ULTRA CLASH ’93

ECW ULTRA CLASH ’93

18/09/1993

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– Ce Ultra Clash I est le tout premier show orchestré par Paul E. Dangerously. On retrouve Joey Styles depuis l’ECW Arena, qui assure pour la toute première fois les commentaires de ce programme.


MATCH 1 : THE PUBLIC ENEMY VS IAN ROTTEN ET JASON KNIGHT (04:38)

VAINQUEURS : THE PUBLIC ENEMY

PRISE DE FINITION : SOMERSAULT SENTON

NOTE : ** ¾


Johnny Grudge et Rocco Rock font ce soir leurs débuts à l’ECW sous le nom des Public Enemy, duo emblématique des grandes heures de la promotion. Leurs adversaires, l’équipe composée d’un jeune Ian Rotten, et de Jason Knight, sont déjà sur le ring.
Ne perdant pas une seule seconde, les Public Enemy se jettent sur Rotten et Knight, les martelant de coups. Ils les passent littéralement à tabac tout le long du match, ne leur laissant aucun répit. Le sang coule déjà, alors que Rocco Rock nous offre quelques envolées pour le grand bonheur du public. Celui-ci se délecte, et les siffle copieusement. Ils l’emportent après un Inverted DDT suivi d’un Somersault Senton. Au terme de ce match d’ouverture mouvementé, les Public Enemy empochent une première victoire plus que convaincante pour leurs débuts à l’ECW.


MATCH 2 : PENNSYLVANIA STATE TITLE MATCH : TONY STETSON © VS TOMMY CAIRO (07:30)

VAINQUEUR : TONY STETSON

PRISE DE FINITION : COUP DE CEINTURE

NOTE : * ½


À peine Champion depuis quelques semaines, Stetson remet son titre en jeu face à celui qu’il a battu pour remporter l’or. Tommy Cairo fait son entrée et part favori pour regagner sa ceinture.
Un Stetson agressif surprend Cairo, jusqu’à ce que celui revienne avec sa vivacité et son catch rapide et efficace. Envoyé à l’extérieur, Stetson trébuche et se prend l’échafaudage en pleine face, dressé pour le combat entre Smith et le Patriot. « Iron Man » domine ensuite, portant une Belly-to-Belly, puis une souplesse. Hunter Q. Robbins, alors à l’extérieur, dans le coin de Stetson, distrait l’arbitre. La ruse permet à Stetson de porter un coup de ceinture, directement dans la face de Cairo pour conserver son titre. Le match est classique, tout en étant efficace et plutôt correct.


MATCH 3 : MASK VS MASK MATCH : SUPER DESTROYER N°1 VS SUPER DESTROYER N°2 (06:25)

VAINQUEUR : SUPER DESTROYER N°1

PRISE DE FINITION : SENTON SPLASH

NOTE : *


Suite à quelques « malentendus », et à la trahison d’un des Super D’s sur son partenaire, ils s’affrontent ce soir pour régler leurs comptes. La stipulation est claire : le perdant doit retirer son masque.
On s’attendait à un règlement de comptes. Nous avons eu un… match technique. Du moins, ce qui y ressemble, une tentative, disons. Plaisanterie à part, c’est effectivement un duel de prises plus ou moins techniques qui oppose ces anciens partenaires. L’un est le face, adoré du public, et l’autre est le heel, hué et sous la tutelle de Hunter Q. Robbins. Au terme d’un match peu inspiré, c’est toutefois le SD n°1 (le face) qui l’emporte. Le SD n°2 doit donc retirer son masque et dévoiler son identité.


– Il se fait retirer son masque par SD n°1, et dévoile son vrai visage. Le Dark Patriot accourt et attaque SD n°1. Il lui portent une série de Piledrivers sur une chaise. Ce dernier est aidé par J.T. Smith, qui le temps de sauver son pote masqué, reporte son attention sur le Patriot. Et tout d’un coup, on passe à notre Scaffold match.


MATCH 4 : SCAFFOLD MATCH : J.T. SMITH VS THE DARK PATRIOT (06:32)

VAINQUEUR : THE DARK PATRIOT

PRISE DE FINITION : CHUTE DE J.T. SMITH

NOTE : * ¾


Pas d’entrées, puisque le Patriot et Smith auront rejoint le ring à la fin du match entre les Super Destroyers.
On ne perd pas de temps et on monte déjà sur l’échafaudage. Le Patriot envoie du sable dans les yeux de Smith, qui se mange un DDT sur le métal. Il se fait étrangler avec une chaîne et se démène pour ne pas tomber. En dépit de l’originalité de la stipulation, le combat est plutôt lent, et il ne s’y passe pas grand-chose. Un saut chassé risqué de Smith le remet d’aplomb. La tension monte, et c’est finalement Smith qui sera jeté du haut de la structure métallique, s’écrasant en contrebas sur le ring.


– Le Patriot n’en a pas terminé pour autant et continue d’attaquer ce pauvre Smith. Le traînant dans toute l’arène et le martelant de coups de chaise. Le Patriot le démolit, purement et simplement.


MATCH 5 : BUNKHOUSE MATCH : TERRY FUNK ET STAN HANSEN VS ABDULLAH THE BUTCHER ET KEVIN SULLIVAN (07:30)

VAINQUEURS : TERRY FUNK ET STAN HANSEN

PRISE DE FINITION : ARRÊT DU MATCH PAR L’ARBITRE

NOTE : ***


On est partis pour l’attraction de la soirée. Terry Funk et Stan Hansen, le duo de cow-boys déjantés, fait leur entrée. Ils sont rejoints par le légendaire Abdullah the Butcher et Kevin Sullivan. Autant dire qu’il y aura du sang.
Encore une fois, faut pas s’attendre à de la technique. Les quatre hommes se mettent sur la gueule. C’est grossier, c’est de la pure baston, et c’est ce qu’on veut voir. Le public est à fond dedans, et le sang ne tarde pas à couler. Sullivan et Funk utilisent l’échafaudage, et les coups de chaise pleuvent. Funk porte un collier arrière à Abdullah en se servant d’une chaise, Sullivan se sert d’un marteau pour asséner de violents coups à Funk. C’est une véritable boucherie. Eddie Gilbert intervient et s’en prend à Funk, puis c’est au tour des Suicide Blondes d’intervenir. L’arbitre, complètement dépassé, ne peut qu’arrêter ce combat fou.


– Cette décision ne les empêche pas pour autant de s’en envoyer. La situation déjà ingérable se transforme en un énorme foutoir, où règne le chaos. Les quatre hommes, plus les Suicide Blondes semblent ne pas pouvoir s’arrêter, et dire que les choses dégénèrent serait un euphémisme.


MATCH 6 : BATTLE OF THE SEXES MATCH : JAY SULLI VS HUNTER ROBBINS VS TIGRA VS ANGEL VS DON E. ALLEN VS SHERRI (03:46)

VAINQUEUR : TIGRA

PRISE DE FINITION : ÉLIMINATION DE ANGEL

NOTE : ½ *


Les participants de la Battle Royal, dont Jay Sulli, qui remplace Freddie Gilbert, font leur entrée.
On ne s’attend à rien de fou pour ce match alors que Sulli est rapidement éliminé. Allen est également envoyé à l’extérieur par les femmes. Ne reste que Robbins qui prend une raclée monumentale. Sherri est distraite et s’élimine toute seule, comme une grande, pour courir après Freddie Gilbert. Angel, qui essaie de comprendre ce qui se passe, se fait à son tour sortir par Tigra, restée assise sur le coin tout au long du match. Comme quoi, pas si difficile de remporter une Battle Royal.


MATCH 7 : SALVATORE BELLOMO VS SIR RICHARD MICHAELS (07:18)

VAINQUEUR : SALVATORE BELLOMO

PRISE DE FINITION : BIG SPLASH

NOTE : *


Sir Richard Michaels, accompagné par un Hunter Robbins secoué, fait son entrée. Bellomo le rejoint, accompagné de Sherri. Les règles sont simples : le perdant doit recevoir 10 coups de ceinture en cuir.
Ne présentant aucun intérêt, le public se dissocie rapidement de l’action en cours. Bellomo envoie quelques sauts chassés qui ont le mérite de surprendre. Michaels se sert de la canne de Robbins. C’est autour d’une confusion avec Sherri et Robbins que se termine ce combat. Michaels ne peut se relever du Big Splash de Bellomo et doit se manger ses 10 coups de fouet.


– Bellomo commence à fouetter et est interrompu par le Rockin’ Rebel, qui fait son retour à l’ECW. Il envoie des coups de chaise et sèche Bellomo, alors que Michaels n’aura pas eu toute sa punition.


MATCH 8 : ECW HEAVYWEIGHT TITLE MATCH : THE SANDMAN VS SHANE DOUGLAS © (08:15)

VAINQUEUR : SHANE DOUGLAS

PRISE DE FINITION : ROLL-UP

NOTE : * ¾


Le Sandman fait son entrée, sans Peaches, et attend de pied ferme son challenger. Notre nouveau Champion de l’ECW, Shane Douglas, avec Paul E. le rejoint.
Il refuse d’abord le combat, repartant en direction des coulisses. L’arbitre annonce alors que s’il ne revient pas, le titre irait au Sandman. Ce dernier est plutôt chaud et envoie ses coups. Douglas profite de sa fougue et de sa jeunesse pour reprendre le dessus. Le match ne décolle pas pour autant et on entend quelques chants « Boring » On croit à une énième ruse de Paul E. qui permet à Douglas d’éclater le Sandman avec le téléphone, mais il se dégage tout juste. Peut-être aveuglé par son second souffle, le Sandman se laisse piéger et ne peut se relever d’un petit paquet. Douglas conserve, au terme d’un match qu’on oubliera probablement.


MATCH 9 : W*ING TAG TEAM TITLES BASEBALL BAT MATCH : THE HEADHUNTERS © VS MIGUEL PEREZ JR. ET CRASH THE TERMINATOR (08:59)

VAINQUEURS : THE HEADHUNTERS

PRISE DE FINITION : MOONSAULT

NOTE : ** ¾


Les règles sont les suivantes. Chaque équipe doit se placer aux extrémités de l’arène. Au compte de 10, elles doivent se dépêcher de rejoindre le ring, où une batte de baseball est à disposition. La suite ? Éclater ses adversaires.
Perez et Crash récupèrent la batte en premier. Ils s’en servent à coeur joie, alors que le sang ne tarde pas à couler. Les Headhunters récupèrent l’arme et on assiste alors à un festival de coup de batte. On introduit des chaises dans l’arsenal d’armes proposés, et même l’échafaudage à l’extérieur. Perez et Crash reprennent le dessus en envoyant un des Headhunters à travers le mur de l’arène. Ils prennent à parti le Headhunter restant, qui résiste, malgré les coups de batte répétés. Finalement, ce sont les Headhunters qui remportent cette boucherie, après un Moonsault toujours si impressionnant, et conservent leurs titres W*ing.


– Ils ne s’arrêtent pas de s’en envoyer plein la tronche pour autant. Le combat se poursuit jusque dans les gradins, alors que Miguel et Crash prennent le dessus pour conclure ce programme.


Annoncé et promu depuis des mois, ce Ultra Clash I, sous la direction de Paul Heyman, présentait un fort potentiel. Avec son lot de matches à stipulation, on s’attendait à du divertissement du côté de Philadelphie. Un match d’ouverture réussi, a vu les Public Enemy faire des débuts fracassants. Le combat donne le ton : du sang, de la violence, du catch hardcore. La défense du titre de Stetson fut quelque peu anecdotique, en dépit d’une rencontre correcte. On peut tirer un trait sur le combat entre les Super Destroyers, qui aura criminellement manqué de rythme et d’intérêt. La transition pour le match suivant est plutôt intéressante, puisqu’on part tout de suite sur ce « Scaffold match », l’un des points forts annoncés. Le match en lui-même est poussif, on ne sent aucune réelle tension, sauf dans les derniers instants. Étonnement, on enchaîne avec le « Bunkhouse » match, attraction principale de la soirée. Offrant tout ce qu’il peut offrir, certes, mais pourquoi en milieu de carte ? La décision de « disqualifier » le Butcher et Sullivan sous prétexte d’une intervention extérieure est fumeuse, surtout pour un match sans règles. Passez votre chemin sur cette perte de temps qu’est la Battle Royal, remportée par Tigra qui n’a littéralement rien foutu du match. On pourrait dire pareil pour la rencontre suivante, entre Bellomo et Michaels, dont le public se fout royalement. On note toutefois le retour du Rockin’ Rebel, qui n’avait manqué à personne. Il nous reste alors deux combats, l’un pour le titre ECW Heavyweight, et un Tag match pour les titres de la W*ing. On se dit alors logiquement que le Main Event sera au moins un match représentant l’ECW.. Eh non, puisqu’on assiste au match entre le Sandman et Shane Douglas. Pas vraiment à la hauteur, c’est plus une déception qu’une victoire, et même avec un petit moment sympa à la fin, ne relève pas le niveau de la soirée. Le dernier combat est alors ce « Baseball Bat » match pour les titres de la W*ing. Encore une fois, il aura donné ce qu’on attendait de lui, mais ce placement ! Le Bunkhouse aurait largement du terminer ce programme, et avait 1000 raisons pour le faire. Trois matches au total sont à regarder de ce Ultra Clash I. Donnant le ton pour les programmes à venir, avec l’amenée en douceur (ou pas) du catch hardcore et l’affirmation du style « ECW », mais décevant sur de nombreux points, ce Ultra Clash I est inconsistant, et au vu des moyens déployés pour le promouvoir, c’est une déception.

A Wrestling Addict

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