SURVIVOR SERIES ’93
24/11/1993
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– Lex Luger et sa famille s’adressent au public de la World Wrestling Federation en leur souhaitant de joyeuses fêtes de Thanksgiving.
Le traditionnel hymne américain est entonné par un interprète masculin quelques minutes avant le début de l’événement.
On se retrouve depuis le Boston Garden de Boston, Massachusetts pour cette édition des Survivor Series. Vince McMahon et Bobby Heenan seront les commentateurs du soir. De leur côté, Jim Ross et Monsoon s’occupent du WWF Radio.
MATCH 1 : TRADITIONNAL ELIMINATION MATCH : IRS, ADAM BOMB, DIESEL ET RICK MARTEL VS MARTY JANNETTY, THE 1-2-3 KID, RAZOR RAMON ET RANDY SAVAGE (26:58)
VAINQUEURS : MARTY JANNETTY, THE 1-2-3 KID, RAZOR RAMON ET RANDY SAVAGE
PRISE DE FINITION : ROLL-UP
NOTE : *** ¼
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On commence avec l’un des matches les plus attendus de cette grande soirée. L’équipe menée par Irwin R. Schyster, composée de Rick Martel, d’Adam Bomb et de Diesel, rejoint le ring. Pour être tout à fait honnête, l’équipe paraît plutôt coriace. Leurs adversaires ce soir sont des catcheurs très populaires, comme Marty Jannetty, 1-2-3 Kid, et enfin le Champion Intercontinental Razor Ramon, qui reçoit une grosse ovation. Le » Bad Guy » annonce au micro que Mr. Perfect n’est pas présent ce soir mais qu’ils ont déjà un remplaçant. Celui-ci ne se fait pas attendre, et c’est » Macho Man » Randy Savage qui effectue son entrée sous une standing ovation.
C’est Ramon qui commence avec Martel, et le Bad Guy prend temporairement l’avantagea au terme d’un échange fluide et nerveux. C’est moins amusant lorsque rentre Adam Bomb, et Ramon se fait malmener par l’imposant protégé de Wippleman. La tension monte après un coup perdu, on passe à rien de l’implosion dans le clan IRS. À la surprise générale, le premier éliminé est… Diesel, à la suite d’une descente du coude de Savage. Ce dernier se fait ensuite éliminer stupidement, après avoir été distrait par Crush. Il se fait avoir dans un petit paquet et se lance à la poursuite de Crush. Le combat se poursuit et le capitaine IRS sera éliminé par un Razor’s Edge destructeur. Ce dernier, frustré de son élimination humiliante, éclate Ramon avec sa valise et le tire à l’extérieur du ring. Le champion est sonné et se fait compter pour le compte de 10. Le combat se transforme en un tag match, avec d’un côté les voltigeurs et de l’autre la technique de Martel et la puissance de Bomb. 1-2-3 Kid et Jannetty subissent de longues minutes. À la surprise générale, les underdogs l’emportent en éliminant Martel, puis Bomb avec des petits paquets. Le public exulte et Jannetty et le Kid s’arrogent une victoire de prestige.
– Ray Combs, présentateur d’un jeu télévisé, interviewe Shawn Michaels et toute la famille des Hart.
MATCH 2 : SHAWN MICHAELS ET SES CHEVALIERS VS BRET, OWEN, BRUCE ET KEITH HART (30:57)
VAINQUEURS : BRET, OWEN, BRUCE ET KEITH HART
PRISE DE FINITION : COUNT OUT
NOTE : * ½
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Cette rencontre est l’un des plus attendus de la soirée. D’un côté, l’ancien Champion Intercontinental, Shawn Michaels, qui arbore étonnement le titre, et ses trois chevaliers, un rouge, un noir et un bleu, qui portent chacun des masques. Leurs adversaires sont tous les fils du légendaire Stu Hart, patriarche de la famille Hart. Bruce, Keith, Owen et Bret Hart font leur entrée tous ensemble et arborant une tenue spéciale, symbole des Hart, famille si influente de Calgary au Canada. On ne peut que regretter le temps des annonces, gérés cette fois par Ray Combs qui réussit à tous nous ennuyer.
C’est Owen qui commence face à Michaels, offrant un échange fluide et énergique. Le clan des Hart passe une grande partie du match à dominer l’équipe adverse, les ridiculisant les uns après les autres. Le chevalier noir est éliminé par Owen (qui offre d’ailleurs ce soir une formidable performance) après un saut chassé du haut des cordes. Les changements se font rapidement du côté Hart alors que la cohésion en équipe du côté Michaels peine et certaines parties du match, qui dure près d’une demie heure, tendent à sérieusement à nous endormir. Le chevalier rouge sera éliminé par Bret, abandonnant sous la pression d’un terrible Sharpshooter. Peu de temps après, le chevalier bleu, succombe à un Sharpshooter d’Owen qui semble vouloir montrer qu’il en a en lui, comme s’il avait quelque chose à prouver. Ce dernier est éliminé après qu’il ait poussé par inadvertance Bret à l’extérieur, qui s’écrase sur les barrières de sécurité. Cela permet à Michaels de le rouler dans un petit paquet. Le cadet des Hart est hors de lui et semble en vouloir à ses frères, notamment Bret. Michaels est désormais seul contre tous et réussit quand même à offrir une jolie prestation, au même titre que Bret. Michaels prend finalement la fuite, se faisant compter à l’extérieur et offre donc la victoire au clan Hart. Ces derniers n’auront toutefois pas le temps de célébrer puisque Owen revient sur le ring. On sent monter les tensions entre Bret et son petit frère, gâchant la fête et ruinant ce qui aurait pu être un moment magique pour la famille Hart. Le match en soi est une déception, et aurait du être beaucoup plus court. Il toutefois intéressant puisqu’il plante les graines d’une future rivalité entre Bret et Owen Hart.
MATCH 3 : SMOKY MOUNTAIN WRESTLING TAG TEAM TITLES MATCH : THE HEAVENLY BODIES VS THE ROCK N’ ROLL EXPRESS © (13:41)
VAINQUEURS : THE HEAVENLY BODIES
PRISE DE FINITION : COUP DE RAQUETTE DE TENNIS
NOTE : ** ¾
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C’est une confrontation peu ordinaire qui s’annonce puisque ce combat est pour les titres par équipe de la Smoky Mountain Wrestling. Les challengers, accompagnés par l’infâme Jim Cornette, sont Tom Prichard et Jimmy Del Rey, the Heavenly Bodies, qui ont déjà fait leurs marques au sein de la WWF. Ils affrontent ce soir les tenants des titres, équipe légendaire des territoires américains, Ricky Morton et Robert Gibson, the Rock n’Roll Express qui font leur entrée sous un tonnerre d’acclamations. Il faut ici se dire qu’on est face à une rivalité qui dure déjà depuis très longtemps et qui a fait les grandes heures de la Smoky Mountain Wrestling.
Nous sommes face à deux grandes équipes au sens propre, qui ont toute leur carrière amélioré leur catch en fonction de leur partenaire et on le voit très clairement dans ce match. En effet, les Rock n’Roll Express déroulent leur catch et surprennent les Heavenly Bodies en début de match, qui devient rapidement très disputé. Prichard et Del Rey réussissent toutefois à revenir grâce à leurs tactiques plutôt douteuses et leur efficacité dans le ring. Le match est très correct, malgré un public quelque peu absent (dont nous reparlerons dans le debrief final). Après un match plutôt correct et disputé, ce sont les Heavenly Bodies, grâce à un coup de raquette, envoyée à Del Rey qui s’élance du haut des cordes et qui l’éclate dans le cou de Morton que les Heavenly Bodies remportent les titres.
– Nous retrouvons en coulisses l’équipe de Bam Bam Bigelow, accompagné des Headshrinkers et du Bastion Booger, en train de dévorer une dinde.
MATCH 4 : BAM BAM BIGELOW, THE HEADSHRINKERS ET BASTION BOOGER VS MEN ON A MISSION ET THE BUSHWHACKERS (10:58)
VAINQUEURS : MEN ON A MISSION ET THE BUSHWHACKERS
PRISE DE FINITION : ÉCRASEMENT
NOTE : ½ *
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L’imposante équipe dirigée par Bam Bam Bigelow, composée de Samu et Fatu, les Headshrinkers et de l’ignoble Bastion Booger font leur entrée, toujours en mangeant cette pauvre dinde de manière peu commode. Ce sont les Bushwhackers, Butch et Luke, grimés en Doink the Clown, qui font leur entrée, provoquant l’hilarité du public. Ils sont rejoints par les Men on a Mission, également avec le visage peint et une perruque verte comme Doink the Clown qui n’est pas présent ce soir.
On n’attendait pas grand chose de ce match mais on ne s’attendait tout de même pas à la purge dont nous avons été témoins. Tout le match est une sorte de foutoir indescriptible où sont utilisés des ballons d’eau, une trottinette, une carcasse de dinde ou encore des peaux de banane, où l’équipe des clowns (au sens propre) humilie et décrédibilise totalement l’équipe de Bigelow, dont l’image en prend un coup. Inutile de raconter ce match, puisqu’il n’en est pas un. Hués tout le match à cause de l’absence de l’attraction principale et ne comportant aucune action si ce n’est des pitreries qui ne font au final plus rire personne, aucun des catcheurs présents n’en est ressorti avec une image glorieuse. Les membres de l’équipe Bigelow se font éliminer ridiculement les uns après les autres jusqu’à ce que Bigelow soit enterré sous les quatre catcheurs adverses, impossible pour lui de se dégager.
– On retrouve en coulisses l’équipe des Foreign Fanatics, interviewée par Todd Pettengill, et on voit que Crush a remplacé Pierre, qui est blessé de son match contre Lex Luger du précédant RAW.
MATCH 5 : THE STEINER BROTHERS, THE UNDERTAKER ET LEX LUGER VS JAQUES, CRUSH, LUDVIG BORGA ET YOKOZUNA (27:59)
VAINQUEURS : THE STEINER BROTHERS, THE UNDERTAKER ET LEX LUGER
PRISE DE FINITION : LUGER’S ELBOW
NOTE : *** ½
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Le combat le plus attendu de la soirée, cette confrontation entre les All Americans et les Foreign Fanatics, tant attendue des fans du monde entier. Ludvig Borga fait d’abord son entrée, lui qui s’impose petit à petit comme l’homme fort du moment, rapidement rejoint par Jacques, sans Pierre qui est blessé, mais remplacé par Crush, anciennement très populaire et aujourd’hui détesté. Le Champion de la WWF, accompagné par Mr. Fuji, Yokozuna, fait son entrée en dernier, lui qui est au sommet de la fédération depuis WrestleMania. Leurs adversaires, en premier lieu, les Steiner Brothers, qui mériteraient d’obtenir le titre d’équipe de l’année font leur entrée. Le gong de l’Undertaker nous avertit de sa présence alors que la foule se lève comme un seul homme pour accueillir l’homme en noir, toujours accompagné par Paul Bearer. Le dernier, mais non le moindre, capitaine de son équipe, Lex Luger fait son entrée et reçoit également une grosse ovation. La rencontre s’annonce mémorable.
C’est Scott qui débute le combat contre Jacques, la moitié des Champions par équipe qui se fait malmener. Il fait rapidement le tag avec son frère Rick qui se retrouve ensuite confronté à l’immense Yokozuna. À la surprise générale, Rick réussit à envoyer le géant sumo à l’extérieur du ring et doit désormais faire face à Borga. L’aîné des Steiners est rapidement éliminé après que Borga ait contré un crossbody. C’est au tour de Crush d’entrer sur le ring, mais sera vite distrait par l’arrivée de Randy Savage, retenu par des arbitres et les officiels. Crush se fera compter à 10 sans même s’en rendre compte alors qu’il se jette sur Savage et se bat avec lui de longues minutes. Luger entre pour la première fois dans le match et envoie Jacques aux quatre coins du ring, l’éliminant rapidement avec un Luger Elbow. C’est au tour d’un Scott Steiner épuisé d’affronter Borga qui le malmène sans traitement de faveur. Alors que Scott avait repris l’avantage et tenté un tombé sur Borga, Yokozuna s’est jeté sur lui avec une lourde descente de la cuisse, l’éliminant d’office. C’est à partir de là que le match s’est accéléré, surtout avec l’entrée de l’Undertaker, alors frais et disponible qui fait le ménage et esquive un second Banzai Drop. Le public est en transe lorsque l’Undertaker se relève mécaniquement de chaque prise portée. À la fois l’Undertaker et Yokozuna seront comptés à l’extérieur, se battant l’un contre l’autre et ne faisant plus attention au compte de l’arbitre. Il ne reste plus que Luger et Borga, deux rivaux qui se détestent et qui se livrent à une confrontation de mort subite. C’est Borga qui cède après un ultime Luger Elbow porté avec élan qui permet à Luger de remporter le match et de fêter sa victoire avec le public conquis.
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– Ainsi se clôt cette édition des Survivor Series qui a connu beaucoup de changements dans sa carte initiale et des combats parfois trop longs. En effet, on ne peut que souligner l’absence de Perfect, heureusement remplacé par un héros du public en la personne de Randy Savage qui permet à ce match de se dérouler correctement. Ce premier match est d’ailleurs l’un des meilleurs de la soirée, aidé par de grands talents. L’absence, également de Jerry Lawler, alors mis de côté à cause d’accusations à son égard, a permis à Shawn Michaels de faire son retour dans un combat oubliable dont on ne retient que les performances honorables de Bret et Michaels et le début des tensions entre Owen et Bret qui devraient mener vers une confrontation évidente. Aucun titre n’était défendu si ce n’est les titres par équipe de la Smoky Mountain Wrestling, remportés ce soir par les Heavenly Bodies au terme d’un match correct face aux Rock n’Roll Express. Le match suivant aura été tout sauf divertissant, et constitue le grand point noir de la soirée Cette purge entre les quatre Doink the Clown (sans le principal intéressé, renvoyé à cause d’une histoire de consommation de drogue) et Butch et Luke accompagnés des Men on a Mission, qui peut être qualifié de grand n’importe quoi, ridiculisant tous les catcheurs impliqués et surtout de grands noms comme Bigelow ou les Headshrinkers. L’attraction du soir, le Main Event n’aura globalement pas failli à ses attentes puisqu’on assiste tout de même à un match disputé, avec des éliminations un peu faciles de certains catcheurs mais qui a affirmé le statut de Luger en tant que futur Champion de la WWF. Celui de Borga en tant que grand méchant s’affirme également mais la médaille revient à l’Undertaker qui n’entrant que tardivement dans le match, aura réveillé un public endormi tout le long du programme, se réveillant à quelques occasions seulement et vivifié la fin de match. Il annonce une future confrontation avec Yokozuna, peut-être au Royal Rumble. La World Wrestling Federation aura eu à faire de nombreuses modifications dans son programme pour garder un tout cohérent malgré l’absence de certaines têtes d’affiche et s’en sort tout juste grâce à de grands noms qui s’affirment comme le futur de la fédération.
A Wrestling Addict