Aujourd’hui, et ce grâce à Internet, on peut regarder du catch comme on l’entend, à tout moment de la journée et aussi longtemps qu’on en décide.
Du catch, on en a chaque semaine et presque tous les jours. Lundi, c’est Monday Night RAW et mardi c’est au tour de SmackDown. Mercredi, c’est NXT et NXT UK et s’ajoutent à ça les Pay Per View et parfois un NXT TakeOver, autant dire qu’on a matière.
En effet, et ce principalement grâce au WWE Network, on peut regarder n’importe quel programme de n’importe quelle époque à tout moment.
– Tout ce contenu n’était pas encore disponible il y a encore quelques années. Au cours des années ’90, à l’âge d’or du catch et alors qu’Internet n’était pas encore né, le peu de catch diffusé l’était le plus fréquemment sur des chaînes payantes ou a des heures indécentes.
En 1993, alors que sont déjà diffusées des émissions telles que WWF Superstars ou encore WWF Mania, Vince McMahon décide de lancer un programme qui, c’est le moins qu’on puisse dire, ira révolutionner le monde du catch et de la télévision en général.
– Le tout 1er épisode de WWF Monday Night RAW voit le jour le 11 janvier ’93. L’événement est diffusé en direct depuis un Manhattan Center rempli à bloc et rencontre immédiatement un énorme succès. Réalisant un score d’audience de plus d’un million de téléspectateurs, un chiffre énorme pour l’époque, c’est encore aujourd’hui le programme phare de la World Wrestling Entertainment, ou plus court, WWE.
WWE MONDAY NIGHT RAW : ÉPISODE 1
11/01/1993
– Les premières secondes de RAW sont au crédit d’un Sean Mooney frigorifié par ce mois de janvier glacial, à l’extérieur du Manhattan Center. Il se confronte rapidement à Bobby Heenan qui cherche à entrer pour rejoindre son poste de commentateur. L’entrée lui est refusée car il n’y plus de places et il aurait été remplacé par un animateur de radio.
Place au générique inaugural, rétro ce qu’il faut. On aperçoit déjà de grands noms comme Bret Hart, Razor Ramon où Undertaker.
C’est l’heure du spectacle, Vince McMahon, Rob Bartlett, un animateur de radio et Randy Savage annoncent le programme de la soirée.
« Welcome everyone.. to Monday Night RAW ! » Ce slogan légendaire scandé par McMahon résonne encore de nos jours à chaque début d’épisode.
MATCH 1 : KOKO B. WARE VS YOKOZUNA
VAINQUEUR : YOKOZUNA
PRISE DE FINITION : BANZAI DROP
APPRÉCIATION : RENFORCE L’IMAGE DE YOKOZUNA EN TANT QUE GRANDE MENACE POUR LE ROYAL RUMBLE
Le 1er homme de cette rencontre, Koko B. Ware fait son entrée. La moitié des High Energy, populaire et énergique, semble motivée. Contre lui, annoncé comme originaire du Japon et accompagné du démoniaque Mr. Fuji, Yokozuna le rejoint sur le ring. Le public, pourtant chauffé à blanc, passe des acclamations à un silence de mort.
Le match est plutôt court et à sens unique. L’homme au perroquet tente des sauts chassés, sans succès. Il se fait rapidement écraser par son adversaire qui enchaîne descente de la cuisse, écrasement dans le coin et sa prise de finition, le Banzai Drop, en l’écrasant de tout son poids. Ce match renforce l’image dominatrice de Yokozuna, à quelques semaines seulement du Royal Rumble.
– Bobby Heenan lors d’une coupure publicitaire, s’adresse à Mr. Perfect et annonce qu’il a une énorme surprise que même Perfect n’est en mesure de s’imaginer et qui est, selon ses dires, plus que parfaite.
MATCH 2 : THE STEINER BROTHERS VS THE EXECUTIONERS
VAINQUEURS : THE STEINER BROTHERS
PRISE DE FINITION : STEINER DEVICE (TOP ROPE BULLDOG)
APPRÉCIATION : DÉMONSTRATION DE FORCE QUI SOLIDIFIE L’IMAGE DES STEINERS COMME LE DUO DU MOMENT.
Les Excutionners sont déjà sur le ring. Leurs adversaires sont de Detroit dans le Michigan et sont le duo le plus chaud du moment. Les Steiner Brothers se présentent sous les acclamations du public. En effet, les anciens lutteurs amateurs rencontrent à cette époque une forte popularité et sont clairement l’équipe la plus efficace du moment, plus encore que les champions par équipe.
Le match est une fois de plus très court et à sens unique. C’est plus une démonstration de l’arsenal des Steiners qu’une réelle compétition. Ils enchaînent les prises face à une équipe déboussolée et inefficace. Le match se termine lorsqu’ils réalisent le Steiner Device.
– Sean Mooney, toujours à l’extérieur, se confronte une fois de plus à Bobby Heenan déguisé en grand-mère qui cherche désespérément à entrer.
Vince McMahon s’adresse ensuite à Razor Ramon, prétendant direct et adversaire de Bret Hart au Royal Rumble à propos de son match face au Hitman. Il annonce qu’il compte lui prendre l’or et le mettre autour de ses hanches. Ramon promet également qu’il compte le battre comme un chien, comme il a frappé son frère Owen et promet une humiliation. Il lance ensuite son cure-dent sur McMahon.
MATCH 3 : INTERCONTINENTAL TITLE MATCH : SHAWN MICHAELS © VS MAX MOON
VAINQUEUR : SHAWN MICHAELS
PRISE DE FINITION : FLOATOVER SUPLEX
NOTE : ** ¼
Une défense de titre Intercontinental quel programme ! En effet, à l’époque le titre était rarement défendu autre part qu’en Pay Per View et de ce fait, ce match a grandement contribué au succès de cet épisode pilote. De plus, ce titre était à l’époque l’un des titres les plus prestigieux de tous. Max Moon, étrange personnage, monte sur le ring. Il est rapidement rejoint par le Champion Intercontinental, Shawn Michaels sous les applaudissements du public.
Ce match est différent des autres matches de la soirée. C’est plus technique, plus construit, et on passe d’une démonstration à un match de catch pur et simple où l’instinct de compétition se mêle au côté spectacle. Le match est rapide et fluide et les prises s’enchaînent malgré la supériorité marquée de Michaels tout au long du match. À quelques reprises, Moon réussit à surprendre le champion. Finalement, c’est Michaels qui s’impose grâce à une Floatover Suplex.
– À quelques jours du Royal Rumble, Gene Okerlund présente le Royal Rumble Report, petite présentation globale du show. Il annonce les principaux matches de la soirée et notamment le match pour le titre de la WWF. Il donne également quelques noms des participants du Royal Rumble tels que Ric Flair, Tatanka, IRS, Bob Backlund, Mr. Perfect, Ted DiBiase, Crush, Randy Savage, Undertaker, Carlos Colon, Genichiro Tenryu, Tito Santana, Typhoon, Samu et Fatu ou encore Jim Duggan. De plus, Mr. Perfect et Duggan s’adressent au public au cours d’une vignette.
Bobby Heenan, cette fois déguisé en « Oncle Monty », tente une fois de plus de rejoindre l’arène et est une fois de plus arrêté par Mooney.
On nous montre ce qu’il s’est passé à WWF Superstars entre Kamala, Kimchee, Harvey Whipplemann et Slick.
MATCH 4 : DAMIEN DEMENTO VS THE UNDERTAKER
VAINQUEUR : THE UNDERTAKER
PRISE DE FINITION : TOMBSTONE PILEDRIVER
APPRÉCIATION : SOLIDIFIE L’IMPORTANCE DE LA PRÉSENCE DE L’UNDERTAKER AU ROYAL RUMBLE
Damien Demento est déjà sur le ring, personnage étrange et terrifiant, qui affronte une autre créature de l’enfer. Accompagné de Paul Bearer, l’Undertaker se dirige doucement en direction du ring, d’un pas lent et glacial, pourtant acclamé par le public. Cependant son entrée, aussi spectaculaire soit-elle, n’a pas encore cette même ambiance qu’aujourd’hui et est de fait moins impressionnante.
Le match est une fois encore plutôt court et Demento n’effraye pas une seule fois l’Undertaker qui enchaîne son répertoire de prises et finit par un Tombstone Piledriver. Ce match met en relief l’importance de la présence de l’Undertaker au Royal Rumble.
– Vince McMahon s’adresse à Doink the Clown qui s’amuse à faire pleurer les jeunes enfants du public. Tout ceci ne plaît pas à Crush qui le rejoint et lui court après.
Finalement, Bobby Heenan à enfin l’autorisation d’entrer après que le spectacle se soit finit.
A Wrestling Addict