MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #8

MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #8

05/12/1981

Mid-Atlantic Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Bob Caudle et David Crockett sont nos hôtes et nous présentent les grandes lignes de ce programme. Cet épisode de Mid-Atlantic Championship Wrestling est encore et toujours enregistré depuis l’enceinte des WPCQ-Studios de Charlotte en Caroline du Nord. 

– Sandy Scott les rejoint et promet de résoudre le conflit entre « Rowdy » Roddy Piper et Ricky Steamboat. Il annonce qu’on aura ce soir droit à un match de championnat pour les ceintures de Champions Tag Team d’Ole et Gene Anderson, celui-ci étant alors remplacé par Ray « Crippler » Stevens. Il fait également la promotion du tournoi dont le gagnant ira remporter une Cadillac flambant neuve. 


MATCH 1 : JAKE ROBERTS & BLACKJACK MULLIGAN JR. VS JERRY PRATER ET TONY RUSSO (04:10)

VAINQUEURS : JAKE ROBERTS & BLACKJACK MULLIGAN JR. 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU GENOU

APPRÉCIATION : BON PETIT MATCH DE CATCH 


La semaine dernière, Jake Roberts était associé au père de son partenaire du soir. Il s’agit en effet de Blackjack Mulligan Jr, qu’on connaît surtout en tant que Barry Windham. Placé sous la tutelle d’Harley Race par son paternel, Windham a commencé sa carrière sur les rings de Floride en 1979. En 1981, Windham se produit sur les rings de la NWA et catche pour les Jim Crockett Promotions. Ils rencontrent ce soir un duo de circonstances formé par Jerry Prater et Tony Russo, jobber d’origine italienne qu’on a récemment aperçu face à Tommy Rich. 

Roberts et Mulligan enchaînent les tags et se focalisent avec précision sur l’un des bras de ce pauvre Prater. Celui-ci est couché par un gros tampon de Mulligan et passe alors le tag à son partenaire. Son entrée n’y fait rien et celui-ci est à la fois dominé par Roberts et Windham. De retour sur le ring, Prater se mange une sale claque de Roberts directement dans le poitrail. Un enfourchement de Mulligan précède une descente du genou qui suffit étonnamment pour le compte de trois de l’arbitre Tommy Young. 


– Caudle est ensuite rejoint par Big John Studd. Celui-ci s’adresse à Blackjack Mulligan et nous remontre l’agression de son fils. John Studd souhaite se mesurer au père et pourrait à nouveau gifler son fiston si cela était nécessaire. 

Big John Studd

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved


MATCH 2 : BIG JOHN STUDD VS « TIM HORNER » (02:48)

VAINQUEUR : BIG JOHN STUDD

PRISE DE FINITION : CANADIAN BACKBREAKER 

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT CORRECT 


Il s’agit ici des débuts de Big John Studd sur ce programme. Ce géant originaire de Butler en Pennsylvanie a commencé sa carrière au début des années 1970. Il a notamment été entraîné par Killer Kowalski et a catché pour la World Wide Wrestling Federation, d’abord entre 1972 et 1973 puis encore 1976 et 1977. John Studd s’est alors opposé à des noms tels que Gorilla Monsoon, Chief Jay Strongbow et Bruno Sammartino. Son adversaire est annoncé en tant que Tim Horner mais il ne s’agit pas de cet individu, qu’on retrouve plus loin dans l’émission.

Erreur de jeunesse, ce garçon essaie de prendre John Studd en prise de l’ours. Celui-ci s’en dégage facilement. Erreur encore, lorsque ce pauvre gars essaie de le soulever. C’est bien Studd qui l’écrase ensuite avec un enfourchement. Studd cogne fort et lui éclate le poitrail alors que ce type reposait contre les cordes. Il lui porte un brise-dos et lui relève l’épaule à plusieurs reprises. Il choisit d’en terminer et le hisse sur son dos en Canadian Backbreaker. Ce soi-disant Tim Horner jette alors l’éponge en quelques secondes, tandis que Big John Studd l’emporte en moins de trois courtes minutes. 


– Sandy Scott est de retour avec Caudle et Crockett et préviens Gene Anderson de rester à l’écart du Tag Team match. Ricky Steamboat les rejoint et rapporte avec lui un autre sac rempli de courriers des téléspectateurs. Scott sort un contrat de sa poche et ordonne alors au « Rowdy One » de les rejoindre. Celui-ci s’exécute avec son style inimitable, suivi de près par Steamboat. C’est officiel ! 

Roddy Piper promo

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Sgt. Slaughter est le prochain et annonce qu’il a préparé (et même sévèrement puni) Jim Nelson en amont de son match de ce soir. Le sergent compte rester aux abords du ring afin d’encourager son protégé. 


MATCH 3 : JIM NELSON W/SGT. SLAUGHTER VS TIM HORNER (04:55)

VAINQUEUR : JIM NELSON 

PRISE DE FINITION : COUP DE LA CORDE À LINGE 

APPRÉCIATION : C’EST PLUTÔT MOYEN. BONNE PROMO DU SERGENT


Originaire de Roanoke en Virginie, Jim Nelson a bien changé. Recrue du Sgt. Slaughter, le garçon a pris du galon et a même brigué quelques victoires. Il affronte ce soir Tim Horner, qu’on a confondu avec un autre jobber plus tôt dans la soirée. Ce quiproquo mérite qu’on s’y intéresse. Horner a commencé sa carrière en 1978 et a d’abord catché en Alabama. En 1984, celui-ci s’associe à Brad Armstrong au sein des Lightning Express.

Les premiers échanges ne sont pas franchement à l’avantage de Nelson qui se prend une soufflante de Slaughter. Cela lui permet de reprendre du poil de la bête alors qu’interfère Blackjack Mulligan en dehors du ring. Les esprits s’échauffent avec le sergent tandis que sur le ring, Horner se relève d’un brise-dos et d’une descente du coude. Il part alors pour une séquence de comeback et couche Nelson avec un saut chassé. Ce dernier reprends l’avantage avec un surpassement et le couche ensuite avec un coup de la corde à linge plutôt sec. Cela suffit pour le compte de trois et Nelson l’emporte alors sous le regard fier du sergent.


 – Sgt. Slaughter repasse ensuite au micro de Caudle et s’adresse directement à Blackjack Mulligan. Il s’en prends à son fils avec véhémence et annonce sa sortie du tournoi. Il fait ensuite la promotion d’un programme qui se déroule alors au Coliseum de Charlotte en Caroline du Nord. À l’affiche, une Battle Royal où l’on retrouvera Nikolaï Volkoff, Roddy Piper, Greg Valentine, Big John Studd, Jake Roberts et Ricky Steamboat. Roddy Piper et Ole Anderson les rejoignent et s’embrouillent à propos du tournoi. 


MATCH 4 : JAY YOUNGBLOOD VS JEFF SWORD (03:47)

VAINQUEUR : JAY YOUNGBLOOD 

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE 

APPRÉCIATION : MATCH DE CATCH CORRECT 


On retrouve désormais Jay Youngblood. Futur partenaire de Ricky Steamboat au sein de l’une des plus grandes équipes de tous les temps, Youngblood est frais et se mesure ce soir à Jeff Sword, un catcheur qui a commencé sa carrière en 1980. Originaire de l’État du Kentucky, ce garçon a catché jusqu’au milieu des années 90 pour différentes promotions d’Amérique du Nord. 

Entre les cordes, Youngblood est toujours aussi impeccable. Il nous offre ainsi à nous et à son adversaire une petite leçon de catch. Sword n’est pas mauvais mais peine malgré lui à cause de son inexpérience manifeste. Le garçon parvient toutefois à lui porter une série de brise-dos dont se relève facilement Youngblood. Fils spirituel de Wahoo McDaniel, Jay revient avec sa danse guerrière et couche alors Sword avec des Tomahawk Chops. Il se projette ensuite dans les cordes et l’emporte à la suite d’une descente du coude portée avec élan. 


– Jake Roberts et Blackjack Mulligan Jr. rejoignent Caudle pour une petite promo. Ils se félicitent de cette victoire obtenue en début d’émission. Ils sont rejoints par le paternel, en la personne de Mulligan Senior. Celui-ci est fier de son fiston et s’adresse directement au Sgt. Slaughter et à Big John Studd. 


MATCH 5 : NWA MID-ATLANTIC WORLD TAG TEAM TITLE MATCH : RAY « CRIPPLER » STEVENS & OLE ANDERSON © VS BUDDY LANDEL & PAUL JONES (07:59)

VAINQUEURS : RAY STEVENS & OLE ANDERSON

PRISE DE FINITION : KNEE LIFT 

INDICATEUR : **¼


Les ceintures de Champions Tag Team de la NWA appartenant au territoire des JCP sont ce soir défendues. Pourtant, les Champions ne sont pas sur le ring. Du moins, seulement à moitié. En effet, Ole Anderson s’associe à Ray Stevens alors que Gene Anderson sera en compagnie de Caudle et Crockett. Ray « Crippler » Stevens est l’un des heels les plus détestés de l’histoire et est encore aujourd’hui reconnu comme tel. Élève du Nature Boy Buddy Rogers, Stevens s’est entre autres frotté à Gorgeous George et a plus tard formé les Blond Bombers avec Pat Patterson. Leurs challengers sont un duo composé de Paul Jones et de Buddy Landel. 

Étonnamment, ce sont Landel et Jones qui s’imposent en ce début de rencontre. Malgré quelques tags rapides, Ole et Stevens sont en déroute. Toutefois, l’expérience accumulée de ces vétérans prime et leur permet de prendre l’avantage. Les heels effectuent alors un boulot de sape en isolant Landel de son partenaire et se concentrent sur son épaule. Aux commentaires, Gene se félicite de l’efficacité du catch de son frangin. Encouragé par le public de Charlotte, Landel donne tout et s’en sort à coups de poing. Il réussit à passer le tag à Jones et celui-ci se bat alors comme un beau diable. Très rapidement, la rencontre dégénère et les quatre hommes s’échangent des coups alors que l’arbitre Tommy Young peine à faire régner l’ordre. Ole projette alors Landel contre Stevens, qui se relève rouge de colère. De son côté, Gene s’est levé pour retenir la jambe de Paul Jones. Projeté dans les cordes, Landel se mange un Knee Lift de Stevens et ne se relève pas du compte de trois.  


– Alors qu’Ole Anderson festoyait avec les ceintures, Ray Stevens en attrape l’une d’elles et reçoit une belle réaction de la foule. Et malgré la gueulante poussée par Ole et Gene, Ray Stevens garde avec lui cette ceinture. 

Jake Roberts, Ricky Steamboat et un Paul Jones encore tout transpirant rejoignent les abords du ring. Ils font essentiellement la promotion du programme qui aura lieu ce soir au Coliseum de Charlotte. Ils sont alors rejoints par Blackjack Mulligan Jr. qui promet de remporter la ceinture de Champion US du Sgt. Slaughter. 


MATCH 6 : CARL FERGIE VS LARRY HAMILTON (02:40)

VAINQUEUR : CARL FERGIE 

PRISE DE FINITION : BRISE-NUQUE

APPRÉCIATION : INUTILE ET SANS GRAND INTÉRÊT 


Drôle de façon de clôturer cet épisode qu’avec des compétiteurs qu’on ne connaît pas. Dans l’un des coins, un certain Carl Fergie se tient prêt. Fergie a passé l’essentiel de sa carrière à catcher en tant que jobber sur les rings de Géorgie, de Memphis et Mid-South. Il a notamment combattu aux côtés de Ox Baker, Larry Latham ou encore son cousin, en la personne de Jerry Lawler. Son antagoniste se nomme Larry Hamilton, également issu du territoire de Memphis. 

Avec sa grenouillère de lutteur, Hamilton semble posséder des compétences de lutte à la française, ou gréco-romaine. Fergie est plus dans le registre du catch sudiste, envoyant des coups de poing et de genou dans les côtes d’Hamilton. Fergie domine et semble être le plus expérimenté du duo. Malheureusement, le public ne semble pas les connaître et ne réagit que très faiblement. Et malgré une série de contres d’Hamilton, c’est bien Fergie qui l’emporte en rivant ses épaules au sol avec un brise-nuque. 


– Ray « Crippler » Stevens conclut cet épisode au micro de Caudle. Il aborde un cas de figure où Ole Anderson l’a déjà trahi et en profite pour insulter les frangins Anderson. Ray clame que personne n’a le droit de le prendre pour un abruti et incite Ole à venir chercher sa ceinture s’il le souhaite réellement. 


Cet épisode est encore une agréable fenêtre ouverte sur les Jim Crockett Promotions. De la désinvolture, un match de championnat Tag Team et une intense signature de contrat, ce programme Mid-Atlantic Championship Wrestling est et reste un visionnage toujours si agréable. 

– Jake Roberts semble toujours chercher son partenaire particulier. En l’occurrence, Jake était ici associé au futur Barry Windham, en la personne de Blackjack Mulligan Jr. Et c’est ce dernier qu’on a mis sous le feu des projecteurs en raison de sa rivalité avec un certain Big John Studd. 

– Celui-ci effectuait ses débuts télévisés lors de cet épisode et l’emportait en terrassant un pauvre gars qui n’a rien demandé. En conflit avec le père et le fils Windham, le géant n’a pas fini de semer le trouble de ce côté des territoires. 

– Après des semaines d’esquive, les ceintures de Champions Tag Team de la Mid-Atlantic étaient enfin défendues. Ole Anderson s’associait alors à Ray « Crippler » Stevens et non pas à Gene Anderson. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les forts caractères de l’un comme de l’autre n’ont pas su coexister. 

– Les Jim Crockett Promotions signent encore une semaine d’excellente promotion. Que ce soit Ricky Steamboat, Jake Roberts, Blackjack Mulligan ou encore Sgt. Slaughter, Ole Anderson et Roddy Piper, tous ont contribué à promouvoir les prochains programmes de l’émission.

– C’est signé ! Après des semaines d’attente, ce match entre Ricky Steamboat et Roddy Piper aura donc bien lieu. La signature de contrat est toujours un moment spécial dans le monde du catch professionnel. Électrique et intense, celle-ci n’a pas manqué à la règle et promet une confrontation d’ores et déjà dantesque. 

Nathan Maingneur

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