ALL STAR WRESTLING #157

ALL STAR WRESTLING #157

12/02/1982

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos chers hôtes et nous accueillent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie pour ce All Star Wrestling. Ils commenteront le programme et nous annoncent entre autres que « Superfly » Jimmy Snuka sera à l’affiche, de même que Tony Garea et Rick Martel.

Gary Michael Cappetta s’occupe des introductions et nous informe que l’heure de catch proposée ici est placée sous la supervision de la Commission Athlétique de Pennsylvanie, présidée par J.J Binds et représentée en ringside par quelques-uns de ses officiels. Le Dr. Gottfried siège en compagnie de Charlie Daniels, notre gardien de la cloche. Les arbitres qui officieront ce soir sont John Stanley, Billy Caputo et Dick Woehrle.


MATCH 1 : « SUPERFLY » JIMMY SNUKA W/CPT. LOU ALBANO VS JEFF CRANEY

VAINQUEUR : JIMMY SNUKA

PRISE DE FINITION : SUPERFLY SPLASH

APPRÉCIATION : SOLIDE PRÉSENTATION DE SNUKA


Originaire des îles Fidji, celui qu’on surnomme « Superfly » Jimmy Snuka s’avance au ring en compagnie de son manager, le capitaine Lou Albano. Après des débuts remarqués en début d’année ’82, Snuka intrigue autant qu’il fascine. Ce soir, ce personnage singulier se mesure à Jeff Craney, jobber de la promotion.

Dès les premières secondes de ce match à sens unique, Snuka s’impose avec ses coups et ses atémis. Ce pauvre garçon passe un très mauvais moment alors que Snuka l’écrase au sol avec un enfourchement. Snuka prends son temps, à l’écoute des conseils de son diable de manager. Une souplesse arrière couche Craney et Snuka se dirige maintenant vers l’un des coins. Perché sur la troisième corde, Snuka s’envole avec majesté et nous gratifie de son tout premier Superfly Splash, une manœuvre aussi magistrale qu’iconique qui a défini son succès tout au long de sa carrière. Un brancard est apporté afin que Jeff Craney soit évacué mais Snuka ne l’entend pas de cette façon et le renverse violemment. Très bonne présentation de « Superfly » Snuka.


MATCH 2 : « POLISH POWER » IVAN PUTSKI VS THE MASKED EXECUTIONER (05:10)

VAINQUEUR : IVAN PUTSKI

PRISE DE FINITION : POLISH HAMMER

INDICATEUR : * ¼


Sur le ring, s’agite un étrange personnage dont le visage est recouvert d’un masque noir. Au vu de sa gestuelle et de sa silhouette, il s’agit probablement du Baron Scicluna Et son antagoniste effectue son entrée plutôt discrètement. « Polish Power » Ivan Putski est très apprécié de la foule d’Hamburg et nous montre ses muscles.

Et sans plus attendre, l’Executioner se rue sur Putski et le roue de coups dans l’arrière du crâne. Le natif de Cracovie en Pologne plie l’échine et déguste, mais revient avec de gros coups de poing qui sonnent les cloches de l’Executioner. À la vue du catch de ce dernier, il s’agit sans nul doute du Baron Scicluna. Ce dernier reprends la main et couche même Putski avec un coup de coude. Putski passe une grande partie du combat à vouloir retirer le masque de l’Executioner, ce qui amuse le public. Et c’est bien Putski qui l’emporte en contrant une projection dans les cordes avec son Polish Hammer. L’arbitre compte et cela suffit pour qu’Ivan Putski proclame sa « Polish Power » au micro de Gary Cappetta.


MATCH 3 : STEVE TRAVIS VS JERRY JOHNSON (05:24)

VAINQUEUR : STEVE TRAVIS

PRISE DE FINITION : BRISE-DOS

INDICATEUR : *


Dénué de charisme, un catch très scolaire, Steve Travis était pourtant pressenti pour être l’un des espoirs de la promotion. Originaire de Charlottesville en Caroline du Sud, Travis a récemment catché au Japon, sans que cela n’apporte quoi que ce soit à son personnage. Il rencontre ce soir Jerry Johnson, qu’on a l’habitude de voir mordre la poussière, surtout contre Pedro Morales.

Les premiers échanges voient Travis nous offrir quelques phases de lutte gréco-romaine plutôt agréable. Toutefois, cet éphémère enthousiasme cède rapidement à l’ennui lorsque Travis l’immobilise avec un collier arrière. La séquence est plutôt longue et Johnson s’en sort pèle-mêle. Ce dernier ne peut rien faire et on doit donc se contenter du catch encore très scolaire de Travis. Après un rapide échange de coups, Steve Travis l’emporte avec un brise-dos porté avec force. Il reste encore du boulot.


– Pat Patterson reçoit désormais « Quickdraw » Ricky McGraw pour une petite promo. Pat l’interroge quant à sa santé et McGraw se dit suffisamment en forme pour remonter sur le ring, même contre l’avis des médecins. Ricky souhaite toujours venger sa blessure, subie des mains de Killer Khan et le défie de l’affronter sur ce ring. McGraw nous raconte alors comment Arnold Skaaland l’a aidé et pris sous son aile. Il remercie le public et grimpe sur le ring pour son combat du soir.


MATCH 4 : « QUICKDRAW » RICK MCGRAW VS VICTOR MERCADO (04:18)

VAINQUEUR : RICK MCGRAW

PRISE DE FINITION : PILEDRIVER

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT ÉTRANGE


Après une promo enflammée, Ricky McGraw se tient sur le ring et s’apprête à rencontrer un certain Victor Mercado. Originaire de Charlotte en Caroline du Nord, Ricky McGraw se remet tout juste d’une blessure au cou, infligée par Killer Khan en milieu d’année dernière. Et ce soir, le « Golden Boy » Arnold Skaaland sera même à ses côtés.

Une poignée de main précède un échange de coups remporté par Ricky. Celui-ci couche directement son défi du soir avec une souplesse arrière et un enfourchement. D’emblée, on remarque que le style de « Quickdraw » a évolué et ce qui est étrange, c’est que Ricky catche comme un heel, alors qu’il a toujours été un chouchou du public. Que ce soit dans sa gestuelle ou dans son arsenal, quelque chose a changé. Il l’emporte plutôt facilement en moins de cinq minutes avec sa version du marteau-pilon, une prise qu’un babyface ne porte pourtant jamais. Affaire à suivre.


MATCH 5 : TONY GAREA & RICK MARTEL VS CHARLIE FULTON & TONY COLON (06:35)

VAINQUEURS : TONY GAREA & RICK MARTEL

PRISE DE FINITION : POWERSLAM

INDICATEUR : * ¾


Anciens titulaires des ceintures de Champions Tag Team, Tony Garea et Rick Martel n’ont pas cessé de combattre ensemble et restent de très sérieux prétendants à l’or désormais détenu par Fuji et Saito. Ce duo de choc se mesure ce soir à un tandem de circonstances composé de Tony Colon, catcheur d’origine portoricaine, et de Charlie Fulton, transfuge de la Mid-Atlantic Championship Wrestling.

Martel commence face à Fulton et s’impose grâce à son énergie. Et si Fulton s’en sort, ce n’est pas le cas de Colon, qui manque cruellement d’expérience entre les cordes. Martel et Garea font comme d’habitude preuve d’une solide cohésion et enchaînent les tags les uns après les autres. Fulton calme les ardeurs du québécois avec un gros coup de genou et semble reprendre le contrôle. Malgré cela, Colon ruine tous ses efforts et s’écroule face au catch des anciens Champions. Séché sur place par un saut chassé de Martel, ce triste sire ne se relève pas d’un Powerslam.


MATCH 6 : « MR. USA » TONY ATLAS VS JOSÉ ESTRADA (03:18)

VAINQUEUR : TONY ATLAS

PRISE DE FINITION : PRISE DE L’OURS

APPRÉCIATION : SQUASH CLASSIQUE D’ATLAS 


Pour le dernier combat de la soirée, José Estrada se tient sur le ring et toise le public d’un œil fourbe. Son adversaire, il le connaît bien et pour cause. Il s’agit de celui qu’on appelle « M.USA » Tony Atlas. Originaire de Roanoke en Virginie, Atlas est l’un des compétiteurs les plus populaires de la promotion.

À la suite d’un échange tendu, Estrada est envoyé en contrebas par un saut chassé porté dans son dos. Et face à la force d’Atlas, Estrada résiste et réponds avec un coup de tête directement envoyé dans son œil gauche. Sonné, Atlas reprends ses esprits et calme son antagoniste avec de gros coups. On regrette tout juste que Tony ne nous ait pas gratifié de sa célèbre prise en Military Press Slam, puisqu’il l’emporte avec une prise de l’ours en un peu plus de trois minutes.


À l’approche de la fin de la collection de ce programme, cette édition d’All Star Wrestling ne propose rien de très excitant, pour ce qui s’inscrit comme une autre semaine classique parmi tant d’autres.

– On se réjouissait du retour d’Ivan Putski, mais celui-ci est à nouveau relégué à rosser le panel de jobbers que propose la promotion. Sa présence est au moins divertissante, c’est le moins qu’on puisse dire.

– Rarement un projet n’aura autant déçu que celui entamé avec Steve Travis. Un passage sur les rings nippons n’a rien changé, ses matches sont toujours aussi insipides et creux. Ce n’est peut-être pas perdu, car tout est toujours possible, mais en l’occurrence, cela ne se profile pas très bien.

– De retour après quelques mois passés sur le banc de touche, Ricky McGraw est apparu bien différent du Ricky McGraw qu’on connaissait. Beaucoup plus affirmé, mais aussi très violent dans sa façon de s’imposer, il est fort probable qu’un changement de personnalité soit de rigueur du côté de ce jeune garçon.

– C’est une constante, Tony Garea et Rick Martel sont l’une des forces de cette émission (tout comme Tony Atlas). À l’affiche contre un duo de jobbers, les anciens Champions ont assuré le spectacle et nous ont offert un match en tag correct.

– Présenté avec insistance, Jimmy Snuka a fait forte impression. Plus connu en babyface, c’est toutefois en tant que heel que « Superfly » Snuka s’est imposé ce soir, nous offrant une solide performance et son tout premier Superfly Splash, le début d’une longue lignée et d’une série de moments gravés dans notre mémoire.

Nathan Maingneur

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