MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #25

MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #25

10/04/1982

Mid-Atlantic Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Bob Caudle et Sandy Scott sont nos hôtes habituels et nous accueillent dans l’enceinte des WPCQ-Studios de Charlotte en Caroline du Nord. Ils nous présentent le programme de la soirée et nous informent des dernières retombées du tournoi Tag Team.

– On nous diffuse alors une courte séquence d’une interview d’Eddie Graham par Gordon Solie. On remarque à l’écusson de Solie que l’entretien s’est déroulé du côté de la CWF, territoire placé sous l’administration d’Eddie Graham. Nommé président du grand tournoi Tag Team organisé par les JCP, Graham nous annonce qu’une phase du tournoi devrait se dérouler au Canada.

Eddie Graham & Gordon Solie

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Sandy Scott nous annonce que Wahoo McDaniel et Don Muraco ont remporté la finale de la côte Ouest, lors d’un match qui s’est déroulé à Hawaï. Il est intéressant de noter que le « Magnificent One » est ici présenté comme un chouchou du public alors qu’il est l’un des heels les plus détestés du territoire de Géorgie. Scott nous informe que la finale aura lieu dans une ville qui sera bientôt annoncée.

– Ils sont alors rejoints par « l’Ours Russe » Ivan Koloff, venu en plateau pour s’en prendre au « Boogie Woogie Man » Jimmy Valiant. Et alors que Koloff déblatérait dans un anglais plus qu’approximatif teinté d’un accent russe douteux, la musique d’entrée de Valiant est lancée et celui-ci rejoint le ring pour son match du soir.


MATCH 1 : « HANDSOME » JIMMY VALIANT VS BEN ALEXANDER (00:40)

VAINQUEUR : JIMMY VALIANT

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

APPRÉCIATION : JIMMY VALIANT EST QUAND MÊME VACHEMENT COOL  !


Tout en musique, le « Boogie Woogie Man » Jimmy Valiant fait son entrée dans les studios et nous offre quelques pas de danse, « Southern Country Style ». Ce soir, Valiant se frotte à un certain Ben Alexander, un jobber dont on apprécie les performances, puisqu’elles ne sont jamais vraiment mauvaises.

Haranguant l’Ours Russe, livide aux abords du ring, Valiant se laisse un temps surprendre par Alexander. « Handsome » Jimmy reprends rapidement le contrôle avec de bons coups de poing et un gros coup de coude. Enchaînant avec sa descente du coude, Valiant sort momentanément de son match et en envoie une à Koloff, pour le plus grand bonheur de la foule. Une autre descente du coude plus tard, Valiant l’emporte au compte de trois de l’arbitre Dave Hebner, en l’espace de quarante petites secondes.


MATCH 2 : « PRETTY BOY » CARL FERGIE VS KEITH LARSON (05:44)

VAINQUEUR : CARL FERGIE

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : * ¾


Bad Boy originaire d’Oklahoma City dans l’Oklahoma, celui a qui on attribue le surnom du « Pretty Boy », Carl Fergie est un sacré bon catcheur qui a fait certaines des belles heures du territoire de Memphis. Assez présent lors de ces derniers épisodes, Fergie se frotte ce soir à Keith Larson, jobber pour le compte des Jim Crockett Promotions.

En guise de conclusion du tour de chauffe, Fergie s’impose avec un sale coup de genou dans l’abdomen. Fergie est un type peu recommandable et n’hésite pas à y aller avec de gros coups de poing. Toutefois, Keith Larson revient avec un tour de hanches et une série de bras à la volée. Fergie reprends le contrôle de son match et applique un sale collier de tête. À chaque fois que Larson manquait de s’en sortir, Fergie use de diverses ruses pour le ramener au sol. À bout, Larson donne tout et sonne le « Pretty Boy » avec une série de coups d’avant-bras. Couché par un surpassement, Fergie est en perdition mais se retire in-extremis d’une charge dans l’un des coins. Il enchaîne avec une descente du genou et l’emporte au compte de trois au terme d’un assez bon match de catch.


– Sgt. Slaughter rejoint le plateau pour une promo. Toujours Champion des États-Unis, le sergent affirme être passé sur tout le monde. Il défie Jack Brisco de l’affronter, et Wahoo McDaniel, s’il a le courage de remettre les pieds sur ce territoire. Slaughter souhaite aussi se mesurer à Don Muraco et nous apprends que « King Kong » Angelo Mosca s’apprête à rejoindre les Jim Crockett Promotions.


MATCH 3 : JACK BRISCO VS BILL WHITE (03:08)

VAINQUEUR : JACK BRISCO

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK

APPRÉCIATION : SOLIDE SQUASH DE BRISCO


Aîné des Brisco Brothers, Jack Brisco est l’un des compétiteurs les plus talentueux de sa génération. Faisant forte impression dans le tournoi Tag Team avec son frère Gerald, Jack est également un ancien Champion du monde poids-lourds de la NWA, remportant cette prestigieuse ceinture en 1973 et en 1974. Ce soir en solo, Jack se mesure à Bill White, un vétéran des rings habitué des squashes de la Mid-Atlantic.

Plus que rôdé entre les cordes, Jack s’impose sans aucune difficulté grâce à son bagage technique. Aux commentaires, Scott et Caudle nous informent également que Killer Khan s’apprête à rejoindre le territoire. Briscard des rings et bagarreur dans l’âme, Bill White a la main lourde et cogne Jack avec de gros coups de poing. Toutefois, l’ancien Champion du monde de la NWA en a vu d’autres et renvoie une série de mandales qui font mouche. Jack ne perds pas plus de temps et l’emporte ensuite avec sa célèbre prise en quatre, sa Figure Four Leglock, en un peu plus de trois minutes.


« Big » Bill Ward nous accueille en studios et reçoit l’une des recrues du Sgt. Slaughter en la personne de Jim Nelson. Nelson porte l’une des ceintures de Champions Tag Team de la Mid-Atlantic, récemment remportées avec son partenaire Don Kernodle, sans que plus de précisions ne soient apportées. On ne sait ni où, ni quand eut lieu le changement de titres. Pas franchement à l’aise au micro, Nelson met en garde ses futurs adversaires et choisit de mettre l’accent sur les techniques d’entraînements intensives du sergent.


– Ole et Gene Anderson s’invitent désormais sur le plateau de Caudle et s’adressent alors à Jimmy Valiant. Ses jours sont comptés, le « Boogie Woogie Man » semble en effet s’être fait quelques ennemis.


MATCH 4 : NWA TV CHAMPIONSHIP MATCH : « RUSSIAN BEAR » IVAN KOLOFF VS TONY ANTHONY (04:12)

VAINQUEUR : IVAN KOLOFF

PRISE DE FINITION : TOP ROPE BULLDOG

APPRÉCIATION : TRÈS BON SQUASH DE KOLOFF


Provoqué plus tôt dans la soirée par « Handsome » Jimmy Valiant, celui qu’on surnomme « L‘Ours Russe » défends ce soir sa ceinture de Champion TV de la NWA contre un jeune garçon du nom de Tony Anthony, qui n’a pas franchement l’air rassuré à l’idée que Koloff passe ses nerfs sur sa personne.

Ivan Koloff

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Avec son style rustre et brut de décoffrage, Koloff s’impose immédiatement avec de sales coups de poing et de pied et des prises solidement portées. Car c’est juste cela, le catch d’Ivan Koloff. Des coups de poing, de pied et de coude, des descentes du genou, et une ou deux prises de contact. Contrant une projection dans le coin, Anthony revient avec un joli saut chassé et coince Koloff en Abdominal Stretch. Toutefois, le grizzly soviétique s’en sort rapidement et enchaîne avec sa prise fétiche. Montant sur les cordes tout en tenant la tête de son adversaire, Koloff s’élance et retombe avec son genou en plein dans le dos de ce pauvre Anthony. Tony est cassé et ne se relève logiquement pas du compte de trois de l’arbitre Dave Hebner.


– De retour en plateau, Blackjack Mulligan Jr. nous parle de tous ces catcheurs qui feront leurs débuts, où leurs retours du côté de la Mid-Atlantic. Mulligan n’oublie pas le Sergent Slaughter et a hâte de l’affronter. Jack Brisco le rejoint et nous parle du tournoi Tag Team, mais aussi de Slaughter, décidément. Ils sont ensuite rejoints par « Handsome » Jimmy Valiant, toujours après Koloff.

Et alors que le Ninja s’apprêtait à affronter Vinnie Valentino, Valiant est lâchement attaqué par Koloff, qui le balance sur le ring. S’il parvient à envoyer Gene Anderson au tapis avec une droite, Valiant ne peut toutefois esquiver le green mist du Ninja. Aveuglé, sans doute brûlé par ce liquide étrange, Valiant est ensuite passé à tabac par les trois hommes, avant d’être secouru par Mulligan, Jake Roberts, Johnny Weaver, Ray Stevens et Sandy Scott. C’est le chaos le plus total, les heels repartent en direction du vestiaire tandis que Valiant se tord de douleur en poussant des cris d’agonie.


– Sur le plateau, Ray Stevens et Johnny Weaver nous apprennent que Jimmy Valiant a été transporté à l’hôpital et qu’il souffre de brûlures au visage. Un complot semble être monté entre Gene Anderson, le Ninja et Ivan Koloff.


MATCH 5 : TIM HORNER VS RUSTY ROBERTS (02:50)

VAINQUEUR : TIM HORNER

PRISE DE FINITION : SUNSET FLIP

APPRÉCIATION : MATCH COURT MAIS PLUTÔT CORRECT


Sans doute pour combler le temps d’antenne restant au combat du Ninja, qui n’aura donc pas lieu, on assiste maintenant à un match d’exhibition. Dans l’un des coins, on retrouve le jeune Tim Horner, garçon originaire de Morristown dans le Tennessee. Horner a ensuite catché sur les rings de Memphis, de Géorgie, de la Mid-South Wrestling mais aussi de la WCW et de la World Wrestling Federation. Il rencontre ce soir un jeune homme du nom de Dusty Roberts, inconnu au bataillon.

Horner s’impose grâce à un collier de tête, solidement maintenu tout au long du combat. De son côté, Roberts a recours à de sales tactiques : tirage de cheveux, doigts dans les yeux et j’en passe. Celui-ci prend d’ailleurs l’avantage avec de gros coups de poing dans l’abdomen de son adversaire. Horner revient avec un surpassement et une descente de la cuisse. Il l’emporte ensuite en un peu moins de trois minutes à l’aide d’un Sunset Flip un peu brouillon. Cela suffit, c’est l’essentiel.


– De retour dans les studios avec « Big » Bill Ward. Il accueille un jeune Mike Rotunda, qui a tout récemment effectué ses premiers pas à l’antenne. Rotunda est impressionné par le niveau des catcheurs de la promotion. Dans le casque, nous entendons une conversation entre Bob Caudle et Ole Anderson. Rotunda s’entraîne avec Jake Roberts, Jack Brisco et Pork Chop Cash. Toujours pas franchement à l’aise au micro, Rotunda affirme vouloir se mesurer à Roddy Piper et combattra bientôt à Ann Arbor, dans le Michigan.


MATCH 6 : PVT. JIM NELSON & PVT. DON KERNODLE VS TERRY TAYLOR & KELLY KINISKI (06:11)

VAINQUEURS : AUCUN

PRISE DE FINITION : DOUBLE DQ

INDICATEUR : ** ¼


On termine ce programme avec un duo qui a crée la surprise générale lors du tournoi Tag Team des JCP. Victorieux avec le Sgt. Slaughter, puis avec Don Kernodle, et maintenant Champions Tag Team de la promotion, Jim Nelson et Don Kernodle sont sur une superbe lancée. Les protégés du sergent, qui catchent désormais comme de redoutables vétérans du ring, se mesurent ce soir à un tandem formé pour l’occasion entre Terry Taylor et Kelly Kiniski, fiston du légendaire Gene Kiniski.

Taylor est chaud comme la braise mais Nelson et Kernodle catchent et tag et font preuve d’une efficacité redoutable. Taylor et Kiniski se défendent comme de beau diables et nous montre de belles choses. C’est Kernodle qui prends le plus gros du catch des chouchous du public, mais peut toujours compter sur son partenaire. Car c’est de cela dont il s’agit, entre Nelson et Kernodle, tout est histoire de complémentarité. Face à la résistance et la ténacité de Taylor et de Kiniski, les soldats du sergent sont de plus en plus agressifs. Le rythme de la rencontre s’intensifie et, lassés des méthodes des trouffions du sergent, les babyfaces se jettent corps et âme dans la bataille. C’est le chaos, l’arbitre ne sait plus où donner de la tête et, face au refus d’obtempérer des quatre protagonistes, qui se battent comme des chiffonniers, monsieur Hebner fait alors sonner la cloche, disqualifiant de fait les quatre hommes.


– De retour en plateau, Scott et Caudle s’insurgent du comportent des recrues du sergent qui continuent de s’en prendre à Taylor et Kiniski. Jake Roberts les rejoint et semble plus que dépité par l’agression subie par Jimmy Valiant plus tôt dans la soirée. Des images au ralenti nous sont alors diffusées.

David Crockett les rejoint ensuite et nous informe que Gene Anderson souhaite s’adresser au public. Accompagné de Ninja, puis rejoint par Ivan Koloff, Gene dit que Valiant fut mis en garde à de trop nombreuses reprises, et qu’il s’agit ici de représailles naturelles. Koloff espère que Valiant est devenu aveugle, et c’est tout pour cette semaine !


Programme chargé et émission mouvementée du côté des Jim Crockett Promotions et de la Mid-Atlantic Championship Wrestling. L’annonce de l’arrivée de nouveaux venus, une agression plus que déloyale, du catch et encore du catch, c’est ça les JCP !

– L’annonce majeure de ce programme, c’est que Wahoo McDaniel et Don Muraco sont à priori qualifiés pour les finales du tournoi. Victorieux de la « Western Division », Wahoo et le « Magnificent One » devraient donc bientôt apparaître sur ce programme. Ce sera pour nous l’occasion d’en découvrir un peu plus sur cette légende qu’est McDaniel, mais aussi de voir comment évolue Muraco en dehors de la World Wrestling Federation. Là où nous l’avions découvert en 1981.

– Décidément, Sgt. Slaughter et ses recrues ne cessent de se faire des ennemis. D’abord Mulligan père et fils, ensuite Ricky Steamboat et Ric Flair, puis Jake Roberts, les frangins Brisco et j’en passe, ce trio infernal sème le trouble depuis de trop longues semaines et mérite franchement de se faire botter les fesses. D’excellents heels, somme toute.

– Dans la tête d’Ivan Koloff depuis de trop longues semaines, le « Boogie Woogie Man » a poussé le bouchon trop loin et en a fait les frais. Sauvagement agressé par l’Ours Russe, Valiant s’est retrouve malgré lui au milieu d’une meute de vautours. Aveuglé par le mist du Ninja, passé à tabac à trois-contre-un, Valiant a fini sa soirée à l’hôpital, alors qu’il l’avait commencée tout en musique. Cette fois-ci, Jimmy Valiant a toutes les raisons de vouloir se venger de Koloff, et c’est peut-être ce qui lui manquait.

Nathan Maingneur

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