ECW HOSTILE CITY SHOWDOWN ‘94
24/06/1994
wwe.com
– Joey Styles nous retrouve depuis l’ECW Arena de Philadelphie pour Hostile City Showdown.
MATCH 1 : TOMMY DREAMER VS HACK MEYERS (06:49)
VAINQUEUR : TOMMY DREAMER
PRISE DE FINITION : TOP ROPE SPLASH
NOTE : * ¼
Pas de temps à perdre, puisqu’on commence directement par un combat. Hack Meyers s’avance vers le ring et sera rejoint par Tommy Dreamer, qui si je ne m’abuse, se prend quelques sifflets.
Dreamer commence fort et nous offre un joli numéro, dominant l’effrayant Meyers. Alors qu’on pense que ce sera un squash, ce dernier se reprend et affaiblit Dreamer. L’affiche en elle-même n’est pas forcément attrayante et l’action ne décolle que difficilement. Dreamer l’emporte finalement avec un DDT, suivi d’un Top Rope Splash, alors que le public siffle la fin du combat.
– Alors que Don E. Allen et Chad Austin semblaient devoir s’affronter (une affiche qui n’allait potentiellement pas intéresser grand monde), Paul E. Dangerously et 911 ont débarqué en force. 911 a d’abord asséné une série de Chokeslam sur l’arbitre, et un Double Chokeslam sur les deux jobbers.
Une interruption de Tod Gordon n’aura fait qu’envenimer la situation, puisque 911 ira asséner non pas un, mais deux Chokeslam sur Gordon, alors que le public de l’ECW est debout. Tommy Dreamer accourt auprès du président, et se mange lui aussi un Chokeslam tonitruant, alors que le public ne peut contenir sa joie.
MATCH 2 : DOG COLLAR CHAIN MATCH : THE PITBULL W/JASON VS THE TAZMANIAC (07:37)
VAINQUEUR : THE TAZMANIAC
PRISE DE FINITION : HALF NELSON SUPLEX
NOTE : * ¾ (APRÈS-MATCH INCLUS)
On attendait ce combat, construit depuis de longues semaines déjà. Le Pitbull rejoint le ring accompagné par Jason et semble sur-motivé à l’idée d’affronter son adversaire. Le Tazmaniac accourt vers le ring et fonce tête baissée.
Il se prend d’emblée une corde à linge assénée avec la chaîne et les deux sauvages ne se retiennent pas. L’utilisation de la chaîne, même si elle limite forcément l’action, est plutôt correcte. Pitbull accroche le Tazmaniac et commence à toucher les coins du ring, alors que le Tazmaniac fait de même dans son dos. Alors qu’il n’en restait plus qu’un, le Tazmaniac a contré et lui porte une Half Nelson Suplex pour l’emporter.
– Après le combat, Pitbull #2 effectue son retour et s’allie avec Pitbull #1 pour agresser le Tazmaniac. Ils le passent ensuite à tabac alors que les Pitbulls semblent être de retour pour terroriser la scène Tag Team de l’ECW.
MATCH 3 : THE BRUISE BROTHERS VS SHANE DOUGLAS ET MR. HUGHES (08:40)
VAINQUEURS : THE BRUISE BROTHERS
PRISE DE FINITION : BIG BOOT
NOTE : * ¼
Ron et Don Harris, le duo des terrifiants Bruise Brothers s’avance vers le ring. Leurs adversaires, sont l’association de l’actuel ECW Heavyweight Champion, Shane Douglas, et l’imposant Mr. Hughes les rejoignent.
Évidemment, c’est une grosse baston. Douglas se perd un peu dans cet océan de violence et n’offre pas son réel potentiel. Il réussit toutefois à placer sa Belly-to-Belly Suplex. Les phases avec Hughes sont poussives et lorsque ce dernier porte son Chokeslam, l’arbitre est à l’extérieur et ne voit pas le tombé. L’un des frères Harris couche Hughes et l’emporte ensuite, pour ce qui est une fin de combat décevante. Hughes et Douglas se plaignent ensuite auprès de l’arbitre.
MATCH 4 : SINGAPORE CANE ON A POLE MATCH : TOMMY CAIRO W/PEACHES VS THE SANDMAN W/WOMAN (05:01)
VAINQUEUR : AUCUN
PRISE DE FINITION : NO-CONTEST
NOTE : * ¼ (APRÈS-MATCH INCLUS)
Certes, pas depuis le public, mais l’entrée du Sandman revêt déjà son caractère si unique. Il est accompagné par Woman, qui lui allume sa cigarette, et sera rejoint par Tommy Cairo, suivi de près par Peaches.
Les règles sont simples, un kendo stick est suspendu à un poteau, et le premier à l’attraper peut s’en servir. Cairo éclate le Sandman avec une German Suplex alors qu’il se dirigeait vers ce poteau. On assiste a un déferlement de coups, on sait alors que la rivalité dure depuis des mois. Lors d’un échange à proximité du poteau, le kendo stick… est tombé. Aïe. Et l’arbitre ne s’est pas risqué à aller le replacer, le laissant juste sur le coin. Woman glisse un autre stick au Sandman qui s’en sert sur Cairo alors que l’arbitre met un terme au combat. Pourquoi ?
– Le Sandman se déchaîne ensuite sur Cairo, le martelant de coups jusqu’au sang, lui lacérant une partie du bras et du dos. On dira que c’est la gimmick qui rentre… Même Woman a eu droit a son petit coup de kendo stick sur Peaches.
MATCH 5 : TERRY ET DORY FUNK JR. VS THE PUBLIC ENEMY (13:35)
VAINQUEURS : TERRY ET DORY FUNK JR.
PRISE DE FINITION : TOMBÉ DE DORY FUNK
NOTE : ** ¾ (APRÈS-MATCH INCLUS)
« Flyboy » Rocco Rock et Johnny Grunge rejoignent le ring, décidés comme rarement ils l’ont été. Bien qu’ils ne remettent pas leurs titres en jeu, ce combat est d’une importance capitale. Leurs adversaires, sous une pluie d’acclamations, ce sont les légendaires Funk Brothers, Terry et Dory Funk Jr, qui malgré leur âge déjà avancé, n’en restent pas moins de redoutables lutteurs.
On se cherche, et on sent de réelles tensions entre ces quatre catcheurs. Funk entre rapidement en contact et passe le relais à Dory, qui prouve qu’il en a encore dans le coffre. Les deux briscards ont de quoi repousser les Public Enemy, même si certaines phases sont quelque peu exagérées. L’action dégénère en un duel de chaises, à l’extérieur et dans le public, alors que Funk, puis Rocco Rock sont en sang. Dory place l’incontournable Spinning Toe Hold sur Grunge alors que d’inattendus invités se joignent à la fête. Paul E. Dangerously (ce satané Paul) et 911 interrompent le match, et ce dernier assène un Chokeslam sur l’arbitre ! Profitant de ce moment de confusion, Terry fait lui même le tombé, alors que plus personne n’est concernée par le résultat.
– Le combat continue et se dirige vers le « Eagle’s Nest », où Funk et Rocco Rock se battent en équilibre. Funk suspend Rock par les pieds et le fait basculer du haut du balcon, alors que Dory et Grunge s’envoient des coups.
MATCH 6 : ECW TV TITLE MATCH : MIKEY WHIPWRECK © VS ROCKIN’ REBEL (03:24)
VAINQUEUR : MIKEY WHIPWRECK PAR DQ
PRISE DE FINITION : INTERVENTION DE JASON
NOTE : ** ¼ (APRÈS-MATCH INCLUS)
Avec son air d’adolescent apeuré, le jeune Mikey Whipwreck s’avance vers le ring, alors qu’il remet son titre en jeu. Face à lui, le Rockin’ Rebel, épaulé par l’insupportable Jason, semble plus que confiant.
D’emblée, le Rebel se jette sur Whipwreck et le passe à tabac de longues minutes durant. Il lui porte son Spinebuster, mais préfère repousser le tombé, se satisfaisant de sa propre agressivité. Un échange tourne mal et Jason est envoyé au tapis. Furieux, ce dernier disqualifie son poulain et lui assène même un coup de chaise involontaire. Whipwreck s’en sort encore miraculeusement et envoie même quelques coups sur Jason, enfin !
– Fous de rage, Rockin’ Rebel et Jason continuent de l’agresser à coups de chaise. C’en était trop pour le Tazmaniac qui intervient, suivi par l’intervention des Pitbulls. Face à l’adversité, Tazmaniac ne démérite pas, mais se fera avoir par à quatre contre un, alors qu’ils le démolissent ensuite, avec des Splash de la troisième corde.
MATCH 7 : SABU VS CACTUS JACK (12:30)
VAINQUEUR : SABU
PRISE DE FINITION : COUP DE TÉLÉPHONE DE PAUL E.
NOTE : *** ¾ (APRÈS MATCH INCLUS)
C’est l’affiche de la soirée, ce « dream match » tant attendu entre ces grands noms du catch Hardcore. Rien qu’avec les entrées, on sent une électricité palpable, alors que le public tout entier est debout, et s’apprête à assister à une guerre.
Sabu lance l’offensive et agresse Cactus Jack dans les premières minutes de match. Il l’assoit sur une chaise et le décime avec un Suicide Dive. Cactus revient et envoie sa Cactus Clotheline. À l’extérieur, il éclate le crâne de Sabu… puis le sien avec une poêle à frire. L’inventivité de Sabu lui permet d’asséner une Leg Drop depuis la barrière, sur Foley qui se trouvait sur une table. Cela, c’était avant d’entamer un Springboard Moonsault, écrasant une fois de plus Cactus à travers une table. Les corps sont terriblement meurtris et alors que Foley écrasait Sabu dans le coin, il est victime d’un coup de Paul E, porté avec son téléphone. Sonné, Cactus Jack ne peut relever alors que Sabu remporte le combat, et c’est loin d’être terminé.
– Cactus Jack s’en prend ensuite à 911 et lui éclate l’arrière du crâne avec un coup de chaise tonitruant. Mr. Hughes, Douglas, et les Bruise Brothers interviennent, alors que Sabu s’envole pour un Springboard Splash sur tout le monde. On n’entend pas encore « ECW ! ECW ! ECW ! » mais l’esprit est bel et bien là ! Sabu ira éclater une bouteille en verre sur le crâne de Foley, avant de lui porter un Moonsault sur une table, déjà brisée.
Loin d’être parfait, ce Hostile City Showdown est toutefois, selon mon humble opinion, un point pivot de la tournure « extrême » de l’ECW. N’accordons pas d’importance à ces premiers combats, oubliables et répulsifs au possible, le Dog Collar Chain match étant l’exception. Décevant d’un point de vue in-ring, le Singapore Cane on a Pole est toutefois l’expression même du personnage en devenir du Sandman, avec sa cigarette et son kendo stick, qui n’a pas laissé le public, d’ailleurs chaud comme la braise du début à la fin, indifférent. La rencontre entre les Funk Brothers et les Public Enemy est à visionner avec un regard clément et nostalgique, il ne fallait pas s’attendre non plus à un classique du genre, qui remplit toutefois sa part de grosse bagarre entre deux briscards et les jeunes loups de l’ECW. Le rêve Whipwreck continue, et son personnage semble être de plus en plus apprécié. Point négatif cependant, l’absence d’opportunité pour Douglas et Dreamer, dont les performances seront oubliées. Ce n’est pas le cas du phénomène 911, dirigé d’une main de fer par le génie Paul E, chacune de ses apparitions aura suscité l’excitation et l’inattendu. Comme d’habitude, ce programme promouvait essentiellement le Main Event, véritable attraction, qui aurait pu porter le titre « When Worlds Collide » Les débuts du masochiste Cactus Jack auront offert une guerre, dans le plus pur style ECW, face au suicidaire Sabu. La fin peut prétexter à l’indignation, mais promet de grandes choses, surtout lorsqu’on sait qu’un certain Paul E. Dangerously, de son vrai nom, Paul Heyman, commence alors tout doucement à prendre les commandes.
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