Il était une fois.. Du temps de la guerre d’audiences appelée Monday Night War. Deux puissantes fédérations rivales, la World Wrestling Federation et la World Championship Wrestling, s’affrontaient sans relâche pour le contrôle et la domination du monde du catch.
Tapie dans l’ombre, plus petite, moins populaire, se cachait une troisième fédération, qui voulait révolutionner le monde du catch, plus agressive, plus dangereuse, plus hardcore. Ils ont essayé de l’ignorer, mais n’ont pas eu d’autre choix que de la reconnaître et de la craindre. Avec des chaises, des échelles, des punaises, du fil de fer barbelé et des tables en feu, ils ont révolutionné le catch et donné au hardcore ses lettres de noblesse. Les années sont passées, et elle fut tombée aux mains de l’une de ces puissances, et s’est éteinte. Pour autant, ils n’ont réussi à éteindre la ferveur des fans, ni les moments inoubliables qui s’y sont déroulés. Elle ne sera jamais oubliée et son histoire est aujourd’hui toujours contée par ceux qui ont vécu pour en parler.
Cette fédération, elle s’appelait l’Extreme Championship Wrestling, où pour faire plus court : ECW
« The toughest, baddest and most extreme motherf*cking promotion to ever exist in wrestling »
En 1992, Tod Gordon fonde la Eastern Championship Wrestling depuis Philadelphie en Pennsylvanie, prônant un style nouveau et novateur, en même temps qu’un vent d’air frais dans un monde du catch en pleine mutation, et se faisant un nom sur la scène internationale. Ce n’est qu’en 1995, sous la tutelle du savant fou qu’est Paul Heyman, et sous le nom de Extreme Championship Wrestling, que ce bastion de l’extrême fut érigée au rang de phénomène planétaire, faisant l’éloge du hardcore, et avec une communauté féroce, tout en se positionnant en rivale directe de la WWF et de la WCW.
Débutant à l’écran en avril ‘93, ce n’est que le début d’une longue, mais dangereuse histoire que je vais vous raconter ici..
ECW HARDCORE TV – 01
06/04/1993
Google Images
– Jay Sulli et Stevie Wonderful nous accueillent pour l’épisode inaugural de Hardcore TV pour l’Eastern Championship Wrestling depuis le Cabrini College de Radnor en Pennsylvanie. Ils sont rejoints par le président de l’ECW, Tod Gordon. Ce dernier annonce qu’un commentateur les rejoindra sous peu et que le nouveau titre, le ECW TV Championship sera remis en jeu pour la première fois lors d’un tournoi. Eddie Gilbert les interrompt et croit qu’il sera ce commentateur annoncé plus tôt. C’est toutefois Terry Funk qui les rejoint et qui promet une grande nuit de catch estampillée ECW.
MATCH 1 : THE SUPER DESTROYERS VS THE HELL RIDERS
VAINQUEURS : THE SUPER DESTROYERS
PRISE DE FINITION : SOMERSAULT SENTON
APPRÉCIATION : SOLIDE SQUASH DES CHAMPIONS PAR ÉQUIPE DU MOMENT
Ils sont massifs, intimidants et possèdent les titres par équipe de l’ECW. Les Super Destroyers sont ce soir dans le ring. Leurs adversaires sont déjà sur le ring et forment le duo des Hell Riders.
D’emblée, les Hell Riders se jettent sur leurs adversaires, qui répondent en cognant dur. On n’a pas énormément de technique, et c’est ce qu’on attendait. Les Destroyers prédominent les débats, ne laissant pas de répit à leurs antagonistes du soir. Un Powerbomb, suivi d’un Somersault Senton plus tard, et l’affaire est conclue. Les champions s’en sortent avec une victoire concluante sans pour autant faire d’émules.
– On diffuse une vignette de l’actuel Champion de l’ECW, le Sandman et sa gimmick de surfeur tout droit sorti d’un sitcom.
MATCH 2 : QUART DE FINALE DU TOURNOI : SALVATORE BELLOMO VS TOMMY CAIRO
VAINQUEUR : TOMMY CAIRO
PRISE DE FINITION : COUNT-OUT
NOTE : * ½
L’imposant compétiteur qu’est « Wildman » Salvatore Bellomo, s’avance vers le ring, guidé par the Cosmic Commander, un manager à l’allure.. originale. Son adversaire, surnommé « Iron Man » Tommy Cairo, est déjà sur le ring pour ce premier round.
À plusieurs reprises, Cairo repousse Bellomo, qui ne cesse de l’accuser de tricherie. Profitant d’un moment d’inattention, Bellomo revient avec un style plutôt brut de décoffrage. Une intervention de Johnny Hotbody tourne mal lorsque Cairo contre un coup que se prend Bellomo et qui l’envoie à l’extérieur. Fuyant en direction des vestiaires, Bellomo est compté à l’extérieur et Cairo remporte cette manche, se rapprochant un peu plus du titre.
– Après le match, Hotbody attaque Cairo, et ce dernier réussit à le repousser, alors qu’il reste toujours invaincu au sein de la Eastern Championship Wrestling.
MATCH 3 : ROCKIN’ REBEL VS TONY STETSON
VAINQUEUR : ROCKIN’ REBEL
PRISE DE FINITION : TOMBÉ AVEC TRICHE
NOTE : * ¼
Rockin’ Rebel, arborant un physique remarquable est déjà sur le ring et affronte ce soir Tony Stetson, surnommé le « Hitman » (pas sûr que Bret Hart apprécie..)
On se tourne autour et les premiers échanges donnent l’avantage à Stetson, qui se concentre sur l’épaule gauche du Rockin’ Rebel. Il envoie Stetson s’écraser dans le coin et reprend l’avantage, enchaînant avec un saut chassé et un coup de coude à la volée. Une descente de la cuisse ratée de Stetson permet à Rockin’ Rebel de l’emporter en trichant, s’aidant des cordes pour le tombé.
– Après le match, Rockin’ Rebel, alors en rivalité avec le Sandman, s’adresse à ce dernier et le provoque.
MATCH 4 : QUART DE FINALE DU TOURNOI : JIMMY SNUKA VS LARRY WINTERS
VAINQUEUR : JIMMY SNUKA
PRISE DE FINITION : SUPERFLY SPLASH
NOTE : *
Larry Winters est déjà sur le ring alors que la légende du catch, Jimmy Snuka, rejoint le ring et s’adresse au public. Eddie Gilbert l’accompagne et au ring, lui qui est son manager.
Avec un style agressif qu’on ne lui connaissait pas, Snuka n’a aucune difficulté à s’imposer face à Winters, et même s’il n’est plus à son meilleur, son catch n’en reste pas moins efficace et redoutable. C’est avec son célébrissime Superfly Splash qu’il l’emporte et se qualifie ainsi pour la suite du tournoi.
MATCH 5 : SALVATORE BELLOMO VS ERNESTO BENEFICO
VAINQUEUR : SALVATORE BELLOMO
PRISE DE FINITION : BODYSLAM
APPRÉCIATION : HUMILIÉ PLUS TÔT DANS LA SOIRÉE, BELLOMO SE VENGE ET RÉTABLIT SON HONNEUR EN ÉCLATANT UN JOBBER
Alors qu’on s’apprêtait à rendre l’antenne, « Wildman » Salvatore Bellomo fait irruption et réclame un nouveau match. Ernesto Benefico, sur le ring à ce moment précis, aurait préféré être ailleurs.
En l’espace de 20 secondes, Bellomo le martèle de coups et l’envoie s’écraser avec un enfourchement pour s’arroger une victoire. C’est efficace puisque cela redresse Bellomo au rang de menace.
– Funk et Gordon font le point sur cette soirée et annoncent les matches du prochain Hardcore TV.
A Wrestling Addict