WRESTLEMANIA X

WRESTLEMANIA X

20/03/1994

WrestleMania X

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– La World Wrestling Federation est ce soir en direct depuis le Madison Square Garden de New York, considéré à juste titre comme le temple sacré du catch. C’est le 10e anniversaire de WrestleMania, 10 ans après la toute 1ère édition qui s’était déjà déroulée ici !

La légende du rock’n’roll et du blues Little Richard nous interprète ce soir America the Beautiful. 20 000 fans venus du monde entier l’écoutent et sont prêts à vivre ce grand événement.

Vince McMahon et Jerry « The King » Lawler nous présentent le programme chargé de ce WrestleMania X.


MATCH 1 : OWEN HART VS BRET HART (20:21)

VAINQUEUR : OWEN HART

PRISE DE FINITION : ROLL-UP

NOTE : **** ¾

Owen Bret

wwe.com

On commence directement par l’un des combats les plus attendus de cette grande soirée. Un combat entre deux frères, Bret et Owen Hart, alors en rivalité depuis les Survivor Series de l’année dernière. Jusqu’alors, Bret avait refusé d’affronter son frère, mais c’était avant le Royal Rumble où Owen a poignardé son propre frère dans le dos en l’estropiant. Owen effectue son entrée sous les sifflets de la foule et apparaît ce soir confiant comme jamais. Il est rapidement rejoint par son frère Bret, catcheur de l’année précédente et populaire comme jamais. C’est une affiche de rêve, entre deux des athlètes les plus doués de leur époque. Avant même que la cloche ne sonne, on sait que ce combat pourrait être un classique.

Dès le premier contact, le match prend instantanément un rythme effréné. Les enchaînements, que ce soit ceux de Bret ou d’Owen vont à une rapidité folle et sont d’une fluidité parfaite. On sent véritablement que chacun veut montrer à l’autre qui est le meilleur. C’est Owen qui paraît le plus déterminé et qui s’impose avec un style beaucoup plus agressif que celui de Bret. Ce dernier paraît un peu plus réticent à l’idée d’affronter son frère et se fait mener comme pour faire bouillir une rage intérieure qui n’attendrait que ça ppur ressortir. Les minutes passent et l’idée qu’on assiste à un classique se précise. Chaque prise et chaque coup est porté avec une intensité rare, comme en témoigne ce Piledriver d’Owen, ou encore une souplesse du haut des cordes de Bret. On s’y attendait, le rythme du match est à couper le souffle et l’action nous tient en haleine durant les vingt minutes de cette rencontre. On essaie des prises de soumission, rien n’y fait, l’un et l’autre sont tellement habiles qu’ils réussissent à se sortir de tout. Alors que les tensions étaient à leur paroxysme, au moment où Bret faisait exploser tout ce qu’il avait en lui, il fut surpris par un contre d’Owen. Ce dernier l’immobilise et l’emporte avec un compte de trois, laissant son frère, d’abord médusé, puis emprunt d’une énorme déception. Le public, hagard, ne comprend pas ce qu’il vient de se passer. Owen a réussi à battre son frère Bret, dans le match d’ouverture de WrestleMania, sans doute dans l’un des plus grands matches d’ouvertures de tous les temps. La victoire d’Owen est symbolique pour tous les petits frères qui veulent prouver à l’aîné qu’ils sont plus forts, qu’ils sont meilleurs. Un grand, très grand match (si ce n’est légendaire) pour commencer ce WrestleMania.


– Todd Pettengill s’adresse à Owen après son match. On revient sur WrestleMania 2, qui avait eu son lot de célébrités et une grosse Battle Royal.


MATCH 2 : DOINK THE CLOWN ET DINK THE CLOWN VS BAM BAM BIGELOW ET LUNA VACHON (06:09)

VAINQUEURS : BAM BAM BIGELOW ET LUNA VACHON

PRISE DE FINITION : BIGELOW SAULT

NOTE : ** ½


L’imposant Bam Bam Bigelow est toujours accompagné par son épouse Luna Vachon. Il fait même équipe avec elle ce soir, une première pour ce couple quelque peu… différent. Leurs adversaires, le délirant Doink the Clown, accompagné de Dink, son sosie ou presque, amuse le public. Le clown envoie même de l’eau sur Sy Sperling, une célébrité présente ce soir au premier rang.

Bigelow, qui ne supporte les plaisanteries de Doink qu’il subit depuis de trop longs mois, se jette directement sur lui et le passe à tabac de longues minutes. Celui revient et fait le changement avec Dink, qui ne peut qu’affronter Luna. Celle-ci entre sur le ring et même si elle se fait d’abord un peu humilier, elle ne manque pas d’écraser le petit Dink sous les rires de Jerry Lawler. La rencontre est globalement correcte et très divertissante. C’est un bon moyen pour se relâcher et souffler un peu surtout après ce match d’ouverture de folie. À la surprise générale, c’est Bigelow qui fait gagner son équipe avec un Bigelow Sault du haut des cordes, mettant sans doute fin à cette rivalité, même si Doink et Dink ont par la suite attaqué Bigelow et Luna.


– On revient sur WrestleMania III et ce face à face légendaire entre Hulk Hogan et André le Géant devant près de 90 000 personnes au Pontiac Silverdome.


MATCH 3 : FALLS COUNT ANYWHERE MATCH : « MACHO MAN » RANDY SAVAGE VS CRUSH (09:49)

VAINQUEUR : RANDY SAVAGE

PRISE DE FINITION : SUSPENSION DE CRUSH PAR LES PIEDS

NOTE : ** ½

Savage Crush

wwe.com

« Macho Man » Randy Savage, effectue son entrée en grande pompe comme à son habitude. Il reçoit une formidable standing ovation, pour tout ce qu’il a déjà accompli dans sa carrière. Son adversaire, et son rival absolu depuis de longs mois, Crush, autrefois adoré du public, est aujourd’hui détesté des foules. Les règles du match sont particulières, les tombés doivent peuvent se réaliser n’importe où, et le catcheur qui subit un tombé a une minute pour remonter sur le ring.

Savage, qui n’en peut plus d’attendre, se jette directement sur Crush, l’agressant avec des coups de poing. Il est vite contré, puis écrasé contre les barrières de sécurité, permettant à Crush d’effectuer le tombé. Savage réussit toutefois à rejoindre le ring en moins d’une minute et peut continuer le match. Le match est une grosse bagarre, entre deux hommes qui semblent se détester. On remarque parfois une sorte de faux rythme, présent toute une partie du match, en dépit des efforts du Macho Man qui donne tout ce qu’il peut dans ce match. Savage réussit à reprendre l’avantage, alors qu’il était dominé de longues minutes. Il nous offre sa fameuse descente du coude,  enchaînant avec le tombé sur Crush. Ce dernier réussit comme Savage auparavant, à remonter sur le ring. Le combat se poursuit jusque dans les vestiaires et les deux hommes n’ont aucune pitié, se projetant violemment contre les portes de l’arène. Finalement, Savage réussit un tombé et accroche Crush à une corde, elle-même accrochée à un échafaudage. Il suspend Crush par les pieds, l’empêchant alors de bouger et de regagner le ring. Savage rejoint le ring en courant et l’emporte sur Crush, terminant de fait cette rivalité.


– On revient sur un grand moment de WrestleMania IV, où Randy Savage, justement, avait remporté un grand tournoi pour décrocher le titre de Champion du monde de la WWF en terrassant Ted DiBiase en finale.


MATCH 4 : WORLD WRESTLING FEDERATION WOMEN’S TITLE MATCH : ALUNDRA BLAYZE © VS LEILANI KAI (03:20)

VAINQUEUR : ALUNDRA BLAYZE

PRISE DE FINITION : RELEASED GERMAN SUPLEX

NOTE : * ½


C’est la toute première fois en 10 ans qu’un titre féminin est mis à l’honneur à WrestleMania. La dernière défense en titre, c’était à WrestleMania I, où Leilani Kai, ici ce soir, était vaincue par Wendi Richter qui remportait alors son premier titre. Ici, Leilani Kai est en position de challengeuse, et affronte la championne en titre. L’indomptable Alundra Blayze effectue son entrée au Madison Square Garden ce soir.

En dépit du fait que l’affaire est pliée en moins de cinq minutes, ce match est très correct. Ces deux catcheuses de renom ont une bonne alchimie entre les cordes. Blayze nous montre toute l’étentedue de son talent, cette dernière faisant usage de prises qu’on a pas l’habitude de voir, comme des Hurricanrana. Elle termine ce match en clouant Kai au sol avec une Released German Suplex pour conserver son titre.


– On revient sur un moment inédit entre « Rowdy » Roddy Piper et Morton Downey Jr au cours d’un Piper’s Pit de WrestleMania V.


MATCH 5 : TAG TEAM TITLES MATCH : MEN ON A MISSION VS THE QUEBECERS © (07:41)

VAINQUEURS : MEN ON A MISSION

PRISE DE FINITION : COUNT OUT

NOTE : ** ¼


On ne pensait pas que les Men on a Mission auraient si rapidement droit à un match pour les titres, surtout à WrestleMania. Mais cette équipe ne s’est pas laissée faire depuis ses débuts, et en dépit d’un style un peu cool, n’en reste pas moins une menace redoutable lorsqu’il y a un enjeu. Mabel et Mo font alors leurs entrées, sous les lyrics de Oscar qui enflamment le public de New York. Jacques et Pierre, suivis par Johnny Polo, font leur entrée et restent toujours autant détestés.

Pour ne rien laisser passer, Jacques et Pierre se jettent directement sur les challengers. Ils sont vite repoussés par l’imposant Mabel, qui disperse rapidement les champions aux quatre coins du ring, les obligeant à prendre du temps à l’extérieur. Les champions reprennent l’avantage en utilisant l’un et l’autre pour porter leurs prises, notamment lorsque Jacques envoie Pierre sur Mo à l’extérieur avec un surpassement. Jacques et Pierre réussissent même à porter une double souplesse sur Mabel, non sans difficulté. Alors que tout semblait acquis, Mo fait le tag à Mabel qui entre sur le ring. Les champions se font tout simplement retourner, et alors que la situation était critique, et que les Men on a Mission étaient à rien de l’emporter, Jacques et Pierre se sont laissés compter à l’extérieur. Ils laissent donc peureusement la victoire à Mo et Mabel, mais conservent leurs titres.


– On revient sur ce face à face légendaire entre Hulk Hogan et l’Ultimate Warrior à WrestleMania VI. Il vit Warrior l’emporter sur Hogan, et gagner son premier titre de Champion du monde.


MATCH 6 : WORLD WRESTLING FEDERATION TITLE MATCH : YOKOZUNA © VS LEX LUGER (14:40)

VAINQUEUR : YOKOZUNA PAR DQ

PRISE DE FINITION : DÉCISION DE L’ARBITRE MR. PERFECT

NOTE : **


Pour ce match, la célébrité Rhonda Shear s’occupera de faire sonner la cloche. C’est Donnie Walhberg, autre célébrité du monde de la radio, qui s’occupera de faire l’annonce des participants. L’arbitre spécial de ce match n’est nul autre que Mr. Perfect, qui signe ici son retour au sein de la fédération, au grand bonheur du public qui le gratifie d’une énorme ovation. Le Champion du monde, accompagné par Mr. Fuji et Jim Cornette, effectue son entrée dans un silence de mort, personne n’osant réellement huer ce monstre de puissance qu’est Yokozuna. Son adversaire, également un rival de longue date, et co-vainqueur du Royal Rumble, Lex Luger, effectue son entrée. Il se place en grand favori pour cette rencontre.

Luger tente d’emblée de faire chuter le monstre, avec des coups de la corde à linge répétés. On se dit que peut-être, Luger pourrait réaliser l’exploit, en terrassant le colosse en quelques secondes. Sauf qu’il est rapidement calmé par un Lariat monstre du champion. De par le gabarit du samoan, on ne s’attendait pas à ce ce soit un match très rapide, et ce ne fut pas le cas. C’est très très lent. Une grosse partie du match se passe au sol, avec Yokozuna portant des prises de soumission, s’acharnant sur les trapèzes de Luger. Sauf que le rythme du match en a pris un coup drastique. En regardant ce match un soir, si vous êtes un peu fatigué, vous risquez tout simplement de vous endormir. Chaque fois que Luger semble revenir, donnant de l’espoir à tous, Yokozuna le rattrape et le remet dans une prise au sol, sans doute pour économiser les deux catcheurs, qui combattraient donc potentiellement une deuxième fois ce soir. La fin de match est particulièrement électrique, alors que Luger se sent pousser des ailes et manque de terrasser le champion. C’était sans compter sur l’arbitrage plus que limite de Perfect qui disqualifie Luger après une bousculade. Une fin controversée, peut-être de trop pour ce WrestleMania.


– Luger et Perfect se font ensuite face dans les vestiaires à propos de cette fin de match plutôt houleuse à laquelle on a assisté.

On revient sur l’un des matches les plus inédits de l’histoire. Le Blindfold match entre Jake Roberts et Rick Martel à WrestleMania VII.


MATCH 7 : ADAM BOMB VS EARTHQUAKE (00:32)

VAINQUEUR : EARTHQUAKE

PRISE DE FINITION : AFTERSHOCK

NOTE : ¾ *


Le manager d’Adam Bomb, Harvey Wippleman monte d’abord sur le ring, sans son protégé. Il bouscule Howard Finkel qui ne laisse pas démonter et qui l’envoie au sol en guise de réprimande. Adam Bomb accourt alors auprès de son manager et menace de s’en prendre au Fink. C’était sans compter sur Earthquake qui accourt pour s’en prendre à Bomb.

Dans ce qu’on aurait le plus grand mal à appeler un match, Earthquake détruit tout simplement Adam Bomb, en un peu plus de trente secondes dans l’un des matches les plus courts de WrestleMania. Cela démolit ce qui restait de crédibilité à Adam Bomb, qui finit humilié et vaincu sur le ring.


– Jim Cornette et Yokozuna s’adressent à Bret Hart avant le combat final d’où Yokozuna part en grand favori.

On revient sur WrestleMania VIII et sur l’entrée terrifiante de l’Undertaker qui affrontait alors Jake « the Snake » Roberts.


MATCH 8 : INTERCONTINENTAL TITLE MATCH : LADDER MATCH : SHAWN MICHAELS VS RAZOR RAMON © (18:47)

VAINQUEUR : RAZOR RAMON

PRISE DE FINITION : TITRES DÉCROCHÉS

NOTE : *****

Michaels Ramon

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C’est l’un des combats les plus attendus de cette grande soirée. Les titres sont déjà accrochés au dessus du ring. Celui qui s’autoproclame champion depuis son retour, alors qu’il avait abandonné le titre, effectue son entrée. Si on se fie à l’attitude de Michaels, ce dernier semble confiant et déterminé. Le vrai champion, chouchou du public qui a prouvé que c’était cool d’être le Bad Guy. Razor Ramon, le rejoint, et au contraire de Michaels, passe sous l’échelle, se fichant visiblement des superstitions.

Ce qui est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands matches de l’histoire de WrestleMania et sans nul doute le plus grand match de l’échelle de l’Histoire du catch commence d’une manière explosive. Chacun contre l’autre avec une rapidité et une fluidité remarquable. Ramon, pris par sa propre vitesse, sera projeté à l’extérieur et se fera attaquer par Diesel, qui se voit être éjecté des abords du ring. Michaels est désemparé mais ne perd pas de temps, il se saisit de l’échelle et l’utilise comme une arme, détruisant l’abdomen et le dos de Ramon avec des coups très durs. C’est une première pour le public, pas du tout habitué à un tel concept et on peut dire que ça a fonctionné. Les deux hommes nous offriront ensuite un classique, sans aucune fausse note, utilisant parfaitement la seule échelle disponible ce soir, se l’appropriant chacun et l’utilisant comme une véritable arme. Ramon et Michaels ont ce soir repoussé les limites, comme en témoigne ce saut magistral et légendaire de Michaels du haut de l’échelle, où encore ces chutes, ces projections dans cette terrible échelle, mettant à mal les corps. Et pourtant, aucun des deux ne lâche, et on ne sait comment ils arrivent encore à tenir debout après tant de coups. Une image qui me reste dans l’esprit est celle des deux hommes au sol, immobiles après une lourde collision, où seule l’échelle tient encore debout. Alors que Michaels avait pris l’avantage, et semblait enfin être sur le point d’écrire l’histoire, Ramon s’est jeté sur l’échelle, faisant chuter Michaels dans les cordes, entremêlant sa jambe dans les cordes. La tension, lorsque Ramon débute son ascension, alors que Michaels se débat frénétiquement pour l’empêcher de s’emparer des titres, est indescriptible. Razor Ramon l’emporte enfin, et décroche ces deux titres dans un moment surréaliste. Le public exulte, sans doute comprenant qu’ils ont été face à l’un des plus grands combats de l’Histoire.

 » Think of all the great Ladder matches in History, and yet, here we are, how many years later ? And we’re still talking about Shawn Michaels VS Razor Ramon, and we should be  » – Paul Heyman


– On revient sur l’attaque vicieuse dont fut victime Bret Hart à WrestleMania IX des mains de Mr. Fuji, qui a permis à Yokozuna de remporter le titre de Champion du monde.


MATCH 9 : WORLD WRESTLING FEDERATION TITLE MATCH : YOKOZUNA © VS BRET HART (10:38)

VAINQUEUR : BRET HART

PRISE DE FINITION : CHUTE DE YOKOZUNA

NOTE : ** ¾


Le célèbre acteur Burt Reynolds s’occupe des annonces pour ce match. Il fait d’abord place à l’un des plus grands de tous les temps, « Rowdy » Roddy Piper, qui sera l’arbitre de la rencontre. Le champion, avec déjà une défense de titre à son actif, apparaît confiant comme jamais à l’idée d’affronter un adversaire déjà bien épuisé, estropié et surtout perdant de son match face à son frère. Bret Hart fait ce soir sa deuxième entrée, et en dépit de l’ovation qu’il reçoit, boite lourdement.

Yokozuna, sans pitié, se jette sur Hart et l’assomme de lourds coups, qui font s’écrouler Bret. Ce dernier, puise dans ses toutes dernières ressources et entre en mode survie, ce qui lui permet de porter de rudes droites au champion qui flanche. Hart se fait démolir et tout espoir semble progressivement s’envoler. Sauf que Bret a l’esprit d’un battant et honore ce soir son nom en exploitant chacune des failles et profitant de chaque erreur du champion pour revenir. J’ai personnellement préféré ce match au premier, face à Luger, plus dynamique et j’étais moi même à fond derrière Bret. On pensait vraiment que c’en était fait de Bret, prêt à se prendre un Banzai Drop, mais la précipitation de Yokozuna l’aura fait perdre l’équilibre, et chute, tombant sur le dos, Bret profite de l’étourdissement du champion et réalise un compte de trois pour une explosion générale. Bret a réussi l’impensable en battant ce soir l’immense Yokozuna alors qu’il partait perdant. Lex Luger le rejoint, lui serre la main en guise de respect et fête avec lui, et se joignent ensuite de nombreux catcheurs, dont Tatanka, Randy Savage qui fêtent avec Bret, et Roddy Piper et même Vince McMahon se joignent à la célébration pour clôturer ce 10e WrestleMania.

Bret Hart

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– C’est dans un climat de célébration et de fête que se termine cette édition de WrestleMania, largement meilleure que l’année précédente. Le show aura commencé de la plus belle des manières, avec une superbe confrontation entre Owen et Bret Hart, un véritable duel fratricide qui aura offert un match mémorable, qui s’inscrit comme l’un des plus grandes matches de tous les temps et finit sur le couronnement symbolique d’Owen qui s’émancipe enfin de l’ombre de son frère Bret, et peut désormais pleinement s’affirmer. Par la suite, l’action est plus orientée divertissement avec le match entre Doink et Dink et Bigelow et Luna, qui permet à la foule de souffler et de se tourner vers quelques chose de plus léger. Le très attendu Falls Count Anywhere entre Randy Savage et Crush n’aura pas offert autant qu’il aurait du, et malgré un match correct, quelque chose n’est pas passé, et on reste un peu sur notre faim après ce match. Malheureusement, le combat entre Blayze et Kai aura été plutôt anecdotique, les deux catcheuses n’ont pas eu le temps de véritablement montrer de quoi elles étaient capables. On avait peur que les célébrités prennent peut-être un peu trop de place, et finalement, le tout s’est plutôt bien harmonisé, même si on aurait peut-être préféré avoir les annonces de Howard Finkel pour tous les matches. Autre fait analogue, la présence de Jerry Lawler auprès de McMahon aux commentaires aura été plutôt satisfaisante, même si la présence de Jim Ross aurait été préférable. Le match pour les ceintures par équipes, aura été, en dépit d’un match correct, quelque peu oubliable, surtout par son final, par décompte extérieur, inapproprié pour un WrestleMania. Le gros point noir du soir est à attribuer au match entre Adam Bomb et Earthquake, qui a vu ce dernier écraser le jeune et prometteur Adam Bomb en quelques secondes, le ridiculisant et le décrédibilisant totalement. On aurait peut-être préféré l’inverse, ce qui n’aurait rien changé à la carrière de l’ancien sumotori et aurait largement renforcé l’image destructrice de Bomb. Les deux matches pour le titre auront été plutôt satisfaisants, un point en moins pour le final comprenant Luger, qui se voit disqualifié injustement par une décision d’arbitrage stupide qui a le mérite de protéger Luger, mais ce dernier était quand même censé perdre, donc une défaite propre n’aurait rien changé. Le second est plus dynamique et plus tendu, en dessous de leur premier combat à WrestleMania IX, de par le gabarit encore plus imposant qu’il y a un an du champion, qui voit toutefois Bret l’emporter et réaliser l’impossible dans un moment de communion rare. Cela permet à ce WrestleMania de finir de la plus belle des manières. C’est cependant le match de l’échelle entre Shawn Michaels et Razor Ramon qui aura volé la vedette ce soir, où pendant près de vingt minutes ces deux hommes auront écrit l’histoire, en proposant non seulement le show-stealer de la soirée, mais l’un des plus grands matches de l’histoire. Il est surtout synonyme de la révolution du match de catch classique à quelque chose de plus risqué et novateur. Cette édition de WrestleMania efface le piètre show de l’année précédente, en réglant les conflits, faisant s’affirmer des catcheurs qui en avaient grandement besoin, offert des matches de qualité, dont deux classiques, et offrant au public ce qu’il voulait, un champion qui le mérite, en la personne de Bret Hart, qui s’illustre encore une fois comme le visage de la World Wrestling Federation.

A Wrestling Addict

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