SUMMERSLAM ’94
29/08/1994
– C’est parti pour l’événement le plus chaud de l’été ! SummerSlam est diffusé en direct du United Center depuis Chicago dans l’Illinois.
Randy « Macho Man » Savage effectue son entrée sous une ovation énorme en guise d’ouverture de ce Pay Per View. Il rejoint Jerry « the King » Lawler et Vince McMahon, nos commentateurs qui nous présentent le programme de la soirée.
MATCH 1 : BAM BAM BIGELOW ET IRWIN R. SCHYSTER VS THE HEADSHRINKERS (07:20)
VAINQUEURS : BAM BAM BIGELOW ET IRWIN R. SCHYSTER PAR DQ
PRISE DE FINITION : INTERVENTION DE AFA
NOTE : ** ½
Accompagné par le Million Dollar Man, Ted DiBiase, le duo composé de Bam Bam Bigelow et de Irwin R. Schyster rejoint le ring sous les sifflets d’un public énergique. Samu et Fatu, les Headshrinkers, accompagnés par Afa et Lou Albano, ne défendront pas leurs titres ce soir, puisqu’ils les ont perdus face à Diesel et Shawn Michaels au cours d’un Live Event précédant SummerSlam.
Du fait d’avoir perdus leurs titres, les Headshrinkers apparaissent plus remontés que jamais et le font sentir, avec un enchaînement de High-Kicks qui surprend Bigelow en début de match. Bigelow domine ensuite, faisant état d’une agilité toujours si surprenante pour un tel gabarit. Un rythme plutôt intense s’installe progressivement alors qu’on est face à un match d’ouverture globalement réussi. Le tout tourne finalement au vinaigre lorsqu’Afa, agacé des tactiques de triche de Bigelow et IRS, monte sur le ring et envoie des coups à Bigelow. Les samoans sont disqualifiés, mais le combat continue, même lorsque plusieurs arbitres interviennent pour les séparer. L’action se poursuit jusqu’à l’entrée des catcheurs, pour le plus grand bonheur du public.
– On retrouve Leslie Nielsen pour connaître l’avancement de l’enquête sur l’Undertaker qui doit prendre fin ce soir.
MATCH 2: WORLD WRESTLING FEDERATION WOMEN’S TITLE MATCH : ALUNDRA BLAYZE © VS BULL NAKANO (08:10)
VAINQUEUR : ALUNDRA BLAYZE
PRISE DE FINITION : RELEASED GERMAN SUPLEX
NOTE : *** ½
La redoutable prédatrice des rings japonais, Bull Nakano, accompagné par une autre prédatrice, Luna Vachon, fait ce soir son entrée devant un public impressionné par ce personnage à la fois énigmatique et meurtrier. Son adversaire, l’actuelle Championne féminine, Alundra Blayze, la rejoint sous les encouragements de la foule de Chicago. Elle remet ce soir son titre en jeu dans ce qui devrait être une rencontre mémorable.
Le face à face est impressionnant et c’est Nakano qui s’impose avec des Lariat qui couchent Blayze. On est loin d’un match « pause pipi » et le public tout entier retient son souffle à chaque tombé de Nakano. La championne passe un sale quart d’heure et se fait maltraiter par le catch de Nakano, aidée par les tricheries de Luna à l’extérieur. Elle l’envoie s’écraser d’un bout à l’autre du ring par les cheveux, prenant un avantage certain. Cependant, avec l’appui du public, Blayze reprend des forces et alors qu’elle esquive une descente de la cuisse qui aurait été fatale, la championne puise dans ses dernières forces et nous sort une Released German Suplex pour l’emporter, au terme d’un match impressionnant.
– Todd Pettengill interviewe Diesel et Shawn Michaels, nos nouveaux Champions par Équipe, quelques minutes précédant le prochain combat.
MATCH 3 : INTERCONTINENTAL TITLE MATCH : DIESEL © VS RAZOR RAMON (15:03)
VAINQUEUR : RAZOR RAMON
PRISE DE FINITION : SWEET CHIN MUSIC SUR DIESEL
NOTE : *** ¾
L’actuel Champion Intercontinental, Diesel, accompagné de sa moitié en équipe, Shawn Michaels, fait son entrée ce soir, arborant une confiance marquée. Il remet ce soir son titre en jeu face à un rival de longue date, et ancien détenteur de la ceinture, Razor Ramon, qui fait son entrée sous une ovation monstrueuse, au point qu’on s’entende même plus. L’ancien joueur de football américain Walter Payton, l’accompagne et sera à ses côtés tout au long du match.
Ramon est en feu et ne perd une seconde et envoie Diesel à l’extérieur du ring avec des droites. Diesel revient avec son catch habituel, qui affaiblit durablement Ramon. On sent une tension à l’extérieur, surtout du côté de Michaels, qui use et abuse de tricheries en tous genres. Diesel s’acharne sur le dos de Ramon, affaibli par une projection dans un coin sans protection. On se dit alors que la paire Michaels-Diesel pourrait faire la différence mais c’est une intervention de trop qui coûte le match à Diesel. Voulant profiter d’un moment d’absence de l’arbitre, Michaels monte sur le ring et veut porter son Sweet Chin Music sur Ramon. Sauf que Ramon esquive et c’est Diesel qui se le prend en pleine face. Payton empêche alors Michaels d’intervenir et Ramon en profite et l’emporte avec un compte de trois qui fait sauter de joie tout le public du United Center au terme d’un match intense. Ramon capture donc l’or Intercontinental pour la deuxième fois de sa carrière dans un moment de joie communicatif. Énorme performance de Razor Ramon ce soir qui prouve encore une fois qu’il fait partie des tous meilleurs de l’époque et mériterait de se diriger vers le titre suprême.
– On revoit quelques temps forts de la rivalité qui s’est construite entre Lex Luger et Tatanka autour d’une potentielle alliance avec Ted DiBiase.
MATCH 4 : TATANKA VS LEX LUGER (06:02)
VAINQUEUR : TATANKA
PRISE DE FINITION : ROLL-UP
NOTE : ** ½
L’amérindien Tatanka, de moins en moins populaire, fait son entrée sous une réaction plus que mitigée. Son adversaire, qui subit ses accusations depuis ses semaines, alors même qu’il nie toute association avec DiBiase, le rejoint dans le même genre d’ambiance, mêlant applaudissements et sifflets.
On sent que l’atmosphère est tendue et on sent que la situation peut dégénérer. Finalement, on sera face à un match de catch plutôt traditionnel, un peu en demi teinte de l’affrontement dantesque qu’on s’imaginait. Le tout n’est pas désagréable, mais fait office de performance minimum, le tout s’étant conclu en à peine plus de cinq minutes. Et en effet, alors que Luger avait repris l’avantage et était prêt à en finir, il se fait surprendre par la présence de DiBiase à l’extérieur et voit Tatanka en profiter et l’emporter à la surprise générale avec un petit paquet.
– Et alors qu’il confrontait DiBiase, Luger est attaqué par Tatanka, qui surprend son monde en s’alliant avec.. Ted DiBiase ! Il passe Luger à tabac de longues minutes, lourdement hué par le public et lui porte son End of Trail à plusieurs reprises avant de l’achever avec un Million Dollar Dream, le laissant inerte, un billet enfoncé dans la bouche.
MATCH 5 : JEFF JARRETT VS MABEL (05:45)
VAINQUEUR : JEFF JARRETT
PRISE DE FINITION : SAUT RATÉ DE MABEL
NOTE : * ¼
C’est un match country music contre rap, et Jarrett fait d’abord son entrée en obtenant une réaction mitigée, avec quelques applaudissements. L’imposant Mabel, qui évolue désormais en solo, suivi d’Oscar au micro, ambiance le public.
Jarrett ne cesse de provoquer Mabel, ce qui a le don d’énerver le mastodonte. Le match est plutôt court et voit Mabel dominer un Jarrett trop arrogant. Mabel loupe une descente du coude de la deuxième corde, et l’agilité de Jarrett lui permet de se retirer au bon moment d’un Splash énorme. Double-J profite de l’étourdissement du géant pour l’emporter avec un tombé rapide. En toute honnêteté, ce match aurait eu sa place à RAW, pas vraiment à SummerSlam.
– On revient sur les temps fort de la rivalité entre Bret et Owen Hart qui dure depuis les Survivor Series de l’année dernière.
MATCH 6 : WORLD WRESTLING FEDERATION TITLE MATCH : STEEL CAGE MATCH : OWEN HART VS BRET HART © (32:22)
VAINQUEUR : BRET HART
PRISE DE FINITION : SORTIE DE LA CAGE
NOTE : *****
Tous les membres de la famille Hart sont présents aux premiers rangs, dont le British Bulldog et Jim Neidhart. L’autoproclamé King of Harts, Owen Hart, fait son entrée ce soir pour le match le plus important de sa carrière. Il arbore une confiance marquée alors qu’il escalade déjà les parois de la cage et semble plus prêt que jamais. Son adversaire n’est autre que son grand frère, et l’actuel Champion du monde de la World Wrestling Federation, Bret « Hitman » Hart, qui le rejoint sous une ovation tonitruante.
Owen ne perd pas une minute et se jette sur Bret. C’est beaucoup moins technique que leur première confrontation à WrestleMania et les coups échangés ne sont pas retenus. Bret tente à de multiples reprises de s’échapper en grimpant les parois de la cage, toujours rattrapé par Owen, alors que celui-ci préfère visiblement passer par la porte, donnant lieu à des échanges intenses de ces deux athlètes, chacun voulant sortir de la cage. Le combat dure et les corps sont meurtris par les chutes répétés, les collisions contre les parois de la cage et le rythme effréné de ce combat. À de nombreuses reprises, chacun passe tout près de l’emporter, alors que tout le monde retient son souffle et n’en peut plus. La confrontation est extrêmement physique et on ne déplore aucune intervention de chaque côté. Le moment fort du match est cette Superplex du haut de la cage, où Bret envoie son petit frère s’écraser au milieu du ring, alors que tout le monde est debout. Owen place Bret dans le Sharpshooter, comme pour lui casser les jambes et l’empêchant d’escalader la cage, mais Bret contre et porte son Sharpshooter sur Owen. Alors que la tension est à son paroxysme, et que les deux hommes sont à l’extérieur, en équilibre, Owen glisse, son pied restant coincé dans la cage. Bret peut sauter, et remporter ce formidable combat. Incroyable performance de la part des deux hommes, qui prouvent qu’ils ont le catch dans le sang, avec un Owen tout simplement magistral et un Bret qui confirme encore une fois son statut de leader d’une ère toute entière. Magique.
– Après le match, Neidhart se jette sur Bret et avec Owen, le remettent dans le ring et ferment à clé la porte de la cage. Tous les frères de Bret, accompagnés du Bulldog, tentent alors de grimper dans le ring, repoussés par Owen et Neidhart. Le British Bulldog y parvient et fait fuir les deux traîtres et peut aider Bret à se relever.
On revient sur les temps forts de la rivalité entre l’Undertaker de Ted DiBiase et le seul, l’unique, celui de Paul Bearer.
MATCH 7 : THE UNDERTAKER VS THE UNDERTAKER (08:57)
VAINQUEUR : THE UNDERTAKER
PRISE DE FINITION : TOMBSTONE PILEDRIVER
NOTE : * ¾
C’est l’heure de notre Main Event. Ted DiBiase fait son entrée et accueille son Undertaker, qui rejoint le ring sous les sifflets de la foule. Paul Bearer, accompagnés d’un cercueil amené au ring par des druides, le rejoint, et dans le cercueil, une urne, que Bearer prend dans ses mains. Lorsqu’il ouvre cette urne, une lumière s’en échappe et le tonnerre résonne dans le United Center. Le seul, l’unique Undertaker fait alors son entrée sous une grosse ovation (si vous n’avez pas de frissons, vous n’êtes pas fan de catch) et fait face à son usurpateur.
Le face à face est plutôt étrange et le match commence très lentement, chacun restant dans le style lent et méthodique de leur personnage devant un public mort, sans doute épuisé par le précédant combat. Les deux hommes portent les mêmes coups et les mêmes prises (plus de coups que de prises..) et on se dit que c’en est fini lorsque l’Undertaker de DiBiase porte un Tombstone Piledriver sur celui de Bearer. Sauf que l’Undertaker se relève et ira porter près de trois Tombstone Piledriver pour venir à bout de son adversaire, prouvant qu’il est l’unique Undertaker.
– Le faux Undertaker est mis dans le cercueil et emmené par les druides alors que l’Undertaker et Paul Bearer se tiennent debout sur le ring pour clore cette édition de SummerSlam.
Pour sa 7e édition, SummerSlam se déroulait cette année au United Center de Chicago dans l’Illinois et présentait une carte alléchante, dont le clou du spectacle était un face à face entre l’Undertaker et ..l’Undertaker.. soit. Le combat d’ouverture aura tenu son rôle d’opener sans toutefois être le match de la soirée, qui voit éclater une bagarre générale entre les Headshrinkers et Bigelow et IRS. Les matches pour les titres féminin et Intercontinental n’auront pas déçu. D’un côté, Alundra Blayze l’emporte face à l’incroyable Bull Nakano au terme d’un match féminin de haut standing, et sans doute dans ce qui constitue un pilier dans l’histoire du catch féminin. De l’autre, le triomphe de Razor Ramon, qui vient à bout de l’immense Diesel, aura été un moment marquant de la soirée, prouvant au monde qu’il est l’un des tous meilleurs. La confrontation tant attendue entre Lex Luger et Tatanka n’aura pas été à la hauteur de ses attentes, avec un match un peu trop classique, alors qu’on en attendait tellement plus. On a tout de même de quoi se délecter avec un heel turn de Tatanka qui passe Luger à tabac et s’allie avec DiBiase. Le match entre Jeff Jarrett et Mabel n’aura pas été franchement utile et aurait eu sa place à RAW. Ce show, présentée avec un double Main Event, proposait un match en cage où Bret Hart défendait son titre face à Owen Hart et une confrontation entre l’Undertaker.. et un imitateur. Ce dernier n’aura absolument pas rempli son rôle, paraissant froid et fade au possible, surtout après ce Owen-Bret, et où seul le retour et l’entrée du Phenom auront fait réagir la foule, alors que le match se décompose plus les minutes passent, surtout après CE match en cage. Et nous y sommes. Ce match en cage. Au terme d’une longue et passionnante rivalité qui semble encore loin d’être terminée, Bret et son frère Owen Hart auront délivré une définition du match en cage, utilisant parfaitement l’environnement, et offrant surtout un match de catch tout simplement à couper le souffle. Bret et Owen ont volé le show, et leur guerre aurait mérité d’être le clou du spectacle, même si l’essentiel, à savoir qu’ils ont potentiellement offert le match de l’année, est assuré.
A Wrestling Addict