MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #33

MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #33

12/06/1982

Mid-Atlantic Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Bob Caudle est notre hôte et nous accueille comme chaque semaine, dans l’enceinte des WPCQ-Studios de Charlotte en Caroline du Nord, toujours à l’occasion du programme de Mid-Atlantic Championship Wrestling, émission phare des Jim Crockett Promotions en ce mois de juin 1982.

– Il est alors rejoint par un Don Muraco qui n’aborde pas la même attitude que d’habitude. Lunettes de soleil et costume fringant, Muraco exige d’être présenté non plus en tant que Don Muraco mais en tant que « Magnificent » Muraco. Il semble se réjouir de la défaite de Wahoo McDaniel contre le Sgt. Slaughter, redevenu Champion des États-Unis. Muraco se fait interrompre par Jack Brisco qui le défie de l’affronter ce soir, tout de suite et sans plus attendre. Il le gifle alors, mais Muraco est en costume, et doit y réfléchir.


MATCH 1 : SGT. SLAUGHTER VS STEVE SYBERT (03:19)

VAINQUEUR : SGT. SLAUGHTER

PRISE DE FINITION : COBRA CLUTCH

APPRÉCIATION : SOLIDE SQUASH DE SLAUGHTER


Pendant ce temps, ce même Sgt. Slaughter se tient sur le ring. À nouveau Champion des États-Unis, Slaughter a en effet récupéré son titre lors d’un show organisé à Greenville, en Caroline du Sud, mais sans la remporter officiellement des mains de Wahoo McDaniel. En effet, ce dernier a été agressé par Roddy Piper et Don Muraco en amont de son match, et dû rendre sa ceinture.

Aux commentaires, Bob Caudle se trompe de jobber et confond Steve Sybert avec David Patterson. Revenu au micro, le Sgt. Slaughter montre fièrement sa ceinture et s’en prends à McDaniel. De retour sur le ring, effectivement contre Steve Sybert, Slaughter se lâche et démantèle ce pauvre Sybert à coups d’avant-bras. Il le démonte purement et simplement, sans que ce triste sire ne puisse rien faire. C’est brutal, c’est violent, mais purée qu’est-ce que c’est efficace. Il le décapite avec sa Slaughter Cannon et l’emporte ensuite avec son Cobra Clutch, sa prise fétiche.


MATCH 2 : JACK BRISCO VS « THE MAGNIFICENT » DON MURACO (10:44)

VAINQUEUR : JACK BRISCO PAR DQ

PRISE DE FINITION : INTERVENTION DE RODDY PIPER

INDICATEUR : ***


Au retour de la coupure publicitaire, Jack Brisco est sur le ring et n’attends qu’une chose, que le « Magnificent » Muraco termine de lacer ses bottes pour l’affronter. La foule est en délire et entame un chant « Beach Bum » à l’encontre de Muraco. Le public ne s’y trompe pas, c’est une sacrée grosse affiche que nous offrent ce soir les Jim Crockett Promotions. Les bottes sont lacées, c’est parti !

Trêve de bonnes manières, la rencontre commence fort, et c’est Jack qui prend le premier l’avantage avec une clé de bras et une série de Armdrags. Muraco réponds avec de sales coups de pied dans le genou, déjà blessé, du Champion. Mais Brisco résiste, et nous sort une masterclass de catch technique. Brillant de technicité, Brisco met Muraco à l’amende et nous offre une magnifique leçon de catch professionnel, entérinant si besoin l’était, son statut de meilleur lutteur au monde. Et ce n’est pas moi qui l’affirme c’est Lou Thesz. Rien que ça. Complètement dominé, Muraco s’en sort toutefois avec des coups de boule dans le genou de Brisco. Il lui porte ensuite une prise en quatre, qui est pourtant la prise fétiche de son adversaire. Toutefois, Jack sait comment s’en sortir, et retourne ainsi la prise. Mais c’était sans compter sur l’intervention de « Rowdy » Roddy Piper qui, du haut des cordes, s’élance sur Jack de la même manière qu’il s’était jeté sur son frère Jerry !


– C’est la pagaille, l’arbitre Sonny Fargo est bousculé et Piper et Muraco s’y mettent alors à deux contre Jack Brisco. Passé à tabac, Brisco est toutefois secouru par Paul Jones et Jimmy Valiant, ce qui fait fuir les heels en direction du vestiaire. Cette histoire est bien loin d’être terminée.

De retour en plateau, Bob Caudle reçoit désormais les nouveaux Champions Tag Team de la Mid-Atlantic Championship Wrestling. Il s’agit, vous l’aurez compris, de Porkchop Cash et de King Parsons, qui porte un tatouage très laid sur le torse. Il nous parle des coulisses de son association avec Porkchop Cash. Ce dernier clame qu’ils sont prêts à affronter les meilleures Tag Teams de la promotion.


MATCH 3 : PORKCHOP CASH & KING PARSONS VS « PRETTY BOY » CARL FERGIE & THE MONK (06:14)

VAINQUEURS : PORKCHOP CASH & KING PARSONS

PRISE DE FINITION : PETIT PAQUET

INDICATEUR : * ¾


Et ces mêmes Champions, ce sont eux qu’on retrouve désormais sur le ring, pour un petit match à quatre. Détenteurs des titres depuis qu’ils ont battu Jim Nelson et Don Kernodle, Porkchop Cash et King Parsons se sont fait une place au soleil, sous les projecteurs de la Mid-Atlantic. Ils rencontrent ce soir un tandem composé pour l’occasion de « Pretty Boy » Carl Fergie et du Moine, tout bêtement appelé comme ceci.

Parsons commence face à Fergie et n’a pas de mal à s’imposer. Les tags s’enchaînent du côté des Champions, qui déroulent sans difficulté. Le Moine n’y change pas grand chose, même si les heels reprennent un temps l’avantage en isolant Parsons. Car en effet, même si le Moine ne fait pas la différence, Fergie est un briscard et sait ce qu’il fait. Vétéran des rings lui aussi, Porkchop Cash reprend rapidement l’avantage. Parsons nous sort une jolie performance, en partie permise grâce à la présence de vétérans sur le ring. Le rythme du match est un peu décousu et les séquences s’enchaînent sans grand intérêt. On sent que le combat touche à sa fin dans les derniers instants et Parsons l’emporte pour son équipe avec un petit paquet, sorti de nulle part. Pas trop mal, mais plutôt classique.


– De retour en plateau, Bob Caudle reçoit Paul Jones. Déterminé, Paul Jones se dit prêt à défendre les intérêts de ses amis, face à de terribles personnages comme Don Muraco et « Rowdy » Roddy Piper. Il est alors interrompu par un Jack Brisco furieux, vert de rage, et qui promet de se venger, lui et son frère.


MATCH 4 : PAUL JONES VS KEN TIMBS (03:26)

VAINQUEUR : PAUL JONES

PRISE DE FINITION : INDIAN DEATHLOCK

APPRÉCIATION : SOLIDE MATCH DE PAUL JONES


Au retour de la coupure publicitaire, nous retrouvons ce même Paul Jones prêt à affronter un jobber du nom de Ken Timbs. Briscard des rings, Jones a commencé sa carrière dans les années 60 et en particulier du côté de la Floride et du Texas. Personnellement entraîné par Paul Boesch, Jones s’est crée une solide réputation, que ce soit aux États-Unis, mais aussi sur d’autres territoires du globe.

Jones commence fort et emmène Timbs au sol. On sent que Jones est affûté, et il catche comme s’il avait quelque chose à prouver. Chaud comme la braise, ce dernier affiche une détermination sans faille, et semble ultra concentré dans son match. Timbs ne fait rien du tout, et Jones déroule sans problèmes. Comme un footballer américain, Jones enchaîne avec des tacles, un peu comme ceux d’un « Hacksaw » Jim Duggan ou d’un « Dr. Death » Steve Williams. Il l’emporte ensuite grâce à une prise de soumission plutôt étonnante, une sorte d’Indian Deathlock, qui fait jeter l’éponge à ce pauvre Timbs. Solide performance de la part de Paul Jones.


– De retour en plateau, Jones reçoit désormais les protagonistes de notre dernier combat, qui sera un match à six, ce qui pour ce territoire, n’est pas courant. Kelly Kiniski, pourtant fils du légendaire Gene Kiniski, loupe totalement sa promo et passe même la parole à son partenaire, en la personne de Mike Rotunda. Ce dernier parle de ses adversaires, lui aussi sans grandes motivations.


MATCH 5 : « RUSSIAN BEAR » IVAN KOLOFF, ANGELO « KING KONG » MOSCA & THE NINJA VS MIKE ROTUNDA, KELLY KINISKI & MIKE DAVIS (05:00)

VAINQUEURS : IVAN KOLOFF, ANGELO MOSCA & THE NINJA

PRISE DE FINITION : COUP DE POING

INDICATEUR : * ¾


Place au cinquième et dernier combat de la soirée. Pour la première fois, du moins depuis que je me suis penché sur le territoire des Carolines, nous aurons droit à un match à six, deux équipes de trois de chaque côté du ring. Du côté des babyfaces, on retrouve un trio peu impressionnant, composé de Mike Rotunda, Kelly Kiniski et Mike Davis. Dans l’autre coin du ring, se tiennent un redoutable trio formé par « l’Ours Russe » Ivan Koloff, Angelo « King Kong » Mosca et le Ninja, qui a récemment blessé Jake Roberts.

La rencontre commence sur les chapeaux de roues et comme on peut se l’imaginer, c’est très rapide. Du côté des heels, comme des babyfaces, les tags s’enchaînent rapidement, mais avec beaucoup plus de cohérence dans le coin de Mosca, Koloff et compagnie. On ne remarque rien de notable du côté des jobbers (disons-le), si ce n’est que Rotunda sort quand même du lot. Et après que Davis se soit retiré du finish d’Ivan Koloff, c’est pourtant Mosca qui l’emporte pour son gang avec un méchant coup de poing qui assomme Davis, suffisamment pour le compte de trois.


– De retour avec Bob Caudle, celui-ci clôture cette émission avec Roddy Piper, Ivan Koloff et compagnie. Les heels, désormais rejoints par Don Muraco, y vont chacun de leur petite promo et même le Ninja apparaît à l’écran, avec son sabre de samouraï.


Toujours pas de nouvelles du tournoi Tag Team, ce qui commence à devenir désespérant. Mais c’est pas grave, la Mid-Atlantic reste dans le déni (ou dans les galères de booking et on remercie Ole Anderson), et nous offre une plutôt bonne heure de catch, ponctuée d’un très bon match de catch.

– Redevenu Champion des États-Unis, le Sgt. Slaughter s’est replacé sous les projecteurs des Jim Crockett Promotions. Profitant d’une vicieuse attaque menée de front par Roddy Piper et Don Muraco à l’encontre de Wahoo McDaniel, Slaughter n’a même pas eu besoin de se battre pour regagner son titre. Ce concours de circonstances ajoute encore plus de heat à son personnage, pourtant déjà bien détesté.

– Et puisque Wahoo McDaniel est désormais hors d’action, c’est l’un de ses compatriotes amérindiens en la personne de Jack Brisco, actuel Champion de la Mid-Atlantic, qui s’est dressé pour le défendre. Opposé à Don Muraco, et signant par ailleurs une exceptionnelle démonstration de catch, Brisco a toutefois été victime, hélas, d’une énième agression de Roddy Piper, qui avait déjà envoyé son frère Jerry sur le banc de touche. Toute la haine et la détestation de « Rowdy » Roddy Piper sont passées à un autre niveau. Purée qu’est-ce qu’on a hâte de leur combat !

– C’est une première sur ce programme, la présence d’un match à six, entre deux équipes de trois. Et même si le trio de babyfaces ne présentait pas franchement, celui des heels, en revanche, avait une sacrée gueule. Pour cette première, ce sont Ivan Koloff, le Ninja et Angelo Mosca qui l’ont emporté, plutôt sympathique comme façon de finir le programme.

– Ce serait presque inutile de le mentionner. Don Muraco et Wahoo McDaniel ne sont plus et pourtant, ls étaient aux portes de la finale et par analogie, des titres de Champions Tag Team de la National Wrestling Alliance. Le tapis semble s’être déroulé tout seul pour Stan Hansen et Ole Anderson qui devraient être sacrés. Quid d’une annonce officielle. Affaire à suivre au cours des prochaines semaines.

Nathan Maingneur

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