ROYAL RUMBLE ’93

ROYAL RUMBLE ’93

24/01/1993

Royal Rumble

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C’est parti pour cet énorme show de début d’année, le Royal Rumble, en direct depuis l’ARCO Arena de Sacramento en Californie.

Gorilla Monsoon et Bobby Heenan présentent le programme de cette grande soirée. Le clou du spectacle, c’est le Royal Rumble, où trente catcheurs s’affrontent dans le but de gagner une place face au Champion du monde à WrestleMania.


MATCH 1 : THE STEINER BROTHERS VS THE BEVERLY BROTHERS (10:34)

VAINQUEURS : THE STEINER BROTHERS

PRISE DE FINITION : FRANKENSTEINER

NOTE : ***


Les Beverly Brothers, très impopulaires, se présentent en montrant une certaine confiance. Leurs adversaires, c’est l’équipe du moment, le duo le plus populaire de l’époque, les Steiner Brothers. C’est étonnant que ce ne soit pas Money Inc qui ait droit au match par équipe, alors détenteurs des titres. Cela donne une idée de l’importance des Steiners en ce début d’année ’93.

En guise de combat d’ouverture, c’est une solide mise en bouche. Globalement, en plus d’être fluide et agréable, le match est largement correct. De par la solidité technique des Steiners à quoi s’ajoute une bonne cohésion des Beverly, l’avantage est d’abord du côté des catcheurs du Michigan, jusqu’à ce que Beau et Blake réussissent à éloigner Scott de son partenaire Rick. Cependant, à chaque revirement des Steiners, le match est capable de tourner court, tant l’impact de leurs prises déchaîne le public. Finalement, c’est grâce à un contre d’une des prises des Beverly que Scott est capable de porter son Frankensteiner, prise impressionnante de la part d’un catcheur de son gabarit. Les Steiners, avec cette victoire, se placent en candidats directs à un match pour les titres par équipe.


MATCH 2 : INTERCONTINENTAL TITLE MATCH : SHAWN MICHAELS © VS MARTY JANNETTY (14:20)

VAINQUEUR : SHAWN MICHAELS

PRISE DE FINITION : SWEET CHIN MUSIC

NOTE : ***

Michaels Sherri

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Sensationnal Sherri fait son entrée, elle qui doit choisir entre Michaels et Jannetty après l’attaque brutale dont elle fut victime, par un coup portée avec un miroir portée par inadvertance. Jannetty fait son entrée sous les acclamations du public et montre une attitude confiante et déterminée. Le Champion Intercontinental, Shawn Michaels, arrogant au possible, le rejoint ensuite. C’est le théâtre d’une longue histoire qui se déroule ici.

Ce match est le premier d’une grande série d’affrontements (pas le meilleur toutefois) entre ces deux athlètes. Le match commence plutôt rapidement, pas de jeu de regard, ou d’affrontement psychologique. Marty se jette sur Michaels et domine tout le début de match. Ce dernier s’impose rapidement comme l’homme du match lorsqu’il affaiblit l’épaule du challenger en fin technicien qu’il est. Il s’acharne dessus de longues minutes (même si Marty se tient l’autre) et le match s’intensifie de minutes en minutes. Sherri reste en dehors de tout conflit alors que l’action bat son plein, alors que le public de l’ARCO Arena est plutôt dedans. Et alors que l’arbitre est accidentellement mis au tapis, Marty attrape Michaels et demande à Sherri de l’aider. Celle-ci retire sa chaussure et s’apprête à frapper son ancien protégé. Michaels se retire et elle frappe Marty en pleine face. Le champion en profite et porte son Sweet Chin Music à Jannetty (qui nous offre un selling ridicule) et garde son titre au terme d’un match compétitif.


– Après le match, Sherri s’enfuit et rejoint les coulisses. Elle se confronte à Gene Okerlund qui tente d’apaiser la situation. Michaels s’élance à sa poursuite et Jannetty le rattrappe en lui sautant dessus. La situation dégénère.


MATCH 3 : BAM BAM BIGELOW VS THE BIG BOSSMAN (10:10)

VAINQUEUR : BAM BAM BIGELOW

PRISE DE FINITION : BIGELOW SAULT

NOTE : * ¾


Ce n’est sans doute pas le match qu’on attendait le plus. Pourtant, ce sont de féroces compétiteurs qui s’opposent ici. L’imposant Bam Bam Bigelow fait son entrée sous les sifflets du public. Son antagoniste, l’une des figures les plus populaires de l’époque, le Big Bossman, réalise son entrée et ne manque pas d’encouragements.

Bigelow attaque directement l’ancien gardien de prison alors qu’il était de dos et l’agresse de longues minutes. Et alors que le Bossman semblait reprendre l’avantage, il est contré et envoyé en dehors du ring. Son dos heurte lourdement le tablier du ring et sera pris pour cible par Bigelow tout au long du match. Malgré un retour en trombe du Bossman, c’est Bigelow qui l’emporte à force d’acharnement. Le match n’est pas bon et à la fois il l’est. C’est plutôt lent et poussif, et d’un côté c’est attractif et énergique. Ce match aurait eu sa place lors d’un épisode de RAW et pas vraiment lors du Royal Rumble.


MATCH 4 : WORLD WRESTLING FEDERATION TITLE MATCH : BRET HART © VS RAZOR RAMON (17:52)

VAINQUEUR : BRET HART

PRISE DE FINITION : SHARPSHOOTER

NOTE : ****

Hart Ramon

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Cette confrontation est l’une des plus attendues de ce programme. Il s’agit en effet du match pour le titre de la World Wrestling Federation. Bret Hart défend l’or suprême face à Razor Ramon. Le challenger effectue son entrée, lui qui constitue une réelle menace pour Hart, alors qu’il s’en est déjà pris à son frère et a insulté son père. Bret Hart fait ensuite son entrée et déclenche alors l’ovation de la soirée, ce qui montre une fois de plus qu’il est le catcheur le plus populaire du moment.

En soi, ce match fut difficile à noter. En effet, il ne s’agit ici d’un classique à proprement parler, et dans le même temps, il en a toutes les caractéristiques. La rencontre est musclée tout en étant rythmée et dynamique malgré quelques flottements de mi-match. Le tout est globalement rondement mené et Ramon n’a point à rougir, tant il s’impose en tant que figure de premier plan. On sent réellement l’intensité et l’enjeu de ce match. En plus d’être un match pour le titre, c’est tout bonnement un règlement de comptes à l’ancienne, et comme d’habitude, lorsqu’il s’agit de catch, ce genre de combat fait mouche. Finalement, au terme d’une bataille acharnée, c’est Hart qui s’impose en contrant une prise en un Sharpshooter redoutable. Bret fête ensuite ce qui pourrait être son dernier moment de gloire puisqu’à WrestleMania, Hart affrontera le gagnant du Royal Rumble.


– Il est grand temps pour Bobby Heenan de montrer au monde quelle est sa surprise, après qu’il en ait parlé tout au long du show. Il se rend près de l’entrée, où est placé une sorte de grande boîte, caché par un rideau. Place au spectacle, il s’agit alors de  » Narcissist « Lex Luger, qui contemple ses muscles dans plusieurs miroirs. Heenan s’égosille alors que le public ne s’y intéresse pas réellement.

Lex Luger

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Un imitateur de César accompagné d’une interprête de Cléopâtre fait leur entrée. Il nous fait une annonce en grande pompe concernant WrestleMania IX qui se déroule au Caesar’s Palace de Las Vegas.


MATCH 5 : ROYAL RUMBLE MATCH (01:06:35)

RIC FLAIR VS BOB BACKLUND VS PAPA SHANGO VS TED DIBIASE VS BRIAN KNOBBS VS VIRGIL VS JERRY LAWLER VS MAX MOON VS GENICHIRO TENRYU VS MR. PERFECT VS SKINNER VS KOKO B. WARE VS SAMU VS THE BERZERKER VS THE UNDERTAKER VS TERRY TAYLOR VS DAMIEN DEMENTO VS IRWIN R. SCHYSTER VS TATANKA VS JERRY SAGS VS TYPHOON VS FATU VS EARTHQUAKE VS CARLOS COLON VS TITO SANTANA VS RICK MARTEL VS YOKOZUNA VS OWEN HART VS REPO MAN VS RANDY SAVAGE

VAINQUEUR : YOKOZUNA

PRISE DE FINITION : ÉLIMINATION DE RANDY SAVAGE

NOTE : ***

Royal Rumble

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Le tout premier entrant est le favori de Bobby Heenan, et le gagnant du match de l’année dernière. Ric Flair débute ce match face à Bob Backlund, autre grand catcheur et ancien détenteur du titre. Ce qui fait d’abord office de confrontation est classique. Ils sont rejoints par Papa Shango, qui sera rapidement éliminé par Flair. C’est ensuite Ted DiBiase qui les rejoint. Lui et Flair s’en prennent notamment à Backlund en respectant ce scénario de méchant contre gentil. Brian Knobbs, membre des Nasty Boys, fait son entrée, fait le ménage et s’en prend à DiBiase. Virgil, ancien partenaire du Million Dollar Man, accourt et s’en prend directement à DiBiase. Ce dernier élimine Knobbs alors que Lawler fait son entrée, hué. Le prochain entrant est un catcheur japonais, Genichiro Tenryu, ancien adversaire de Ric Flair au Japon. Mr Perfect fait son entrée en n°10 sous un tonnerre d’applaudissements. Le public déchaîné ne désire qu’une chose, qu’il s’en prenne à Ric Flair. Perfect éjecte Flair et le public est fou de joie. Jerry est éliminé par Perfect sauf que Lawler n’aime pas perdre et fait chuter Perfect alors que celui-ci était pris à part par d’autres catcheurs. C’est un peu étrange comme élimination, car en effet, lui qui se plaçait comme prétendant légitime, est éliminé un peu aléatoirement, alors que les deux n’auront par la suite pas de combat. The Undertaker s’avance vers le ring, alors que le gong réveille le public. Ce dernier doit rapidement faire face à un gigantesque monstre, le Giant Gonzàlez. Accompagné par Harvey Wippelman, il l’élimine et le passe à tabac de longues minutes. Pendant ce temps, Damien Demento et Terry Taylor ont fait leur entrée. IRS entre un peu trop tard et les compétiteurs restants sont rejoints par Tatanka, l’autre moitié des Nasty Boys, Jerry Saggs et Typhoon, moitié des Natural Disasters. On remarque que Backlund, alors sur le ring depuis le début, tient toujours bon et ce depuis une trentaine de minutes. Carlos Colõn, catcheur de Puerto Rico, fait son entrée et élimine Demento. Tito Santana entre dans ce match, rejoint peu de temps après par Rick Martel, qui a force de parade, se fait éjecter par Backlund. C’est au tour de l’entrée la plus intimidante de ce match, celle de l’énorme Yokozuna, accompagné par Mr. Fuji. Celui-ci élimine presque tout le monde et aucune réelle menace ne semble s’opposer à lui. Repo Man entre sur le ring et s’en prend à Backlund, cible facile. C’est Randy Savage, ennemi juré du Repo Man, qui entre en n°30 et s’en prend instantanément à lui, qui lui dérobé son chapeau à RAW. Il l’élimine et il ne reste que lui, Yokozuna et un Backlund épuisé. Ce dernier se fait éliminer par le samoan et Savage et lui sont les derniers restants. Finalement et malgré un effort notable, c’est Yokozuna qui s’impose (élimination de Savage ridicule au passage) et qui obtient le droit de défier Bret Hart à WrestleMania IX. Je tiens tout de même à citer la performance historique de Bob Backlund qui réussit ici à rester plus d’une heure dans cette compétition.

Yokozuna Savage

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– Le gagnant fait directement face à un Bret Hart prêt à en découdre pour WrestleMania IX.


Ce n’est peut-être pas le plus grand Royal Rumble de l’Histoire. En effet, le match principal souffrait d’un réel manque de gros noms. Un surplus indigeste de catcheurs membres d’une équipe alors qu’aucune réunion n’est à noter.. fait tache. Il reste peut être un autre défaut, le fait qu’entre chaque entrée, le temps était rallongé de trente secondes à considérablement augmenté la durée du match qui endort souvent. Le reste de la carte est lui plutôt solide si on oublie un combat. On commence par un match par équipe rythmé et fluide, sans être magistral. On enchaîne par un match pour le titre Intercontinental, qui ne s’inscrit pas comme un classique, mais plutôt comme le début d’une série de grands affrontements. S’ensuit une défense du titre courageuse de la World Wrestling Federation de Bret Hart face à Razor Ramon. Le seul match qui fait tache est un affrontement entre de lourds mastodontes, qui fait un peu office d’entracte. Le programme aurait pu être meilleur en supprimant ce match et en rajoutant du temps au match par équipe et pour le titre Intercontinental. Le Bossman et Bam Bigelow auraient alors été ajoutés au Rumble, supprimant peut-être les membres d’une équipe de trop. Ou peut-être tout simplement de rajouter un match pour les titres par équipe de DiBiase et IRS face à une équipe comme les Headshrinkers où les Nasty Boys. Le gagnant du Rumble, n’aurait d’ailleurs peut-être pas du être celui-ci. En effet, le sacre d’un Macho Man aurait été plus approprié,aurait crée un grand moment de communion et aurait donné une affiche grandiose à WrestleMania IX. En globalité, ce Royal Rumble est plutôt correct, mais reste tout de même en dessous de ce qu’on peut attendre d’un PPV de cette trempe.

A Wrestling Addict

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