CLASH OF THE CHAMPIONS XIX

WCW CLASH OF THE CHAMPIONS XIX

NWA WORLD TAG TEAM TITLE TOURNAMENT

16/06/1992

Clash of the Champions

wwe.com

– Tony Schiavone, Missy Hyatt et Magnum T.A. nous retrouvent pour ce Clash of the Champions XIX.

À l’honneur, ce grand tournoi par équipe de la NWA, réunissant des équipes du monde entier, en partenariat avec la WCW, ou encore la NJPW et l’AJPW.

Jim Ross et Jesse « the Body » Ventura assureront les commentaires depuis le McAlister Field House de Charleston, en Caroline du Sud.


MATCH 1 : DEAN ET JOE MALENKO VS RICKY STEAMBOAT ET NIKITA KOLOFF (09:50)

VAINQUEURS : RICKY STEAMBOAT ET NIKITA KOLOFF

PRISE DE FINITION : RUSSIAN SICKLE

NOTE : ** ½


Ils représentent l’Europe et plus spécifiquement (intuitivement) la Hongrie, ce sont les fils de « Professor » Boris Malenko (pourtant d’origine russe), Dean et Joe Malenko, font leur entrée, obtenant une réaction mitigée. L’un des duos les plus populaires du tournoi, cette association entre Ricky Steamboat et Nikita Koloff, seront leurs adversaires pour ce premier round.

Bien que Steamboat et Koloff partent largement favoris, il ne faut pas sous-estimer les capacités des Malenko. C’est surtout Dean qui se démarque, offrant avec le Dragon des séquences intenses, et d’un point de vue in-ring, impeccables. Joe, un peu plus en retrait, n’en reste pas moins un technicien compétent. Lorsque rentre Koloff, et c’est l’un des atouts de l’équipe, place à la force pure. Le lituanien, désormais citoyen américain, fait état de sa puissance, au détriment de la technique des frères Malenko. Il l’emporte pour son équipe, décapitant Dean avec sa Russian Sickle, au terme d’un premier combat plutôt satisfaisant.


MATCH 2 : Z-MAN ET MARCUS BAGWELL VS STUNNING STEVE AUSTIN ET RICK RUDE (07:54)

VAINQUEURS : STUNNING STEVE AUSTIN ET RICK RUDE

PRISE DE FINITION : RUDE AWAKENING

NOTE : * ¾


C’est peut-être le duo qui pourrait créer la surprise. Z-Man et Marcus Bagwell, font leur entrée et semblent assez appréciés. Pas vraiment à leur avantage, puisque leurs adversaires sont les lieutenants de la Dangerous Alliance. Stunning Steve Austin, et Rick Rude, ce dernier détenant toujours la ceinture des États-Unis, rejoignent le ring, sûrs d’eux, accompagnés par Madusa.

Effectivement, les chances de Zenk et de Bagwell sont plutôt minces, surtout au vu du catch acéré de Rude et celui, un peu (largement) plus bourrin, de Stunning Steve. Presque à sens unique, Zenk et Bagwell ne parviennent pas à faire grand-chose, si ce n’est de parfois surprendre l’un où l’autre. C’est toutefois sans grande surprise les heels qui s’imposent, profitant d’une petite confusion arbitrale, et grâce au Rude Awakening du « Ravishing One » qui enterre définitivement les espoirs de Bagwell et de Zenk.


– De retour aux vestiaires, Eric Bischoff interviewe « Bam Bam » Terry Gordy et « Dr. Death » Steve Williams. Ces derniers envoient un avertissement aux Steiner Brothers.


MATCH 3 : TERRY « BAM BAM » GORDY ET « DR. DEATH » STEVE WILLIAMS VS THE O’DAYS (02:35)

VAINQUEURS : TERRY GORDY ET STEVE WILLIAMS

PRISE DE FINITION : OKLAHOMA STAMPEDE

NOTE : * ½


Le tandem père et fils représentant l’Australie, Larry et Jeff O’Day, rejoignent le ring devant un public qui ne semble pas les connaître. À la vue de leurs adversaires, leurs chances s’envolent progressivement puisqu’ils affronteront ce soir « Dr. Death » Steve Williams et Terry « Bam Bam » Gordy, terreurs des rings japonais.

Audacieux, que celui qui aurait donné les O’Day victorieux (ou fou, c’est selon) Williams et Gordy font preuve d’un catch par équipe à leur image : solide et sans retenue. Les australiens tombent des nues, surtout Larry, à un âge visiblement déjà avancé, qui succombe en un peu plus de deux minutes sous les yeux de son fiston d’un Oklahoma Stampede du Dr. Death.


– On apprend que les Steiners ont remporté leur combat par forfait, le duo représentant Porto Rico ne s’étant pas présenté pour des raisons encore inconnues.

Jesse « The Body » Ventura, accueille l’actuel Champion du Monde de la WCW, Sting. Le Stinger clarifie les choses à propos de sa condition physique et envoie un message clair à Vader : il est prêt à l’affronter au Great American Bash.


MATCH 4 : BARRY WINDHAM ET DUSTIN RHODES VS ARN ANDERSON ET BOBBY EATON (10:23)

VAINQUEURS : BARRY WINDHAM ET DUSTIN RHODES

PRISE DE FINITION : BULLDOG

NOTE : *** ¼


On retrouve les sales types de la Dangerous Alliance, en la personne de Double-A, Arn Anderson et de « Beautiful », Bobby Eaton, doublés du génie Paul E. Dangerously. Face à eux, un défi de taille représenté par l’association entre Barry Windham, actuel TV Champion et Dustin Rhodes.

Si Anderson et Eaton gagnent, ils se retrouveront face à Austin et Rude. La tâche s’annonce difficile, tant Windham et Rhodes les repoussent en début de rencontre. Un démêlé entre l’arbitre et Dangerously a lieu, alors que Anderson, puis Eaton sont envoyés par dessus la troisième corde (à la WCW, passible d’une disqualification) Eaton et Anderson reprennent le dessus, isolant un temps Rhodes de son partenaire. Ce dernier, nous offre ce soir une véritable leçon de ténacité, résistant aux assauts de l’Alliance. Un tag négligé par l’arbitre, voit Anderson piéger Rhodes, alors que Eaton s’occupait de Windham, et lui porter son Spinebuster. L’arbitre, enfin au clair, compte, et… dégagement ! Rhodes, toujours au sol, esquive un Alabama Jam de Eaton, et se relevant, porté par la foule, lui assène son Bulldog. Le compte de trois, et la foule exulte ! Rhodes s’en sort pour son équipe, et en ressort grandi. Dangerously fulmine, alors que se clôt ce combat divertissant, ponctuée d’un finish électrique.


– De retour aux vestiaires, Terry Gordy et Steve Williams nous apprennent qu’ils ont été témoins de l’agression des puerto-ricains, dans le parking (sans pour autant en dire plus)


MATCH 5 : THE FABULOUS FREEBIRDS VS THE SILVER KINGS (06:28)

VAINQUEURS : THE FABULOUS FREEBIRDS

PRISE DE FINITION : INSIDE CRADLE

NOTE : * ¼


Les actuels détenteurs des titres par équipe US, Jimmy Garvin et Michael P.S Hayes, rejoignent le ring « Freebird Style » pas besoin d’en dire plus. Leurs adversaires, représentant le Mexique, sont les Silver Kings, dont l’un est tout simplement Silver King I et l’autre un futur Dr. Wagner Jr, sans son masque qu’il portera au Japon, avec le succès qu’on lui connaît.

On commence tout feu tout flamme, alors qu’un Silver King touche son partenaire en Missile Dropkick. Les Silver Kings ont un catch plutôt joli à voir, alors que les Freebirds sont toujours aussi divertissants. Pourtant, le combat est franchement brouillon, et on s’emmêle les pinceaux plus d’une fois. Les Freebirds ne sont plus vraiment dans la fleur de l’âge, ce n’est donc pas toujours agréable à regarder. Une autre saut manqué de l’un des Kings touche son partenaire à l’extérieur, alors que Hayes enroule l’autre en petit paquet. Pourquoi n’avoir pas porté le DDT, que tout le public voulait ? C’est une déception, et on se sent désolés pour tout le monde concerné (et surtout pour le public)


– Ole Anderson, arbitre en chef de la fédération, est en discussion avec les officiels pour décider d’un autre combat ce soir.


MATCH 6 : JUSHIN THUNDER LIGER ET FLYIN’ BRIAN VS CHRIS BENOIT ET BIFF WELLINGTON (11:30)

VAINQUEURS : JUSHIN THUNDER LIGER ET FLYIN’ BRIAN

PRISE DE FINITION : MOONSAULT

NOTE : ****


Les deux anciens rivaux, aujourd’hui partenaires, Flyin’ Brian et l’iconique Jushin Thunder Liger, représentant le Japon, effectuent leur entrée, applaudis par la foule de Caroline du Sud. Face à eux, un tout jeune Chris Benoit, en équipe avec Biff Wellington, seront les représentants du Canada pour ce tournoi.

Sur le papier, l’affiche est sublime, et le furent tout autant (et je pèse mes mots) ces premiers échanges entre Liger et Benoit. La confrontation entre Pillman et Benoit est électrique, et Brian éclate Benoit sur une Back Drop Superplex. Avec un rythme effréné, ce combat a des airs d’exhibition, surtout lorsque Liger, au terme d’une séquence phénoménale, introduit son Asaï Moonsault à une foule en délire. Wellington résiste, distinctivement en dessous du niveau des trois autres, alors que Benoit et Pillman font claquer les atémis à l’extérieur, pour le plus grand bonheur des fans. Une collision entre Benoit et son partenaire est à l’origine de la défaite des canadiens, Benoit étant envoyé à l’extérieur, retenu par Brian, alors que dans le ring, Wellington ne peut se relever d’un magnifique Moonsault de Liger. À couper le souffle, ce petit bijou devrait s’attribuer (et de quel droit !) les honneurs et le titre de match de la soirée.


MATCH 7 : AKIRA NOGAMI ET HIROSHI HASE VS THE HEADHUNTERS (05:19)

VAINQUEURS : AKIRA NOGAMI ET HIROSHI HASE

PRISE DE FINITION : DUO GERMAN SUPLEX ET NORTHERN LIGHTS SUPLEX

NOTE : *


Peut-être la rencontre la moins intéressante sur le papier. Les Headhunters, ne sont pas les mêmes qui terrorisent alors le Japon, c’est un duo de lutteurs masqués (et au slip blanc sur combinaison noire, quel charisme!) Leurs adversaires, deux lutteurs japonais du nom de Akira Nogami et Hiroshi Hase, les rejoignent, l’un affublé d’une coiffe et d’un masque impressionnants.

En dépit du catch un peu brouillon et mollasson des Headhunters, les japonais ont de bonnes prises, et savent se montrer efficaces. Silencieux une grande partie du combat (et de la soirée), le public ne montre que très peu d’intérêt pour ce combat, se réveillant à la toute fois seulement. Les japonais l’emporte assez facilement, profitant d’une combinaison German Suplex et Northern Lights Suplex.


– « All American », Ron Simmons est interviewé par Jesse « The Body » Ventura et aspire à devenir le premier Champion du Monde de couleur noire. Harley Race l’interrompt, affublé de son Super Invader. Au terme d’un échange un peu limite, Simmons a craqué et attaqué Race, envoyant d’abord ses coups sur l’Invader pour ensuite éclater Race au sol avec un gros tacle de foot américain.

Tony Schiavone retrouve Bill Watts dans le ring, alors que règne la confusion suite à cette affaire d’attaque dans le parking. Watts annonce que les fans n’attendront pas, et que le premier quart de finale va avoir lieu ce soir !


MATCH 8 : QUART DE FINALE DU TOURNOI : THE STEINER BROTHERS VS « DR. DEATH » STEVE WILLIAMS ET TERRY « BAM BAM » GORDY (15:01)

VAINQUEURS : STEVE WILLIAMS ET TERRY GORDY

PRISE DE FINITION : TACKLE AVEC TRICHE

NOTE : *** ¾

Steve Williams

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Avec un air d’improvisation, place à notre Main Event, et quelle affiche. D’un côté, les tueurs de la AJPW, les Miracle Violence Connection, « Dr. Death », Steve Williams et Terry « Bam Bam » Gordy, ont déjà un squash dans les jambes. De l’autre, le duo le plus chaud sur la scène américaine, Rick et Scott, les Steiner Brothers.

Williams Steiner

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Comme deux lutteurs amateurs, Rick et Dr. Death se tournent autour et se jaugent, alors qu’on est face à deux spécialistes de « Mat Wrestling » Une claque de Williams aura été de trop pour Rick, qui se jette sur lui en « Takedown », le martelant ensuite de coups de poing, au grand bonheur de la foule. Il se fait calmer par un Lariat monstre de Dr. Death, et fera le tag à Scott. Ce dernier se heurte à la puissance de ses adversaires, et dérouillera de longues minutes. Un hot tag refait entrer Rick, qui aurait pu l’emporter si l’arbitre avait vu le tag. De cette confusion, Scott est violemment taclé à l’extérieur par Gordy. Le genou en vrac, Scott tient à peine debout. Dans le dos de l’arbitre, un autre tacle, cette fois-ci alors que Scott soulevait Williams, le fait s’écrouler, Williams le recouvrant tout juste pour le compte de trois. État de choc, les Steiners n’iront pas plus loin, alors que le public fait savoir son mécontentement.


– Les officiels, les arbitres, aident Scott à se relever, épaulé par une partie des face du roster, alors qu’on retrouve Tony Schiavone et Magnum T.A pour un court debrief de l’état du tournoi suite à ce Clash of the Champions.


Ne comportant que des tag matches, ce Clash of the Champions XIX voyait se dérouler le grand tournoi par équipe de la NWA, fruit du partenariat de cette dernière avec la WCW. D’un aspect global, c’est en dents de scie, avec de grosses différences de niveau et d’attention selon certains combats. Les duo dits « internationaux » n’auront pas franchement brillé, et les petits duos underdog ont été écrasés par les grosses montures du tournoi. L’opener aura été concluant, sans pour autant transporter la foule, qui cela dit en passant, est endormie une bonne partie du programme. Du côté de la Dangerous Alliance, c’est fifty-fifty, un tandem seulement parvenant à se qualifier pour la suite. On ne peut que souligner la performance de Dustin Rhodes, qui aura porté son match justement face à Anderson et Eaton, gagnant au passage du galon. Malgré quelques matchs oubliables, on retient tout de même une petite pépite, le showstealer assuré, grâce à la performance hors-normes de Flyin’ Brian, et en particulier de Jushin Thunder Liger et Chris Benoit, qui à trois, auront volé la vedette et comblé les amoureux de catch par équipe. L’accent est (étrangement) lourdement mis sur le Great American Bash, pourtant à quelques jours de Beach Blast, et les deux promos proposées, à savoir celles de Sting et, plus anecdotiquement, de Ron Simmons, y auront contribué. Le fil rouge de la soirée, cette agression mystérieuse d’une des équipes, qui devait alors affronter les Steiners, nous aura suivi tout au long de la soirée. Le tout aboutissant aboutir à un gros Main Event, voyant s’affronter quatre buffles, et desquels, au terme d’un combat très intense, mais parfois un peu trop stiff/shoot voit l’éviction des Steiners Brothers du tournoi, constituant au passage le choc de la soirée, au profit du tandem Williams/Gordy. La suite du tournoi s’annonce donc assez palpitante, avec un Great American Bash déjà chargé qui commence doucement à se profiler dans l’horizon (encore dégagé) de la WCW.

A Wrestling Addict

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