES 

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB 

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT MÉDIOCRE 


Champion Intercontinental depuis une victoire de prestige face au « Magnificent » Muraco au Madison Square Garden, Pedro Morales aurait entamé l’année ’82 de la meilleure des manières, si ce n’est pour l’agression subie des mains de Greg Valentine. Le portoricain s’oppose ce soir à Pete Mitchell, jobber à ses heures perdues. 

Face à ce piètre challenge, Morales semble désolé et prend la confiance avec de petites claques humiliantes. Il le calme rapidement avec un brise-dois et le tient au sol avec une clé de bras. Mitchell se redonne du poil de la bête et revient avec de maigres offenses qui n’ont pour don que d’énerver le portoricain. Celui-ci répond et envoie de gros coups de poing dans la face de Mitchell. Projeté dans les cordes, ce dernier se mange une grosse mandale dans le panier à pain et craque ensuite sous la pression du Boston Crab. Pedro Morales semble plutôt déçu par le manque de compétition flagrant de cette émission. 


– Pat Patterson reçoit ce soir Greg « Hammer » Valentine et le Grand Wizard of Wrestling à l’occasion de l’interview de la soirée. Interrogé à propos de l’agression de Pedro Morales, Valentine s’en félicite et souhaite maintenant l’affronter sur le ring. Le Grand Wizard croit que la ceinture de Champion Intercontinental est à lui alors que Valentine ne manque pas d’insulter Bob Backlund.


MATCH 3 : LAURENT SOUCIE VS TONY COLÒN (04:10)

VAINQUEUR : LAURENT SOUCIE

PRISE DE FINITION : BELLY-TO-BELLY SUPLEX

APPRÉCIATION : C’EST PLUS QUE PASSABLE 


Drôle de nom de ring que Laurent Soucie. Aucune information sur la sonorité française de son patronyme n’est renseignée. On ne sait que peu de choses de ce grand garçon et de ce qu’on sait, Soucie a été entraîné par Verne Gagne et a commencé sa carrière en toute fin d’année ’81. Sa carrière a duré moins d’un an alors qu’il effectuait ce soir ses débuts face à Tony Colòn. 

Les premiers échanges sont plutôt gênants puisqu’on se rend rapidement compte que ce Laurent Soucie est encore très inexpérimenté. Et lorsque son adversaire se révèle être d’un niveau encore plus mauvais, c’est la catastrophe. Tout n’est pas non plus à jeter à la poubelle, Soucie porte en effet de superbes sauts chassés. Après une Spinning Toe Hold, Soucie décolle Colòn du sol avec un autre chassé et l’emmène ensuite au sol avec une Belly-to-Belly Suplex parfaitement exécutée. Cela suffit pour le compte de trois alors que Laurent Soucie s’arroge sa première victoire sur ce territoire. 


MATCH 4 : GREG « HAMMER » VALENTINE W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS BARRY HART (03:06)

VAINQUEUR : GREG VALENTINE 

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK 

APPRÉCIATION : BON SQUASH DE VALENTINE 


Quelques minutes après son passage au micro, Greg « Hammer » Valentine est en action et combat ce soir face à Barry Hart. Valentine est vêtu d’un somptueuse robe de ring de couleur rouge à sequins et est toujours accompagné par le Grand Wizard of Wrestling, qui porte des lunettes de soleil plutôt futuristes. 

Valentine laisse jouer son antagoniste et le couche ensuite avec un brise-genou. Avec son style méthodique où tout est calculé, Valentine se concentre ensuite sur ce genou, que ce soit en le tordant où avec des descentes du coude. Une grosse souplesse arrière couche Hart et Valentine l’emporte ensuite avec la Figure Four Leglock, une prise redoutable dont personne ne s’est encore dégagée. 


MATCH 5 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS JOSÉ ESTRADA & DAVEY O’HANNON (08:08)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL

PRISE DE FINITION : O’CONNOR ROLL 

INDICATEUR : * ½


Une semaine après Fuji et Saito, c’est au tour des actuels challengers et anciens titulaires des ceintures de Champions Tag Team de combattre sur ce ring. Bien qu’ils aient perdu l’or, Tony Garea et Rick Martel sont toujours aussi appréciés par le public d’Hamburg. Ils rencontrent ce soir le tandem composé de José Estrada et de Davey O’Hannon. L’affiche eut déjà lieu sur ce programme et devrait nous garantir un bon petit match en Tag.

Estrada commence face à Garea et prend l’avantage avec une torsion du bras. Ce dernier ne parvient pas à se lancer dans le match et subit le catch des heels. Lorsqu’entre Martel, les mouches changent d’âne et le québécois n’a aucun mal à se défaire d’Estrada et de Davey. Toutefois, Martel se laisse rapidement prendre à partie et souffre de longs instants dans le coin opposé. Comme d’habitude, les séquences entre Martel et Estrada sont une régalade, mais moins qu’à l’accoutumée. En effet, l’action est quelque peu décousue et on a l’impression que règne un gros manque de coordination. Rien ne se distingue de ce qu’on voit d’habitude et c’est bien dommage. Et comme souvent, c’est Tony Garea qui l’emporte pour son équipe avec un O’Connor Roll sur Estrada. Ce n’est clairement pas la meilleure performance des anciens Champions.  


MATCH 6 : « POLISH » POWER » IVAN PUTSKI VS « BIG » RON SHAW (03:41)

VAINQUEUR : IVAN PUTSKI 

PRISE DE FINITION : POLISH HAMMER 

APPRÉCIATION : BON PETIT MATCH POUR PUTSKI 


On conclut cet épisode avec un extrait d’une récente édition de Championship Wrestling. Et lors de ce programme, nul autre que notre « Polish Power » Ivan Putski effectuait son retour à l’antenne. Entre 1980 et ce début d’année 1982, Putski s’est notamment produit sur les rings de la Southwest Championship Wrestling de San Antonio. À l’occasion de ce combat, Putski se mesurait à « Big » Ron Shaw. 

Avec sa force brute, Putski se débarrasse de Shaw et le balade d’un bout à l’autre du ring avec un tour de bras. Ron semble réticent à l’idée d’engager le combat et on le comprend aisément. Shaw fuit le contact et reste de longues minutes en dehors du ring. Et cela ne plaît pas à Putski qui le choppe et le roue de coups de poing. Shaw ne fait pas long feu et ne se relève pas du célèbre Polish Hammer de Putski, qui marque sa première victoire sur ce programme depuis quelque temps. 


Après quelques semaines plutôt haletantes, All Star Wrestling s’autorise un épisode plus calme, parfois même ennuyant, mais qui a le mérite de proposer de plutôt belles choses. Parmi ces bonnes surprises, le retour d’Ivan Putski et les débuts en Tag Team de la East-West Connection. 

– Pedro Morales et Greg Valentine continuent de se tourner autour, sans pour autant se rentrer dedans. L’ultime confrontation n’aura sans doute pas lieu sur ce programme, mais nous aimerions peut-être un peu plus de tensions. Le Champion et son challenger étaient ce soir à l’affiche et ont remporté leurs matches respectifs. 

– Une semaine après Fuji et Saito, ce sont les anciens Champions Tag Team, Tony Garea et Rick Martel qui étaient en action. Opposés à José Estrada et Davey O’Hannon, notre duo de choc préféré n’a toutefois pas impressionné au terme d’un match brouillon et peu concluant. 

– Ce programme était également le théâtre du retour d’Ivan Putski sur nos écrans. Après s’être éloigné près d’un an et demi du côté de la Southwest Championship Wrestling, le porte-étendard de la « Polish Power » est de retour et n’a pas fini de faire parler de lui, en témoigne cette victoire express lors d’un passage de Championship Wrestling. 

– Jusqu’ici, Jesse « the Body » Ventura et « Golden Boy » Adrian Adonis s’étaient imposés en solo. C’est donc la première fois qu’on retrouve ce tandem qui a fait les belles heures de l’AWA. Et force est de constater qu’ils semblent si naturellement à l’aise en Tag Team, au point qu’on est en droit de se demander pourquoi cela n’a pas été décidé plus tôt. 

Nathan Maingneur

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