ALL STAR WRESTLING #138

ALL STAR WRESTLING #138

19/09/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon est notre seul et unique hôte et sera bientôt rejoint par Pat Patterson. Il nous accueille donc depuis l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie et nous présente le programme de ce All Star Wrestling. 

– Pat Patterson reçoit « Fiery » Ricky McGraw pour une mise à jour de son état de santé. Alors qu’on le pensait hors d’action pour une durée indéfinie, le natif de Charlotte nous annonce que sa carrière est terminée et qu’il ne pourra plus jamais combattre. À moins d’un miracle, c’en est donc fini pour ce jeune garçon. 

Joe McHugh s’occupe des traditionnelles introductions et précise que le catch proposé ce soir est placé sous l’étroit contrôle de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, alors présidée par J.J Binds et représentée sur place par ses officiels. Dr. George Zahorian est assis en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de cette heure de catch signée World Wrestling Federation seront Gilberto Roman, John Stanley, Victor Quinones et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : GREG VALENTINE VS « IRISH » TERRY GUNN (06:42)

VAINQUEUR : GREG VALENTINE

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK

APPRÉCIATION : SQUASH TYPE DE GREG VALENTINE 


Originaire de Seattle dans l’État de Washington, Greg Valentine apparaît à nouveau sur ce programme. On note ici encore l’absence de son légendaire manager en la personne du Grand Wizard of Wrestling. Valentine retire son élégante robe de ring et rencontre ce soir « Irish » Terry Gunn. 

De premier abord, Valentine semble être plutôt calme et serein. Un tacle emmène Terry au sol et signe le début des problèmes pour ce pauvre garçon. Valentine chasse le naturel au galop et déroule alors son catch sans aucune difficulté. Les coups d’avant-bras claquent fort et résonnent dans tout le Fieldhouse. Gunn est totalement impuissant alors que le fiston de Johnny Valentine prends tout son temps afin d’infliger toujours plus de douleur à son souffre-douleur. Il lui tord le genou avec un Spinning Toe Hold et enchaîne avec sa terrible prise en quatre. Terry Gunn ne tient pas longtemps et abandonne immédiatement. Greg Valentine souhaite en rajouter une couche mais en est dissuadé par l’arbitre Gilberto Roman.


MATCH 2 : JOSÉ ESTRADA SR. VS ROBERTO SOTO (06:23)

VAINQUEUR : ROBERTO SOTO

PRISE DE FINITION : SAUT CHASSÉ 

INDICATEUR : ** ¼


Combattant d’origine portoricaine, Roberto Soto est plutôt apprécié de la foule présente lors de ces enregistrements. Lors de son passage sur ce territoire, Soto s’est affirmé comme un athlète de renom capable de sortir de sublimes sauts chassés. Soto se frotte ici à un compétiteur aussi fourbe qu’agile en la personne de José Estrada, revenu sur les rings de la promotion après une absence de longs mois. La rencontre s’annonce d’ores et déjà intense.

Les échanges préliminaires sont un très bon tour de chauffe et c’est Soto qui s’impose en emmenant Estrada au sol avec un collier de tête. Soto garde le contrôle alors qu’Estrada essaie de s’en sortir par tous les moyens. Un doigt dans l’œil permet à l’ancien partenaire de Johnny Rodz de s’en remettre et d’envoyer de grosses droites au visage de Roberto. Celui-ci est lourdement envoyé au tapis en surpassement et se mange ensuite un sale coup de genou dans l’estomac. Le combat est solidement disputé et tient en haleine tout le public d’Hamburg. Mention à cet intense échange qui a réveillé toute la foule, alors quelque peu assoupie à la suite de ce long passage au sol. Estrada peut être bon mais c’est bien lui qui succombe à un superbe saut chassé de Roberto Soto qui fait mouche. L’arbitre compte et cela suffit pour que Soto s’arroge une très belle victoire au terme d’un excellent petit match de catch. 


– « Classy » Freddie Blassie s’amène en compagnie de Killer Khan et est reçu au micro de Pat Patterson pour une promo. À la suite de l’annonce de Ricky McGraw, Blassie jubile et on sent que la confiance est à son paroxysme du côté de la Blassie Army. Comme à son habitude, Patterson essaie de créer des tensions entre le manager et son poulain mais ce petit jeu ne fonctionne pas avec Freddie Blassie. 


MATCH 3 : MR. FUJI & MR. SAITO W/CPT. LOU ALBANO VS VICTOR MERCADO & GEORGE ROSELLO (05:58)

VAINQUEURS : MR. FUJI & MR. SAITO

PRISE DE FINITION : SAMOAN DROP

APPRÉCIATION : EN DESSOUS DE CE QU’ON VOIT D’HABITUDE 


Annoncés d’Osaka et de Tokyo au Japon, Fuji et Saito rejoignent le ring sous les sifflets alors que leurs antagonistes patientent sagement. Ces derniers forment un tandem plutôt maigrichon composé de George Rosello et de Victor Mercado, catcheur originaire de Rio Grande à Porto Rico qui signe ici sa première apparition. Le capitaine Lou Albano suit ses protégés de très près et se comporte comme un dément. 

Fuji commence et ne tarde pas à prendre le contrôle du combat alors que s’enchaînent les tags avec Saito. Par rapport à leurs précédents matches, celui-ci fait pâle figure, les japonais limitant leur arsenal à leurs coups et prises inspirés des techniques martiales. On ne retrouve donc pas l’explosivité et l’intensité du catch de Masa Saito. Au microphone des commentateurs, Albano glorifie les mérites de ses poulains à sa manière. Le temps de la rencontre s’allonge et ni Mercado ni Rosello n’offrent une quelconque résistance à Fuji et Saito. Fujiwara l’emporte pour son tandem avec un Samoan Drop et le duo reste donc invaincu sur ce territoire. Fuji et Saito sont une menace et Tony Garea comme Rick Martel feraient bien de couvrir leurs arrières. 


MATCH 4 : S.D JONES & DOMINIC DENUCCI VS JOHNNY RODZ & JERRY JOHNSON (04:56)

VAINQUEURS : S.D JONES & DOMINIC DENUCCI

PRISE DE FINITION : BRISE-NUQUE 

APPRÉCIATION : MATCH PLUTÔT CLASSIQUE ET SANS RÉEL INTÉRÊT 


Associé à son partner-in-crime en la personne de Dominic DeNucci, S.D Jones reste l’un des compétiteurs les plus populaires de ce coin de la carte. Tout comme l’italien, S.D est un briscard des rings et cumule des années d’expérience derrière lui. Il en est de même pour Johnny Rodz, qui les retrouve une fois n’est pas coutume. « Unpredictable » Johnny Rodz s’associe ce soir à Jerry Johnson, un catcheur originaire du New Jersey qui sans doute été entraîné par Rodz. 

Les premières séquences sont endiablées et ce, grâce au spectacle proposé au public d’Hamburg par les trois vétérans. En mêlant catch à l’ancienne et une pincée de Comedy Wrestling, le divertissement est au rendez-vous et plaît à la foule du Fieldhouse. Johnson apparaît forcément en retrait face au talent de ces trois protagonistes. Encore une fois, Johnny nous gratifie d’un selling parfait, donnant lieu à des situations aussi comiques que catchesques. Après une courte période de domination dans le coin des heels, c’est bien DeNucci et S.D qui l’emportent à la suite d’un brise-nuque de Jones. Les hostilités se poursuivent mais tout ce beau monde finit par reprendre le chemin des vestiaires. 


MATCH 5 : KILLER KHAN W/FREDDIE BLASSIE VS STEVE KING (02:52)

VAINQUEUR : KILLER KHAN 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : SQUASH HABITUEL DE LA PART DE KHAN


Une fois n’est pas coutume, nous terminons ce programme avec la présence du guerrier mongol en la personne de Killer Khan. Accompagné au ring par Freddie Blassie, Khan est au cœur de la tourmente. Bourreau d’André le Géant et de Ricky McGraw, le japonais se mesure ce soir à Steve King, Saint-Patron des jobbers de Panama City au Panama. 

Sans grande surprise, Khan ne perds pas une seconde et rentre dans ce pauvre King. Il le piétine et le passe à tabac sans que celui-ci puisse faire quoi que ce soit. La rencontre est à sens unique et ne pose aucune difficulté à Khan. King essaie de reprendre du poil de la bête mais cela ne sert à rien. Killer Khan le couche avec son double Judo Chop et le finit pour de bon avec sa traditionnelle descente du genou.


De toute évidence, il ne s’agit pas d’une très bonne édition d’All Star Wrestling. Rien ou presque ne ressort du lot et les matches proposés sont sensiblement les mêmes que ce qu’on voit d’habitude. 

– Greg Valentine continue d’écloper ses adversaires et de grimper les échelons. À cette époque, Valentine se mesure à Bob Backlund et tente par tous les moyens de corriger la débâcle de 1979.  

– S.D Jones et Dominic DeNucci se mesuraient à Johnny Rodz et un autre type. L’affiche est classique de ce qu’on retrouve sur ce programme et reste typique du catch proposé à cette époque sur ce territoire.

– Fuji et Saito accrochent une victoire de plus à leur tableau de chasse, sans toutefois faire forte impression comme c’est d’habitude le cas. Et c’est bien dommage. 

– Le cou brisé à la suite d’un match face à Killer Khan, Ricky McGraw nous annonçait ce soir que sa carrière est terminée. L’annonce est un choc mais l’absence d’émotions est pour le coup regrettable.

– Khan et son terrible manager étaient de la partie et sont plus fiers que jamais des actes commis par cet ignoble personnage. D’abord André puis McGraw, nul doute que Khan devra un jour ou l’autre payer le prix de la vengeance. 

– Terminons sur une note positive en abordant cet excellent petit match de catch disputé entre José Estrada et Roberto Soto. Avec un style relativement similaire, Soto et Estrada ont tenu le public d’Hamburg en haleine, ce qui a permis d’offrir une belle victoire à Soto en même temps qu’un très bon combat de catch à la foule du Fieldhouse. 

Nathan Maingneur

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