ALL STAR WRESTLING #104

ALL STAR WRESTLING #104

24/01/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson nous accueillent et commenteront comme d’habitude ce programme de catch nord-américain All Star Wrestling depuis l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. Toutefois, nous allons d’abord passer du coté du Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie pour une séquence signée Championship Wrestling. 

L’éternel Joe McHugh s’occupe des présentations sérotinales et mentionne que le catch proposé ce soir est placé sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique d’État, représentée sur place par ses officiels. Dr. George Zahorian siège en ringside en compagnie de Mike Mittman, notre gardien de la cloche. Les arbitres de ce programme seront ce soir Gilberto Roman, John Stanley, Mario Savoldi, Danny Davis et Dick Woehrle.


MATCH 1 : DOMINIC DENUCCI & « QUICKDRAW » RICK MCGRAW VS THE MOONDOGS W/CPT. LOU ALBANO (05:12)

VAINQUEURS : THE MOONDOGS

PRISE DE FINITION : SPLASH

INDICATEUR : **


Quel plaisir de retrouver l’atmosphère et le public du Agricultural Hall de la petite bourgade d’Allentown. Debout dans l’un des coins, Dominic DeNucci signe quelques autographes et s’allie à nouveau avec l’énergique « Quickdraw » Ricky McGraw, sans doute l’athlète le plus méritant du moment. Ils se mesurent ce soir au terrible tandem des Moondogs, composé de King et de Rex, le tout placé sous la houlette de ce sacré Lou Albano, cheveux en pagaille et portant une chemise à son effigie. 

Ils n’auront pas attendu le son de la cloche pour se rentrer dedans. La rencontre commence donc de manière agitée, voyant Dominic et son compère chasser les Moondogs en dehors du ring. L’italien débute ensuite et a fort à faire avec les chiens de garde d’Albano. Tout récemment ouvert au front, DeNucci est ciblé par ses redoutables antagonistes, qui n’hésitent pas à mordre à l’endroit de sa coupure. Le sang apparaît alors mais cela n’empêche pas les Moondogs d’enfoncer leurs canines dans le front de l’italien. Sans doute excité par la vue de son propre sang, Dominic se redonne du poil de la bête et cogne alors férocement, nous faisant presque oublier son âge. Toutefois, une énième intervention d’Albano lui coûte cher, ce dernier lui assénant un coup porté avec l’un des os de ses toutous ! Sur le ring, McGraw croit pouvoir s’imposer mais s’écroule sous les coups des Moondogs et ce, malgré un regain d’énergie. Assommé par l’un des Moondogs avec l’os à moelle, Ricky ne peut alors pas se relever d’un énorme Splash de King. En sang, DeNucci rejoint son partenaire, mais les Moondogs n’en ont pas terminé. Ils continuent alors le massacre, rejoints par ce saligaud d’Albano. L’italien et un McGraw sans défense essuient les coups mais sont alors secourus par Bob Backlund en personne, déclenchant une superbe réaction du public d’Allentown. Backlund est chaud comme la braise et fait le ménage, renvoyant le capitaine au vestiaire à coups de sauts chassés. Bon petit moment ! 


– Rarement présent sur ces émissions, Backlund est ensuite rejoint par le « Golden Boy » Arnold Skaaland et accepte de répondre à quelques questions de Pat Patterson. Questionné sur son emploi du temps plus que chargé, Backlund clame que c’est ça, être Champion de la World Wrestling Federation. Skaaland admet être bringuebalé par son poulain qui regorge d’énergie à représenter la promotion sur les cinq continents.


MATCH 2 : PEDRO MORALES VS « BIG » RON SHAW (05:06)

VAINQUEUR : PEDRO MORALES 

PRISE DE FINITION : BOSTON CRAB

APPRÉCIATION : SQUASH FRUSTRANT ET SANS INTÉRÊT 


On accueille désormais l’actuel Champion Intercontinental en la personne de Pedro Morales. Accueilli sous les acclamations du Fieldhouse, Morales est en grande forme et s’est offert une cure de jouvence depuis son retour en 1980. Pedro se mesure ce soir à un large mais encore très inexpérimenté compétiteur, qu’on surnomme « Big » Ron Shaw, originaire de Philadelphie.

Pedro Morales

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Honnêtement, et malgré tout le respect que j’ai pour Morales, ce n’est pas la joie. En plus d’être relativement médiocre, Ron fait tout ce que Pedro déteste sur le ring. Fuyant et refusant d’engager le combat, Shaw est une plaie. Le portoricain apparaît frustré et semble prendre son mal en patience. Lorsque Morales lui tombe enfin dessus, les coups pleuvent et cognent fort. Séché par un coup de poing dans l’abdomen, Ron Shaw subit ensuite un brise-dos porté à la façon de Billy Robinson. Alors qu’il l’aurait emporté sans encombres, Morales crut essentiel de lui faire jeter l’éponge en le pliant de douleur avec son Boston Crab. 


– Pedro est ensuite reçu au microphone par Pat Patterson. Questionné à propos de ses dernières vacances à Porto Rico, Morales aborde ces quelques instants passés avec sa famille, sur son île de Culebra dans les Caraïbes. Pedro aborde ensuite la question de ses adversaires et souhaite toujours se mesurer à de plus gros gabarits, citant les noms de Hulk Hogan, Stan Hansen ou encore Sgt. Slaughter. Morales conclut en souhaitant une bonne année à toutes celles et ceux qui le soutiennent et promet que 1981 sera son année. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !


MATCH 3 : « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ VS S.D JONES (07:34)

VAINQUEUR : S.D JONES

PRISE DE FINITION : ÉCRASEMENT DANS LE COIN

INDICATEUR : * ½


Annoncé de New York City, celui qu’on surnomme « Unpredictable » Johnny Rodz se tient dans l’un des coins et affiche une mine dédaigneuse. Son antagoniste n’est autre que S.D Jones, compétiteur originaire d’Antigua-et-Barbuda plutôt apprécié du public d’Hamburg. Ce dernier s’est offert un petit retour en force en début d’année 1981 et entend restaurer son prestige d’antan. 

Connu pour sa technicité entre les cordes, Rodz sait comment gérer ces premières phases de Mat Wrestling. Attention, Jones n’a pas oublié ses fondamentaux et lui tient tête avec son style atypique. S.D pour « Special Delivery » s’amuse et plaît au public avec quelques pas de danse. Fidèle à lui-même, Rodz cogne fort et ne retient pas ses coups de poing, directement portés au visage de son adversaire. Tricheur invétéré, Johnny se sert de la cordelette blanche du coin pour étrangler ce pauvre Jones, au nez et à la barbe de l’arbitre Danny Davis. Jones n’est pas né de la dernière pluie et lui retourne l’honneur ! Rodz ne perd pas de son sens de la triche et s’attelle alors à retirer l’un des projections du coin. Désormais à nu, ce coin peut être particulièrement redoutable en raison de l’anneau métallique qui retient les cordes. Pris à son propre piège, Rodz finit sa soirée en étant l’arroseur arrosé et finit tête première dans ce coin dénudé. Sonné, Jones n’a plus qu’a faire le tombé pour l’emporter au compte de trois au terme d’un petit match sans réelle substance.


MATCH 4 : STAN HANSEN W/FREDDIE BLASSIE VS JIM DUGGAN (04:35)

VAINQUEUR : STAN HANSEN

PRISE DE FINITION : LARIAT

APPRÉCIATION : BEL EFFORT DE LA PART DE DUGGAN


Chapeau de cowboy et gilet à fanions en cuir, Stan Hansen a tout du parfait hors-la-loi. Managé par « The Hollywood Fashion Plate » Freddie Blassie, Hansen se frotte ce soir à un certain Jim Duggan, tout récemment vaincu par Hansen sur cette même antenne. Annoncé de Glenn Falls dans l’État de New York, Duggan s’apprête à passer un sale quart d’heure. 

La cloche à peine sonnée, Hansen se jette sur son adversaire, lui assénant de sales coups de coude sur le haut du crâne. Ancien joueur de football américain, Duggan est un beau bébé et ne semble pas décidé à se laisser faire par la brute de Borger au Texas. Un coup de coude surprend Hansen, désormais groggy et à la merci d’un Duggan sans peur. Toutefois, Hansen le calme avec un sale coup de genou et reprends le contrôle du match. Enfonçant son genou dans la gorge de Duggan, Hansen est particulièrement sadique et l’emporte ensuite avec sa Lariat, dont personne n’aurait honnêtement pu se dégager. 


MATCH 5 : « THE INCREDIBLE » HULK HOGAN W/FREDDIE BLASSIE VS ANGELO GOMEZ & STEVE KING (03:04)

VAINQUEUR(S) : HULK HOGAN

PRISE DE FINITION : HOGAN HAMMER

APPRÉCIATION : BON PETIT SQUASH POUR HOGAN


Pour ce dernier combat, Angelo Gomez et Steve King s’associent ce soir face à un redouble compétiteur. Également dans l’écurie de « Classy » Freddie Blassie, celui qu’on surnomme « The Incredible » Hulk Hogan s’avance en direction du ring d’un pas décidé. Portant sa cape et sa tenue du Japon, Hogan affiche une stature de colosse et un tour de bras estimé à 24 pouces. 

Angelo et King s’y mettent à deux, un sur chaque bras mais Hogan est trop fort et les propulse l’un dans l’autre. Acculés dans l’un des coins, les portoricains subissent ensuite une série de coups de bélier dans l’abdomen. Hogan les soulève ensuite sous ses bras et les écrase sur ses genoux en double brise-dos, une variation totalement de cette prise classique. La rencontre ne s’éternise pas et se termine après qu’Hogan ait séché l’un d’eux avec son Hogan Hammer, les empilant ensuite pour le compte de trois, une tendance d’ailleurs plutôt actuelle.


Peu de choses à dire sur ce programme All Star Wrestling, si ce n’est une petite surprise de début d’émission. En date du 24 janvier 1981, la carte est sensiblement la même depuis quelques semaines déjà. On retrouve en effet de près ou de loin les mêmes têtes, bien que ces quelques retours de fin d’année 1980 profitent à l’émission. On peut à cet égard citer S.D Jones, qui en plus de s’être remis en forme, semble également plutôt motivé à se faire une place. Fier et toujours aussi combattif, Pedro Morales poursuit son petit bout de chemin mais souhaite encore et toujours se mesurer à de plus gros gabarits. Titulaire de la ceinture Intercontinentale, les challengers ne devraient pas se faire prier. Et pourquoi pas Hulk Hogan, sans cesse comparé à André le Géant et qui semble être sur une très belle lancée. Stan Hansen pourrait également en être, lui qui sème le trouble et instaure un climat délétère sur ces émissions depuis quelque temps déjà. Toutefois, celui-ci semble plutôt préoccupé par l’or d’un certain Bob Backlund, apparu en début d’émission. En effet, nous avons eu droit à un extrait de Championship Wrestling, ce qui est toujours plutôt bienvenu. Après une victoire des Moondogs, ces derniers et Albano ont choisi de passer leurs adversaires à tabac. Mais c’était sans compter sur la présence du Champion dont l’intervention fut saluée par le public d’Allentown. Ce genre de petits moments est malheureusement trop rare et manque sensiblement à All Star Wrestling, qui en gagnerait en pertinence. 

Nathan Maingneur

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