MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #21

MID-ATLANTIC CHAMPIONSHIP WRESTLING #21

13/03/1982

Mid-Atlantic Championship Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Bob Caudle est notre hôte et nous accueille au sein des WPCQ-Studios de Charlotte en Caroline du Nord. À ses côtés, on retrouve Johnny Weaver et Ray « Crippler » Stevens. Ils nous présentent le programme de cet épisode tandis que Jake Roberts les rejoint pour un passage au micro.

– Avec un ton calme et calculé, Roberts adresse un mot à tous les heels de la promotion. Surtout, Jake s’adresse au Sgt. Slaughter et s’indigne de ses méthodes, et du fait de s’en prendre à un catcheur épuisé à trois contre un. Ici, Roberts fait bien entendu référence à ce combat où le sergent et ses recrues s’étaient pris au « Nature Boy » Ric Flair et à Ricky Steamboat. Roberts conclut en défiant Sgt. Slaughter de l’affronter.


MATCH 1 : NWA NATIONAL TELEVISION CHAMPIONSHIP MATCH : « RUSSIAN BEAR » IVAN KOLOFF VS RON RITCHIE (04:41)

VAINQUEUR : RON RITCHIE PAR DQ

PRISE DE FINITION : BOUSCULADE DE L’ARBITRE

APPRÉCIATION : PLUTÔT BON SQUASH DE KOLOFF


Sur le ring, nous retrouvons l’Ours Russe en la personne du menaçant Ivan Koloff. Jouant à fond son personnage de méchant soviétique, Koloff est, en ce mois de mars ’82, notre Champion TV National de la NWA. C’est donc tout naturellement que sa ceinture est mise en jeu lors de ce combat. En face de lui, un certain Ron Ritchie, qui a récemment fait forte impression sur ce programme.

Ivan Koloff

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved/Courtesy of Pro Wrestling Illustrated

Koloff n’est pas un tendre et le fait comprendre dès les premières minutes du combat. On reconnaît d’emblée la silhouette de l’arbitre de la rencontre, il s’agit de Bill Alfonso, arbitre principal du territoire de Floride, plus connu sous le nom de « Fonzie » du côté de la ECW. Et même si Koloff domine, Ritchie ne se laisse pas faire et répond au russe. Toutefois, ce dernier cogne fort et impose sa marque à coups de poing et de genou. Ritchie encaisse, mais résiste, ce qui énerve encore plus le Champion TV. Face à la pugnacité de ce jeune garçon, Koloff s’emporte et n’arrête plus ses coups. Retenu par l’arbitre, Koloff le dégage du bras et finit disqualifié pour cette brimade. Encore plus en colère, Koloff en rajoute une couche et remet quelques coups à ce pauvre Ron Ritchie.


MATCH 2 : « HANDSOME » JIMMY VALIANT VS BILL WHITE (02:39)

VAINQUEUR : JIMMY VALIANT

PRISE DE FINITION : DESCENTE DU COUDE

APPRÉCIATION : SQUASH PLUTÔT CORRECT ET BONNE FIN DE MATCH


Tout en musique, le « Boogie Woogie Man » Jimmy Valiant nous gratifie d’un petit pas de danse en amont de son match de ce soir. Originaire de Tullahoma dans le Tennessee, cet intriguant personnage plaît au public de Charlotte. En guerre avec Ole Anderson et Stan Hansen, Valiant rencontre ce soir Bill White, briscard des rings endurci par des années de coups et de chutes sur les rings.

Valiant s’impose avec son style atypique et, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, force est de constater que le public accroche. Et pourtant, le catch de « Handsome » Jimmy Valiant ne tient pas à grand chose. Étonnamment, Valiant utilise des tactiques de heel, ce qui ne colle pas franchement ni avec son personnage, ni avec sa popularité. Et alors que Valiant partait pour sa descente du coude, Ivan Koloff a tenté d’intervenir mais fut repoussé par Jimmy qui enchaîne avec cette fameuse descente du coude et qui l’emporte ensuite au compte de trois. Pas le temps de célébrer, une bagarre éclate entre Valiant et Koloff mais l’Ours Russe est bouté en dehors du ring par le « Boogie Woogie Man ».


– On nous refait la promotion des autocollants Mid-Atlantic Championship Wrestling ainsi que celle d’un prochain gala organisé à Lansing dans le Michigan. Au programme, un Tag Team match opposant d’un côté, Ole Anderson et Stan Hansen et de l’autre, Tommy Rich et « Bullet » Bob Armstrong. « Rowdy » Roddy Piper rejoint le plateau et affrontera Dusty Rhodes lors de ce gala. 


MATCH 3 : TERRY TAYLOR & TIM HORNER VS « PRETTY BOY » CARL FERGIE & DAVID PATTERSON (05:20)

VAINQUEURS : CARL FERGIE & DAVID PATTERSON

PRISE DE FINITION : BRISE-NUQUE

APPRÉCIATION : BONNE PETITE SURPRISE !


Il s’est un peu fait oublier, Terry Taylor. Prodige de l’année ’81, Taylor a commencé l’année 1982 avec panache. Ce soir, ce jeune garçon originaire de Greenville en Caroline Sud est en Tag Team et catche aux côtés de Tim Horner, de Morristown dans le Tennessee. Ils se frottent ce soir à une équipe de moustachus composée de David Patterson et du « Pretty Boy » Carl Fergie.

Peu de choses à dire sur cette rencontre d’apparence on-ne-peut-plus classique. L’action proposée est très scolaire et même Taylor semble quelque peu transparent. Attention, ces messieurs nous offrent quand même un bon petit match sans prétentions. Aux abords du ring, Austin Idol est de retour avec sa caméra tandis que David Crockett a rejoint Caudle pour commenter ce combat. C’est Fergie qui semble être le plus à l’aise et qui s’impose grâce à ses techniques de heel. Il l’emporte pour son duo en un peu plus de cinq minutes avec un brise-nuque. C’est tout juste dommage que Taylor ait été si transparent.


– Caudle se tient aux côtés de Ricky Steamboat, Jay Youngblood et Blackjack Mulligan. Youngblood est de retour sur ce territoire après une période passée à combattre du côté de Toronto, dans la province de l’Ontario au Canada. Youngblood et Steamboat se disent impressionnés par Jimmy Valiant et l’encouragent dans son combat contre Ole Anderson et Stan Hansen. Mulligan Jr. nous parle du Sgt. Slaughter et Steamboat rebondit en nous disant que Slaughter est désormais sur sa liste, faisant ici bien entendu référence à cette fameuse agression perpétrée par le sergent et ses sbires.

On nous diffuse ensuite l’un des plus récents combats de Jack et de Jerry Brisco, qui ont tout récemment catché dans l’autre programme de la promotion, World Wide Wrestling.


MATCH 4 : JACK & JERRY BRISCO VS BILL WHITE & DAVID PATTERSON (03:38)

VAINQUEURS : JACK & JERRY BRISCO

PRISE DE FINITION : FIGURE FOUR LEGLOCK

APPRÉCIATION : MATCH À QUATRE PLUS QUE CORRECT


Ils sont l’une des principales tête d’affiche du tournoi. Originaires du territoire de Floride, Jack et Jerry Brisco ont forgé leur réputation sur les rings d’Eddie Graham. Jack peut se targuer d’être l’un des plus grands Champions de la NWA de tous les temps, mais Jerry est officiellement le tout premier Champion de la Mid-Atlantic, un titre prestigieux qu’on a tendance à négliger. Les Brisco Brothers se mesuraient ce soir à un joyeux duo composé de Bill White et de David Patterson.

Le combat démarre sur les chapeaux de roue lorsque Jack s’impose avec ses Armdrags signature, sa marque de fabrique. Qu’on se le dise, on ressent vraiment que Jack et Jerry ont grandi ensemble, tant leur synergie est aussi naturelle que redoutable. Attention à ne pas se laisser surprendre, c’est le cas de Jack qui manque de se faire surprendre par une tentative de O’Connor Roll de Patterson. Lorsqu’entre White, les coups sont portés avec force, notamment avec Jerry, qui réponds avec d’énormes coups de poing au visage. Les Brisco Brothers déroulent, ne perdent pas de temps et en finissent rapidement en faisant abandonner White avec une Figure Four Leglock, parfaitement vendue comme le supplice qu’est cette terrible prise.


– On nous refait la promotion des autocollants de la Mid-Atlantic Championship Wrestling et de la carte de ce prochain gala de catch à Lansing dans le Michigan. Un Ray Stevens en polo, l’air plutôt détendu, rejoint le plateau et s’occupe à son tour de faire la promotion de ce show.

De retour sur le plateau, le Sgt. Slaughter a rejoint Bob Caudle et semble agacé que tout le monde ne parle que de lui. Il se réserve pour tous ces gaillards, mais en particulier pour Jake Roberts, qui l’a interpellé en début d’émission.


MATCH 5 : OLE ANDERSON & STAN HANSEN VS KEITH LARSON & DON GILBERT (06:08)

VAINQUEUR : OLE ANDERSON & STAN HANSEN

PRISE DE FINITION : LARIAT

APPRÉCIATION : SOLIDE SQUASH DE CES BRUTES ÉPAISSES


Si les Brisco Brothers sont l’une des tête d’affiche du tournoi, eux sont les grands favoris. Lorsque Gene Anderson s’est blessé et qu’Ole et lui-même ont du rendre leurs ceintures, ce dernier a du se retrouver un partenaire. Quel meilleur choix que Stan Hansen, cowboy hors-la-loi de Borger au Texas. Victorieux à Greensboro en Caroline du Nord, Anderson et Hansen partent largement favoris pour regagner ces ceintures. Ils rencontrent ce soir Don Gilbert et Keith Larson en guise de conclusion de ce programme.

Sans surprises, Hansen et Anderson s’impose naturellement. Pour la technique, on peut se référer à Ole, qui dispose d’excellentes capacités, mais pour la bagarre, nul n’est plus apte à casser des bouches que Stan Hansen. Et que ce soit Larson comme Gilbert, ces pauvres gars se font massacrer, aussi méticuleusement que brutalement. Ils disposent en effet d’une force de frappe hallucinante mais profitent également d’une synergie tout à fait impressionnante. Peu de choses à dire sur ce combat, si ce n’est qu’il s’agit d’un violent passage à tabac à l’issue duquel Ole Anderson et Stan Hansen l’emportent sans aucune surprise après qu’Hansen ait littéralement décapité l’un des jobbers avec sa Lariat.


– Après cette victoire, Stan Hansen et Ole Anderson rejoignent le plateau et s’adressent à tous leurs détracteurs, en particulier Jake Roberts et Jimmy Valiant. Austin Idol les rejoint, lui qui filmait d’ailleurs en dehors du ring, et est persuadé que cette tactique va porter ses fruits. Ivan Koloff conclut la séquence en s’adressant à Valiant, et en lui disant que jamais il ne remportera son titre de Champion TV.


Toujours au coeur du tournoi Tag Team organisé par la NWA, les Jim Crockett Promotions nous ont offert une édition assez classique, mais pas moins sympathique de Mid-Atlantic Championship Wrestling. Stan Hansen et Ole Anderson étaient en action, de même que Jack et Jerry Brisco, Ivan Koloff et plus encore.

– L’Ours Russe n’est pas toujours présent lors de ces programmes, mais lorsqu’il l’est, ce dernier aime le faire entendre. Passant à tabac un Ron Ritchie qui n’a pas démérité, Ivan Koloff s’est toutefois fait prendre à son propre jeu et a fini disqualifié après avoir bousculé l’arbitre de la rencontre. On ne touche pas à Fonzie !

– Jimmy Valiant s’embrouille avec tout le monde. Cherchant des noises avec Stan Hansen et Ole Anderson, c’est désormais avec Ivan Koloff que le « Boogie Woogie Man » a envie d’en découdre. Qu’on aime ou qu’on aime pas, force est de reconnaître que ce gredin est quand même très populaire.

– Si les Brisco Brothers sont assurément l’une des têtes d’affiche du tournoi, Stan Hansen et Ole Anderson sont les grands favoris. Évidemment, ces deux équipes remportaient ce soir leurs matches respectifs, et l’on commence à se dire qu’une finale entre ces quatre gaillards pourrait être le point culminant le plus abouti de ce tournoi. Faites-nous rêver !

– On ne le dira jamais assez mais qu’est-ce que « Rowdy » Roddy Piper est bon au micro. Il n’a suffit que de quelques secondes pour que, à l’occasion de la promotion d’un de ses prochains matches face à Dusty Rhodes, Roddy fasses des étincelles. « Tu as peut-être écrit le livre des sales tactiques, mais j’ai écrit la version révisée ». Franchement mais quel génie !

Nathan Maingneur

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