ALL STAR WRESTLING #101

ALL STAR WRESTLING #101

03/01/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos commentateurs et nous retrouvent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie pour ce premier All Star Wrestling de l’année 1981. 

Gary Cappetta s’occupe des introductions sérotinales et précise que le catch proposé ce soir est sous l’étroite juridiction de la Commission d’État, représentée sur place par J.J Binds et le commissaire Bill Longo. Dr. John Woods siège en ringside en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette heure de catch seront ce soir Gilberto Roman, John Stanley et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : « THE INCREDIBLE » HULK HOGAN W/FREDDIE BLASSIE VS GEORGE ROSELLO & STEVE KING (04:51)

VAINQUEUR(S) : HULK HOGAN

PRISE DE FINITION : HOGAN HAMMER

APPRÉCIATION : SQUASH CLASSIQUE POUR HOGAN


De retour sur le sol américain après un séjour intensif passé sur les rings nippons, Hulk Hogan et son manager « Classy » Freddie Blassie ouvrent ce programme. Hogan arbore un physique de colosse et porte toujours sa coudière de couleur noire, qui ajoute de l’impact à son Hogan Hammer. Celui qu’on surnomme « The Incredible » se mesure ce soir à un tandem de circonstances plutôt fébrile composé de Steve King et de George Rosello, grand inconnu. 

Qu’on se le dise, King et Rosello sont loin de faire le poids face à l’imposant protégé de Freddie Blassie. Hogan n’a en effet aucune difficulté à disposer de ces pauvres gars et dicte sa loi par la force de ses coups. On note très peu de catch et ce, malgré les promesses d’un « nouveau » Hogan, de retour du Japon. Rosello est envoyé gorge première sur la troisième corde puis lourdement écrasé sur le ring en enfourchement. Hogan l’emporte ensuite grâce à son Hogan Hammer, une Lariat utilisée à cette période comme son finish.


MATCH 2 : PEDRO MORALES VS BLACK DEMON (07:01)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES 

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB

INDICATEUR : * ½


Il a tout récemment remporté l’or Intercontinental des mains de Ken Patera lors d’un événement en date du 8 décembre 1980. Tout premier Triple Crown Champion de l’histoire, Pedro Morales est accueilli en héros par le Fieldhouse d’Hamburg. Le portoricain le plus célèbre de l’histoire du catch américain se mesure ce soir à son compatriote en la personne du Black Demon, plus connu en tant que Don Serrano, catcheur qui fut notamment entraîné par Antonino « Argentina » Rocca.

Pedro Morales

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Pedro se la joue fair-play et maîtrise largement son adversaire masqué en lui donnant une leçon de catch à l’ancienne. Aux commentaires, Vince et Patterson comparent le motif de la tenue du Demon a du papier-peint passé de mode. Et pourquoi pas. On se cherche, on se tourne autour et rien d’excitant ne se passe réellement. Morales s’ennuie et le match ne décolle pas. Le Demon lance alors les hostilités avec des coups de poing et des étranglements, tout ce qu’attendait Pedro pour répondre avec son énergie atypique. Morales l’attrape par le masque et lui distribue ensuite quelques bonnes droites. Envoyé d’un bout à l’autre du ring en tour de hanches, Black Demon dérouille et se mange ensuite un coup de poing dans le buffet. Pedro Morales le retourne et le plie alors en Boston Crab, une prise de soumission qui semble être devenue sa marque de fabrique. Il l’emporte logiquement et sans grand effort. 


– Accueilli au microphone par son compère Pat Patterson, Pedro Morales n’est pas peu satisfait de sa victoire face à Ken Patera. La ceinture Intercontinentale est sa fierté et c’et peu dire face à son détenteur inaugural. Bien que Pedro se contente, somme toute, de ces petits matches, le portoricain a soif d’action et souhaite se mesurer à de gros gabarits comme Stan Hansen, Hogan et même les Moondogs d’Albano. Questionné à propos de son tempérament, Morales réponds en confiance et croit en ses capacités sur le ring. Avec l’or Intercontinental accroché à ses hanches, les challengers de Pedro Morales peuvent d’ores et déjà se préparer. 


MATCH 3 : DOMINIC DENUCCI & ANGELO GOMEZ VS THE MOONDOGS W/CPT. LOU ALBANO (07:13)

VAINQUEURS : THE MOONDOGS 

PRISE DE FINITION : SPLASH

APPRÉCIATION : SQUASH HABITUEL DES MOONDOGS


Cette semaine, on retrouve notre cher Dominic DeNucci, qui signe ici quelques autographes sur des revues de catch. Âgé de quarante-huit ans, l’italien concourt dans sa dernière année en tant qu’actif. Son partenaire du soir n’est autre qu’Angelo Gomez, catcheur d’origine portoricaine qui perds souvent lors de ce genre de rencontres. Au vu de leurs adversaires, on ne se demande pas pourquoi. Ce sont en effet les Moondogs de Lou Albano qui arrivent en mâchouillant un os à moelle à l’air peu ragoûtant. 

De semaine en semaine, les Moondogs se donnent en spectacle et se comportent réellement comme des chiens. On sent qu’Albano doit contenir ses toutous et cela énerve Dominic, qui s’emporte après le capitaine. Le début de match est entièrement géré par l’italien et ses mimiques de catcheur old-school. Acculé dans le coin et tiré par le caleçon à plusieurs reprises par ce filou d’Albano, DeNucci riposte et le chasse au vestiaire, os à moelle en main ! Lorsque le calme revient, Dominic est étranglé et subit le catch brut de décoffrage des Moondogs. Un tag fait entrer Angelo qui ne sert à rien, si ce n’est de faire perdre son tandem, ne se relevant pas d’un Splash de King. Les Moondogs restent donc invaincus tandis que nos Champions Tag Team seront dans le prochain combat de la soirée. 


MATCH 4 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS BARON SCICLUNA & RON SHAW (08:41)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL 

PRISE DE FINITION : INVERTED INDIAN DEATHLOCK

INDICATEUR : * ¾


Vétéran des rings aussi affuté que rusé, le Baron Scicluna est passé maître dans l’art de tromper et de tricher entre quatre cordes. Le seul et unique catcheur d’origine maltaise de l’histoire s’associe ce soir à « Big » Ron Shaw, compétiteur originaire de Philadelphie plutôt grassouillet et encore très largement inexpérimenté. Leurs antagonistes sont les Champions Tag Team de la World Wrestling Federation que sont Tony Garea et Rick Martel, toujours sur un petit nuage depuis cette victoire contre les Samoans d’Albano. 

On s’en doute, c’est bel et bien l’expérience de Garea qui prime face à ce pauvre Ron. Véritable spécialiste de catch par équipe, Tony Garea est en effet le seul catcheur qui peut se targuer d’avoir remporté l’or Tag Team avec quatre partenaires différents que sont Haystacks Calhoun, Dean Ho, Larry Zbyszko et notre cher Rick Martel. Celui-ci affiche toujours une forme déconcertante et un entrain si plaisant à regarder, ce qui n’augure que du bon pour la suite des choses. On note ici les infatigables interventions du Baron qui ne cesse de s’interposer pour aider son partenaire. Garea et Martel font preuve d’une solide cohésion et s’emploient alors à se focaliser sur l’une des jambes de Shaw, alors en complète désuétude. Les tags s’enchaînent avec fluidité tandis que Ron reçoit une bonne petite correction de la part des Champions. Garea enfonce le clou et le plie alors en une prise de soumission s’appartenant à un Indian Deathlock renversé, s’accrochant à ses jambes pour retomber couché en arrière. Logiquement, « Big » Ron jette l’éponge en moins d’un instant et permet à Garea et Martel de s’accrocher un petit succès sans grandes prétentions.  


MATCH 5 : KILLER KHAN W/FREDDIE BLASSIE VS MANNY SIACA (03:10)

VAINQUEUR : KILLER KHAN

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU 

APPRÉCIATION : KHAN EST AUSSI AGRESSIF QUE BRUTAL 


On clôt ce All Star Wrestling avec l’un des compétiteurs les plus redoutés du moment. Accompagné par « Classy » Freddie Blassie, Killer Khan est reçu sous les sifflets du public d’Hamburg. Malgré un momentum gagné en fin d’année 1980, Khan n’a pas su faire le poids face à Backlund au Madison Square Garden. Ce soir, le japonais annoncé de Mongolie se mesure à l’hispanique Manny Siaca. 

Tout de suite, Siaca s’écroule sous le poids des coups de Khan. Sur un coup de pied, celui-ci perd alors l’équilibre et tombe à l’extérieur du ring, provoquant les rires d’une foule amusée. Khan semble plutôt déstabilisé et en colère suite à ce moment humiliant. Il se lâche ensuite sur ce pauvre Siaca, qui paye les pots cassés. Un double Judo Chop couche ce pauvre gars, ensuite écrasé par une énorme descente du genou de Khan, directement portée sur l’arrête du front. 


Bien qu’on soit désormais en 1981, je crois que ce programme étiqueté World Wrestling Federation est issu d’une séance d’enregistrements en tapings qui date de fin 1980. Et pour ce All Star Wrestling, rien de bien fou ne s’en dégage. Les brutes sont de sortie et en l’occurence, ce sont celles de « Classy » Freddie Blassie. Hulk Hogan continue sur sa route tandis que Killer Khan a récemment échoué sur le ring du Garden. Est-ce qu’Hogan pourrait être le prochain prétendant à l’or suprême de Backlund ? L’accent semble cette semaine être mis sur les ceintures Tag Team, toujours détenues par Tony Garea et Rick Martel. Ceux-ci se sont arrogés une bonne petite victoire, à un combat d’un énième passage à tabac des Moondogs, qui ont surclassé un frêle tandem entre autres composé de Dominic DeNucci. Toutefois, nous célébrons ce soir la présence de Pedro Morales, tout fraîchement sacré Champion Intercontinental, troisième détenteur de la ceinture en près d’un an et demi d’existence. Et c’est toujours un plaisir de constater qu’en ce 3 janvier 1981, tous nos Champions sont des chouchous du public, pour l’instant, tout du moins. 

Nathan Maingneur

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