ALL STAR WRESTLING #27

ALL STAR WRESTLING #27

28/10/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

En cette fin octobre 1978, la fête d’Halloween est plus terrifiante et effrayante que d’accoutumée. En effet, le personnage de Michael Myers terrorise les spectateurs des salles de cinéma dans Halloween, grand film d’horreur de John Carpenter.

De retour au Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie, Vince McMahon présente et commente ce programme All Star Wrestling.

Joe McHugh s’occupe des présentations et précise évidemment que l’action proposée ce soir est sous la juridiction de la Commission d’État, présidée par Howard McCall et son directeur exécutif, Francis Walker. Le représentant officiel de la Commission, Nick Santoro est en compagnie du Dr. John Woods et de Mike Mittman, notre gardien de la cloche, aux abords du ring. Les arbitres de cette heure de catch nord-américain sont John Stanley et Dick Woehrle.


MATCH 1 : DINO BRAVO VS. JOSÉ ESTRADA SR. (05:28)

VAINQUEUR : DINO BRAVO

PRISE DE FINITION : AIRPLANE SPIN

INDICATEUR : * ½


Originaire de Montréal, province du Québec, Dino Bravo est en action ce soir et continue de se chercher une place dans le roster de cette époque. Face au québécois se dresse José Estrada, catcheur portoricain qui s’est notamment illustré à la World Wrestling Council de Porto Rico dans les années 1980.

On s’en doute bien, Dino mène sa rencontre et n’a aucune difficulté à s’imposer par un biais technique. Attention toutefois, Estrada semble s’être inspiré de son ex-partenaire Johnny Rodz et reprend l’avantage avec de lourds coups. Trop peu toutefois pour Bravo qui lui porte une belle Butterfly Suplex, une manœuvre que peu de catcheurs de cette époque s’autorisent. Un saut chassé suivi d’un Airplane Spin et le tour est joué. Bravo l’emporte et reste donc invaincu sur les rings de la World Wide Wrestling Federation.


MATCH 2 : CRUSHER BLACKWELL W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS FRANKIE WILLIAMS (05:33)

VAINQUEUR : CRUSHER BLACKWELL

PRISE DE FINITION : DESCENTE DE LA CUISSE

APPRÉCIATION : UN PEU PLUS BRUT DE DÉCOFFRAGE, MAIS CELA FAIT L’AFFAIRE


Quelques jours après ses débuts au Madison Square Garden, Crusher Blackwell est de nouveau présent ce soir à All Star Wrestling et se fait emmener au ring par son manager, The Grand Wizard of Wrestling. Ce soir, c’est Frankie Williams qui a la lourde tâche de se mesurer à nouveau face à celui qu’on surnomme « Mountain from Stone Mountain ».

Au-delà de l’habituelle démonstration de prises hors-normes, ce match est davantage une punition, brute de décoffrage, à coups de poing et de pied. On aurait pu rester sur notre faim si nous n’avions vu que ce match. Or, Crusher nous montre qu’il sait donc à la fois catcher et infliger de la douleur sans états d’âme. Il l’emporte au bout de cinq minutes à peine avec une descente de la cuisse gigantesque, laissant pour mort ce pauvre Williams.


– Suite logique de sa lourde victoire, Crusher hurle dans le microphone de McMahon et ordonne de la compétition ! L’imposant Blackwell est lassé de ces piètres jobbers et les compare à des porcs qu’il tuait à mains nues lorsqu’il était garçon de ferme. C’était particulièrement brutal. Wizard affirme ensuite que quiconque signe pour faire face à son poulain doit prendre conscience des risques encourus et que lui-même n’est responsable de rien de ce qu’il se passe ensuite sur le ring.


MATCH 3 : « CRAZY » LUKE GRAHAM W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS JOHNNY RINGO (05:18)

VAINQUEUR : LUKE GRAHAM

PRISE DE FINITION : ELBOW TO THE THROAT

APPRÉCIATION : INSIGNIFIANT ET ININTÉRESSANT


De retour avec un autre de ses protégés, Grand Wizard of Wrestling accompagne cette fois-ci « Crazy » Luke Graham, toujours aussi à côté de la plaque. Johnny Ringo et son gilet de motard se frottent ce soir à Graham, dans ce qui s’annonce sans surprises comme un match à sens unique.

Comme à chaque rencontre de Graham, on s’ennuie ferme et c’est peu dire. « Crazy » Luke nous sort parfois quelques expressions faciales rigolotes mais pour le reste, c’est plutôt médiocre. Face à l’inutilité du match, McMahon préfère aborder cet incident entre Peter Maivia et Bob Backlund, bien plus intéressant que le match en lui-même. Graham l’emporte en un peu plus de cinq (longues) minutes en se laissant lourdement retomber sur la gorge de Ringo.


MATCH 4 : JOHNNY RODZ & TONY RUSSO VS JIM RAY & STEVE KING (06:02)

VAINQUEURS : JOHNNY RODZ & TONY RUSSO

PRISE DE FINITION : FIST DROP

INDICATEUR : * ¾


« Unpredictable » Johnny Rodz apparaît ce soir aux côtés de Tony Russo, annoncé de Sicile en Italie, qui remplace sans doute José Estrada, son partenaire habituel. Le tandem se mesure à l’association de Jim Ray, qui a récemment porté le nom de Del Adams au Madison Square Garden, justement face à Rodz. Ce dernier est accompagné du portoricain Steve King, catcheur de la World Wrestling Council et de la Pro Wrestling USA.

Rodz ne perd pas de temps et fait preuve d’une efficacité remarquable. Avec son partenaire, Rodz s’affirme, seulement stoppé par l’entrée… mémorable de Jim Ray, qui s’assomme tout seul avec un coup de tête. Pour tout dire, ce n’est pas le combat le plus intéressant sur le papier, mais ce n’est pas désagréable pour autant. Suivant un contre d’un surpassement du portoricain, Rodz lui porte une souplesse et l’achève avec une descente du poing. Mention particulière à Johnny Rodz, dommage qu’il ne soit jamais réellement allé plus loin.


MATCH 5 : SIX-MAN TAG TEAM MATCH : LARRY ZBYSZKO, TONY GAREA & DOMINIC DENUCCI VS SPIROS ARION, MIKEL SCICLUNA & STAN STASIAK (07:48)

VAINQUEURS : LARRY ZBYSZKO, TONY GAREA & DOMINIC DENUCCI PAR DQ

PRISE DE FINITION : DÉCISION DE L’ARBITRE

INDICATEUR : * ¾


C’est presque devenu une tradition. On conclut en effet ce All Star Wrestling par un Six-Man Tag Team Match, opposant une brochette de bons gars à une brochette de sales types. D’un côté, on retrouve Spiros Arion, qu’on surnomme « Iron Greek », Baron Mikel Scicluna et un ex-Champion du Monde en la personne de Stan Stasiak. De l’autre, un Larry Zbyszko toujours moustachu, Tony Garea qui n’exprime qu’un profond ennui (où une imperceptible concentration, c’est selon) et l’italien Dominic DeNucci. L’affiche est classique mais pourrait offrir quelques bons moments.

Stasiak et Dominic se chauffent avec une phase de Mat Wrestling plutôt nerveuse. C’est toujours plaisant de voir deux vétérans vouloir prouver l’un a l’autre qui est le meilleur. Pendant ce temps, Gorilla Monsoon rejoint McMahon aux commentaires pour apporter quelques clarifications sur le cas de Peter Maivia, qui aurait apparement succombé aux charmes d’un certain Freddie Blassie. Zbyszko entre à son tour et revivifie un match qui commençait à tirer de l’œil. Face à Stan « The Man », Larry déroule et passe le tag à Dominic qui échange quelques prises à Scicluna, un adversaire de longue date de l’italien. Celui-ci subit les assauts illégaux de ses adversaires et se fait prendre à partie dans le mauvais coin. Garea et Zbyszko interviennent mais l’arbitre fait sonner la cloche. Ce qui semblait être un nul est en fait une victoire pour les chouchous du public, les heels ont bien entendu été disqualifiés. 


– Ce n’est ni le pire ni le meilleur. Décryptage d’un All Star Wrestling plutôt passable. Toujours sans réelle direction à suivre, Dino Bravo s’offre une victoire de plus, pas pire pas mieux. C’est différent pour Crusher Blackwell qui continue d’écraser le peu de compétition qu’on lui envoie. Crusher en veut plus et a soif de destruction. Même si c’est au détour d’un match par équipe insignifiant, c’est toujours plaisant de voir Johnny Rodz à l’écran, véritable talent de cette époque. Plaisant à voir, ce n’est pas le cas de Luke Graham qui ne cesse, semaine après semaine, de nous endormir. Suite au brutal et inattendu changement d’attitude de Peter Maivia, nous attendions des réponses et à juste titre. Des réponses, que nous avons partiellement eu, au cours de notre Main Event. Celui-ci voyait s’opposer un trio de heels à un trio de babyfaces, une formule plutôt récurrente si ce n’est systématique de ces temps-ci. Ce tag à six ne se distingue malheureusement pas d’une majorité d’autres combats de son genre, suffisant juste à renvoyer les spectateurs chez eux avec le sourire. C’est déjà ça.

Nathan Maingneur

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