ALL STAR WRESTLING #134

ALL STAR WRESTLING #134

22/08/1981

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Pat Patterson sont nos hôtes et nous accueillent dans l’enceinte du Fieldhouse d’Hamburg en Pennsylvanie. Ils commenteront ce All Star Wrestling mais nous offrent d’abord un résumé de la carte de l’émission. 

Gary Cappetta s’occupe des présentations sérotinales et stipule que le catch proposé ce soir est placé sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique d’État, présidée par J.J Binds et représentée sur place par ses officiels. Dr. John Woods siège en compagnie de Charlie Daniels à la cloche. Les arbitres de cette heure de catch étiquetée World Wrestling Federation seront Gilberto Roman, Danny Davis, John Stanley, Freddy Sparta et Dick Woehrle. 


MATCH 1 : ANGELO « KING KONG » MOSCA W/CPT. LOU ALBANO & KILLER KHAN W/FREDDIE BLASSIE VS ROBERTO SOTO & STEVE KING (07:11)

VAINQUEURS : ANGELO MOSCA & KILLER KHAN

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

INDICATEUR : * ¾


Après des débuts quelque peu insignifiants, c’est sans surprise que l’on retrouve Roberto Soto relégué à la case jobber. Associé à Steve King, Saint-Patron des souffre-douleurs, on ne fait que peu de choses des chances de Soto. D’autant plus que leurs antagonistes sont un duo plutôt rocambolesque formé par Angelo « King Kong » Mosca et Killer Khan, respectivement managés par Lou Albano et « Classy » Freddie Blassie. 

Exagérément arrogant, Mosca se laisse surprendre par un magnifique saut chassé de la part de Soto. Khan n’est pas épargné non plus alors que les heels semblent perdre pied. Toutefois, l’entrée sur le ring de King coïncide avec le retour en force de Mosca et de Khan. La cohésion semble se construire entre le protégé d’Albano et celui de Blassie, admiratifs de l’entente de leurs poulains respectifs. Soto entame une vaine tentative pour s’en sortir, un plan rapidement avorté par la brutalité de Mosca et la sauvagerie de Khan. Aux commentaires, Vince et Patterson suggèrent que ce tandem pourrait faire de bons challengers pour l’or de Tony Garea et Rick Martel. Fidèle à son rôle, King subit la majeure partie de l’offense et succombe à une descente du genou de Khan. C’est dommage qu’un début de match prometteur ait rapidement tourné au vinaigre pour se transformer en un combat à sens unique. 


MATCH 2 : ANDRÉ THE GIANT VS MARC POLE & JERRY JOHNSON (03:57)

VAINQUEUR(S) : ANDRÉ THE GIANT

PRISE DE FINITION : BODYSLAM

APPRÉCIATION : BON SQUASH TYPIQUE DES MATCHES D’ANDRÉ


Gargantuesque attraction du circuit nord-américain, André le Géant nous gratifie ce soir de sa rarissime présence. Ayant pleinement récupéré à la suite de son retour de blessure, André combat dans un match à handicap, ce qui est plutôt courant pour l’ancien Géant Ferré. Le tandem de gaillards qui feront ici office de paillassons humains se compose de Jerry Johnson et de Marc Pole, qu’on a plus aperçu sur cette antenne depuis quelque temps. 

Comme souvent lors de ces rencontres, André fait figure de mur et oscille entre un catch démesurément brut de décoffrage et un Comedy Wrestling rendu possible par l’aspect burlesque de la situation. Pole comme Johnson sont d’une inefficacité totale et se font promener d’un bout à l’autre du ring. Complètement séché par un Big Boot de taille, Pole est envoyé au tapis. André s’empare alors de Johnson et le dépose sur son collègue. Le géant n’a plus qu’a s’asseoir sur cette pile humaine afin de l’emporter au compte de trois. 


– Accueillis par Pat Patterson en ringside, Don Muraco et le Grand Wizard of Wrestling ont l’occasion de prendre la parole. D’emblée, Patterson essaie de créer des tensions entre The Magnificent Muraco et l’autre protégé du sorcier, Greg Valentine. Le Wizard dément toute friction au sein de ses rangs et clame que Valentine et Muraco s’entendent très bien sans qu’interfère quelconque problème d’ego. Interrogé à propos des chants « Beach Bum », le Champion s’empare du micro et insulte cette région des États-Unis. Il glorifie ensuite son île natale d’Hawaï et sa culture océanique. 


MATCH 3 : « THE MAGNIFICENT » DON MURACO W/GRAND WIZARD OF WRESTLING VS ANGELO GOMEZ (05:31)

VAINQUEUR : DON MURACO 

PRISE DE FINITION : TOP ROPE SPLASH

APPRÉCIATION : SQUASH CORRECT DE LA PART DE MURACO


« The Magnificent One » enchaîne donc avec un combat. Après une victoire contre Steve King la semaine dernière, Muraco s’oppose ce soir à un autre compétiteur de renom en la personne d’Angelo Gomez. Le résultat de cette rencontre à sens unique est clair comme de l’eau de roche. 

Muraco se la joue technique et essaie de garder le portoricain au sol. Il le calme d’emblée avec un brise-dos, insistant ensuite sur ce dos avec de lourds coups portés avec son pouce bandé. Muraco est méthodique et nous gratifie d’une sublime Gutwrench Suplex. Le Champion Intercontinental poursuit avec une Butterfly Suplex portée à la perfection. Don Muraco n’est pas ici pour perdre son temps et l’emporte ensuite avec son Splash porté du haut des cordes. 


MATCH 4 : MR. FUJI & MR. SAITO W/CPT. LOU ALBANO VS S.D JONES & CURT HENNIG (09:08)

VAINQUEURS : MR. FUJI & MR. SAITO

PRISE DE FINITION : BACK SUPLEX 

INDICATEUR : ** ½


On passe désormais à un récent passage de Championship Wrestling, émission toujours enregistrée depuis l’enceinte du Agricultural Hall d’Allentown en Pennsylvanie. Vêtus de kimonos et d’hachimakis, Fuji et Saito sont accompagnés par le capitaine Lou Albano. De l’autre côté, une paire composée de S.D Jones et de Curt Hennig patiente sagement en attendant que Fuji réalise son rituel traditionnel. 

Mr. Fuji

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Jones est rapidement pris de court par le catch incisif des japonais. Hennig entre alors et se frotte à Masa Saito, nous offrant une fois de plus de fluides et agréables échanges de Ground Wrestling. Toutefois, Saito possède l’expérience des tatamis et garde le fiston de Larry Hennig au tapis. S.D revient avec son tempérament mais se fait à nouveau prendre au piège par Fuji et Saito. Passant à rien de créer la surprise avec un Sunset Flip, Jones passe le relais à Hennig qui entre pour faire le ménage à coups de sauts chassés. Le public est à fond derrière ce jeune garçon alors que les japonais reprennent le contrôle. Isolé de son partenaire de longues minutes durant, Hennig souffre mais serre les dents. Filant entre les jambes de Fuji, Curt rejoint S.D et le fait entrer. Celui-ci est chaud comme la braise et sort coup de boule après coup de boule. Les protégés d’Albano sont mis en déroute mais envoient Jones en contrebas, qui subit alors quelques coups de pied de la part du capitaine. Malgré tout, Jones réussit à passer le tag à Hennig et ce dernier entre tout feu tout flamme. Sur une charge, Curt fonce tête première dans les genoux de Saito, le freinant immédiatement. Masa Saito enchaîne avec une souplesse arrière et l’emporte pour le compte de trois, concluant ce qui fut un Tag Team match aussi compétitif que disputé. 


MATCH 5 : « UNPREDICTABLE » JOHNNY RODZ VS MIL MASCARAS (03:22)

VAINQUEUR : MIL MASCARAS

PRISE DE FINITION : COUP DE BÉLIER

APPRÉCIATION : MATCH CORRECT POUR MIL MASCARAS


On reste du côté du Agricultural Hall d’Allentown et de ce qui semble être le même épisode de Championship Wrestling. Sur le ring, Johnny Rodz tourne en rond alors que Joe McHugh s’enquiert des introductions. Originaire de Mexico City, son adversaire est une légende de la Lucha Libre au même titre qu’El Santo et que Blue Demon. « L’homme au mille masques » qu’est Mil Mascaras nous gratifie de sa rare présence. Ils se sont déjà affrontés à plusieurs reprises et à chaque fois, le Luchador l’a emporté. 

Les premiers échangent sont à l’avantage de Rodz qui affiche un catch aussi offensif qu’agressif. « The Unpredictable One » use et abuse de ses sales tactiques face à un Mascaras pris de court. Celui-ci revient et avec son style atypique, nous offre une petite démonstration de son catch. Les coups ne sont pas retenus et Rodz s’affirme avec un enfourchement. Contrant une projection dans les cordes, Mascaras s’envole en coup de bélier et couche Johnny. Il lui en porte alors un second et cela suffit pour le compte de trois. Mil Mascaras s’en sort au terme d’un match court mais plutôt agréable. 


Après une série d’enregistrements plutôt quelconque, ce All Star Wrestling reprends du poil de la bête avec une affiche gonflée à bloc. 

– Le Champion Intercontinental était de la partie et nous a gratifié d’une promo solide. Sous la tutelle d’Ernie Roth, The Magnificent Muraco embrasse parfaitement son rôle de sale type bourré d’arrogance. 

– Petit passage du côté d’Allentown où Mil Mascaras était à l’affiche face à Johnny Rodz. Élevé au rang d’attraction à l’instar d’André le Géant, c’est toujours un plaisir que de voir à l’œuvre cette sensation internationale. 

– Comme mentionné ci-dessus, André le Géant était également de la partie, une présence non-négligeable pour ces programmes qui manquent parfois de grands noms du circuit nord-américain. 

– Ce n’est pas souvent qu’une paire de heels joignent leur forces sur cette antenne. Ce fut le cas ici lorsque Killer Khan et Angelo Mosca se sont associés. Contre toute attente, Khan et Mosca ont fait preuve d’une solide cohésion et d’un catch en tag plutôt efficace. Au point de former de futurs challengers à l’or Tag Team ? C’est l’hypothèse suggérée par Vince McMahon et Pat Patterson. 

– Et des challengers, ce n’est pas ce qui manque. Après le départ des Moondogs, Lou Albano s’est rapidement entiché de Fuji et de Saito, ici auteurs d’un très bon match de catch en tag. Opposés à une paire formée par S.D Jones et Curt Hennig, Fuji et Saito ont fait forte impression en déployant un catch aussi efficace que redoutable. Tony Garea et Rick Martel n’ont qu’a bien se tenir. 

Nathan Maingneur

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