ALL STAR WRESTLING #11

ALL STAR WRESTLING #11

18/02/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

1978. Stayin’ Alive des Bee Gees enflamme les pistes de danse du monde entier, tandis que « Superstar » Billy Graham n’est plus qu’à quelques jours de perdre son titre de Champion de la World Wide Wrestling Federation.

Vince McMahon sera notre unique commentateur de la soirée, alors que Joe McHugh s’emploie aux traditionnelles présentations. Le catch proposé ce soir sera supervisé et sous la juridiction de la Commission d’État, présidée par Howard McCall et Francis Walker, son représentant exécutif. Le délégué officiel de la Commission, Nick Santoro est aux abords du ring, de même que le Dr. Warren Silvermann et Mike Mittman. Les arbitres seront « Wee » Willie Weber et Dick Woehrle.


MATCH 1 : BOB BACKLUND VS « DYNAMITE » JACK EVANS (05:59)

VAINQUEUR : BOB BACKLUND

PRISE DE FINITION : BUTTERFLY SUPLEX

APPRÉCIATION : SOLIDE EXHIBITION DES TALENTS DE BACKLUND


À seulement deux jours d’être couronné Champion de la World Wide Wrestling Federation et d’être porté aux nues de la gloire, Bob Backlund s’échauffe face à « Dynamite » Jack Evans, annoncé d’Atlanta en Géorgie et plus habituellement présenté comme partenaire de Larry Sharpe.

Physiquement affuté, Backlund dispense tout bonnement une leçon de catch à un Evans impuissant, subissant la rudesse technique du natif de Princeton, Minnesota. Dans un style de catch se focalisant sur les articulations de son adversaire avec une précision chirurgicale, Backlund démontre ses capacités et l’emporte facilement avec une Butterfly Suplex, parfaitement exécutée, au terme d’une solide exhibition des talents du futur porte-étendard de la promotion.


MATCH 2 : DINO BRAVO VS SYLVANO SOUSA (04:01)

VAINQUEUR : DINO BRAVO

PRISE DE FINITION : AIRPLANE SPIN

APPRÉCIATION : SYMPATHIQUE DÉMONSTRATION DES CAPACITÉS DE BRAVO


Vêtu d’un long peignoir vert et arborant une longue chevelure brune, Dino Bravo effectue ce soir ses premiers pas. D’origine italienne, ce catcheur franco-canadien ne ressemble pas au Dino Bravo qu’on connaît des années 1980. Il se mesure ce soir à Sylvano Sousa, d’origine portugaise.

Bravo se distingue d’emblée par une solide habileté technique, réussissant à garder son adversaire au tapis avec des prises de contact. Plus lourd, Sousa répond avec des coups de bélier, mais Bravo s’en sort et soulève son imposant antagoniste, le faisant ensuite tourner en Airplane Spin. Étourdi, Sousa ne se relève pas du compte de trois alors que Dino Bravo s’arroge une première victoire.


– Vince McMahon s’adresse à Stan « the Man » Stasiak, qui ajuste le bandage de son poing et au Grand Wizard of Wrestling. Stasiak assure qu’il n’y pas d’objet illicite caché sous son bandage, alors que Wizard se défend bec et ongles face à un McMahon qui cherche la petite bête. En effet, McMahon questionne les rapports entre Stasiak et Graham, ce qui ne plaît pas au manager qui clarifie la situation en comparant leur trio aux trois mousquetaires.


MATCH 3 : STAN « THE MAN » STASIAK W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS PETE AUSTIN (03:54)

VAINQUEUR : STAN STASIAK

PRISE DE FINITION : HEART PUNCH

APPRÉCIATION : SQUASH UN PEU MOYEN MAIS STASIAK REDORE UN PEU SON IMAGE


Quelques secondes à peine après son court entretien, Stan Stasiak est sur le ring, vêtu de son habituel peignoir et combat ce soir face à Pete Austin, qui on le rappelle, est un catcheur à ranger dans la catégorie « chair à canon » de l’époque.

Stasiak galère à emmener et gader son adversaire au sol et décide plutôt de lui envoyer un coup de poing au visage. Austin envoyé à l’extérieur du ring, McMahon relève qu’il s’est cogné la tête contre les escaliers en bois. De retour, le jobber tente d’envoyer quelques coups, en vain et est de nouveau projeté en contrebas. Cette fois-ci, Stasiak décide d’en finir et porte son Heart Punch, qui n’est pour une fois pas contré et qui suffit pour le compte de trois. En repartant au vestiaire, Stasiak retire son bandage et laisse apparaître son poing, sans objet caché où quoi que ce soit d’illicite, au grand étonnement de McMahon.


MATCH 4 : DOMINIC DENUCCI VS « PRETTY BOY » LARRY SHARPE (08:01)

VAINQUEUR : DOMINIC DENUCCI

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET

INDICATEUR : * ¾


Ce sont deux des entraîneurs de catch les plus prolifiques et influents du business nord-américain. L’un a notamment entraîné Mick Foley et Shane Douglas, tandis que l’autre a contribué au succès de Bam Bam Bigelow et bien d’autres noms encore. D’origine vénitienne, Dominic DeNucci se frotte ce soir au « Pretty Boy » Larry Sharpe et son visage rondouillard.

Un style à la dure est instauré dès les premières minutes du combat. On s’échange presque exclusivement des coups, sans qu’aucun ne prenne réellement l’avantage. On est donc sur une tournure « back and forth » où on se renvoie coup pour coup. Pas grand-chose à dire sur ce match, pas forcément désagréable mais pas fondamentalement excitant non plus. On pourrait presque penser qu’il s’agit d’un nul dans sa construction, les deux hommes mettant du temps à nous faire entrer dans le combat. Et pourtant, l’italien s’en sort en enroulant son adversaire en petit paquet, qui suffit pour le tombé.


MATCH 5 : MR. FUJI & PROF. TORU TANAKA W/FREDDIE BLASSIE VS S.D JONES & DANNY JOHNSON (04:23)

VAINQUEURS : MR. FUJI & PROF. TORU TANAKA

PRISE DE FINITION : ELBOW TO THE THORAT

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT BANAL


S.D Jones s’est ce soir déniché un nouveau partenaire, apparemment toujours dans le registre des jobbers, puisqu’il fait ce soir équipe avec Danny Johnson, talent de mise en valeur de l’époque, sur lequel j’ai bien peu d’informations. Ils se mesurent au tandem le plus redouté du moment, composé des diaboliques Mr. Fuji et Prof. Toru Tanaka, managés par l’inclassable « Classy » Freddie Blassie.

Emporté par sa fougue caractéristique, Jones s’impose avec sa gestuelle atypique, envoyant des coups de boule dans l’épaule de Tanaka. Ces quelques efforts sont tués lorsqu’entre Johnson, qui subit de plein fouet le catch peu louable des soi-disant japonais. Étranglement et autres tricheries sont de la partie et Tanaka l’emporte pour son équipe avec un coup de coude porté à la gorge.


D’apparence, on pourrait se dire qu’il n’y a pas grand-chose à dire sur cet épisode de All Star Wrestling. Bien que Fuji et Tanaka continuent de produire ces mêmes squashes qui se répètent encore et encore, solidifiant sur le papier leur règne de Champions, on note toutefois quelques agréables surprises. C’est le cas pour les débuts télévisés d’un Dino Bravo, qui pour l’instant s’en tire plutôt bien. On note également cette interview de Stan Stasiak et du Grand Wizard of Wrestling, avec un McMahon délicieusement piquant. Petite confrontation sympathique également entre Larry Sharpe et Dominic DeNucci, deux futurs grands entraîneurs prisés du circuit nord-américain. La particularité de la soirée réside dans la performance de Bob Backlund, qui offre une leçon de catch à un adversaire complètement démuni, à deux jours à peine d’être propulsé au sommet du monde en remportant la ceinture de Champion du Monde des mains du charismatique « Superstar » Billy Graham.

Nathan Maingneur

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