ALL STAR WRESTLING #29

ALL STAR WRESTLING #29

11/11/1978

All Star Wrestling

© World Wrestling Entertainment Inc. All Rights Reserved

Vince McMahon et Bruno Sammartino, présent à ses côtés depuis une semaine, nous présentent les grandes lignes de cet épisode d’All Star Wrestling.

Joe McHugh s’enquiert des présentations et précise que le catch proposé ce soir est sous l’étroite juridiction de la Commission Athlétique d’État, présidée par Howard McCall et son directeur exécutif, Francis Walker. Le délégué officiel de la Commission, Nick Santoro est aux abords du ring en compagnie du Dr. John Woods et de Mike Mittman, notre « gardien de la cloche ». Les arbitres de ce programme sont Mario Savoldi et Dick Woehrle.


MATCH 1 : TONY GAREA VS « CRAZY » LUKE GRAHAM W/GRAND WIZARD OF WRESTLING (07:26)

VAINQUEUR : AUCUN

PRISE DE FINITION : DOUBLE COUNT OUT

INDICATEUR : * ½


Originaire d’Auckland en Nouvelle-Zélande, Tony Garea catche ce soir en solo, plutôt habitué à la compétition en tag avec son compère Larry Zbyszko. Ce soir, Anthony Gareljich de son vrai nom, se mesure à Luke Graham, membre fictif de la famille Graham de Floride, patronnée par Eddie Graham. Celui qu’on surnomme « Crazy Luke » en raison de sa folie évidente, est toujours accompagné d’Ernie Roth, où Grand Wizard of Wrestling pour les intimes, illustre manager de son temps.

Garea connaît les faiblesses technique de son adversaire et tente de l’emmener au sol. C’est bien Graham qui prend pourtant le dessus, à coups d’étranglements et de coups illicites. Une projection dans le coin affaiblit « Crazy Luke » mais pas suffisamment pour l’empêcher d’utiliser son objet interdit. De retour, le néo-zélandais est chaud bouillant et envoie des coups de poing à Graham. Les deux hommes se battent à l’extérieur du ring et ne prêtent pas attention au compte de l’arbitre. Celui-ci fait sonner la cloche, ce combat se soldant par un double décompte. Ils n’en ont pas terminé pour autant et continuent de se battre comme des chiffonniers. C’est finalement Garea qui en ressort la tête haute en renvoyant Graham au vestiaire. C’est la première fois que je ne m’endors pas devant un match de « Crazy Luke » donc j’imagine que c’est bon signe.


MATCH 2 : « HIGH CHIEF » PETER MAIVIA W/FREDDIE BLASSIE VS STEVE COOPER (03:45)

VAINQUEUR : PETER MAIVIA

PRISE DE FINITION : STUN GUN

APPRÉCIATION : SOLIDE PRÉSENTATION HEEL DE MAIVIA


Emmené au ring par l’infâme « Classy » Freddie Blassie, « High Chief » Peter Maivia est sifflé par le public d’Hamburg. En effet, celui qui plaisait un temps au public tout entier avec son large sourire et son enthousiasme communicatif est désormais détesté des foules. Cela fait suite à son revirement brutal d’attitude, se retournant contre Bob Backlund et Chief Jay Strongbow. Face à Maivia, un certain Steve Cooper qui fait apparemment ses débuts à All Star Wrestling, paraît un brin frêle. Cooper s’est notamment illustré à la International Championship Wrestling, promotion fondée en 1978 par Angelo Poffo.

Ce pauvre Cooper se fait passer à tabac par un Maivia agressif. Celui-ci ne semble pas retenir ses coups, affichant un style beaucoup plus brutal qu’auparavant. Lorsque Cooper répond, Maivia ne sent même rien et le sèche avec un coup de tête. Il le hisse ensuite sur son épaule et le relâche sans vergogne sur la troisième corde. Au sol, ce pauvre jobber ne se relève pas du compte du trois, Maivia s’arroge donc la victoire.


– Après son écrasante victoire, Maivia et son manager accordent un court entretien à McMahon. Blassie clame que Backlund et le Golden Boy ont profité de Maivia et l’ont exploité, en s’accaparant même son argent. Maivia prend la parole et affirme qu’il a permis à Backlund de rester champion, en se liant d’amitié avec lui. La motivation de « Classy » est transparente : le dollar tout puissant, tandis que Maivia apparaît amer comme jamais dans ce qui apparaît comme un cas d’extrême jalousie. Impeccable présentation de Maivia suite à son revirement d’attitude.


MATCH 3 : IVAN KOLOFF W/LOU ALBANO VS FIREBALL ROBINSON (04:36)

VAINQUEUR : IVAN KOLOFF

PRISE DE FINITION : STANDING FIGURE FOUR LEGLOCK

APPRÉCIATION : KOLOFF S’IMPOSE AVEC FORCE MALGRÉ UN PIÈTRE ADVERSAIRE


Accompagné par le Captain’ Lou Albano, Ivan Koloff n’a pas pu s’empêcher de remettre son t-shirt floqué des insignes et de la mention U.S.S.R. Sifflé, celui qui est en réalité canadien se frotte ce soir à un challenger plutôt fébrile. Faisant apparemment ses premiers pas à All Star Wrestling, celui qu’on appelle Fireball Robinson est tout maigre et semble terrifié (ce qui peut se comprendre). Je n’ai aucune information quand à cet individu, mais c’est possible que ce match ait été son premier… et son dernier !

C’était prévisible, Robinson se fait dévorer par l’Ours Russe qui le martèle de coups. À l’extérieur du ring, un Lou Albano complètement déjanté fait son cirque et provoque quelques membres de la foule. Sur le ring, une frêle offense d’un Robinson totalement inexpérimenté n’y fait rien, Koloff l’éclate ensuite avec ses descentes du genou et décide de (pourquoi pas) lui arracher la jambe. En position de prise en quatre, Koloff reste debout et applique une Standing Figure Four Leglock, variation de cette prise à l’aspect extrêmement douloureux que je n’avais pour ma part jamais vu.


MATCH 4 : DINO BRAVO VS B.B COLEMAN (05:15)

VAINQUEUR : DINO BRAVO

PRISE DE FINITION : AIRPLANE SPIN

APPRÉCIATION : PASSABLE. BRAVO EN ÉQUIPE MILLE FOIS !


De retour en solo, peut-être temporairement ou peut-être pas, Dino Bravo s’échauffe ce soir face à un catcheur du nom de B.B Coleman. À ne pas confondre avec son homonyme guitariste, Coleman s’est illustré sur les ring de 1973 à 1984, catchant essentiellement sur les rings de la World Wide Wrestling Federation, s’exportant également dans les territoires de l’Ohio et d’Indianapolis.

Dino ne rencontre aucune difficulté à s’imposer, parfois un peu maladroitement face à Coleman. Le québécois s’essaie à un Spinning Toe Hold plutôt efficace mais Coleman revient avec de sales coups et des étranglements. Frustré par les tactiques déloyales de son adversaire, Dino l’envoie au sol avec son saut chassé, l’élevant ensuite dans un Airplane Spin, pas tout à fait aussi propre que d’habitude. Un peu moyen.


MATCH 5 : LARRY ZBYSZKO & S.D JONES VS THE YUKON LUMBERJACKS (05:14)

VAINQUEURS : THE YUKON LUMBERJACKS

PRISE DE FINITION : ÉCRASEMENT DANS LE COIN

INDICATEUR : * ¾


Eric et Pierre, toujours détenteurs des ceintures par équipe de la World Wide Wrestling Federation, sont de retour à All Star Wrestling dans notre Main Event. Accompagnés par ce dégénéré de Lou Albano, les Yukon Lumberjacks ne remettent pas leur or en jeu, mais combattent ce soir face à un charmant duo composé des populaires Larry Zbyszko et de S.D Jones.

Zbyszko commence face au grand Eric et passe rapidement le relais à un S.D chaud bouillant. Avec des coups de boule, Jones s’impose, seulement pour être ensuite victime d’une intervention d’Albano. Pris à partie, l’antillais s’en sort toutefois et fait rentrer un Zbyszko déterminé. Larry coince tour à tour Eric et Pierre dans des colliers de tête et part alors pour sa frénésie habituelle. Les bûcherons sont mis en déroute, mais sur une charge de Jones, Pierre se retire et voit son adversaire être victime d’un trop plein d’énergie, s’écrasant dans le coin. Cela suffit, concluant ce match d’une manière peut-être trop abrupte.


Cette semaine, All Star Wrestling ne parvient pas à égaler sa précédente édition, échouant à proposer un produit attirant. Bien qu’il s’agisse sans doute du premier match de Luke Graham où je ne tombe pas dans un profond coma (ce n’est certainement pas de son ressort, on peut remercier Garea), ce n’est pas ça. Du côté heel, Ivan Koloff continue de dominer, ce soir pas à son avantage, opposé à un adversaire visiblement à côté de la plaque. Du côté babyface, Dino Bravo est remis en solo, une semaine après avoir fait sensation en équipe avec Dominic DeNucci. C’est toujours le même problème : Bravo n’est pas fondamentalement mauvais mais n’a pas « ce » facteur qui emballe le public. Quant au Main Event, on ne sait trop pourquoi S.D et Zbyszko sont ici en équipe, perdant de surcroît dans un match sans enjeux. Le seul point positif est l’exposition d’un Peter Maivia qui embrasse pour l’instant à la perfection (bien aidé par un Freddie Blassie délectable) son côté sombre. On veut en voir plus, espérons qu’un grand face à face avec Bob Backlund est  d’ores et déjà prévu !

Nathan Maingneur

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