WCW SATURDAY NIGHT #01

À l’amorce des années ‘90, l’univers du catch américain est scindé, formant deux parties distinctes.

D’un côté, la World Wrestling Federation, dirigée d’une main de fer depuis Stamford, Connecticut par l’imparable Vincent K. McMahon, et forte de l’essor du phénomène « Hulkamania », qui a secoué la décennie précédente. De l’autre, se place la World Championship Wrestling, fondée et dirigée par Ted Turner, milliardaire et actionnaire qui a vu plus loin et investi dans le catch. Ces deux mastodontes furent de féroces rivales et dominaient largement la plupart des audiences télévisuelles.

Avec le lancement de Monday Night RAW, en 1993, McMahon avait vu juste, en proposant un programme plus frais, plus osé, et novateur. Cependant, trois ans avant le lancement de Nitro, subsistait déjà un poids lourd du catch aux États-Unis, appelé Saturday Night Live, qui proposait alors la crème de la crème du catch professionnel.


WCW SATURDAY NIGHT – 01

04/04/1992

WCW Saturday Night

wwe.com

– L’incontournable Jesse « the Body » Ventura ouvre les premières minutes de WCW Saturday Night. Il passe le relais à Eric Bischoff, depuis la foule, qui aura plus tard un rôle majeur au sein de la compagnie.

Jim Ross nous présente cette émission et accueille Ventura. Ce dernier s’exprime à propos de la victoire de Flyin’ Brian sur Jushin Thunder Liger à Superbrawl II pour le Light Heavyweight Title.


MATCH 1 : LIGHT HEAVYWEIGHT TITLE MATCH : FLYIN’ BRIAN © VS BRAD ARMSTRONG

VAINQUEUR : FLYIN’ BRIAN

PRISE DE FINITION : SLINGSHOT CLOTHELINE

NOTE : ** ¾


L’actuel et nouveau détenteur du titre Light Heavyweight s’avance vers le ring. Ce dernier n’est autre que Brian Pillman, ici sous le nom de Flyin’ Brian et semble très apprécié de la foule du Georgia Mountains Center de Gainsville, en Géorgie. Son adversaire, le lui aussi regretté Brad Armstrong, de la légendaire famille Armstrong, l’attend déjà sur le ring, alors que le titre est en jeu.

L’affiche proposée est alléchante et on commence par une poignée de main respectueuse. Les premiers échanges, calqués sur un style assez technique, voient Brian dominer. Ce dernier nous offre également un côté high-flyer, avec quelques jolis mouvements. Armstrong parvient parfois à reprendre le dessus, avec un style similaire, quoi qu’un peu plus brut. Il passe près de l’emporter, mais Brian a la lucidité de mettre son pied sous les cordes. C’est lui qui l’emporte, avec une Slingshot Clotheline, et conserve son titre, au terme d’un joli combat.


– Ron Simmons, figure très populaire au sein de la fédération, est interviewé par Ross et Ventura. Physiquement impeccable, il nous gratifie de son physique taillé en enlevant sa chemise et en posant.


MATCH 2 : DIAMOND DALLAS PAGE ET CACTUS JACK VS THE FREEBIRDS

VAINQUEURS : THE FREEBIRDS

PRISE DE FINITION : DDT

NOTE : * ½


Ce drôle de duo, composé de Diamond Dallas Page et du terrifiant Cactus Jack, fait son entrée, sans trop susciter de réaction. Ce n’est pas le cas de leurs adversaires, les Freebirds, Michael P.S Hayes et Jimmy Garvin, qui les rejoignent à leur manière et sous une grosse ovation.

À peine montés sur le ring que les coups de poing pleuvent déjà. On est face à quatre bagarreurs et on le sent. Les Freebirds dominent globalement et on note ce moment, où la foule s’est réveillée à l’amorce du DDT de Hayes. Ils se placent en prétendants directs pour les titres détenus par Greg Valentine et Terry Taylor.


– Ross et Ventura nous passent quelques moments forts de la rivalité entre Rick Rude et Ricky Steamboat, où Rude l’avait emporté (non sans controverse) à Superbrawl II. Steamboat s’était ensuite vengé en l’étranglant lors d’un combat face à Arn Anderson.


MATCH 3 : RICK RUDE W/PAUL E. DANGEROUSLY VS LOCAL TALENT

VAINQUEUR : RICK RUDE

PRISE DE FINITION : RUDE AWAKENING

APPRÉCIATION : EFFICACE ET IMPECCABLE D’UN POINT DE VUE IN-RING


C’est toujours agréable de voir ce Rick Rude, au physique parfait et floqué de Paul E. Dangerously. Il réalise son habituelle promo d’avant match et affronte ce soir un talent local.

En quelques minutes à peine, et avec une précision chirurgicale, Rude n’aura fait qu’une bouchée de son défi du soir. Il l’emporte donc facilement avec son célébrissime Rude Awakening.


– On retrouve Eric Bischoff pour une série de vignettes. Vader s’adresse à Sting suite à son attaque, et le Stinger lui répond.

Diamond Dallas Page s’adresse avec véhémence au président de la WCW, K. Allen Frey.


MATCH 4 : WCW TELEVISION TITLE 2 OUT OF 3 FALLS MATCH : STUNNING STEVE AUSTIN © VS THE Z MAN

VAINQUEUR : STUNNING STEVE AUSTIN (2-1)

PRISE DE FINITION : STUN GUN

NOTE : ***


Pour notre Main Event, nous revenons directement dans les studios, alors que le Z-Man, qui est pour l’info le regretté Tom Zenk, s’avance vers le ring. Il a ce soir l’opportunité de récupérer le titre accroché autour des hanches de l’arrogant Stunning Steve Austin, accompagné par Paul E. Dangerously.

On note une certaine intensité dans ces débuts de match, Austin imposant un style brut de décoffrage alors que Zenk s’oriente plutôt vers un côté technique. Z-Man avait enroulé Austin en petit paquet, mais l’arbitre est distrait par Paul E, ce qui permet à son poulain de retourner Zenk, en tirant sur son slip, pour remporter la première manche (1-0) La seconde manche est plus calme, chacun posant ses clés de bras, jusqu’à ce que Austin, peut-être trop complaisant, se fasse surprendre par Zenk qui rétablit le score, avec un Lou Thez Press maintenu (1-1) Austin reprend le dessus, alors que les corps fatiguent, même si Z-Man nous offre une séquence de comeback, soutenu à l’unisson par la foule. Une charge peut-être trop précipitée lui vaut de perdre la manche finale, et donc le combat. Austin, qui possède déjà son cachet si caractéristique, l’a alors sonné avec un Stun Gun. Il l’emporte donc et conserve fièrement son titre, au terme d’un combat de haut standing. 


– La semaine prochaine, les Freebirds affronteront donc Valentine et Taylor pour les United States Tag Team Titles, alors que Ross et Ventura remercient le public d’avoir été au rendez-vous.

A Wrestling Addict

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